Le Deal du moment : -39%
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON ...
Voir le deal
1190 €

 Arria ✖ My claws are long and sharp, my lord, as long and sharp as yours



POMPEII, TERRA DEORUM ₪ :: Exilés
Partagez
Ven 25 Oct - 20:28
Arria ✖ My claws are long and sharp, my lord, as long and sharp as yours   




avatar
Invité
Arria ✖ My claws are long and sharp, my lord, as long and sharp as yours Empty


(c) copyright
Arria
incarné(e) par Kaya Scodelario
Ave, étranger ! Je suis Arria, fille d'un homme qui passait par là. Née à Florentia, il y a 21 ans, je suis d'origine gaulloise. La déesse Fortune a fait de moi une(e) courtisane de la maison de Julia Félix et j'ai pour maîtresse Julia Félix.


Plus de 2000 ans plus tard, c'est Hana qui m'incarne. Qui es-tu? J'ai 20 ans, actuellement en deuxième année de classes préparatoires. Je suis tombée sur votre forum grâce à PRD et je le arpente depuis plusieurs longues semaines *stalkeuse mode on*... Je le trouve vraiment superbe Yeux roses 
Si je venais malheureusement à quitter le forum, j'accepte [X] que mon personnage soit adapté en scenario / [] que le staff le fasse disparaître de Pompéi par mort ou départ (cochez selon vos préférences), et ce pour permettre à mes liens importants de ne pas être gênés. Mais ça n'arrivera pas. hem

(c) copyright
Pompéi & moi

→ Ce que je pense de Pompéi
Pompéi ? C'est une ville comme une autre. On y retrouve toujours les mêmes bâtiments, les mêmes personnes, les mêmes intrigues que n'importe où. Celui qui aura compris cela aura toutes les cartes en main. J'ai échoué ici par hasard, il n'y a pas bien longtemps. Cette citée semble en tout cas plus importante que Florentia, là où je suis née et où j'ai grandi. Ce qui promet donc plus de rencontres et diverses péripéties autrement plus palpitantes que de traîner dans les rues. Les maisons sont riches, l'air embaume l'or... J'y trouverais de quoi faire mes affaires. J'ai toujours su m'adapter à toutes les situations, après tout.

→ Ce que je pense de la politique
Certains disent que les méandres de ce qu'est la politique sont réservés aux hommes. Pour ma part, je pense qu'ils ne pourraient pas plus se tromper. C'est un élément clef de toute ville qui se respecte, tout comme les femmes. Pourquoi ne pourraient-ils donc pas faire bon ménage ? D'ailleurs, femme avertie et alerte vaut toujours mieux qu'une ignorante ne s'intéressant qu'à ses petites affaires. Il faut voir grand pour régner et s'immerger dans le monde politique, ne serait-ce qu'indirectement, est la voie vers la réussite.

→ Ce que je pense des jeux
N'y a-t-il rien de mieux pour se distraire ? C'est excitant de hurler de tout son saoul, d'acclamer ses favoris et d'applaudir jusqu'à en avoir mal aux paumes, non ? J'avoue que quelques fois, les jeux sont durs. Hé puis, voir des hommes se battre et se mettre des coups d'épée dans les flancs n'est pas pour me déplaire. La vue du sang ne m'horripile pas comme certaines femmes, mais elle me ragoute peut. Mais enfin, sans cela, où serait l'amusement, je vous le demande !

→ Mes souhaits, mes rêves, mes ambitions
Oh, voyions voir... Par où devrais-je commencer ? La liste est longue. A vingt-et-un ans, qui peut se targuer de n'avoir aucun rêve et aucun désir ? Ma condition ne me suffit pas. Elle ne me déplaît pas, c'est certain, mais je ne peux m'empêcher de penser que je mérite mieux. Mes années à vivre sous le même toit que ma pauvre mère m'a laissé un profond dégoût pour la pauvreté et le dénuement. Quand j'admirais, de loin, les riches filles et femmes passer parées de collier dorés et argentés, scintillant sous le soleil, j'éprouvais une jalousie dévorante. Une de celle qui vous tord les entrailles et fait jaillir votre colère sans crier gare. Mais je ne suis plus et ne serais jamais plus cette gamine affamée. Je sais que le Destin a prévu de grandes choses pour moi. Des choses dépassant tous mes rêves.

→ Ma pire crainte
La misère. Errer dans les rues le ventre vide sans savoir si l'on va passer la nuit est la pire des choses. Voilà probablement pourquoi mon appétit est insatiable. Ce n'est pas digne d'une femme et ma gourmandise est un travers qu'il me faut corriger.

→ Heureusement, les Dieux veillent sur moi.
Je dois dire que les jeunes années de ma vie n'ont pas vraiment été propices à la prière. Ma mère les suppliait sans arrêt. A genoux, elle pleurait, implorant Junon et Jupiter et toute la clique. Et pendant qu'elle faisait ça, elle ne faisait rien d'autre. Parler aux Dieux, c'est bien beau, mais dégoter le repas du soir est autre chose. Si bien qu'elle faisait la pieuse religieuse pour nous deux pendant que je mettais mes mains dans la boue pour nous tirer d'affaire. Et je suis arrivée là où je suis par mes propres moyens. Cependant, je me demande quelques fois si je ne devrais pas un peu plus leur rendre grâce. Surtout à Fama. La déesse de la renommée ne pourra être qu'une alliée dans ma quête de succès.

Mon histoire

PROLOGUE : La première étincelle

La femme tituba sur les pavés. Fiévreuse, sa démarche chancelante l'amena à se heurter contre les murs. Collée contre la pierre, elle avait le souffle court, la bouche sèche et l'oeil fiévreux. La tissus écru de sa robe se fondait avec sa peau transpirante et pâle comme la mort. De ses mains tremblantes, elle tenait son ventre proéminent, seul témoin de sa grossesse avancée. Les contractions de plus en plus rapprochées et violentes la pliaient en deux. Son visage était déformé par un rictus. Pas maintenant. Pas maintenant. Elle n'avait plus le temps. Elle ne pourrait jamais rentrer dans le taudis qui lui servait de chambre et que se trouvait à l'autre bout de la ville. En rassemblant ses dernières forces, elle se traina à l'abri des regards, dans une ruelle sombre et miteuse. L'odeur nauséabonde lui fit froncer le nez, mais elle continua à s'enfoncer dans l'ombres des bâtiments. Enfin, elle se laissa tomber. Oh, elle avait si peur. Elle avait si mal.

Je suis née dans un hurlement : celui de ma mère, rauque et emplit de douleur et le mien, aiguë, criant au monde entier ma volonté de vivre. Je suis née dans une impasse sombre et poisseuse, un matin de printemps. Je suis née dans une misère, dans une ignominie répugnante. Je suis née sans nom. Je suis née d’une esclave affranchie dont les moeurs légère l’avait conduite jusqu’ici. Oh, elle regrettait surement d’avoir fait du charme à cet inconnu riche ou pauvre, intelligent ou stupide, ça elle n’en savait rien. Seule sa beauté lumineuse l’avait attirée. Elle voulait profiter de sa liberté toute fraîchement retrouvée. Et elle en payait le prix maximal. Une bouche de plus à nourrir. Une gamine dont il faudrait s'occuper. Une enfant qu’il faudrait élever. Durant quelques nuits d’insomnie, je me demandais et me demandais encore ce qui avait bien pu l’empêcher de me tuer, d’étouffer mes gémissements sous ses paumes moites. Tout aurait été beaucoup plus simple pour elle, sans moi. Ce n’était pas une chose que j’ignorais. Pourquoi, si elle n’avait pas trouvé la force de m’arracher la vie, n’avait-elle pas préféré m’abandonner dans cette ruelle humide ?
Je suis née dans un hurlement. Ce n’est que plus tard que je me rendis compte que ma mère avait plus besoin de moi, que moi d’elle.


CHAPITRE 1 : Flamme naissante

Le front appuyé contre le pavé, je n'osais lever les yeux sur la vie qui filait devant nous. J'entendais les chevaux piaffer le long des rues, leurs sabots racler les pierres tandis qu'ils trottaient. Leurs cavaliers parlaient, riaient sans jeter un regard vers nous. Je n'avais pas besoin de les voir pour le savoir. Mère et moi étions invisibles. Nous étions deux tâches grises, disgracieuses dans la splendide petite citée de Florentia. Deux fantômes qui ne méritaient pas qu'on leur accorde de l'importance. Chaque pièce de métal lancée avec dédain dans la petite écuelle de terre placée devant nous me faisait l'effet d'une décharge foudroyante. Mais elles étaient rares, les pièces, si rares. J'étouffais avec difficulté les grognements sourds de mon estomac qui protestait du manque de nourriture ingurgitée depuis la veille. Mère geignait tout en chuchotant des prières aux Dieux. Depuis combien de temps étions-nous là, le visage écrasé contre le sol ? Depuis une éternité, me semblait-il. Le temps de s'écoulait pas. Ou plutôt, tout bougeait autour de nous, la vie suivait son cours à vive allure, tandis que nous végétions dans la boue à attendre notre pitance. Je ne pouvais m'empêcher d'être gênée, affreusement embarrassée devant les richissimes hommes et femmes qui passaient devant nous. Une bonne chose qu'ils nous ignorent. Je ne pourrais supporter de leur offrir mon apparence crasseuse, mon image répugnante d'enfant des rues.

J'épongeais d'un geste furtif la sueur qui perlait à la base de ma nuque. La chaleur qui frappait la ville faisait ondoyer l'air à l'horizon. L'air brulant qui remuait l'étole trouée de ma robe me donnait le tournis. J'aurais voulu m'enfuir. Courir loin d'ici. Laisser ma faim. Laisser Mère. Laisser cette existence.

_Aslaug.

Je glissais un regard à ma mère. Les yeux rivés au sol, elle ne me regardait pas. Sur ses lèvres roulaient toujours et encore l'accent gaulois de ses ancêtres. Parfois même confondait-elle les Dieux et les langues. Dans son esprit embourbé, elle n'arrivait plus à faire la différence entre ce qu'était sa vie d'avant et ce qu'elle était maintenant. Je détestais mon prénom. A la fois disgracieux et aux sonorités dures sur la langue.

_Danse.

Il y avait dans ce simple mot un tel appel au secours que j'en frissonnais. Je me redressais, obéissant à ses ordres. Je n'étais qu'une enfant, après tout. Une enfant de huit ans qui avait le ventre vide. J'aurais tout fait pour un morceau de pain. Pour un regard bienveillant.

Il y avait, quand je dansais, une telle sensation de liberté qui s'épanouissait dans mon corps que j'avais l'impression d'être une autre personne. De ne plus être Aslaug, la pouilleuse mendiant pour survivre. J'arrachais cette peau qui ne m'allait pas -à qui pouvait-elle aller, d'ailleurs ?- et en revêtissait une nouvelle. Lorsque je dansais, je m'imaginais être celle que je voulais être.

J'allais montrer à cette rue à quel point j'étais libre. 


CHAPITRE 2 : L'embrasement

Je regardais d'un oeil envieux les parures des passantes osciller autour de leurs hanches et de leur cou alors qu'elles dodelinaient de la tête et secouait leurs cheveux dans la bise fraîche du matin. Superficielles et magnifiques. Riches et hautaines. Et moi, qu'étais-je face à elles ? Et cette jalousie me laissait un goût âpre et amère dans la bouche. Je ne pouvais supporter leur vue. Je ne pouvais supporter de me voir croupir dans un caniveau boueux sans espoir d'avenir alors que le Destin leur souriait. Cette injustice me tordait les tripes. Je voulais plus, tellement plus que ce que j'avais. Qu'avais-je, d'ailleurs ? A part un nom païen et une Mère dont l'esprit était détraqué. A mes côtés, celle-ci continuait de psalmodier des prières sans queue ni tête envers des Dieux que je ne connaissais pas. D'une main apaisante, je caressais ses cheveux rendu gris par l'angoisse et la vieillesse précoce. Il n'y avait pas grand chose que j'appréciais en ce monde. Mais ma pauvre en Mère faisait définitivement partie des choses que je chérissais. J'avais mis un certain temps à m'en rendre compte. Je l'avais détestée, haïe pour la vie qu'elle m'avait offerte. Pourtant, elle était également la seule personne que j'avais au monde. La femme contre laquelle je me lovais était enfant et lorsque les ombres de la nuit m'effrayaient. La femme que j'écoutais parler, même si ses discours étaient souvent décousus. La femme à côté de laquelle je me tenais lorsque nous recevions crachats injurieux sur regard dédaigneux. Et c'est avec elle que je m'écrasais bas, si bas, supportant tout cela. Elle m'insufflait une force mystérieuse dont elle n'avait même pas conscience. 

D'ordinaire si passive et muette lorsque nous étions agenouillées face aux autres, elle se montrait aujourd'hui particulièrement agitée. Elle ne cessait de jeter des regards inquiets autour d'elle. Je la fixais, perplexe. Je tentais de la calmer. En vain. 

Cependant, je vis un homme s'approcher. Ravie à l'idée qu'il remplisse notre écuelle de jolies petites piécettes scintillantes, je lui servis un sourire charmeur. Je fus surprise de voir Mère se lever et se tortiller, toute gênée alors qu'il se plantait devant nous. 

_Alors, c'est elle ? demanda-t-il d'une voix sèche.

Ma mère hocha vigoureusement la tête. Je continuais de la toiser sans comprendre. Qui était cet inconnu ? Comment connaissait-il ma mère ? 

_Parfait.

Il laissa tomber une poignée de disques dorés qui s'écrasèrent dans la rue avec un bruit métallique. Ma génitrice se précipita sur celles-ci. L'homme me saisit par la poignet, ni trop brutalement, ni trop gentiment. Je me débattis et laissais filtrer l'air entre mes dents, tel un chat en colère. 

Mais je compris soudain. Tout faisait sens. Elle m'avait vendue. La réalité tomba sur mes épaules comme un couperet sur la nuque d'un condamné. Je cessais de m'agiter et me mis à hurler après Mère, dans sa langue natale. Le dialecte gaulois sonnait dans ma bouche comme une abomination. Elle ne levait pas les yeux vers moi. Etait-ce du dédain ou du mépris ? De la honte ou de la culpabilité ? 

L'homme m'attira loin d'elle d'une poigne de fer. Mais j'étais furieuse. De plus, les questions commençaient à se bousculer dans ma tête. On m'avait dépossédée de moi-même. De qui étais-je la propriété maintenant ? Où m'emmenait-on ? 

_Comment t'appelles-tu ? Me demanda-t-il sans une once de compassion. 

Cette simple question transforma ma colère en terrible déception. Des larmes de rages, je passais aux larmes de désespoir. 

_A-…

Je toussotais. 

_Arria. Je m'appelle Arria. 


CHAPITRE 3 : Braise ardente

Debout sur l'estrade de bois grinçant, je contemplais la foule bruissante de vie. Les badauds pointaient leurs doigts dodus sur nous en discutant avec leurs voisins à haute voix. Je laissais glisser mes yeux sur mes voisines d'infortunes. Plus mal ou mieux loties que moi physiquement ou intellectuellement, nous étions ici toutes sur un pied d'égalité. Et autant dire que l'égalité n'était pas bien haute. Nous étions toutes nues comme des vers, les cheveux détachés et l'oeil hagard ou venimeux. Certaines étaient mêmes enfermées dans des cages, recroquevillées contre les barreaux d'acier glacé. L'humiliation était insoutenable. Brutale et violente. J'avais été dépossédée de toute dignité. Les yeux vicieux et hautains des passants qui nous dévisageaient semblaient voler à chaque fois l'humaine qui était en moi pour ne laisser que des miettes et des ruines sur leur passage. Je tentais de cacher ma poitrine avec l'écriteau qui me pendait au cou et dont la corde cisaillait ma peau blanche. Voilà plusieurs heures que je me tenais là, à toiser Rome, à la fois hargneuse et répugnée. Dépitée et vengeresse. Je me balançais sur mes pied pour faire circuler le sang dans mes jambes. Talons. Orteils. Talons. Orteils. En faisant cela, les cliquetis de mes chaînes résonnaient. J'aurais voulu briser les menottes qui serraient mes chevilles et mes poignets et m'en servir pour crever les yeux de ce vendeur d'esclave sans vergogne. Lui aussi était debout depuis des heures. A faire grimper les enchères chaque fois que de la chair fraîche s'avançait sur le devant de la scène pour y attendre son triste sort. Il ventait son produit comme l'aurait fait un agriculteur avec un boeuf. Mais lui comme nous était méprisé de la foule. Les chuchotements injurieux lui étant destinés n'étaient pas des plus flatteurs. Vil insecte. Rat. Pourceau. Si j'avais bien quelque chose en commun avec ces richissimes romains était bien mon dégoût pour l'homme qui allait me vendre.

Avant d'avoir été posée à l'angle sud du Forum, devant le temple de Castor et Pollux, un homme m'avait examinée de la tête au pied pour s'assurer de ma qualité. On m'avait posée quelques questions. Là encore, je n'avais été qu'un objet sans réel intérêt. De toute ma vie, personne ne m'avait jamais regardée autrement que comme un animal. Jamais je n'avais été considérée pour mon humanité. La seule qui m'ait vue ainsi (du moins l'espérais-je) était ma mère. Et elle m'avait vendue au premier bougre qui passait par là. Un Florentien nouveau riche vivant dans une petite maisonnette et marié à une gentille femme malade. Ils ne m'ont pas gardée bien longtemps. Impétueuse et belliqueuse, qu'ils m'avaient dit. Je n'appréciais pas simplement les mains un peu trop caressantes de mon maitre à mon égard. Alors, ils m'avaient vendue à ce marchand d'esclave en route pour Rome. Dire que je n'avais pas retenu les leçons de cette passade était une erreur. Bien vite, j'ai compris que mon attitude de m'attirerait que des ennuis plus gros que moi. En restant vindicative, les coups de fouets m'arrachaient des grimaces, alors que nous allions toujours plus au Sud. Je m'étais calmée. Je jouais la carte de la pauvre fille apeurée, un peu naïve et excentrique. Je m'attirais la sympathie des autres esclaves. Mais me contenir sans cesse me frustrait un peu plus. Je n'étais qu'un volcan qui mourrait d'envie de cracher son venin ardent.

Lorsqu'on m'appela, je mis quelques secondes à me rappeler comment mes jambes fonctionnaient. Mes os rouillés eurent du mal à me faire avancer. Je me retrouvais encore plus nue et sans défense face à cette foule beuglante. Mes pieds barbouillés de craie laissaient des empreintes blanches derrière moi.

_De Florentia, commença le mangon, elle se dit d'origine gauloise. Langue qu'elle parle, en plus du latin. Elle est vive, cette petite ! C'est une danseuse des rues et son pied est sûr et habile. Combien ?

Un brouhaha s'éleva.

_Novicius ou veterator ? Gourmande ? Pouilleuse ?

Furent autant de questions qui s'élevèrent parmi les acheteurs. Du coin de l'oeil, je vis le trafiquant grimacer.

_Veterator, je dois bien l'avouer… Et sa gourmandise n'a d'égal que sa finesse ! Regardez la bien, n'est-elle pas délicieuse, la jeune enfant ? Un vrai petit coeur. Et sa langue claque comme un fouet, vous ne vous ennuierez pas avec elle ! De même, le voyage a maté la petite rebelle et elle sait se montrer aussi douce que l'agneau sorti du ventre de sa mère lorsqu'elle sent que la situation l'exige. On se damnerait pour son accent exotique qu'on ne perçoit que si l'on s'y attarde. Elle est de très bonne compagnie, saura vous enivrer comme il se doit et distraire les invités de vos fêtes lorsqu'il s'agira de danser…

Je restais de marbre. Je devais bien avouer que ce bougre était un bon petit menteur. Il maniait l'air de l'exagération à la perfection. Cependant, les clients firent mine de ne pas paraître intéressés. Certains tournèrent les talons. Qu'ils partent ! Qu'ils rentrent chez eux et qu'on me laisse enfin en paix !

_Allons allons, tourne toi donc ! Montre à ces bonnes gens la grâce de tes mouvements.

Je me rappelais, une fois, alors que je n'étais encore qu'une jeune enfant, avoir assisté de loin à une démonstration de dresseur d'ours. Le marginal avait fait danser ses animaux au claquement de son fouet, en rythme des sons de flutes. J'avais été émerveillée de voir un si petit homme dominer des bêtes si fières et immenses. Maintenant, je me sentais comme ces pauvres grizzli, à tournoyer comme une imbécile pour faire la cour à des idiots. Si danser avait une fois été le trou vers la liberté dans mon mur de servitude, il n'en était plus rien désormais.

Les enchères si mirent à doucement grimper. Mais je ne les écoutais pas. Je ne voyais que mon dénuement et la richesse du peuple romain. Je ne voyais que ma misère et l'or qu'ils semblaient vomir.

Le mangon finit par accepter le plus haut prix. On me fit descendre sans ménagement après m'avoir jeté un tissus à moitié transparent sur les épaules. Mon nouveau propriétaire m'observa à nouveau de la tête au pied et lu une dernière fois l'écriteau sur ma poitrine.

_A qui suis-je, maintenant ? lui demandais-je d'une petite voix alors que j'aurais voulu lui sauter à la gorge.

Sans un regard, il me fit signe de le suivre. Je trottinais derrière lui, la tête basse, des larmes de rage et d'humiliation me brulant les yeux.

_A Julia Félix. Nous sommes en route vers Pompéi.

fiche (c) Semper Eadem


Dernière édition par Arria le Mar 29 Oct - 10:17, édité 15 fois
Ven 25 Oct - 20:38
Re: Arria ✖ My claws are long and sharp, my lord, as long and sharp as yours   




avatar
Invité
Arria ✖ My claws are long and sharp, my lord, as long and sharp as yours Empty

Bienvenueeeeeeeeeeee!
Bon courage pour ta fiche^^
Hâte de te lire.
Ven 25 Oct - 21:17
Re: Arria ✖ My claws are long and sharp, my lord, as long and sharp as yours   




avatar
Invité
Arria ✖ My claws are long and sharp, my lord, as long and sharp as yours Empty

Bienvenue mademoiselle ^^ Bon courage pour ta fiche!
Plebe
Ven 25 Oct - 21:21
Re: Arria ✖ My claws are long and sharp, my lord, as long and sharp as yours   




Kaeso Ausonius Faustus
₪ Arrivée à Pompéi : 03/06/2013
₪ Ecrits : 302
₪ Sesterces : 0
₪ Âge : 44 ans.
₪ Fonction & Métier : aubergiste et tenancier d'un lupanar.

Cogito ergo sum ₪
₪ Citation: Canis Canem Edit
₪ Moi en quelques mots:
₪ Côté Coeur: ma bourse ! Et peut-être ma femme, Fulcinia Ausonia Fausta.
Kaeso Ausonius Faustus
Arria ✖ My claws are long and sharp, my lord, as long and sharp as yours Empty

Toi, tu n'as pas choisi le bon lupanar. Julia Felix va pas tarder à couler, et ses filles avec Twisted Evil Arria ✖ My claws are long and sharp, my lord, as long and sharp as yours 3355895376

Mais bonne chance quand même pour ta fiche ! Au plaisir de te retrouver sur le forum pour te casser les jambes (bah quoi ? les affaires sont dures Arria ✖ My claws are long and sharp, my lord, as long and sharp as yours 3355895376)

Coeur
Plebe
Ven 25 Oct - 21:25
Re: Arria ✖ My claws are long and sharp, my lord, as long and sharp as yours   




Numerius Petronius Vop.
₪ Arrivée à Pompéi : 01/10/2013
₪ Ecrits : 1544
₪ Sesterces : 183
₪ Âge : 22
₪ Fonction & Métier : Décurion

Cogito ergo sum ₪
₪ Citation:
₪ Moi en quelques mots:
₪ Côté Coeur:
Numerius Petronius Vop.
Arria ✖ My claws are long and sharp, my lord, as long and sharp as yours Empty

Bienvenue !!!
Bon courage pour ta fiche!!! Hâte de la lire Yaaa
Patricien
Ven 25 Oct - 21:58
Re: Arria ✖ My claws are long and sharp, my lord, as long and sharp as yours   




Lucius Pompeius Publicola
₪ Arrivée à Pompéi : 11/05/2013
₪ Ecrits : 2404
₪ Sesterces : 65
₪ Âge : 42 ans
₪ Fonction & Métier : Duumvir

Cogito ergo sum ₪
₪ Citation: Verba volant, scripta manent.
₪ Moi en quelques mots:
₪ Côté Coeur: Époux de la louve et amant de la vipère.
Lucius Pompeius Publicola
Arria ✖ My claws are long and sharp, my lord, as long and sharp as yours Empty

Bienvenue plus officiellement ! Razz
Quelle signature Yaaa C'est ma musique du moment en plus !
Hâte de lire ce que tu vas faire de ton perso et garde moi une petite place dans tes liens ma belle Wink
Ven 25 Oct - 22:01
Re: Arria ✖ My claws are long and sharp, my lord, as long and sharp as yours   




avatar
Invité
Arria ✖ My claws are long and sharp, my lord, as long and sharp as yours Empty

Bienvenue a toi jolie dame ... Smile
Je vais peut-être recommencer a visiter les bordels ... Siffle 
Ven 25 Oct - 22:27
Re: Arria ✖ My claws are long and sharp, my lord, as long and sharp as yours   




avatar
Invité
Arria ✖ My claws are long and sharp, my lord, as long and sharp as yours Empty

Merci à tous pour votre accueil (oui, même toi, Kaeso Arria ✖ My claws are long and sharp, my lord, as long and sharp as yours 1878955659 ) Arria ✖ My claws are long and sharp, my lord, as long and sharp as yours 2119447511 
Ma fiche devrait être terminée demain dans la journée Fire 
Patricien
Sam 26 Oct - 0:59
Re: Arria ✖ My claws are long and sharp, my lord, as long and sharp as yours   




Helvia Claudia Scaevola
₪ Arrivée à Pompéi : 26/05/2013
₪ Ecrits : 2157
₪ Sesterces : 60
₪ Âge : 41 ans
₪ Fonction & Métier : Reine des Vipères et femme d'affaires

Cogito ergo sum ₪
₪ Citation: Chaque miette de vie doit servir à conquérir la dignité.
₪ Moi en quelques mots:
₪ Côté Coeur: Veuve et amante de Publicola
Helvia Claudia Scaevola
Arria ✖ My claws are long and sharp, my lord, as long and sharp as yours Empty

Ravie de te voir parmi nous ma belle ! Bon courage pour la fin de ta fiche et n'hésite pas à appeler à l'aide si besoin ! cheers 
Sam 26 Oct - 1:01
Re: Arria ✖ My claws are long and sharp, my lord, as long and sharp as yours   




avatar
Invité
Arria ✖ My claws are long and sharp, my lord, as long and sharp as yours Empty

Je me permet de te souhaiter la bienvenue dans notre chère ville puisse telle t'apporter bien des aventures inoubliable ! Smile 

Dans tous les cas, je n'hésiterai pas à faire appel à tes services, c'est pas que l'on s’ennuie chez les gladiateurs, mais c'est Priam qui ressemble le plus à une femme chez nous... Tu peux xomprendre ma détresse... Razz 

Bon courage pour la suite de ta fiche belle sauvage ! Wink
Patricien
Sam 26 Oct - 10:38
Re: Arria ✖ My claws are long and sharp, my lord, as long and sharp as yours   




Licinia Domitia
₪ Arrivée à Pompéi : 17/03/2013
₪ Ecrits : 8618
₪ Sesterces : 223
₪ Âge : .
₪ Fonction & Métier : .

Cogito ergo sum ₪
₪ Citation: .
₪ Moi en quelques mots:
₪ Côté Coeur: who needs a heart when a heart can be broken ?
Licinia Domitia
http://torahana.tumblr.com/
Arria ✖ My claws are long and sharp, my lord, as long and sharp as yours Empty

Bienvenue cheers
Excellent choix de métier et d'avatar Coeur
Bon courage pour ta fiche, et si tu as besoin d'aide, n'hésites pas à t'adresser à un membre du staff Wink
Sam 26 Oct - 11:12
Re: Arria ✖ My claws are long and sharp, my lord, as long and sharp as yours   




avatar
Invité
Arria ✖ My claws are long and sharp, my lord, as long and sharp as yours Empty

Bienvenue à toi ! C'est plaisant de voir de nouveaux joueurs. Entre toi et Philaé, je sens que je vais commencer à remplir les poches de ta maitresse. Arria ✖ My claws are long and sharp, my lord, as long and sharp as yours 3957115265

Et Peccatóris, Priam adore quand la savonnette lui glisse des mains tu sais. Après, j'dis ça, j'dis rien siffle Arria ✖ My claws are long and sharp, my lord, as long and sharp as yours 2974657689.
Sam 26 Oct - 11:40
Re: Arria ✖ My claws are long and sharp, my lord, as long and sharp as yours   




avatar
Invité
Arria ✖ My claws are long and sharp, my lord, as long and sharp as yours Empty

Bienvenue parmi nous !

la chanson de Castamere !!!
Sam 26 Oct - 12:16
Re: Arria ✖ My claws are long and sharp, my lord, as long and sharp as yours   




avatar
Invité
Arria ✖ My claws are long and sharp, my lord, as long and sharp as yours Empty

Hoho une courtisane de ma domina ! Il nous faudra un lien ma chère Wink
Bienvenue ma belle et bonne chance pour ta fiche ^^
Sam 26 Oct - 16:43
Re: Arria ✖ My claws are long and sharp, my lord, as long and sharp as yours   




avatar
Invité
Arria ✖ My claws are long and sharp, my lord, as long and sharp as yours Empty

Évidemment, je suis en retard et à la bourre.

Mais bon, c'est l'intention qui compte ! Bienvenue, jolie Arria ! Calin 
Sam 26 Oct - 23:52
Re: Arria ✖ My claws are long and sharp, my lord, as long and sharp as yours   




avatar
Invité
Arria ✖ My claws are long and sharp, my lord, as long and sharp as yours Empty

Merci à tous Arria ✖ My claws are long and sharp, my lord, as long and sharp as yours 3957115265 
Patricien
Lun 28 Oct - 13:26
Re: Arria ✖ My claws are long and sharp, my lord, as long and sharp as yours   




Licinia Domitia
₪ Arrivée à Pompéi : 17/03/2013
₪ Ecrits : 8618
₪ Sesterces : 223
₪ Âge : .
₪ Fonction & Métier : .

Cogito ergo sum ₪
₪ Citation: .
₪ Moi en quelques mots:
₪ Côté Coeur: who needs a heart when a heart can be broken ?
Licinia Domitia
http://torahana.tumblr.com/
Arria ✖ My claws are long and sharp, my lord, as long and sharp as yours Empty

Désolée pour l'attente Boite
J'ai beaucoup aimé le portrait que tu nous peins d'Arria, et j'adore ta plume Please
Par contre, il y a quelques petits détails sur lesquels il serait bien de revenir :
• dans le questionnaire, tu parles de ta mère implorant les Dieux. Jusque là, rien d'anormal, si ce n'est le fait que tu as mis les noms de deux dieux grecques (Hera et Zeus). Vu que la Gaule est sous domination romaine, il faudrait plutôt parler de Junon et Jupiter Wink

• après, j'avoue être restée un peu sur ma fin Razz L'homme qui entraîne Arria, qui est-il ? Un marchand d'esclave ? Est-ce "grâce" à lui que tu es arrivée à Pompéi ? Est-ce que tu as directement été vendue à Julia Felix ? Je pense que ca pourrait être intéressant d'éclaircir ces quelques points pour qu'on puisse apprécier ce personnage haut en couleur dans toute sa splendeur Please
Lun 28 Oct - 16:54
Re: Arria ✖ My claws are long and sharp, my lord, as long and sharp as yours   




avatar
Invité
Arria ✖ My claws are long and sharp, my lord, as long and sharp as yours Empty

Oups, j'ai écrit sans faire attention, honte à moi Embarassed Le premier point est corrigé !
Pour ce qui est du second, je le rectifierais dans la soirée Wink

EDIT : Deuxième point corrigé Very Happy
Arene
Mar 29 Oct - 10:04
Re: Arria ✖ My claws are long and sharp, my lord, as long and sharp as yours   




Priam
₪ Arrivée à Pompéi : 21/08/2012
₪ Ecrits : 4319
₪ Sesterces : 283
₪ Âge : 29 ans
₪ Fonction & Métier : Gladiateur pour la maison Lucretius

Cogito ergo sum ₪
₪ Citation: The Gods have no mercy, that's why they're Gods
₪ Moi en quelques mots:
₪ Côté Coeur: Gauche...
Priam
Arria ✖ My claws are long and sharp, my lord, as long and sharp as yours Empty

Tout comme Lici, j'aime vraiment beaucoup ta manière d'écrire et dont tu nous présentes cette jolie beauté! I love you
Un parcours des plus intéressants, je suis certaine que son joli minois fera tourner la tête de bien des Pompéiens! Razz
Puisque tu as corrigé les points soulevés par Lici, je peux d'ors et déjà te pré-valider ce qui te permet d'ouvrir tes liens, recenser ton avatar et participer à tout le hors-jeu! Coeur

A très bientôt en jeu! Smile
Patricien
Mar 29 Oct - 10:06
Re: Arria ✖ My claws are long and sharp, my lord, as long and sharp as yours   




Licinia Domitia
₪ Arrivée à Pompéi : 17/03/2013
₪ Ecrits : 8618
₪ Sesterces : 223
₪ Âge : .
₪ Fonction & Métier : .

Cogito ergo sum ₪
₪ Citation: .
₪ Moi en quelques mots:
₪ Côté Coeur: who needs a heart when a heart can be broken ?
Licinia Domitia
http://torahana.tumblr.com/
Arria ✖ My claws are long and sharp, my lord, as long and sharp as yours Empty

Je viens de lire tes modifications, et que dire à part j'adore cheers Du coup vu que mon collègue m'a doublé pour te prévalider, je te valide cheers Bienvenue à Pompéi jolie courtisane, et que le sort vous soit favorable Please
Re: Arria ✖ My claws are long and sharp, my lord, as long and sharp as yours   




Contenu sponsorisé
Arria ✖ My claws are long and sharp, my lord, as long and sharp as yours Empty

Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Arria ✖ Homo homini lupus est
» Arria ✖ Une guerrière en jupe longue
» Nul ne sert de courir ... Vous connaissez le dicton ! ♦ Arria
» -Long soupir-
» La vie n'est pas un long fleuve tranquille ...

Sauter vers: