Le Deal du moment :
Cdiscount : -30€ dès 300€ ...
Voir le deal

 Ubi tu Gaius, ibi ego Gaia. {Niger&Decima}



POMPEII, TERRA DEORUM ₪ :: Rue de l'Abondance
Partagez
Empire
Sam 12 Oct - 12:54
Ubi tu Gaius, ibi ego Gaia. {Niger&Decima}   




Ausonius Niger
₪ Arrivée à Pompéi : 18/10/2013
₪ Ecrits : 3207
₪ Sesterces : 407
₪ Âge : 21 ans
₪ Fonction & Métier : Au service de Kaeso Ausonius Faustus. Voleur à ses heures perdues, vacant entre une auberge et un lupanar.

Cogito ergo sum ₪
₪ Citation:
₪ Moi en quelques mots:
₪ Côté Coeur: Plusieurs femmes l'habitent, mais une seule a su le kidnapper.
Ausonius Niger
Ubi tu Gaius, ibi ego Gaia. {Niger&Decima} Empty





Là où tu es Gaius, je serai Gaia
ft @Maxima Ausonia Decima
Niger poussait la porte de son petit appartement, situé juste au-dessus d’une échoppe de viande – principalement du mouton – dont la patronne n’avait de cesse de gueuler toute la journée. Sous ses pieds, les planches de parquet grinçaient, et sous elles encore, des petites souris courraient. Elles s’étaient crues tranquilles et s’étaient ainsi mises à danser. Mais Niger, dont les moustaches étaient moins longues que celles du matou du voisin, était rentré plus tôt qu’à l’ordinaire, juste à l’orée de l’apparition dans le ciel de la première étoile, Vesper. C’était ce que voulaient les rites. Effrayant d’autant plus nos danseuses, il n’était pas rentré seul. Associés à ses pas, lourds et habitués, s’en élançaient d’autres, plus légers, plus timides. Avant toutefois de passer le seuil de la porte, ces deux petits pieds furent soulevés de terre. La jeune fille qui accompagnait Niger fut portée par ses soins pour pénétrer l’insula, tentative d’imitation rituelle de l’enlèvement des Sabines. C’était ce que lui avait dit de faire son patronus, alors, bien sûr, il obéissait. Selon ce qu’avait mandaté Kaeso, Niger avait aussi laissé une cruche d’eau sur la table avant de partir ce matin-là. Au cours de la journée, qui n’avait pourtant pas manqué d’événements, il n’avait pas oublié d’envoyer régulièrement un enfant tisonner le feu de sa cheminée, pour que celui-ci continue de brûler quand ils arriveraient. Tout semblait en ordre.
Kaeso Ausonius Faustus avait sûrement dans l’idée que plus ce mariage ressemblerait à celui de deux citoyens romains, plus on pourrait croire que c’en était un. Sa gens, les Ausonii, se voyait au travers de cette union associée à une autre famille plébéienne, celle des Maximii. Même si les acteurs de cette union étaient un affranchi et une femme – créatures sans nul doute inférieures, on pouvait voir naître-là un certain bénéfice. Kaeso avait le don, de toute façon, de voir naître des bénéfices partout où il portait son regard. Son affranchi, Ausonius Niger, épousait une romaine et ainsi leurs enfants seraient citoyens, et porteraient son nom. Des Ausonii. Les rats de Faustus n’avaient pas fini d’envahir la cité, surtout si on les laissait croire qu’ils pouvaient se marier. Certes, il ne s’agissait pas d’un connubium, mais Niger ne voyait pas même la différence. Et elle – elle était la dixième de sa fratrie ; que pouvait-elle espérer de mieux, avec la maigre dot qu’elle proposait ? Un concubinatus serait suffisamment bien. C’était ce que Faustus jurait, en tout cas.

Niger posa sa concubine sur le sol. Il devrait s’habituer à ce mot. Glissant sa main dans la sienne, il l’attira vers le foyer de la cheminée. « Du feu », expliqua-t-il. Puis, sans lui laisser le temps de perdre son regard dans les flammes, il emmena la jeune fille vers la table. Faisant pencher la cruche vers elle, il rajouta : « et de l’eau ». Son teint rougissait. Faisait-il ça bien ? N’était-ce pas étrange de présenter de l’eau et du feu comme s’il s’agissait de choses extraordinaires ? A côté de la cruche, un petit paquet, un lange enserré de liens en toile, qui renfermait une petite clef en plomb. La même que la sienne, il n'était désormais plus le seul à posséder la clef qui ouvrait la porte de l’appartement. « Et ça, c’est pour toi. » Cherchant son regard de ses yeux noirs et s'appuyant un peu sur la table derrière lui, il ajouta, pour terminer : « J'espère que tout te convient. Ce n'est pas beaucoup, mais tu verras, on fera ça sera bien. » Une certaine timidité résonnait dans ces mots. Ceux qui connaissaient Niger se seraient attendus de sa part à une ambition plus démesurée quant à son couple, à des marques d'affections plus sensuelles, à moins de tressauts dans sa voix. Mais finalement, personne ne se serait attendu à ce qu'un jour, Niger ne partage sa vie avec une femme. On ne se doutait pas qu'un affranchi puisse épouser – ou presque – une plébéienne, et parmi ceux qui auraient ce privilège, Niger n'était pas le premier candidat. C'était peut-être cela, l'improbabilité de cette situation, qui faisait naître cette timidité chez notre égyptien. Ou peut-être étaient-ce les yeux bleus de la jeune femme, sa tenue de jeune mariée ou son allure toute légère dans son appartement de misère qui le forçait à détourner le regard, pour le planter vers le feu de la cheminée vers lequel il s'approchait désormais.

La formule consacrée résonnait dans son crâne. Ubi tu Gaius, ibi ego Gaia. Il n'avait pas eu à y répondre, c'était Maxima qui avait fait cette promesse, et pourtant désormais, les mots changeaient dans son crâne pour sonner autrement. Ubi tu Gaia, ibi ego Gaius.Là où tu es Gaia, je serai Gaius.
code by EXORDIUM. | imgs by tumblr | // mots

Plebe
Lun 14 Oct - 15:26
Re: Ubi tu Gaius, ibi ego Gaia. {Niger&Decima}   




Maxima Ausonia Decima
₪ Arrivée à Pompéi : 31/05/2015
₪ Ecrits : 44
₪ Sesterces : 231
₪ Âge : 17 ans
₪ Fonction & Métier : fille d'éleveur, artisane

Cogito ergo sum ₪
₪ Citation:
₪ Moi en quelques mots:
₪ Côté Coeur: En concubinatum avec Ausonius Niger
Maxima Ausonia Decima
Ubi tu Gaius, ibi ego Gaia. {Niger&Decima} Empty

    Elle n'était plus une enfant. Cela faisait bien des années que c'était le cas. -Ne pouvait-on pas se marier à partir de douze ans après tout ? - Et pourtant, ce n'était qu'aujourd'hui que cette phrase prenait tout son sens. Elle quittait le domicile familial pour débuter une nouvelle vie auprès de son mari. Enfin, son union n'était pas "vrai" mariage, lui avait-on expliqué, même si elle ne comprenait pas parfaitement ce qui en différait. Les conséquences pour elle seraient les mêmes. La seule différence notable qu'il y avait avec ses neufs autres frères et sœurs, en réalité, était que son conjoint n'était pas un plébéien mais un affranchi. Elle avait vu, dans le regard de certaines de ses sœurs, une espèce de culpabilité, celle de ne lui laisser que les restes. Mais la jeune citoyenne ne leur en voulait pas. C'était ce que les dieux avaient voulu. Et puis, Decima était certaine qu'elle aurait pu avoir bien pire partenaire de vie qu'Ausonius Niger. Ils ne se connaissaient que très peu, mais leurs courtes entrevues avaient suffit à ce que le jeune homme plaise à la petite dernière, plus si petite, de l'éleveur. Peut-être était-elle trop naïve. Peut-être manquait-elle de discernement. Même si elle était une jeune femme débrouillarde et travailleuse, il lui restait beaucoup d'aspects de la vie à découvrir.

    La jeune femme avait bien écouté ses parents, ses sœurs et ses frères et suivi leurs conseils à la lettre. Elle avait été comme appris, puis récité, une leçon. Elle ne voulait pas faire de faux pas, ou quoique ce soit qui puisse faire honte à ses parents. Elle avait toujours voulu leur faire honneur, compenser le fait de ne pas être née garçon, et d'être, pour eux, le poids le moins lourd à porter possible.

    La cérémonie terminée, elle suivait à présent Niger chez lui, dans une demeure qui serait à présent aussi la sienne. Elle était intimidée, même si elle essayait de ne rien laisser paraître, de sourire. En boucle, dans sa tête, tournait tout ce qu'elle devait faire en arrivant devant le seuil. Un léger bruit de surprise non maîtrisé s'échappa de ses lèvres alors que ses pieds furent soulevé de terre. C'était la tradition, elle le savait, alors, pourquoi était-elle surprise ? Elle sentit le rouge lui monter aux joues tandis que les battements de son cœur s'accéléraient légèrement. Une fois que ses petits pieds eurent rejoint le sol, la jeune femme leva le regard pour en détailler la pièce. Elle n'eut pas le temps de beaucoup s'attarder qu'on l'attirait prés de la cheminée, lui montrant le feu, puis vers la table, lui montrant l'eau. Elle prit la clef dans ses mains, un léger sourire sur les lèvres. Son regard clair croisa, enfin, celui de son nouveau concubin. Il semblait aussi à l'aise qu'elle, et ça avait quelque chose de rassurant. Ce qui était nouveau pour elle, l'était pour lui aussi. Chose à laquelle, elle avait à peine pensé. Reposant la clef sur la table, elle garda son regard dans le sien et vint remettre sa main dans la sienne.

    -Je ne pense pas avoir à me plaindre, je n'ai jamais vécu dans le luxe.


    Un sourire finit par illuminer son visage. Elle n'avait pas l'habitude de se plaindre Decima, jamais. Alors que Niger se rapprochait du feu, la jeune femme en profita pour sortir trois pièces de monnaie. Elle revint alors vers lui, et lui en tendit une.

    -Celle-là est pour toi, la deuxième pour les Lares, la dernière pour le dieu de notre carrefour.


    Les sentiments de Decima, dans cette tunique blanche, avec ses cheveux soigneusement tressés, étaient mitigés. Elle était heureuse d'avoir pu, enfin, se marier, ou presque. Et pourtant, elle se sentait ainsi ridicule au milieu de cet appartement, avec ses pièces de monnaie, à ne savoir que dire à celui dont elle devait partager la vie.

    -Je suis sûre que ça sera bien, je ferais tout pour que ça le soit.


    Les yeux de la jeune femme cherchaient ceux de son époux, répondant à cette phrase prononcé quelques instants plus tôt. Elle n'avait jamais voulu être un poids pour ses parents, elle ne serait pas un poids pour lui non plus.
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Decima | Nos destins liés
» Gaius Calius Genius
» Gaius Calius Genius
» Gaius Claudius Agrippa ¤ Liens
» "Il n'y a point de génie sans grains de folie" ~ Gaius Calius Genius

Sauter vers: