Le lion de Rome.

→ Ce que je pense de Pompéi
Pompéi la magnifique. Une perle dans l'Empire Romain, cette dernière rivalise avec les plus grandes cités romaines. Pourtant elle n'est que l'ombre de Rome, cependant, si je veux devenir Consul, un jour, cette ville devra me servir de tremplin.

→ Ce que je pense de la politique
Le jeu du pouvoir est une arène, où les requins et les lions se battent en duel. Je n'hésiterais pas à abattre mes adversaires, par tous les moyens possible.

→ Ce que je pense des jeux
La faveur de la plèbe se gagne ici même dans le carnage et le spectacle. C'est une nécessité et un divertissement formidable.

→ Mes souhaits, mes rêves, mes ambitions
Devenir Consul et prendre ainsi une place au sommet de la hiérarchie militaire.

→ Ma pire crainte
Décevoir une nouvelle fois ma famille.

→ Heureusement, les Dieux veillent sur moi.
Les dieux dictent nos actes, pourtant leurs desseins sont incompris. Jupiter et Mars sont mes dieux.

La légère brise du Sud caressant le visage de l’homme autrefois, garçon rieur des rues de Rome. Le bruissement des chevaux rappelant sans cesse, la terrible réalité de la vie d’homme. Le grognement des hommes, s’affairant à l’établissement du camp. Le jeune et fougueux Tribun soupirait, ce vacarme était devenu une habitude pour lui. Fils du Sénateur Marcus Claudius, il avait choisi la voie militaire afin de satisfaire l’égo de son père. « Un Claudius doit être fort » disait-il sans cesse. Pour lui, son ainé était indigne des Claudii et Gaius n’avait eu le commandement de la XVe Légion, que grâce à son incroyable assurance devant le Sénat, son père lui, l’aurait laissé dans le déshonneur de plus basses responsabilités. Mais le jeune Tribun, avait soif de reconnaissance, c’est pourquoi il était là, aujourd’hui. A des mois de Rome, dans les terres Thraces. Gaius devait soutenir le Proconsul Tiberius Aquillius Aurelius à Ipasala au Sud de la Thrace afin de vaincre le rebelle grec Eraclès et ses armées de Macédoine. Pourtant la légion de Gaius était à des centaines de kilomètres au nord du Consul à Edirne, exactement. Etait-ce les dieux qui avaient poussé le jeune Tribun à ne pas suivre les ordres ? L’homme aimait croire ça, pensant que chacun avait son destin et que le sien était de se couvrir de gloire, seul. Des éclaireurs lui avaient indiqué le déplacement de troupes barbares, alliés du Grec rebelle à Edirne. Gaius comptait bien couper la route aux renforts adverses et ainsi se couvrir de la gloire qui lui revenait. Tremblant d’impatience, le jeune homme s’allongea sur un divan, le cœur battant, il attrapait une tasse de vin miellé. Face à lui, se tenait son second, Lucius Flavius. D’une voix lasse, le jeune Gaius s’exprima.
- Quelle drôle d’histoire.. Me voici si loin de chez moi, moi le Garçon si prisée de Rome. A croire que mon destin est d’être le prochain César.
Je suis né à Rome, pendant longtemps, mon père a favorisé mon jeune frère, lui accordant toute l’attention que je n’ai jamais eu. J’ai toujours tout fait pour attirer son attention, finissant même en première position des écoles d’officiers de Rome. Les filles étaient toutes pour moi, j’étais la jeunesse de Rome à moi tout seul. Et me voici aujourd’hui, entouré de soldats, moi-même vétu comme l’un d’eux, astiquant mon glaive avant la bataille à venir. Tout ça pour le plaisir d’un sénat, vicieux et faible.
Gaius n’eut pas le temps de finir de se plaindre que le cor sonna. Les Barbares étaient en mouvement, il était l’heure ! Rapidement, le tribun rejoignit sa monture et s’avança vers la colline dominant la vallée. Les cohortes s’assemblaient peu à peu sous ses yeux, dans une discipline parfaite. Plus loin les barbares se regroupaient pour la charge, ils n’étaient que des bêtes sans intelligence, tout juste bon à mourir sous le glaive. Il n’y avait que du mépris entre Gaius et ses étrangers digne des plus infâmes esclaves.La bataille commença alors, les deux armées s’entrechoquèrent dans une mêlée sanglante, Gaius s’élança avec la cavalerie afin de prendre l’adversaire à revers, les hommes ne reculait pas devant l’horreur de la bataille, beaucoup étaient bien plus expérimenté que le jeune Chevalier Equestre. Le conflit dura plusieurs heures avant qu’enfin les adversaires soient en fuite.
Fier et heureux de la victoire, Gaius rentra à Rome en homme victorieux. Mais il ne reçut que regard de dédain et mépris. Il apprit ainsi que le Consul avait été défait à Ipasala causant la mort d’une légion ainsi que du Proconsul lui-même, et qu’alors, si Octave n’était pas intervenu, le Grec n’aurait pas été vaincu. Furieux, le père convoqua le fils. La relation n’avait jamais été excellente entre les deux hommes et c’était pire depuis la récente mort de sa mère. Marcus observa longuement Gaius avant de prendre la parole.
- La cité entière se moque de nous, grâce à toi..
- Et alors ? Je suis victorieux c’est ce qui importe !
Marcus gifla Gaius.
- Tu oses me dire victoire ? Alors que tu as manqué à ton devoir de tribun, provoquant la mort d’un Consul ! Le Sénat se moque de nous, tu apportes déshonneur à notre famille et tout ça pourquoi ? Faire bonne figure devant tes catins !? Et ne me fait pas l’affront de me contredire. Ta légion est envoyé à Pompéi afin d’assurer la sécurité de la ville, j’espère que quand tu reviendras tu seras un homme et que tu auras compris que tu condamnes non seulement tes proches à ta honte mais aussi tes hommes. Maintenant sort d’ici !
Sans un mot, le jeune homme claqua la porte sortant à une vitesse folle du bâtiment. Oui, la prochaine fois qu’il reviendrait, il serait suffisamment puissant pour devenir Consul et ainsi tous ses manges merde s’agenouilleraient devant lui.
Gaius déménagea alors à Pompéi, où il s’installa dans une des plus magnifiques villa de la ville, vivant de vin et de femmes pendant que se tramait dans son esprit, son plan afin d’accéder au pouvoir..