Suspirium alias Celadus pour les intimes

(c) Hollfeather

Suspirium incarné(e) par Kit Harington Ave, étranger! Je suis Suspirium, mais mon véritable nom est Celadus fils de Vorocius. Né(e) à Pompéi, il y a 27 ans, je suis d'origine Gauloise. La déesse Fortune a fait de moi un Dieux de l’Arène et j'ai pour maître Titus Lucretius Fronto & pour frères d'armes les gladiateurs de l'auguste maison Lucretius.        Plus de 2000 ans plus tard, c'est Oxalys qui m'incarne. Qui es-tu? Bonjour, Jean Pierre, 40 ans pilier de bar ! Haha oui classique et pourri mais j’aime la faire    Bon plus sérieusement, moi c'est Oxalys (alias Sophie pour les intimes), j'ai bientôt 24 ans (oui vous pouvez le dire je suis vieille...enfin... je commence à l'être), j'ai une vie très mouvementer surtout en période de grandes vacances, car je travaille dans un lieu de vie. Un lieu de vie qu'est-ce que c'est ? Et bien c'est comme un foyer, ont accueil des jeunes (ado pour notre tranche d'âge en accueil) et on les aide au quotidien à se remettre sur le droit chemin et vers une vie "normal". Donc vous aurez compris le pourquoi du comment des grandes vacances, puisqu'il n'y a plus d'école, les jeunes sont h24 sur le lieu de vie pour ceux qui ne rentrent pas dans leur famille ! Je le dis tout de suite aussi, je ne suis pas une pro de l'orthographe zéro faute, zéro défaut, je me suis déjà amélioré à force de Rp (depuis facilement 15 ans maintenant -oui j'ai commencé très jeune a rp, mais ce n'était pas très folichon au début mdr-) mais il reste encore des fautes ! Sinon quoi d'autre, je suis la maman de deux boules de poils qui sont mes bébés à vie ! Caramel et Joyce (qui n'est autre que la fille -non voulus à la base- de Caramel), je vous les montrerais un jour en photo si vous le souhaitez. Autre chose, je vis à 300 km de chez ma mère il y a certains week-ends où je ne serais donc pas du tout présente ou très peu, car je vais la voir. Sinon je suis en couple depuis presque 5 ans et, nous sommes nouvellement propriétaires d'un appartement où nous allons devoir faire des travaux et je vais être en déménagement dans les semaines/jours à venir, mais tans que j'ai une connexion internet, je serais tout de même présente ! J'espère que ça ne pose pas de soucis pour vous. Quoi d'autre sinon... je pense que j'ai bien fait le tour là       Je me sens perdu et j'aimerais bien avoir un parrain ou une marraine : OUI [X] / NON [].    Si je venais malheureusement à quitter le forum, j'accepte [X] que mon personnage soit adapté en scenario / [] que le staff le fasse disparaître de Pompéi par mort ou départ, et ce pour permettre à mes liens importants de ne pas être gênés. Mais ça n'arrivera pas.

(c) Hollfeather

   → Ce que je pense de Pompéi
Je ne peux pas vraiment avoir un avis objectif sur Pompéi puisque c'est dans cette ville que je suis né et j'ai grandi ! Les rues sont pour moi de vagues souvenirs d'enfant lorsque j'accompagnais ma mère sur le marché et à travers les commerces. Depuis que je suis un gladiateur, il est devenu rare que j'arpente les rues de Pompéi sauf pour de rares occasions lorsque mon dominus me le demande !

   → Ce que je pense de la politique
Je suis un gladiateur et un esclave avant ça ! Je n'ai pas été éduqué pour réfléchir sur la politique ! Il y a évidemment des rumeurs, mais je ne suis pas là pour prendre parti à quoi que ce soit. La seule chose à laquelle on m'autorise à penser, c'est aux arènes, les victoires, l'obéissance que je dois à ma maison et le respect envers mes frères d'armes.
   
   → Ce que je pense des jeux
Les jeux, c'est toute ma vie, mon passé, mon présent ainsi que mon futur, je suis né et j'ai grandi dans le but de devenir gladiateur, j'ai travaillé dur pour y parvenir et je compte bien donner tout mon corps et mon âme pour devenir ce que je me suis toujours promis de devenir, quitte à mourir sur le sable pour ça !

   → Mes souhaits, mes rêves, mes ambitions
Mon seul but, mon seul rêve, mon seul trajet sur cette terre, c'est le titre de champion de Pompéi ! Je serai le meilleur, le plus reconnu et connu de tous un jour et lorsque je promets une chose, je tiens parole ! Donc mon rêve, mon souhait et mon ambition, sont une seule et même chose !

   → Ma pire crainte
Je suis un gladiateur, donc en soi j'ai très peu de peur. Je ne crains pas la mort, je l'affronte depuis ma plus tendre enfance. Je ne crains pas le coup de fouet, mon dois en porte les nombreuses cicatrices. Serait-ce si mal si ma plus grande peur serait d'aimer une femme avec ou sans retour et que ma crainte serait d'avoir un jour un enfant que j'entraînerais avec moi, ici entre ces murs au combat ?

   → Heureusement, les Dieux veillent sur moi.
Si la religion a une place dans ma vie, ce n'est pas grâce à mon père, mais bel est bien à ma mère qui depuis mon plus jeune âge m'a appris à prier les matrones. Pourquoi prier les déesses mères de mon père me direz-vous ? Et bien parce qu'elle était Gauloise aussi. Je n'ai pas de statuettes pour prier, mais je brule régulièrement un encens pour elles. Mon rapport à la religion ne va cependant pas plus loin, je ne suis pas non plus un adorateur qui va s'offusquer devant le blasphème.

  Vous dire que mon histoire est spéciale serré vous mentir. Mon histoire tout comme mon nom, n'appartient qu'à moi-même, mais je suis loin d'être différent de tous les esclaves qui m'entourent. Je me suis même toujours considéré comme moins chanceux qu'eux, car je ne connais que les murs qui m'entourent, j'arpente les mêmes couloirs et les mêmes ruelles depuis ma plus petite enfance. Certains on l'a chance de naitre dans les plus hautes familles, encore que pour certaines familles ce n'est pas plus une chance qu'une tare selon moi, je suis né de l'autre côté de la ligne, celle des esclaves. Mon père et ma mère étaient des esclaves, le premier étant un gladiateur à l'époque, la deuxième une simple servante dans la maison Lucretii. Finalement, les choses n'ont pas beaucoup changé depuis, juste que ma mère est morte et que mon père est devenu Doctore. Il est l'incarnation de courage et de la persévérance. Mais je ne vous en dis pas plus, je vous laisse remonter avec moi dans les différentes étapes de ma vie.

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Le bruit des lames qui s'entrechoquent résonne dans mes oreilles. Du haut de mes six ans, je cours en direction de la porte pour jeter un coup d'oeil sur les hommes en train de se battre dehors sur le sable. Mes yeux se posent sur les deux hommes les plus proches de moi. Ils sont grands, très musclés, le premier est plus mat que le second, il a les cheveux courts. Sa peau est brulée par le soleil et meurtrie par les cicatrices de combat. Le deuxième est légèrement plus petit et plus blanc. Son visage et tout le haut de son corps est couvert de coup de soleil. Je ne saurais dire lequel des deux est le plus fort, mais il est clair que je les admire, je n'ai qu'une seule envie, faire et devenir comme eux. Ma mère m'a dit que mon père faisait partie de ces hommes, mais je ne sais pas lequel est-ce ! Je ne connais pas encore mon père et je dois dire qu'il ne s'est jamais préoccupé de moi. Tout ce que je sais de lui, c'est qu'il est un grand gladiateur, un champion ! C'est peut-être lui, juste devant mes yeux, mais je l'ignore, je me prends à rêver parfois que c'est Voroncius, le nom qui est sur toutes les bouches. "Que fait tu ici ?" J'interromps ma contemplation des gladiateurs pour me retourner sur un homme tellement grand, que je suis obligé de lever le menton pour voir son visage. Ses traits sont durs et fermés. Il me détaille en quelques secondes à peine. Je me sens extrêmement petit et faible à côté de lui. "Je regarde les entraînements." Ma voix est évidemment celle d'un enfant de six ans. Mais elle est sûre et claire. Pas de demi ton, ni la moindre trace de timidité. L'homme s'avance et se place à côté de moi et pose son regard sur les gladiateurs en train de combattre dans l'arène face à nous. Je me tourne de nouveau vers les combats. "Que penses-tu de ces hommes ?" Je lève le nez sur l'homme, lui ne me regarde même pas, ses yeux sont fixés sur les deux hommes à quelques mètres de nous. "Je veux être meilleur qu'eux, même meilleur que Voroncius, quand j'aurais l'âge d'être un gladiateur !" Dis-je après quelques secondes. Je le regarde toujours et je ne sais pas si mes yeux ont eu raison où tord, mais l'espace d'un instant, j'ai cru voir un sourire en coin sur ses lèvres. "CELADUS !" Je reconnais parfaitement la voix de ma mère qui doit me chercher depuis plusieurs heures déjà. Je me retourne vivement et l'homme en fait de même. Ma mère s'approche rapidement de nous et m'attrape par le bras en m'attirant vers elle. "Cela fait des heures que je te cherche !" Lorsqu'elle se redresse et pose ses yeux sur l'homme, ils se saluent en silence. "Il ne t'a pas importuné j'espère." Le visage de l'homme était toujours de marbre et sa voix était toujours aussi dure, pourtant j'ai l'impression qu'il y a autre chose en dessous. "Non pas du tout." Elle pose ses mains sur mes épaules et me fait pivoter en direction de la porte. "J'ai beaucoup de travail, désoler qu'il t'ait dérangé Voroncius !" À ce nom je tourne la tête vers lui, les yeux grands écarquillés. Il incline légèrement la tête avant de s'avancer dans l'arène pour enfin rejoindre les entraînements tandis que ma mère me pousse à l'intérieur et me met rapidement des sacs dans les bras pour que je l'aide à rattraper le temps perdu à me chercher.

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Chaque jour, que Dieu fait, je m'acharne et je ne me décourage pas, j'y arriverais, c'est dur, c'est vrai, mais je n'ai pas le choix ! Je veux y arriver, je veux dépasser mon père. Je serai champion de Pompéi, je le sais, dans mon âme et dans mes tripes, au plus profond là. Voilà des heures durant que je suis là, à taper, donner des coups de pieds, je m'imagine parfaitement mon adversaire, qui en réalité n'est qu'un mannequin fait de bois. Le soleil de plomb a rougi ma peau, plus tard, elle se teintera de brun, m'évitant d'autre coup de soleil. Je sens mes muscles meurtris crier à chaque mouvement, mais je ne peux pas stopper, je n'ai pas le droit, un gladiateur n'abandonne jamais ! Je suis loin de ressembler à mon père, j'ai même d'ailleurs plutôt les traits de ma mère. Je suis moyen, je dépasse certain, mais d'autres sons plus grands que moi. Ce qui me fait défaut, du moi je pense, c'est ma carrure, je suis maigre, sans muscles, c'est aussi pour cela que je travaille dur chaque jour, si je veux entrer dans l'arène un jour, ou même simplement me faire remarquer par mon Dominus, je dois me muscler, encore et encore. La pause est annoncée. Je me relâche aussitôt. N'étant pas un gladiateur, je ne les suis pas, je vais de mon côté, près de la fontaine, pour boire un coup dans mes mains qui forment un bol. "Eh toi, le gringalet, tu n'as rien à faire ici, tu n'es pas un gladiateur" Je finis de boire avant de me retourner pour lui faire face. Il fait ma taille, mais il est plus musclé que moi, c'est certain. Tout comme il a forcément un avantage sur moi, puisqu'il est à l'entrainement. "Aurais-tu peur qu'un gringalet prenne ta place ?" Je vois que je le pique au vif, il n'a pas l'habitude qu'on lui tienne tête. Il se met finalement à rire et les trois lascars derrière lui en fondent de même, par simple imitation. "Tu n'es pas un gladiateur, tu ne fais pas le poids face à moi !" Je ne bouge pas et le regarde toujours droit dans les yeux. "C'est donc ça, tu as peur qu'un débutant soit meilleur que toi !" Il émet un grognement et en une fraction de seconde il est sur moi les poings levés, cherchant déjà une parcelle de mon côté a découvert. Je ne suis pas gladiateur, mais je les observe depuis mon plus jeune âge, j'ai donc appris cette posture et défense par imitation. Le premier coup ne m'atteint pas, mais le deuxième me frappe dans les côtés, me coupant le souffle. Je riposte en visant son visage et comme je l'avais prévu il le va son bras pour éviter le coup, c'est donc avec mon autre poing que j'atteignis moi aussi ses côtes a découvert. Les coups volent encore quelques minutes. Il finit par me mettre au sol et c'est le poing dresser au-dessus de mon nez que j'entends la voix de Voroncius. "STOP" Suivis du bruit du fouet qui claque dans l'air. Le gladiateur suspend aussitôt son geste et nous tournons tous le regard sur le doctore. "Debout !" Ordonne-t-il en nous regardant l'un après l'autre. Il montre du manche du fouet vers lui. "Toi !" Puis vers moi. "Et toi ! Vous connaissez les règles. Et vous connaissez le châtiment pour avoir enfreint ces règles." Il fait claquer le fouet dans le sable cette fois, le faisant voler sur nous. "Voroncius" Encore une fois, d'un même mouvement, nous avons tous levé le nez vers le balcon d'où venait d'être prononcé le nom de notre doctore. Je me rends compte alors que le Dominus est là, à nous regarder. Depuis combien de temps est-il là ? "Dominus ?" Le Dominus lève alors son doigt vers moi, de façon déterminée. "Amène-le-moi." Il disparaît alors sans un mot de plus et sans même attendre la réponse de Voroncius qui pourtant lâche un : "Bien Dominus" Il me regarde intensément tandis que je porte ma main à mes lèvres pour essuyer le sang qui en coule. Je m'avance alors vers lui et il marche devant moi, pour me montrer le chemin. Le trajet se passe en silence jusqu'à ce que j'arrive devant les portes des appartements du Dominus. Voroncius se tourne alors vers moi, le visage tendu. "Tiens-toi comme il fait face au Dominus et surtout, reste à ta place." Il me fait entrer, me présente au Dominius avant de nous laisser. J'ai obéi au doctore ce jour-là, au doctore ou à mon père. Je ne sais pas exactement, c'est un peu pareil pour moi au final, l'un est indissociable de l'autre. Je suis resté à ma place, j'ai été un esclave obéissant et discipliné, comme j'avais été conditionné à l'être. En retournant dans ma cellule, je n'étais plus un simple esclave. J'étais devenu officiellement un gladiateur à l'entrainement ! Ce fut le plus beau jour de ma vie.

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Encore l'une de ces fêtes où nos chers dirigeants mangent, boit et fornique a n'en plus pouvoir jusqu'au petit matin... Voilà où je dois me rendre ce soir, j'y suis allé quelquefois. La chose qui est bien, lorsque l'on commence à gagner des combats, c'est que les portes s'ouvrent petit à petit, à vous. Mais seulement voilà, d'autre chose s'ouvre aussi, comme le fait que la gent féminine me sollicite pour des rencontres d'ordre intime" avec moi. Si au moins les femmes étaient jolies...mais je suis tombé, que sur de vieilles femmes...de quoi dégouter un jeune homme comme moi qui découvre seulement ces aspects-là de la vie. "Tu iras sans discuter Suspirium !" La conversation était déjà très animée, mais il était hors de question que je donne mon corps au bon plaisir de vieilles potiches. Je le donnais déjà suffisamment dans l'arène en risquant ma vie ! "Jamais, je préfère encore le fouet à ça !" Le visage de mon doctore se durcit, il n'est autre que mon père, alors nous n'avons jamais eu de réelle relation père/fils, il n'a toujours été que mon supérieur, même si je lui voue une grande admiration. "Et bien si tel est ton souhait, tu auras le fouet !" Il s'approche de moi, je ne bouge pas d'un cil. Il m'octroie un coup de pied dans le pli du genou pour m'agenouiller devant lui. Sans que j'aie le temps de réagir, il agrippe une large touffe de mes cheveux dans son point et bascule ma tête en arrière pour me rendre vulnérable. Je prends sur moi, pour ne pas exploser, il faut que je fasse preuve de discipline et que j'arrête de contredire les ordres. Mais il m'en coute énormément... "Mais avant cela, tu iras là où tu dois être ce soir !" Son ton est ferme et non discutable. Je lui fais un non de la tête et sans un mot, je lui tourne le dos. Lorsque j'entends sa voix dans mon dos je me stops pour l'écouter. "Un jour viendra où tu obéiras sans discuter, du moins, je l'espère pour toi !" Il a surement raison, je dois obéir, je ne suis qu'un esclave sans aucune valeur, je ne rembourse même pas encore les dettes que je cause avec mes victoires. "Maintenant tu fais ce que l'on te demande !" Une nouvelle fois, il n'y a pas, enfin plus, de discussion possible, évidemment, après tout, je reste un esclave, je n'ai pas mon mot à dire, si l'on vend mon corps, je dois le fournir. Tel est la règle ! C'est en silence que j'ai fini la soirée, ainsi que la nuit, mais c'est aussi en silence et en serrant les dents, que j'ai subie les coups de fouet, sous les yeux des autres gladiateurs, pour montrer l'exemple lorsque l'on conteste les ordres. Depuis, mon point de vue sur la chose à bien changer, vous vous en douter !

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La pluie déferle en ce jour. Le sable de l'arène qui n'a pas pris l'eau depuis des mois. L'odeur de géosmine n'est mis que quelques secondes à monter à mes narines et elle flotte maintenant dans l'air comme une odeur de viande en pleine cuisson. Ma respiration est haletante, voilà une heure que je suis au combat. Et pas n'importe quel combat. Je me bats pour mon lu dus ! C'est LE combat pour le champion du ludus. En soi, mon adversaire et moi-même, sommes les deux meilleurs gladiateurs de ce ludus et ce combat va déterminer qui combattra pour le titre de champion de Pompéi ! En sommes, je dois gagner, je n'ai pas le droit à l'erreur. Seulement voilà, mon combattant n'est autre que mon frère. Pas au sens propre du terme, bien que pour moi, si ! Mais il est mon frère d'armes le plus cher. Être face à lui m'en coute, mais c'est aussi un honneur d'être là avec lui, pour le meilleur titre ! Mes poumons m'arrachent des lames brulantes à chaque respiration. Le contact de l'air froid et humide avec ma gorge chaude fait des étincelles. Du sang coule de mon visage, du sable colle aux muscles de mes bras ainsi qu'à mes mollets. La foule acclame mon nom, tout autant que le sien. Je dirais qu'ils sont de moitié pour moi et de moitié pour lui. Je regarde Priam qui se tient face à moi, en position d'attaque. Notre sourire de début de combat a disparu, il a fait place à un total sérieux pour ce combat aussi important pour moi, que pour lui, bien que j'aie toujours pris la chose, plus au sérieux que lui, pour moi, j'ai le sentiment que c'est quinze fois plus important. J'ai aussi peur de décevoir mon dominus, mais aussi et surtout, mon père, j'ai toujours voulu être meilleur que lui. Je revois cette scène lui et moi alors que j'avais six ans, je ne savais même pas encore, qu'il était mon père. Il m'avait demandé ce que je pensais des gladiateurs et je lui avais répondu que je voulais devenir le meilleur, meilleur que Voroncius, donc meilleur que lui ! Aujourd'hui j'approchais mon but et mon rêve. J'approchais l'espoir de caresser le titre. Seulement d'un combat que je pensais gagner d'avance, je me rendis compte rapidement que mon frère n'était pas si inférieur à moi que j'aurais pu le penser. En une fraction de seconde, il est sur moi, en tant que dimachère, il force à l'attaque, c'est sa technique de combat ! En temps normal, moi, un thrace, n'est pas fait pour affronter un dimachère, mais je m'adapte à tout, surtout pour un tel titre. Je lève mon bouclier pour me protéger et de son autre arme, il attaque la partie qui devient à découver. Je le connais par coeur. Il est prévisible, les entraînements n'aident en rien. J'ai compris que nous étions au même niveau et qu'à présent c'était à celui qui fatiguerait avant l'autre. Sauf qu'il est plus fin que moi, j'ai plus de muscles, je m'épuise donc plus rapidement que lui et c'est ce qui me coute le combat. D'une erreur bête, le coup de fatigue de trop Priam prend soudain l'avantage sur le combat et je me retrouve au sol Pour mettre fin à notre longue danse au milieu du sang et du sable, notre dominus se lève en signe de fin de combat Et je suis au sol. J'ai donc perdu... Je n'ai pas su, je n'ai pas eu l'endurance. Une rage infernale monte en moi, contre moi et contre lui ! Cette victoire est la mienne, elle n'est QUE pour moi. Il n'a pas le droit, lui qui prend toujours tout à la légère alors que je me dévoue, corps et âme depuis mon plus jeunes âges. Même si j'ai eu une période de doute, ma raison m'a ramené à ma place et vers mes objectifs ! Lorsque je vois le dominus arriver sur le sable pour l'acclamer, une chose qui est rare. La bile me monte dans la gorge, j'ai envie de vomir. C'est à la limite du déshonneur. Non, c'est un véritable déshonneur. Je quitte l'arène sous les acclamations qui vont pour Priam. Dans le labyrinthe souterrain je croise mon père qui, après un simple regard, ne m'accorde aucune attention. Évidemment il est déçu, je ne suis pas un fils à sa hauteur, je suis minable, un moins que rien... Une fois dans ma cellule, sous l'effet de la rage, je frappe dans le mur, tellement fort que je sens certains os se fendre sous le choc. J'enrage encore plus... Durant la soirée qui aura lieu en l'honneur de mon frère, je me disputerais avec lui et nous serons en froid, jusqu'au jour où il perdra son titre de champion de Pompéi. Mais restera gravée en moi cette certitude, que le titre aurait dû être à moi !