Clemens •• Terminé.

→ Ce que je pense de Pompéi
Pompéi est une grand ville, très peuplée. Peut-être même trop peuplée, avec trop de villas. Le petit village où il est né, l'ambiance de ce dernier lui manque. La ferveur des grandes villes ne lui plaît franchement qu'à moitié, mais de toute manière il n'a pas le choix, il n'a pas son mot à dire.

→ Ce que je pense de la politique
En tant qu'esclave, là encore il n'a pas son mot à dire... et de toute manière même s'il pouvait prendre la parole, il ne saurait pas su quoi raconter. La politique n'est pas son monde, il n'y comprend pas grand chose, à vrai dire cela le dépasse même totalement. Peut-être est-ce dû également à son âge ?

→ Ce que je pense des jeux
Quoi penser des jeux ?! Son avis est assez mitigé. D'un côté ces combattants le fascinent pour leurs forces, pour tous ceux qu'ils font. Personne ne peut nier que les gladiateurs sont impressionnants, imposants... D'un autre côté, même s'il ne l'avouera certainement jamais, ce genre d'évènement le révulse, lui fait peur. Après tout, pour certains ceux sont justes des esclaves, comme lui, qui finissent par combattre, par s'entre tuer pour satisfaire l'élite... Peut-être même qu'un jour il se retrouvera à la place d'un de ces gladiateurs, qui sait ce que l'avenir lui réserve ?!


→ Mes souhaits, mes rêves, mes ambitions
Son avenir rêvé ?! Même si ce n'est certainement que douce utopie, il aimerait pouvoir un jour retrouver sa liberté et également retrouver son frère. Peut-être retourner vivre dans un des villages voisins au sien.... Bref partir d'ici et oublier toutes ces années d'esclavages !

→ Ma pire crainte
Pour ses craintes et ses peurs, il en a deux de notables, tout d'abord d'être vendu à un maître qui le maltraiterait pour un oui pour un non; pour résumé à quelqu'un de très violent, de sans pitié... La deuxième peur serait certainement de se retrouver dans une arène et de devoir se battre contre un gladiateur...

→ Heureusement, les Dieux veillent sur moi.
Depuis tout petit on lui raconte des histoires sur les Dieux, notamment sur Cérès étant donné que c'est cette divinité qui apprit la culture de la Terre aux Hommes. Lorsqu'il était encore enfant, que ses parents étaient encore vivant il travaillait dans les champs avec son grand frère... Pour tous ces souvenirs c'est certainement cette divinité qu'il vénère le plus.

Il y a maintenant un peu plus de douze ans, Clemens – né sous le nom d'Ecco- a vu le jour dans un petit village très proche de la vallée d'Aoste. Il était le petit dernier de la famille, en même temps ce n'était pas bien difficile vu qu'il avait juste un grand frère qui avait un peu plus de six ou bien sept ans d'écart avec lui. Sa plus tendre enfance se passa des plus normalement, dans une famille plutôt aimante, bien que pauvres les parents essayaient de donner la meilleure éducation possible à leurs enfants même s'il faut l'avouer l'instruction n'était pas digne de celle de grandes villes comme Rome, ou même Pompéi. C'était loin, même très loin d'être facile tous les jours, c'était certainement un bonheur un peu précaire, mais c'était quand même une forme de bonheur !

Peu de temps après les six ans de Clemens, toute sa vie changea du tout au tout... C'était une après midi comme une autre, le petit garçon travaillait avec son frère dans les champs. Au loin, ils ne tardèrent pas de voir apparaître des légionnaires. Beaucoup d'hommes, presque à perte de vue, se fondant avec l'horizon. Instinctivement le plus jeune s'était rapproché de son aîné à la fois intrigué et effrayé de ce qu'il voyait là. Les deux garçons ne tardèrent pas à être rejoins par leur père qui ordonna quelque chose de ce genre-là à l’aîné Partez tous les deux, le plus loin possible. Fais en sorte de ne pas vous faire capturer, allez jusqu'au prochain village. Il vaut mieux mourir qu'être fait prisonnier... Alors fais le nécessaire...

Leur fuite fut assez courte, ils avaient à peine parcouru quelques kilomètres qu'il furent rejoints par quatre légionnaires. Le plus âgé avait sorti son couteau prêt à se battre, prêt à défendre son jeune frère, et oubliant complètement les recommandations faites par leur père un peu plus tôt. L’aîné avait voulu combattre pour son honneur, dans une folie désespérée même s'il savait qu'il ne pourrait jamais avoir le dessus. Pour cet affront, il avait été rué de coups, sous les yeux de son cadet qui suppliait les légionnaires de laisser son frère tranquille, de ne pas lui faire du mal.
Ils avaient été capturés. Et voilà, comme d'une vie "paisible", celle de Clemens allait basculer dans ce qui ressemblait à quelque chose proche de l'enfer. Les deux frères furent ainsi ramener à leur village où ils se retrouvèrent emprisonnés avec d'anciens camarades, d'autres villageois. Quant au village, il ne restait plus qu'une vision d'horreur. Les maisons avaient été brûlé, des multitudes de corps jonchaient le sol. Du sang. Du sang, toujours du sang. Parmi les corps le cadet reconnu celui son père, quant à leur mère d'après les villageois, elle avait péri dans l'incendie de leur maison. Un cauchemar, ça ne pouvait être qu'un mauvais rêve ou bien alors l'Enfer sur Terre. La dernière solution semblait la plus plausible, les Dieux n'étaient plus avec eux, et bientôt ils allaient avoir une nouvelle vie.

Après un voyage éprouvant. Ils arrivèrent enfin en ville d'après les discussions, cela devait être Pompéi. Clemens -et son frère ainsi que les autres villageois- furent ainsi placés sur une estrade, quasiment entièrement dévêtus. Comme s'ils n'étaient que des animaux, comme s'ils n'étaient rien. Et cela lui faisait peur, très peur. Son frère lui avait déjà expliqué ce qui allait se passer, ceux qu'ils allaient advenir et même que certainement ils ne pourraient plus se voir. Si Clemens avait compris tout ce que lui avait dit son aîné, il avait du mal à intégrer que c'est ce qui était en train de se passer, qu'il n'était plus rien juste une vulgaire chose au yeux de toutes "ces personnes", qu'il ne retournerait jamais chez lui... Il fallait qu'il soit fort, il l'avait promis à son aîné. Pas de larmes.Rien. Juste qu'il agisse comme un homme. Cet aîné qui fut vendu avant lui. Cet aîné qu'il ne reverrait certainement jamais...

A son tour, il avait été vendu à un quelconque citoyen. C'est en arrivant dans cette nouvelle maison qu'il lui fut donné le nom de Clemens, parce que finalement, malgré tout ce qui s'était passé, il restait un garçon très calme, très doux, gentil et obéissant. Il avait très rapidement compris que c'était la meilleure solution pour ne pas se faire maltraiter, violenter. Qu'en obéissant aux directives, il ferait plaisir à son "maître". Enfin, à vrai dire ce dernier ainsi que sa femme étaient des gens tout à fait respectables et même plutôt gentils, le soucis c'est que leur fils (qui avait une petite dizaine d'année de plus que Clemens) était une vraie terreur avec les esclaves. Le petit garçon avait été affecté au ménage dans les premières années, avant de finalement aller en cuisine après le rachat de plusieurs esclaves se trouvant là-bas.
Les années avaient beau passer, le garçon avait du mal à se mal à se faire à sa nouvelle condition, même s'il s'était fait une raison qu'il serait certainement esclave à vie. Par ailleurs son frère lui manquait et il se demandait souvent ce que ce dernier devenait, est-ce qu'il allait bien ? Est-ce qu'il était mort ? Et si par miracle il avait réussi à gagner sa liberté, est-ce qu'il le cherchait ? C'était certainement de douces utopies et Clemens en avait tout à fait conscience mais ce genre de pensées le faisait tenir. Malgré cela, en apparence c'était plutôt quelqu'un de souriant, de jovial, et d'assez volontaire qui aimait bien faire !
Il y a un peu moins d'une semaine son maitre est décédé, son fils pour une raison quelconque en a profité pour revendre plusieurs esclaves dont Clemens. Ce dernier a été racheté par Sextus Naevius Versutius, et il est arrivé il y a quelques jours au ludus où diverses tâches auprès des gladiateurs lui ont été attribuées...