SETH Ж when the sun rises in the west.

→ Ce que je pense de Pompéi
Que voulez vous que j'en pense bande de malades ? L'Egypte, ma terre natale, est tombée par la force exercée par les armées d'Octave. De garde du Palais de Cléopatre je suis passé au statut d'esclave Gladiateur en terre inconnue, je gagne ma vie qui ne m'appartient plus en prenant celles des autres avant que les autres ne prennent la mienne, pour le bon plaisir de mes maîtres et le divertissement d'un peuple auquel je n'appartient pas. Pendant que ma soeur se prostitue auprès du même peuple qui nous à asservi. Je passe le plus clair de mon temps emprisonné et je dois dire que ça ne gâche en rien mon expérience de vie à Pompei puisque vous vous doutez qu'en raison des circonstances, j'aurais de toute façon j'ai du mal à me faire à l'idée dans sa globalité et à admirer le paysage en m'étirant à l'aube.

→ Ce que je pense de la politique
Alors. Vous vous doutez bien que j'en ai pour le moins qu'on puisse dire et une fois encore strictement rien à battre. C'est pas chez moi ici, d'une. De deux je suis pas chez moi parce-qu'un système qui alimente le marasme culturel dans lequel son propre peuple évolue en lui lançant des cignons de pain et en lui proposant un petit festoche sympathique de mecs bâtis comme des colosses qui se battent à mort a la moindre contrariété politique (je vais faire plus court: diversion insensé) m'a asservi. Ben du coup ça m'intéresse moyen, ça m'intéresse pas plus que je m'intéressais à la politique de mon propre pays à l'époque ou il l'était encore de toute façon. Et pourtant c'était moins glauque. Non vraiment j'ai beau y mettre de la volonté, ça viens pas non.

→ Ce que je pense des jeux
Je pèse 120kg, autant mettre tout ces muscles à profit pour coller des baffes puisque de toute façon je n'ai pas le choix, et qu'avant d'en arriver là j'étais garde royal et qu'on attendait approximativement la même chose de moi, dans des circonstances que je me permet de juger plus agréables. Ecoutez moi bien maintenant, puisqu'en règle générale je ne suis loin d'être aussi bavard. Le jour ou vous verrez vos maître tomber et toute votre civilisation avec eux, qu'on viendra vous chercher lance à l'appuie pour signifier l'arrêt définitif du concept de liberté et qu'on appliquera sur vous un droit de vie et de mort hérité d'on ne sais ou, le tout encadré ou devrais-je dire, encerclé par les murs d'une arène ou un peuple inconnu viendra machouiller des bouts de pains en vous regardant vous executer les uns les autres par plaisir, vous me reposerez la question. Ou pas.

→ Mes souhaits, mes rêves, mes ambitions
La lucidité est le meilleur remède contre les rêves, je n'en ai pas, je n'en ai plus ou je n'en ai jamais eu. J'étais heureux en Egypte je n'ai pas le souvenir d'avoir rêvé d'une vie meilleure. Aujourd'hui acheter ma liberté m'importe peu car je n'ai nulle part ou retourner que je puisse considérer comme chez moi. Mon souhait est d'acheter celle de ma soeur, né guerrier, guerrier je resterais. Elle en revanche, n'est qu'une femme douce et vulnérable que jamais rien n'a prédestiné à un tel sort. Mon ambition, est de mourir digne et sans regrets. Il m'est impossible de mourir digne si je dois mourir avant d'avoir tiré ma soeur de cet enfer.

→ Ma pire crainte
Ce que je viens de vous dire. Chaque combattant suit les même règles que tout les autres, chaque combattant observe un code qui lui est propre. Le miens représente ma force et ma faiblesse, c'est tout ce qu'il me reste: ma famille. Ma pire crainte est de ne pas réussir à lui offrir une vie meilleure, en mourant au combat avant d'avoir pu contribuer financièrement à l'achat de sa liberté, ou dans l'éventualité ou la couverture, le voile judicieusement mit en place pour nous permettre de continuer à nous voir soit levé. La sanction qui nous guette si ce malheur devait arriver, la priverait définitivement de tout espoir de retourner à Alexandrie. La priver de cela me ferais plus mal que la perte de tout ce dont on m'a privé.

→ Heureusement, les Dieux veillent sur moi.
Vous me voyez sourire profitez en bien aussi. J'ai été rebaptisé Seth par mon Maître qui à jugé bon d'assoir de la sorte ma suprémacie au combat. Charmante attention mais je doute qu'il en ai réellement quoi que ce soit à faire de mes Dieux et de ma religion. Et pourtant, la dernière chose qu'un homme devrait souhaiter, c'est que Seth se pointe dans son humble demeure. Seth est l'Eclipse du Soleil, le plus mauvais augure. J'ai accepté ma condition actuelle j'accepte également la protection d'un Dieu que je craignais sur le sol de ma terre natale mais puisque celle-ci s'est vue éradiquée de la carte ou plus exactement absorbée par un Empire qui n'avait strictement rien à y faire, je crois qu'il est aujourd'hui à mes cotés et qu'il veille effectivement sur moi. Plus que la force brute c'est la foi qui fait de moi le guerrier invaincu que je suis devenu. A mon échelle je ne prétend rien faire pour aller à l'encontre de mon destin et du bon vouloir de mes maître. A l'échelle d'un Dieu en revanche, cette ville dans laquelle il a été amené de force en paiera un jour le prix. "Bientôt après paraitra le jour, et le soleil même, jaunâtre pourtant, et tel qu'il a coutume de luire dans une éclipse".

"Je suis l'ombre qui cache le soleil, Je suis celui par qui arrivent tous les fléaux. Mon courroux consumera tous les pays et sera sans fin."



LE ROI SCORPION