♦ Les femmes ne sont jamais plus fortes que lorsqu'elles s'arment de leur faiblesse »
Invité
Lucretia Ilithyia
Ilithye est le nom de la déesse grecque des naissances. Il a été donné à la deuxième fille de Claudius Lucretius en raison des conditions difficiles de sa mise au monde. Proche de son frère aîné Titus, qu'elle admire et idéalise, Ilithyia a perdu sa mère très jeune après la naissance de sa petite soeur, et n'a jamais vraiment trouvé sa place au sein de sa famille. Atteinte d'un mal trop peu connu à l'époque (l’épilepsie), elle est régulièrement sujette à des crises violentes et magistrales capables de tenir en haleine tout Pompéi. Son père, qui déteste la voir se donner en spectacle, la délaisse peu à peu. La situation empire lorsqu'Ilithyia se rend compte qu'il n'y a rien qu'elle puisse faire pour satisfaire son géniteur. Elle reporte alors toute sa tendresse et son attention sur son frère, Titus, et ses sentiments pour lui se font de plus en plus ambigus. Malade peut-être, mais loin d'être bête, Ilithyia gagne en maturité et commence à entrevoir les secrets de la manipulation. Après avoir entendu les Dieux lui parler, elle réalise qu'elle est capable de prendre sa revanche sur le monde en abusant de ses crises. Son père n'est pas dupe, mais toujours, Titus la défend. Lorsqu'Ilithyia feint la folie lors de ses noces, faisant fuir son futur époux, il est celui qui prend la décision de la garder sous sa coupe et près de lui, au ludus. Depuis ce jour, Ilithyia vit (presque) en paix, sachant qu'elle n'aura pas à se marier ni à quitter son frère aîné. Même si leur relation s'est quelque peu dégradée, elle continue de lui vouer un véritable culte et prend beaucoup de plaisir à le voir gérer la maison Lucretius d'une main de maître. Ilithyia est fière de son nom et prête à tout pour aider son frère à gagner les faveurs du peuple ou des hommes influents. Elle se tient dans l'ombre lorsque c'est nécessaire et, pour lui, elle organise en secret les rencontres entre les gladiateurs et les femmes infidèles de Pompéi...
L'état de santé de Fronto s'étant brusquement dégradé, Ilithyia, craignant de le perdre, s'est retirée des affaires pour s'occuper pleinement de lui. Durant des semaines, elle est restée effacée, évitant ses propres esclaves et son nouveau Conseiller. Caeso s'est occupé de ce qu'il a pu, mais la distance les a tous deux refroidis ; alors qu'elle prie devant le temple de Venus, Ilithyia est abordée par le plébéien qui la touche par sa prévenance et sa gentillesse. Tandis qu'il la raccompagne chez elle, elle lui avoue ses craintes, ses doutes, et lui explique les raisons de son comportement distant. [à suivre]
Jeune et naïve, la plébéienne n'est pas insensible au charme du puissant gaulois... Elle s'arrange pour se trouver seule en sa présence et le séduit malgré elle, allant jusqu'à lui voler un baiser fugace. Mais l'annonce brutale du retour de son frère à la villa a tôt fait de permettre à Lucretia de reprendre ses esprits ; elle chasse le gladiateur en vitesse et lui fait promettre de garder le silence...
Incapable de mettre de côté sa passion nouvelle pour le Gaulois Suspirium, Lucretia convoque Ulysse dans l'espoir qu'il lui révèle les sentiments que son collègue éprouve pour elle. Mais le romain condamné à la gladiature jusqu'à remboursement de ses dettes se montre beaucoup plus franc et revêche avec elle qu'il le devrait. Il la provoque ouvertement et se moque de ses ressentis, si bien que la jeune femme s'en trouve désemparée. Furieuse, elle le congédie en lui promettant de le priver de vin et de femmes ; cet épisode malheureux conduira la plébéienne à se poser de nombreuses questions et marquera la fin de son obsession pour le Gaulois.
De nouveau laissée seule à la villa, Lucretia est furieuse lorsque son frère rentre des arènes et lui annonce sa Victoire... Elle se ravise cependant lorsque ce dernier se montre entreprenant et plein de promesses. Aviné et fier des prouesses de son Champion, Fronto invite sa soeur dans son bureau, et donne pour la première fois raison aux rumeurs qui les disent amants. Lucretia se donne à lui sans rechigner ; Suspirium est définitivement oublié.
Des Claudii s'installent dans la cité : tout le gratin de Pompéi est bien sûr invité à célébrer l'évènement. Les lanistes ne dérogent pas à la règle : leurs combattants sont priés d'effectuer la démonstration de leurs talents pour divertir les convives. Pour la première fois, Fronto propose à sa soeur de l'y accompagner, et cette dernière, reconnaissante, met un point d'honneur à satisfaire les intérêts de son frère. Au cours de la soirée, elle s'emploie à charmer son hôte, Gaius Claudius Agrippa, afin que le ludus obtienne son soutien.
Fronto autorise Ilithyia à se rendre au marché ; en contrepartie, il l'affuble d'un garde du corps particulier : Priam, fier gladiateur et Champion de la maison Lucretii. Agacée que son frère ne lui fasse pas confiance, la jolie blonde n'en fait qu'à sa tête et, de rage, se perd volontairement entre les étals. Insouciante, elle attire l'attention de quelques escrocs et se retrouve en bien mauvaise posture. Fort heureusement, le Perse parvient à la localiser et ruse afin de lui sauver la mise. Il parvient à se débarrasser des bandits et ramène sa maîtresse à la villa, saine et sauve. Confuse, Ilithyia lui fait promettre de ne jamais plus évoquer cet épisode. Si elle lui est reconnaissante, elle se sent aussi idiote et honteuse et préfère désormais l'éviter.
Conséquence du tremblement de terre, Titus est alité depuis plusieurs semaines et ne peut gérer ses affaires. C'est à Ilithyia, que le pouvoir revient et c'est désormais elle qui tient les rênes. Bien décidée à tenir le ludus et à prouver à tout le monde qu'elle est une femme intelligente et capable, elle s'attèle à la recherche d'alliés potentiels. Justement, le tribun Aquillius en est un. Elle le croise par hasard au marché et l'attirance est immédiate ; elle compte le séduire afin de recevoir ses faveurs et son argent. Les deux se quittent sur la promesse d'une invitation lancée par le soldat.
Lucretia a pris la tête du ludus et se doit de gérer ses affaires. Kaeso Ausonius, l'aubergiste, lui doit une somme d'argent qu'elle va justement lui réclamer. Devant son absence, la plébéienne choisit d'attendre en compagnie de Kerta, qui s'assure de son confort. Aussitôt, Ilithyia est impressionnée par la force de caractère de cette femme. Elle tente tant bien que mal de cacher l'admiration soudaine qu'elle éprouve pour elle, car elle n'est qu'une esclave... Mais la louve n'est pas bête, et voit bien qu'elle suscite l'intérêt de la jolie blonde. Cela tombe bien, elle aussi a pour elle une certaine sympathie. Si, pour Ilithyia, cet entretien est teinté de méfiance, les deux femmes conversent, finissent par s'entendre, et se promettent loyauté et entraide. C'est là le début d'une longue et fructueuse alliance qui permettra à Lucretia de prendre conscience de l'emprise que son frère a sur elle, et de s'en détacher. Kerta l'aidera à mûrir davantage et à se battre avec aisance et férocité.
C'est le grand soir. Priam, Champion de Pompéi, contre Remus, fermier condamné par ses actes à la gladiature. Ilithyia, perchée dans l'arène, attend sa victoire avec impatience. Elle est seule, Titus n'étant toujours pas remis de ses blessures. Mais alors qu'elle croyait briller à sa place, voilà que le Romain met à terre son Champion et s'octroie sa place. Naevius rafle la mise, et lui vole le titre qu'elle convoitait. On met en cause sa faiblesse et son incompétence de femme : C'est une amère défaite pour le ludus Lucretius.
La défaite est encore trop récente et Ilithyia ne l'a pas digérée. Elle est furieuse, amère, et prête à abandonner. Mais la visite de son père de substitution, si cher à son coeur, la fait radicalement changer d'avis. Elle comprend qu'elle n'est pas la bonne à rien qu'on prétend et décide d'employer sa rage à se battre afin d'être respectée, et reconnue. Priam, le Vaincu, en fait les frais : alors qu'il bat un frère de sang froid, Lucretia se montre plus dure que jamais et le condamne aux coups de fouet dans la cour de la caserne. Aucune émotion ne l'étreint devant ce spectacle qu'elle aurait autrefois difficilement supporté. Endurcie, déterminée, une nouvelle Lucretia est née.
Doucement, la plébéienne se remet de sa défaite et des évènements passés. Son frère n'est toujours pas guéri, aussi fomente-t-elle de nouveaux plans dans le but de prendre sa suite et de réussir là où elle a récemment échoué. Sa vieille et seule amie d'enfance, Epidia, vient justement de revenir en ville et lui a longuement parlé de son frère, Statius, marchand d'esclaves. Lucretia se souvient de lui et des moments qu'il a passé avec son frère ; elle décide de faire appel à lui et de le rencontrer personnellement afin de quémander son aide : en plus d'être charmant, il pourra lui fournir des esclaves de qualité, et elle espère qu'en tant qu'homme, il saura mener le ludus sous ses ordres afin de la conseiller et redorer sa crédibilité. Puisqu'il est le frère d'Epidia et le fournisseur numéro un de la Maison Lucretius depuis des années, elle lui fait confiance... Entre ces deux là, les promesses sont dites et une véritable alliance se créé.
Accueil
