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 RP Commun ₪ L'élite, le plébéien et le truand



POMPEII, TERRA DEORUM ₪ :: Thermes de Stabies
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Lun 27 Avr - 18:04
Re: RP Commun ₪ L'élite, le plébéien et le truand    




Epidia Tullia Ravilla
₪ Arrivée à Pompéi : 23/03/2014
₪ Ecrits : 529
₪ Sesterces : 57
₪ Âge : 23 ans
₪ Fonction & Métier : Plébéienne œuvrant pour le rêve ambitieux de son frère.

Cogito ergo sum ₪
₪ Citation:
₪ Moi en quelques mots:
₪ Côté Coeur: Veuve au coeur froid.
Epidia Tullia Ravilla
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Le monde est une comédie, voilà ce qu'il y a de certain, et voilà pourquoi je te disais tout à l'heure: Traversons gravement, ma noble fille, cette méchante mascarade qui s'appelle le monde.

Ses doigts caressent le masque brodé. Les yeux gris perdus tandis que son esclave s’affaire dans sa chevelure brune. Sa tête, de temps à autre, est tirée en arrière et une certaine résistance semble se créer dans la pièce poudrée. Pourtant, ses doigts ne quittent jamais le fin ouvrage qui glisse sous sa peau. Elle caresse son passé, la douleur, la mort, les moments heureux… Auraient-ils pu l’être, heureux? Il lui semblait que oui. Il lui semblait qu’à un moment si elle ne l’avait pas été, elle l’aurait pu être… heureuse. Aujourd’hui, c’était un nouveau monde qui s’ouvrait à elle, elle n’était plus cette enfant frêle au teint maladif. Elle n’était plus ces grands yeux effrayés d’un monde trop dense, trop vil et hypocrite. Plus qu’hypocrite, un monde meurtrier. Alors, dans le même mouvement machinal qui l’avait sauvé quelques mois plus tôt, elle continue de tracer un sillon invisible sur le masque. Le masque qui la ferait entrer dans la danse des grands. N’ayant pas les moyens de s’acheter une nouvelle stola pour la soirée, elle avait sortie de ses malles napolitaines une de ces tenues qui avaient fait sa joie et sa fierté, lorsqu’alors femme de banquier elle donnait des réceptions. Il s’agissait toujours d’être élégante afin que les marchands, confiants, demandent des prêts à son époux. Un époque révolue. Il avait suffit de couper un morceau de l’étoffe bleue guède pour se confectionner un masque assorti. Piqué de fils d’argent aux dessins vermiculaires, elle s’était appliquée plusieurs nuits pour le rendre parfait.


Quand l’esclave relâche finalement ses longues boucles brunes, le miroir d’étain lui renvoie un mirage satisfaisant. Et il ne le fut que plus lorsque ses mains placèrent le masque sur sa peau laiteuse. Un fin sourire éclaire son visage. Ce soir elle n’était que mascarade.



***



A l’entrée des thermes, les torches ondulantes éclairent la façade du prestigieux bâtiment. Les flammes appellent au mysticisme et c’est dans un chatoiement de couleurs que les invités anonymes se pressent à l’entrée. Des rires feutrés s’élèvent des litières patriciennes alors que celles-ci n’ont pas encore touchées le sol. Les Stabies sont en fête et ce soir la menace du Fils de l’Etna semble s’être envolée… Mysticisme. Une illusion ondulante vers laquelle Ravilla se presse. A ses côtés, ses frères marchent fiers, tous trois confiants dans l’avenir que leur réserve la Fortune.

Ils attendent un long moment avant de pouvoir enfin saluer leurs hôtes. Ravilla savait que l’aîné des Oppii, du moins celui qui se faisait passer pour, ne l’appréciait guère. Sa peau dénudée sent son regard glacial. Pour l’ambitieux, sa fratrie ne resterait que des enfants d’un bonimenteur. Enfants d’un être vil et odieux. Mascarade.

« Ave à toi Scapula! Une merveilleuse soirée s'annonce et au nom de mes frères je te remercie de ta noble invitation. » Salvius. Toujours le fin mot à la bouche.

Tour à tour, chaque enfant salue les hôtes de prestige. De leurs têtes qui s'inclinent silencieusement, il acquiescent les sages paroles de leur aîné. Puis telles les branches d’une étoile, ils se séparent. Propulsée au milieu des invités, Ravilla se retourne une dernière fois vers l’entrée et Caeso lui murmure que tout ira bien pour son fils. Ces derniers temps et depuis la visite du serpent, elle craint pour son avenir. Oui, elle craint que les rebelles ne rattrapent cette vie paisible qu’elle commence à construire. Alors, elle sourit et acquiesce à nouveau, elle doit cesser de s’angoisser pour des choses inexistantes.

Seule, délaissée par ses frères, sa main hasardeuse s'empare d'une coupe de vin. Déambulant entre les mets offerts, ses yeux déplorent qu’il n’y ait pas de poisson grillé à se mettre sous la dent. « Esclave, y a-t-il des sardines quelque part? ». La tête de ce dernier se secoue négativement. Evidemment. Il n’y a pas de poisson. C’est dommage, elle aurait rêvé pourvoir se délecter d’une sardine grillée avec un filet de citron… Ses épaules s’haussent doucement, tant pis. Une soirée ne pouvait être parfaite.

Ses yeux, à défaut de se poser sur un met appétissant, observe la salle. Elle tente de reconnaître des personnes de son mince entourage. Son regard ricoche sur les masques colorés. A quelques mètres, sans mal, elle reconnaît sa discrète protectrice et mentor… Julia Félix. A voir tous ces hommes butiner autour de ses louves, ses lèvres s’arrachent d’un sourire sarcastique. Il y avait effectivement du beau monde. Ilythia reste invisible, mais sa préoccupation première est de trouver celui qui l’a invité : Corvus. Ses yeux rapaces épient et le cherchent dans la foule qui se presse. Au même esclave, elle ajoute à mi voix ; 

« mène-moi à ton maître Corvus… »

Bien des pièces faisaient office aux thermes de Stabies et elle aurait pu passer toute la soirée à le chercher sans jamais le trouver. L'esclave, les yeux de l'ombre, la mène entre les murs ouest de la palestre. Dans l’obscurité de la riche scénographie de stuc, si admirable, Corvus s’entretient avec un homme qu’elle connaît de vue. Fautus. Un signe à l’esclave et il s’en va. Tapie dans l’ombre, elle attend que leur conversation houleuse soit terminée. Les minutes passent pendant lesquelles elle observe les dieux et héros se presser dans une architecture imaginaire. La fresque est merveilleuse... mais ce n'est pas pour elle que ses yeux brillent soudainement ; « Corvus! »

D’un geste de la main elle lui fait signe. Difficile de ne pas reconnaître l’homme qui se cache derrière les plumes noires du riche masque! Ses lèvres déposent délicatement un baiser sur sa joue aux traits tendus. 

« Que fais-tu dans l’ombre? Tu as autant le droit de briller que les autres ce soir… » Sa main glisse sur son bras. Silencieusement, elle le remercie de l’avoir invitée, elle et ses frères à cette réception. Plus encore, elle le pousse à ne pas laisser l’ombre néfaste de Lucanus l’effacer de la scène. Inexorablement, Corvus était l’une des rares personnes à avoir la sympathie de la plébéienne. A ses côtés, toujours elle s’était sentie plus forte, plus aimée, plus intéressante… Sa main confiante l’attire un peu plus auprès des lumières. « Si même plus… »



Son buste se penche vers Corvus et elle lui murmure ; « si tu me trouves des sardines, je ferais en sorte que Lucanus en trouve aussi… Après-tout quand un homme a faim mieux vaut lui apprendre à pêcher que lui donner du poisson. ». Son visage renvoie à son quatrième frère un sourire malicieux. Scapula et Lucanus ne voyaient peut-être pas la bonté qu'il y avait en Corvus, mais elle, elle la voyait et cela lui suffisait.
Ven 1 Mai - 22:37
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L’élite, le plébéien & le truand
RP commun
I though I'd found a reason to live
Just like before when I was a child
Only to find dreams made of sand ▬

Quel étrange jeu de paraître. Philaé mentirait si elle disait lui préférer les tâches ingrates du lupanar. Non, l’égyptienne savait pertinemment que cette nouvelle réputation ne pouvait que mieux la préserver des maltraitances des hommes. Celui-là - d’ailleurs, était fort intrigant, de par son verbiage mystérieux et son port charismatique. L’inconnu au masque de nacre et d’ébène n’était pas là par hasard et la courtisane percevait dans ses manières une familiarité nébuleuse. Il disait s’être déjà rencontrés, parlait même de l’aide fortuite qu’elle lui avait apporté. « Une question d’honneur ? » Murmura la belle dans un froncement de sourcils tandis que le reptile venait à s’enrouler à son avant bras pour guetter l’homme masqué de ses globes inquiétants. L’homme souriait mais il n’y avait rien de prédateur dans son approche - plutôt une complicité tacite vers laquelle il essayait d’attirer son attention. Philaé présumait donc qu’ils s’étaient tous deux côtoyé et qu’elle l’avait tiré d’affaire. Il ne fallut pas davantage d’indice pour deviner l’identité de son interlocuteur. Cet homme appartenait à l’élite pompéienne et rares avaient été les contacts de l’égyptienne avec cette caste avant aujourd’hui. Lucius Pompeius Publicola - comment pouvait-elle ignorer le fier service qu’elle lui avait rendu en gardant silence sur ses agissements le jour du tremblement de terre ? Car après tout, n’avait-il pas assassiné un homme ? Philaé salua l’approche avec espièglerie tout en poursuivant son spectacle. Elle devait être plaisante à tous et à toutes ce soir et se doutait que Julia guettait la manière dont elle mettait ses charmes à disposition. D’ailleurs, lorsque le présumé Publicola esquissa un signe du chef en direction de la tenancière, l’égyptienne s’inclina son visage en signe de pudique déférence. « Vous êtes trop bon. » Le cobra frémit entre les doigts de la courtisane. Il se dirigea vers Publicola avant de revenir enlacer le poignet de la donzelle dans une danse langoureuse. Philaé apostropha la foule, tentant de les rassurer sur l’animal exotique et le patricien en profita pour lui glisser de nouvelles allusions, cherchant à dénicher quelques notes de lucidité dans la physionomie de l’égyptienne. En silence, la belle sonda un instant les prunelles cristallines de son vis-à-vis. Que lui voulait l’illustre Publicola ? S’assurer de son silence ? Apposer le sceau de son influence sur sa carne cuivrée ? De l’or, elle savait pertinemment qu’il en possédait mais cela pourrait-il lui offrir à elle, la clé de la liberté ? Elle voudrait s’y jeter corps et âme, mordre dans l’opportunité d’enfin s’élever au-delà des bas fond de sa condition. D’un geste suave, elle se pencha de nouveau vers son interlocuteur pour lui glisser à l’oreille dans un murmure doucereux. « Sachez qu’à mes yeux, il y a bien plus important que l’or dans lequel vous vous prélassez. Mais j’entends bien vos paroles, monseigneur, et comme j’ai su préserver votre honneur lors de cette nuit sanglante, je saurai saluer vos efforts quant à me mettre dans de bonnes dispositions. » Elle trempait dans une affaire sinistre depuis qu’elle avait surpris l’illustre patricien désirant étriper un client du lupanar. Finalement, les complots se brodaient sans peine sur la toile politique et les plus honorables n’étaient plus que des misérables se battant bec et ongle pour garder main mise sur le pouvoir. Publicola voulait lui faire entendre son soutien pour une bonne raison et guère par simple sympathie ou reconnaissance à son égard. Piquée par la curiosité d’en apprendre un peu concernant les petites affaires du patricien qui sauraient lui faire prendre de l’importance, Philaé se redressa sur son piédestal pour déposer le reptile sur ses épaules nues. « Vous savez où me trouver, si toutefois je parviens à faire bonne impression devant nos hôtes. » Maintenant qu’elle avait le pouvoir de dompter l’élite pompéienne, personne n’aurait été suspicieux de voir l’égyptienne s’éclipser en direction du bel homme à la crinière flavescente. Et pourtant, Philaé savait ô combien était soucieux de ce que l’on puisse penser de ce genre de fréquentation. « Je suis à votre entière disposition. Dans le fond, vous l’avez toujours su. » Glissa-t-elle au pompéien avant de reprendre sa flûte pour achever une mélodie orientale. Le détachement qu’elle feintait avec habilité n’était là que pour jouer l’inaccessible, et surtout - ne pas éveiller le moindre soupçon au sujet d’une entente partagée.



© Gasmask

Esclave
Sam 2 Mai - 19:03
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Themis
₪ Arrivée à Pompéi : 24/02/2015
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₪ Sesterces : 170
₪ Âge : 20 ans
₪ Fonction & Métier : Favorite de Licinia Domitia

Cogito ergo sum ₪
₪ Citation: le loup dans la cité n'est qu'un loup, moi j'en suis le chasseur
₪ Moi en quelques mots:
₪ Côté Coeur: le faible aime, le fort s'oriente et apprivoise sa proie
Themis
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L'élite, Le plébéien et le Truand

Tout était à la fois si calme et si agité. Il était relativement aisé de constater que certains ne croyaient pas un piètre mot de ce qu'ils étaient en train de cracher, pourtant ils n'avaient aucun mal à le faire, comme si pour briller il fallait comme le serpent menacer.

Toujours dans un coin de la salle, à contempler les nouveaux arrivants, je décidai finalement de glisser au travers de l'élite pour observer plus amplement les gladiateurs présents. Je priais chaque jour le bonheur de ne pas être à leur place en cet instant. Le corps huilé, pratiquement nus, et prêts à passer à l'action à tout moment. Obligés à faire des courbettes chaque fois qu'on leur intimait l'ordre de le faire, eux, ces Dieux de l'arène, quel spectacle ...

Fort était de constater que toute cette soirée n'était que mascarade. Je n'hésitai pas à écouter les conversations de ceux qui m'entouraient, et il était évident qu'il m'était difficile de ne point me moquer.

Une esclave attirait beaucoup l'attention. Je restai ainsi plusieurs minutes à l'observer avant de continuer mon chemin pour de nouveau arpenter les lieux. Toujours cachée derrière mon masque, j'étais ravie que l'on ne puisse que peu me reconnaitre. Sans cela, je n'aurai que peu eu l'opportunité de me fondre dans la masse.


(c) sweet.lips
Arene
Jeu 7 Mai - 18:03
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Priam
₪ Arrivée à Pompéi : 21/08/2012
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₪ Fonction & Métier : Gladiateur pour la maison Lucretius

Cogito ergo sum ₪
₪ Citation: The Gods have no mercy, that's why they're Gods
₪ Moi en quelques mots:
₪ Côté Coeur: Gauche...
Priam
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L'élite, le plébéien & le truand
RP commun



Du haut de mon piédestal, le corps lustré, huilé, parfumé, des motifs peint à la poudre d’or pour mieux nous mettre en valeur et nous distinguer des autres esclaves qui parsèment la foule, il me semble retrouver un peu de ma superbe. Je suis peu sorti du ludus ces derniers mois, mes domini ne souhaitant –ou ne trouvant guère de raison de - m’exposer.
Cette réclusion forcée m’aura à tout le moins épargné de voir le nom de mon rival victorieux s’afficher sur tous les murs de la ville, ses partisans scander son nom sur mon passage, les regards s’attarder sur le champion déchu que j’étais devenu. C’est pour cette raison précise que j’ai redouté la perspective de cette soirée dès lors même que nous en avons reçu l’écho.

Néanmoins, lorsque les baumes et l’or furent de sortie, lorsque la lame du rasoir entreprit de me redonner les atours d’un Dieu que j’avais si longtemps délaissé, un part de moi s’est indéniablement sentie renaître. Cela peut te sembler étranger lecteur, mais ainsi exhibé comme une pièce de viande sur un promontoire, il me semble paradoxalement retrouver un peu de ma dignité perdue. J’ai cependant assez de cynisme pour m’en rendre compte, c’est peut-être cela qui montre que je ne suis plus tout à fait le même qu’auparavant.
Mais tout comme l’ambroisie est le nectar des Dieux, la gloire est celui des gladiateurs et ce soir, les regards qui je crois deviner ne me sont pas si hostiles ou méprisants que je l’ai crains. Je glisse un regard du côté de Voroncius qui demeure dans son costume austère d’instructeur et je me souviens avec clarté de notre échange au clair de lune, quelques semaines plus tôt. Aux yeux des autres, on ne devient que ce que l’on veut bien montrer de soi. Je relève le menton, tend davantage mes muscles. A ces regards qui se posent sur moi, je ne veux pas donner la vision d’un ancien champion, mais de celui qui le redeviendra dès que l’occasion lui sera donnée. Si des Jeux se tiennent encore dans cette cité…

Je porte en moi des pensées coupables depuis que les idées de la révolte ont effleurés mes oreilles. En contemplant tant de fastes et tant de luxe, je me demande si aucun d’entre nous ne mesure réellement la colère qui gronde dans nos cœurs. N’ont-ils pas peur de se qui se murmure ?
Je croise des visages connus, à commencer par ceux de nos hôtes qui nous procurent depuis des années des soins incomparables à nos corps meurtris, et je ne ressens pas de haine à leur égard. Je ne leur souhaite pas de mal, pas vraiment, mais…
Je nous regarde, mes frères et moi, alignés comme des bêtes de foire, je regarde les catins de Felix commencer à se déhancher aux sons des tambourins et tous ces esclaves que l’on bouscule, que l’on apostrophe dans l’indifférence la plus totale : une scène observée maintes et maintes fois mais je considère cette fois-ci avec un prisme tout à fait différent.

Il faut bien admettre pourtant qu’au bout de longues poignées de minutes, immobile, observé, admiré, caressé –par des mains qui ne me sont pas toutes agréables, crois-moi bien, ami lecteur : poisseuses, rugueuses, obscènes ou même sentant le poisson pourri- et ce sans même une coupe de vin pour nous désaltérer, l’ennui ne tarde pas à me saisir bien durement. D’autant, qu’on est serrés comme des sardines ici ! Inévitablement, je laisse alors mon esprit vagabonder en regardant l’auguste foule qui se déroule à mes pieds, pleine de patriciens et de grandes figures de cette cité.

C’est en voyant ce groupe de jeunes patriciennes, dorées et argentées, gloussant et riant, se frayant un chemin en rang serré que l’image d’un banc de sardines vient titiller mon esprit. Un fin sourire vient se dessiner sur mes lèvres comme j’observe ces vieillards libidineux, qui les suivent du regard, tels des requins prêts à fondre sur leur proie. Là, ce gros décurion obèse me fait penser à un poisson-lune. Là, les traits de cet homme lippu m’évoquent ceux d’un mérou et celle qu’il courtise, fine et plate, le visage étroit et allongé, a tout d’une raie. Quand à cette grappe de politiciens qui s’attroupe autour du duumvir Septimus, comment ne pas y voir une colonie de moules s’agrippant à son vieux rocher moussu et décati…  Et la Murène louvoie, ondule, entre les groupes déjà formés, l’appétit du pouvoir la fait sortir de sa sombre cachette. Enfin, voyant son regard s’attarder de loin, ostensiblement, sur Pompeius, je peine à trouver à ce dernier un avatar marin… Une rascasse peut-être… Voilà une poiscaille qui ne passe jamais inaperçue et que déploie un tel rameau d’épines autour d’elle qu’il est impossible de l’approcher sans y perdre quelque goutte de sang…


Je ne suis pas homme à voir des messages et des actes divins en tout, mais alors que j’en suis là de mes pensées, Naevius et ses hommes sont annoncés et viennent prendre place pour ainsi en face de nous. Presque aussitôt les regards se détournent de nous pour contempler les nouveaux venus. Je m’en trouve au moins autant pif au vif que mes camarades, mais nous sommes bien trop accoutumés aux butinages de la foule pour en prendre réellement ombrage.

Je trouve ma propre attention subitement happé par ce mouvement de foule. Il est un visage sur lequel je désire ardemment poser mes yeux, plus que sur tout autre chose en ce monde.
Pas sur celui de Remus non, étrangement. Ni sur celui du rival de mon maître.
Malgré tous  mes efforts pourtant, je ne la vois pas. L’or de ses cheveux devrait se trouver juste là, dans l’ombre de Naevius… Son absence a certainement dû être invisible aux yeux de bon nombre de convives ce soir, mais il fait naître une immense déception en moi, non sans un soupçon d’inquiétude.
Plebe
Jeu 7 Mai - 18:09
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Julia Felix
₪ Arrivée à Pompéi : 29/04/2014
₪ Ecrits : 319
₪ Sesterces : 189
₪ Âge : 40 ans
₪ Fonction & Métier : Business woman
Julia Felix
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L'élite, le plébéien & le truand
RP commun



« Quel spectacle tu nous offres Felix. Tes louves sont un délice. J’aime beaucoup le sourire de cette jeune nymphe que tu détailles depuis tout à l’heure, avec tant d’application que pendant un instant j’ai cru que tu ne la connaissais pas et qu’elle était à l’un de tes concurrents… »

Il s’est glissé derrière moi tel une anguille carnassière, visqueuse et vicieuse. Un regard par-dessus mon épaule suffit à me le faire reconnaître malgré son masque. Je dissimule l’irritation que m’inspire sa présence dans le creux de ma coupe. Lorsque j’en ressors mes lèvres, ce n’est que pour forcer un sourire convenu, de circonstances. Notre inimitié et notre mépris réciproque ne fait aucun doute, pour personne, mais ce n’est pas bon pour les affaires.
Dans le dos de Faustus, je remarque le regard de Lucanus et de Corvus qui s’attarde sur nous, visiblement inquiets et mal à l’aise de ce concours de circonstances. Pour les rassurer, je leur lève ma coupe avec un léger signe de tête. A vrai dire, je ne l’aurais pas pensé invité. Nous ne nageons pas dans les mêmes eaux…
Mais puisqu’il est là, puisqu’il est venu jusqu’à moi et malgré son apparente bonhommie qui ne me trompe guère en réalité, je ne saurais passer à côté de l’occasion de souffler sur les braises de notre hostilité commune. L’inimitié s’entretient plus sûrement que l’amitié :

-Et comment cela serait-il possible ?  Aucun de mes concurrents ne serait à même d’offrir une telle qualité. Aucun d’ailleurs, à ma connaissance, ne mérite vraiment ce nom…


Je relève légèrement et avec élégance –d’aucun dirait « théâtralité »- un pan de ma stola pour m’éviter de trébucher dessus (quel effet de sortie gâché !) et je dépasse sans plus de manière ce rat de Faustus. A vrai dire, d’autres connivences et conversations ont capté mon intérêt : particulièrement, et non des moindres, celle entre celui que j’ai reconnu comme Publicola et ma perle d’Egypte. Son charme ne semble pas s’opérer que sur les serpents et voilà qui me plaît… Voilà qui me plaît fort à vrai dire.

J’attends que Pompeius se détourne de Philaé pour m’avancer à mon tour. Ce faisant je croise le duumvir que je salue avec tous les honneurs dus à sa fonction – plus exactement, à sa fortune -, avant de me hisser jusqu’à hauteur du podium sur lequel l’Egyptienne ondule ses charmes. J’arrête une esclave porteuse de rafraîchissements pour en tendre un à la belle et en profite pour lui murmurer mes remarques et plus encore mes recommandations:

-Cet homme… C’était le duumvir n’est-ce pas ? Je ne suis jamais parvenue à lui faire dépenser un centime dans mon établissement pour des filles, même en lui agitant les plus belles vierges sous le nez. J’ai fini par croire qu’il avait fini par devenir aussi rigide et vertueux que le marbre dans lequel il vit et la politique qu’il mène. Mais si tu me l’amènes, ainsi que son or…
Attention toutefois, même au lit, un politicien reste un politicien. S’il essaie de t’embarquer dans ses intrigues, je ne le permettrai pas. Il ne sera pas dit que dans ma maison les secrets ne sont pas en sécurité… C’est bien compris?


Mon regard s’est fait inflexible. Je ne les connais que trop ces magistrats. Toujours avides de chercher dans les maisons de passe les plus sordides scandales à même de faire chuter leurs concurrents. Que Publicola mène ses batailles s’il lui chaut, mais qu’il laisse mon toit et la réputation de mon nom en dehors de tout cela.
S’il se dit parmi les mieux nés et les plus fortunés que ma maison n’est pas un endroit sûr pour laisser libre cours à ses vices ou ses passions coupables, que l’on peut craindre à chaque étreinte de voir ses secrets confessés sur l’oreiller par mes filles, qu’adviendrait-il de mon commerce ? Je pourrais toutes les vouer aux soudards de la pire espèce et moi de même.
De l’éthique et de la discrétion de chacune dépend notre bonne fortune à toutes…


Patricien
Sam 9 Mai - 21:57
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Helvia Claudia Scaevola
₪ Arrivée à Pompéi : 26/05/2013
₪ Ecrits : 2157
₪ Sesterces : 60
₪ Âge : 41 ans
₪ Fonction & Métier : Reine des Vipères et femme d'affaires

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₪ Citation: Chaque miette de vie doit servir à conquérir la dignité.
₪ Moi en quelques mots:
₪ Côté Coeur: Veuve et amante de Publicola
Helvia Claudia Scaevola
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L’élite, le plébéien et le truand


Thermes de Stabies ~ mi-mai 725 AUC

Que les inquiétudes se fanent et que la terreur s’envole ! Ce soir, Pompéi chante, Pompéi danse, et Pompéi fête son existence au nez et à la barbe de cette légende guerrière que les marchands de Campanie ont pris l’habitude d’appeler le « Fils de l’Etna ». Trop de craintes et de morosité ont envahi les ruelles ces dernières semaines, et le temps est venu de retrouver notre orgueil et notre courage face à un ennemi dont nous sommes encore si loin de sentir le souffle acide parcourir notre échine. Puisque rien n’enhardi les hommes plus que de se voir confrontés à un adversaire conscient de ses faiblesses, montrons-lui qu’au contraire, nous gardons foi en notre force et qu’ils devront combattre des Romains dans toute leur splendeur, qui l’attendent la rage au cœur avec l’assurance d’une victoire facile et rapide. Que ces barbares en guenilles viennent donc s’écraser contre les légions de la grande Pompéi ! Ce soir, ses citoyens célèbrent son triomphe à venir, et leurs chants résonneront jusqu’aux oreilles de ces esclaves ayant l’arrogance de défier l’aigle romain.

Ces fêtes réservaient tant de promesses ! Helvia les préférait tellement à ces réceptions mondaines sans saveur où elle n’était invitée que par quelque épouse terne et sans relief, parce qu’elle portait le nom des Claudii et que, malgré toutes les affabulations qui portaient sur elle, la veuve de Marcus Claudius Celsus ne pouvait être omise dans les cartons d’invitation sous peine de faire de ces familles patriciennes trop faibles pour s’imposer d’elles-mêmes des ennemies de la puissante gens Claudia bientôt unie par le mariage à la plus puissante gens d’entre toutes au sein de ces murs, celle des fondateurs mêmes de cette cité. Lors de ces célébrations aux thermes et dans les lieux publics de la cité, les compliments mielleux et les amitiés mille fois répétées étaient également de rigueur. Mais l’ambiance était davantage bon enfant, moins sérieuse, plus propices aux erreurs de jugements et aux défaillances stratégiques, et la veuve adorait cela.

Nasica entra dans sa chambre pour lui apporter le masque pourpre et noir qu’elle avait fait faire pour l’occasion. Tous les grands de cette cité cachés derrière des barrières de tissus, voilà qui l’amusait beaucoup. Bon nombre d’entre eux seraient certainement faciles à reconnaître. Peut-être se plieraient-ils à la règle sans pour autant chercher à garder cet anonymat forcé ? Après tout, il était tellement aisé de faire en sorte d’attirer l’attention sur soi ; ceux désireux d’en tirer profit n’hésiteraient certainement pas à ajouter sur leur parure un signe quelconque que tous les invités remarqueraient sans l’ombre d’un doute et ainsi, l’inconnu redeviendrait roi. Alors qu’elle se levait après d’être fait arranger les dernières mèches de sa chevelure, Helvia traversa sa chambre jusqu’à rejoindre l’atrium et demander à ce qu’on lui amène sa litière. Il était temps de rendre visite aux Oppii.

₪ ₪ ₪

Helvia n’était pas arrivée la première. Elle n’arrivait jamais la première. Avec le temps, la vipère avait appris à s’immiscer dans l’ombre, y trouvant même des avantages que ne peuvent soupçonner les hommes perpétuellement baignés dans la lumière. Laissant onduler le tissu pourpre de sa robe qui sublimait ses formes, la veuve n’avait cependant pas omis d’aller présenter ses respects au doyen des Oppii, le grand Scapula, dont les traits enthousiastes traduisaient la fierté qui était la sienne alors que tout Pompéi venait admirer les prodiges de ses enfants. Puis, elle s’était faufilée parmi la foule, avançant au gré des groupes de patriciens qui s’agglutinaient entre les colonnades. Des yeux, elle chercha tous ces nouveaux alliés à conquérir, tous ces rivaux à impressionner et toutes ses femmes si sages à sidérer. Et la soirée s’annonçait riche en opportunités tant les Oppii avaient pris soin d’inviter toutes les familles dont Helvia pouvait rêver. Un instant, son regard se posa sur les gladiateurs des deux ludus rivaux. Quel étalage ! Que de beaux spécimens dont elle connaissait chacun des noms sans exception. Alors qu’elle remarqua la présence de la belle Antiope, un sourire étira le coin de ses lèvres en la voyant déjà accostée par une des invitées. Voilà qui ne pouvait qu’être un bon signe pour continuer de séduire le peuple à l’idée de développer la gladiature féminine.

Soudain, ses yeux clairs se posèrent sur une autre femme plus discrète, légèrement en retrait du reste de la foule, qui observait cette multitude avec l’intelligence de celles qui savent profiter des possibilités offertes par ce genre de fêtes. L’observation. L’investigation. Quel sot délaisserait une arme telle que celle-ci en pareille occasion ? Certainement pas la Vipère de Pompéi, et certainement pas cette jeune esclave dont Helvia était parvenue à percer l’identité derrière le masque. Ce regard, la veuve l’aurait reconnu entre mille car jamais elle n’oubliait celui d’une ennemie. Ennemie ? Cette Themis l’était-elle vraiment ? Licinia Domitia l’était-elle vraiment ? Depuis que la veuve avait rencontré l’une et l’autre, toutes ces anciennes certitudes avaient comme volé en éclats… Mais lorsque les doutes viennent envahir les esprits, étudier les hommes n’est-ce pas le plus sage ?

Appelant un esclave qui passait avec un plateau, la gauchère s’empara de deux coupes de vin et se décida à aller à la rencontre de la jeune esclave. Après tout, elle était sans l’ombre d’un doute une des femmes qu’elle tenait le plus à voir ce soir. Autant entrer de suite dans l’arène.

D’un pas souple, la patricienne se faufila donc au milieu de ses comparses jusqu’à atteindre la belle Themis, savamment cachée dans un coin de cette pièce immense. Un sourire reptilien figé aux lèvres, elle attendit que l’esclave la remarque pour lui tendre la coupe de vin qu’elle avait prise pour elle et gronda d’une voix chaude :

- Bonsoir, Themis. J’espérais te voir à cette soirée.

Elle laissa à la suivante quelques secondes pour lui permettre de la reconnaître à son tour, ce qu’elle ne manquerait certainement pas de faire compte tenu de sa finesse dont elle lui avait déjà fait preuve.

- Il semblerait que ta domina se porte mieux que lors de notre dernière rencontre, ma chère. J’en suis ravie. Comment se portent Murena et sa douce famille que tu sers avec toujours autant d’abnégation ?

Peut-être, ce soir, la belle laisserait-elle échapper ce secret qu’elle avait si bien protégé lors de leur dernier entretient ?
lumos maxima
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Mar 19 Mai - 12:33
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Oppia Musca
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Oppia Musca
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L'élite, le plébéien et le truand

She's up all night 'til the sun, I'm up all night to get some, She's up all night for good fun I'm up all night to get lucky ••• Une fête aux termes. Rien de tel pour mettre Musca en joie. Elle aime particulièrement l'organisation de ses fêtes somptueuses que peut organiser sa famille. C'est l'occasion pour elle de retrouver chaque membres des Oppii et aussi de montrer à quel point leur famille est puissante. C'est important de bien se faire voir s'ils veulent continuer à briller dans la société pompéienne. La jeune femme sait très bien à quel point cela peut être important. L’apparence est ce qui compte le plus et quoi de mieux pour soigner les apparences qu’organiser l’une des fêtes les plus réussies de toute la ville ? Tous les Oppii avaient participé à la préparation de la fête, même Paulus qui, malgré les rumeurs qui pouvaient circuler à son sujet était toujours fidèle au poste. Ce qui ne pouvait que ravir sa petite sœur. Musca est certaine bien la seule au vue des regards assassins que pouvaient lui jeter Pulchra et Lucanus. Pour le coup, la jeune fesse s'en moque. Rien ne pourra venir entacher sa bonne humeur aujourd'hui. Non, rien du tout.

Pour l'occasion, la jeune femme s'est vêtue d'une robe ambré, mettant ses formes en valeurs. Elle aime le tissu fluide qui orne la partie inférieure de sa robe. Carcan et flèches reposant tranquillement dans son dos. Un magnifique loup d'or cachant son visage, alors que ses cheveux de jais tombent en cascade sur ses frêles épaules. Elle a voulu rendre hommage à Diane, la déesse de la chasse, pas qu'elle apprécie particulièrement cette discipline, mais elle admire la sagesse et la dextérité. Musca prend bien soin de chaque détail. Elle veut que tout soit parfait. Elle a le soucis du détails. Elle était entrain d'arranger une composition florale quand elle sent la présence de Paulus à ses côtés. Un sourire se dessine sur ses lèvres en l'entendant.

- Il faut que j'en vienne à bout avant l'arrivée des premiers invités, dit-elle déterminée.

Musca aime le travail bien fait et son frère le sait très bien. Elle hausse doucement les épaules quand il lui demande si elle n'est pas trop angoissée. Quelle question. C'est sur sa sœur et elle que repose toute cette fête alors elle ne peut pas se permettre d'être aussi détendu que ses frères. Puis Musca a toujours été la plus solitaire de la famille. Les fêtes, elle aime bien ça, mais elle a toujours du mal quand il y a trop de monde, elle ne sait jamais où se mettre. Scapula appelle ses enfants et Musca vient sagement se poster derrière son père, en compagnie du reste de la fratrie. Les invités sont déjà là quand les portes s'ouvre et la jeune femme affiche son plus beau sourire, son masque devant ses yeux. Elle regarde les gens arriver et un sourire se dessine sur ses lèvres alors que sa cousine s'arrête à sa hauteur. Le compliment lui va droit au cœur. C'est toujours plaisant de voir que l'on reconnait son travail.

- Tu as l’œil, Valeria. Profites dont de cette soirée.

Une fois sa cousine éloigné, elle décide d'aller se promener entre les convives, vérifiant que tout est parfait. Alors qu'elle se balade, une femme l’interpelle. Elle s'arrête et l'écoute. Elle est ravie d'entendre que la réputation des Oppii n'est plus à faire. Elle acquiesce, doucement quand elle lui demande si elle est bien Oppia Musca.  

- Et vous, vous devez être Licinia Domitia, n'est-ce pas ?

La jeune femme connait les têtes importantes de la société Pompéienne. Forcément, les thermes attirent beaucoup de monde et c'est aussi un bon moyen d'en apprendre un peu sur tout le monde. C'est fou le nombre de confidences que l'on peut entendre au détour d'un couloir. Au loin, Musca aperçoit Paulus en compagnie d'un homme qu'elle croit reconnaître comme étant Kaeso, l'homme chez qui son cher frère dépense la plupart de sa fortune. Le visage du corbeau à l'air d'être moins détendu qu'il le devrait et elle se demande bien ce qu'il peut bien se passer entre ses deux-là. Toutefois, elle n'a pas le temps de s'en inquiéter plus que ça, puisqu'elle croise la route Ahenobarbus, son rouquin préféré. Un nouveau sourire s'étire sur ses lèvres. Au moins un visage qu'elle reconnait comme étant amical. Elle s'approche de lui, doucement.

- Aulus, mon ami, je suis ravie de voir que tu as pu venir, la fête est-elle à ton goût ?

La brune se détend quelque peu, rassuré par la présence du jeune homme. Il faut dire que tout ça n'est vraiment pas son élément naturel. Toutefois, elle sait qu'il doit faire des efforts.

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Ven 22 Mai - 15:22
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Je ne comprenais toujours pas ce que les Pompéiens trouvaient aux fêtes, certes elles étaient amusantes, mais parfois trop bruyantes. Cela dit, la ville avait besoin de se divertir en ce moment. En effet, avec ces rumeurs, ces légendes sur le Fils de L’Etna, tout le monde avait besoin de se changer les idées. Même si je me doutais bien qu'on allait forcément placer le sujet dans une conversation.

J'avais décidé d'accompagner ma Domina, non pas parce que j'étais férue de ce genre de célébration, mais surtout parce que je me devais de veiller sur elle. Et puis elle pouvait avoir besoin de moi à tout instant, il lui suffisait de trop abuser du vin pour qu'elle rentre à la villa en titubant et mieux valait que l'une d'entre nous reste sobre. Néanmoins j'avais le pressentiment que ce soir serait différent. L'alcool n'allait pas être le principale problème. L'élite de Pompéi serait présente et complots, mystères, ragots allaient fuser dans tous les sens.

J'apportai le masque de ma maîtresse puis enfilai le mien. Je n'aimais pas porter cette chose, peut-être parce que je détestais l'hypocrisie et le mensonge et j'avais l'impression de cacher celle que j'étais vraiment derrière ce bout de tissu ridicule. Mais bon s'il le fallait.



La fête avait déjà commencé et il commençait à y avoir du monde. Ils étaient tous masqués et pourtant on pouvait en reconnaître certains. Cela ne dissimulait personne, mais je devais admettre que c'était fort amusant comme concept, faire semblant de ne pas connaître, se faire passer pour quelqu'un d'autre, rester dans l'anonymat.

« Je ne vois pas l'intérêt de ces masques... chez certains cela ne change pas grand chose, ils ont tellement l'habitude d'en porter dans la vie de tous les jours. Hypocrites comme ils sont. Par contre cela arrange leur beauté chez d'autres, ils sont beaucoup plus abordables le visage caché » Fis-je remarquer à voix haute, plus pour moi que pour ma Domina d'ailleurs.

Il y avait là des gladiateurs, certains étaient célèbres, forcément Antiope attirait les regards, même le mien. J'avais beaucoup d'admiration pour ces guerriers qui risquaient leur vie pour obtenir la liberté : un idéal difficile à atteindre. Publicola était présent aussi, cela ne me surprenait guère.

Ma maîtresse prit deux coupes de vin. Je souris, c'était bien une des plus grandes préoccupation de l'Empire ça : le vin ! Personnellement je n'appréciais pas assez de breuvage pour en boire aussi souvent qu'eux. Mais cela m'amusait à chaque fois que j'assistais à une de leur réceptions. Elle se dirigea alors vers Themis, l'esclave de Licinia Domitia. Je la laissai faire, je préférais rester là dans un coin, à écouter la musique avec délectation. Et à observer ceux qui se trouvaient là. Je pouvais sentir les faux semblants de certains ou la tension chez les esclaves qui s'occupaient de satisfaire les convives. Il faut dire qu'on ne leur permettrait pas le moindre faux pas et si ce fut le cas... quelle punition leur avait-on promis ? Je grimaçai sentant presque la morsure du fouet sur mon dos comme si j'y étais. Je l'avais déjà reçue il y a longtemps, très longtemps, mais je n'avais jamais oublié la douleur que celle-ci procurait, vive et brûlante, telle une flamme ardente.

C'est alors qu'une charmeuse de serpent attira mon attention. C'était tellement fascinant. De nombreux hommes la regardaient encore plus fascinés. Ce n'était pas le serpent qu'elle hypnotisait, mais eux. Et j'eus un sourire amer en voyant Publicola lui chuchoter des mots à l'oreille.


Cela ne me plût guère, je ne savais pas ce qu'il lui avait dit, mais il était évident qu'il était là comme tous les autres, charmé ! Néanmoins je ne dis rien, ne voulant pas provoquer de scandale et saisit une coupe de vin pour faire passer le goût amer de l'agacement dans ma bouche, puis je lançai un regard noir en direction de l'amant de ma maîtresse. Je le surveillais de loin pendant que je jetai un coup d'oeil en direction de ma Domina qui continuait de discuter avec Themis. Puis je me dirigeai vers la musicienne qui charmait les hommes et les serpents, afin d'observer son spectacle d'un peu plus près, attrapant au passage quelque chose à manger.
Dim 24 Mai - 14:43
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Fils de l'Etna
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Fils de l'Etna
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Le Truand


Opulence.
Luxure.
Vanité.
Souveraineté.

Je les anéantirais un par un.

Il s’avance mon complice de l’ombre. Sous son masque romain, il s’est fondu dans la masse abjecte. Cachés dans les terres pompéiennes environnantes, nous n’attendons plus que le signal de notre contact. La victoire sera grande, la victoire sera belle. La preuve est qu’aucun d’entre eux ne semble se préoccuper des rumeurs qui enflent depuis des semaines. Plus insolants que leurs dieux eux-même. Hybris. Il avance, il rôde les lèvres assoiffées ce complice de l’ombre. Le sang des patriarches sera répandu… Il suffit simplement de trouver proie. Proie parfaite, proie qui le souffle disparu plongera la cité dans un chaos sans précédant. Le signal de la victoire. Le signal de notre avancée. Il est proche. Il te regarde, la lèvre frémissante, il observe les parures de ton corps et ce souffle qui s’émane de ta gorge. Il t’observe. Ses ailes des ténèbres frémissent, elle t’envelopperaient du soupçon mortuaire en un instant. Il te sourit, il te salue toi ô fier romain! Il butine ailleurs. Tu ne seras pas sa proie. Il sait. Il sait ce qu’il veut. Il veut de l’éclat. Nous voulons de l’éclat. Son ombre ondule sur les corps lustrés des gladiateurs. Ils seront libérés de leurs chaînes ces hommes asservis. Son regard se superpose sur les courbes généreuses des louves offertes. Les corps nus pleuvront dans quelques jours… Les cambrures secrètes des pompéiennes danseraient pour ses frères. Elles en danseraient jusqu’à l’épuisement. Jusqu’à en crever devant les yeux de leur progéniture méprisable.

Il porte sa main sous sa tunique volée. La lame est froide. Silencieuse elle appelle sa destinée. Il se mû dans la masse des parfums capiteux. Il frôle l’hôte des lieux, le maître corbeau et le vieillard qui leur sert de père, leurs putains de soeur ce sera pour plus tard. Nous les étoufferions dans leurs propres bassins. Mais pas ce soir, pas ce soir. Ils devaient voir leur monde s’effondrer. Tous, ils devaient sentir les pores de leur peau se pétrir de peur. Ils devaient chier dans leur toge cette angoisse insurmontable. Le masque anonyme continue sa lente procession. Il a un sourire pour chaque invité. Une tendresse. Et puis il la voit. Je le sens et je le vois. Les étoiles, déjà, sont plus hautes, plus belles et majestueuses. Il voit sa longue chevelure d’or. Il la caresse. Si douce… Les invités se pressent autour d’elle. Ses habits sont d’une richesse ostentatoire. Elle est la soeur. La soeur du laniste. Oui… nous avons entendu parler d’elle. Une femme qui asservis les hommes, une femme qui jète les vies dans l’arène. Une femme qui se noie dans le luxe. Une femme comme il ne devrait pas en exister. Un immondice.

Une ombre n’a pas de coeur. Une ombre n’a pas d’âme. Une ombre n’a qu’une lame froide. Une lame qui murmure et qui tranche. Le cou de la belle se déchire lentement et un souffle rauque sort de ses lèvres charnelles. Ses yeux se perdent un dernier moment dans cette mer d’étoiles. Une plébéienne est morte. Une étoile apparaît. Son corps tombe lourd dans la piscine. Le sang se répand lentement. Il absorbe la clarté. Et dans l’air, un cri strident se fait entendre. Lucretia Illithyia est morte. Assassinée par des mains invisibles. La première d’une longue liste à venir. Les lèvres de l’ombre frémissent. Son masque laissé aux thermes, elle disparaît dans les sombres ruelles. Il sont venus les temps heureux. Lucretia Illithyia est morte.


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Venus
Dim 24 Mai - 14:46
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Venus Pompeiana
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La déesse


Il l’a assassiné d’une main sans coeur. Il n’a pas frémis un seul instant. Pourquoi n’étais-je descendue parmi les humains pour empêcher cette horreur? Mon Illithyia, je veillais maternellement sur elle depuis la maladie de son frère… Assassinée. Des larmes immortelles perlent mes yeux tandis que mon coeur se déchire. Je suis comme ces invités qui se pressent autour du lieu du crime, tous frappés d’horreur. Un silence lourd et terrible tombe sur les thermes. Les mains se trouvent, elles se cherchent, elles s’étreignent. La peur égoïste qu’ils auraient pu être à sa place. Les flammes éparses autour de la piscine berce la jeune femme dans une lamentation silencieuse. Son avenir était si grand… Si plein de vie. Je baise ses lèvres avec respect. Mon enfant, ma douce aimée que ton âme traverse le Styx sans frayeurs. Obole ne sera jamais plus grand que l’amour dont je t’étreins. Tu renaîtras de la Fortune, tu renaîtras le destin somptueux. Je te le promets. D'une mère à sa fille, je te le promets.

Je glisse ses paupières. L’endormie repose à jamais, la beauté assassine.



Dans mon coeur sonne la colère et un murmure se répand à travers les invités. On ordonne de fermer toutes les portes. Personne ne sortira, personne ne répandra l’immonde nouvelle que la soeur du laniste a été assassinée. Personne. Pompéi, pour ce soir, doit rester endormie. Demain, demain le soleil se lèvera rouge, mais ce soir… Ce soir la nuit doit porter son deuil. Les voix des invités commencent à retrouver leur vigueur, le murmure prend de l’ampleur : mais où est le meurtrier? Est-ce un des esclaves, un pérégrin ou pire … le Fils de l’Etna? Je pose ma tête sur l’épaule de Vulcain, jamais Pompéi n’a été aussi menacée et jamais je ne me suis sentie aussi lasse. Illithyia ne pouvait être morte en vain… Ils devaient se tenir près au terrible destin qui les attendait. Ma ville était en danger et mon coeur entre les mains de ses habitants. Seraient-ils à la hauteur de la tâche qui les incombait?

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