Magnus Veturius Bellius

Ave, étranger ! Je suis Magnus Veturius Bellius, fils Lucius Veturius. Né(e) à Rome, il y a 32 ans, je suis d'origine romaine. La déesse Fortune a fait de moi un plébéin et j'ai pour famille Lucius Veturius, un père ainsi que Marcus Veturius, un frère cadet.


Plus de 2000 ans plus tard, c'est Nephtys qui m'incarne. Qui es-tu ? Nephtys, 24 ans, j'aime pas trop parler de moi xD J'ai connu le forum par Pia, sinon je fais encore des études, notamment en histoire et histoire de l'art
Je me sens perdu et j'aimerais bien avoir un parrain ou une marraine : OUI [ ] / NON [X] (cochez la réponse souhaitée). Pour plus d'infos sur le parrainage, c'est ici.
Si je venais malheureusement à quitter le forum, j'accepte [X] que mon personnage soit adapté en scenario / [] que le staff le fasse disparaître de Pompéi par mort ou départ (cochez selon vos préférences), et ce pour permettre à mes liens importants de ne pas être gênés. Mais ça n'arrivera pas.

© crédit gif

→ Ce que je pense de Pompéi
Je suis le fils sans père, le dieu sans temple, l'épée sans fourreau et jamais au repos. Une ville n'est rien pour moi : quelques maisons des visages croisés puis oubliés. Certains trouvent le repos ici, à Pompei, je ne sais pas si je les envie. Un jour je partirai, riche simplement de mon ombre pour me suivre. C'est toujours comme ça, rien n'y changera. J'ai connu les gloires de Rome, j'ai vu l'art se construire  même la pierre, mais ma voie est celle du couteau désormais. Pompei, pas une ville de guerriers, pas vraiment, pas comme moi. Moi qui ne suis capable d'être un artiste, qui ne suit capable d'être un soldat.

→ Ce que je pense de la politique
Politique, un mot pour les esprits illustres. J'ai de l'intelligence, mais point pour ces choses là. Habitué à errer parfois sans rester plus d'une semaine au même endroit, je m'intéresse peu aux têtes pensantes ou aux mains capables de diriger.
Parfois, comme aujourd'hui, je sers de garde du corps. Selon l'homme que je me dois de protéger, cela est plus complexe : il me faut apprendre et connaître certaines astuces et magouilles. Empêcher mes employeurs de disparaître de manière fâcheuse parce qu'ils s'opposent à telle ou telle faction politique n'est en effet pas envisageable. Là, je ne sais pas encore ce que je dois attendre des ennemis de l'homme acceptant de me payer...
 
→ Ce que je pense des jeux
La sauvagerie des gladiateurs est différente de celle que je connais. Odeur de sueur, de sable et de poussière, odeur de sang avec la fumée des viscères parfois.... Evidemment que cela fascine, évidemment que cela ME fascine. Aux jeux, je me sens comme un enfant sans comprendre d'où vient cette excitation. Pas de la mort elle-même, elle je ne l'aime ni ne la déteste. Non, autre chose, peut-être me sentir grand depuis les gradins de l'arène face à eux, minuscules, s'agitant en vain dans des combats dont on ne sait s'il faut en rire ou en pleurer. La futilité, oui c'est sûrement ça qui me fait rêver....

→ Mes souhaits, mes rêves, mes ambitions
Apaiser le Mal que j'ai au cœur et à l'esprit, celui me rendant malade de vivre depuis les fièvres de mon adolescence, celui ayant pris le visage d'un dieu cruel. Pouvoir trouver l'endroit idéal où je saurai m'arrêter enfin, y croiser les yeux d'une femme et la marier dans l'année. Ne plus entendre le chant du couteau et de l'épée, ne plus avoir à vivre en étant l'ombre de plus grands que moi....
Devenir sage, calme, apaisé, et peut-être dans l'intimité de mon foyer, redevenir artiste comme aux premières années de ma vie. J'ai une mosaïque en construction au bout des doigts, mon rêve serait d'n jour peut-être la crée, la commencer, mais surtout la terminer.

→ Ma pire crainte
La folie de mon cœur, comme un poison, un serpent. Un jour le monde se ternira de ses couleurs si je ne puis en guérir avant, alors m fin sera proche, tellement proche. J'ai en moi quelque chose capable de me dévorer, et me mure dans mon silence, ma solitude et mon errance pour y échapper. Mes craintes ce sont les autres aussi, différents de moi, que je ne comprends pas parfois, et qui eux me voit comme une énigme, un animal. Je ne suis pas eux, ils ne sont pas moi. Je ne suis rien, et cela, oui je le crains....

→ Heureusement, les Dieux veillent sur moi.

Mon père m'a élevé dans la foi et le respect de mes ancêtres, que dire de plus ? Mars, aimé de bien peu tant on lui préfère Athéna, a également ma soumission bien que je ne sois soldat en rien. Je prie d'autres dieux lorsque cela est nécessaire, et parfois je prie en silence, je prie en secret.
Parce que depuis mes fièvres, Il est là. Il, Lui... Une force sombre et obscure dans mon esprit, peut-être parfois le voyez vous danser derrière mes yeux ? Il parle et Il murmure, Il apporte migraines et colères. Je le prie par mon silence, par mon épée et Il comprend. Il comprend mais jamais n s'apaise, mon fardeau, le prix à payer pour ne point mourir peut-être.
Il faut être fou n'est-ce pas, pour imaginer ainsi avoir en soir un dieu sombre, agité et anonyme. Il le faut, oui, et je crois en lui sans pour autant que cela n'enlève de ma piété envers mes dieux, les dieux de mes ancêtres ou mes ancêtres eux-mêmes.
→ Ce que je pense du "Fils de l'Etna" et de sa révolte
L'épée appelle le fer, le sang conduit au meurtre. Les révoltes ne sont que quelques cris incapables de parvenir aux puissants, comment ne pas y ressentir une certaine tristesse ? Futilité, rien de plus. Comme les jeux de l'arène et, au fond, cela me divertit tout autant. Une révolte racontée, chroniquée est d'un ennui. S'ils viennent ici, ils y trouveront mon poing, ils y trouveront mes armes et je les affronterai oui, contre mon propre honneur, contre des pièces données, glissées dans ma main d'homme libre. A Pompei je n'ai pas qu'un homme à protéger, mais aussi une famille. L'rgent payera toujours le sang...

Les marais lui avaient volé son fils ...Il n'en accusait plus les dieux, seulement la terre. A quoi bon ? Il était vieux, sa femme était morte, deux de ses filles aussi et les  malheurs allaient et venaient. L'époque, rien de plus.
Le soir amenait les larmes. Il pleurait beaucoup, cela inquiétait son cadet. Son cadet, son dernier. Dernier fils, dernier enfant, épargné par l'ombre des marais.
Avant, il avait eu un nom, une jeunesse aussi. Artisan mosaïste, ses œuvres décoraient tant de villas et de lieux, portes d'un autre monde de symboles et d'esprits.
Rome, on y avait connu son nom, son visage. Il y avait trouvé sa femme aussi, la première bien sûr dont il se rappelait à peine bien qu'il l'ait aimé sincèrement, et la seconde, la mère de tous ses enfants.

Un fils, un aîné. Il lui avait appris à tailler la pierre, les tessons, choisir les meilleurs matériaux, accepter peut-être des langages un peu trop secret.... Celui des arts bien sûr, murmure de muses et soupirs de dieux, celui de l'argent aussi, de la flatterie car nul ne se nourrit d'amour et d'eau fraîche pour le simple plaisir de créer.
Magnus, cœur sombre aux visions de colères, Magnus trop jeune pour comprendre et ne voulant représenter que ce que lui aimait. Que voyait-il dans ses rêves, à quel vin capiteux arrivait-il à nourrir son imagination ? Nul ne le savait. Pas même lui, lui son père...
Son deuxième fils était plus sage, plus posé. Il possédait le brin de malice commun à tous les enfants mais, s'il était doué pour courir partout et s'agiter à tous les vents, ne possédait pas l'esprit de création de son frère. Deux fils, un qui en voulait trop, le dernier, trop peu....

Ils l'accompagnaient, fier de ce statut bâtard de « fils de mosaïste », plus autodidactes qu'apprentis, mais obligés encore d'obéir à ces derniers. On était fier d'eux, on les aimait. Les fillettes aussi, mais de manière différentes. Un jour, par le mariage, elles apporteraient honneur et prospérité à leur famille, mais jamais elles ne seraient aussi utiles que leurs frères.

Et dans quelles entrailles animales aurait-on pu lire toutes les larmes à venir ? D'autres mosaïstes devenaient à la mode, Magnus s'en rendait encore plus sauvage. Parce qu'il n'arrivait pas à lui faire changer son art. Oh que les dieux aient pitié de l'enfant, il était son aîné, il l'aimait tant !  Souvent il revenait, les yeux noirs de coups, la peau entaillé, pure dans sa violence, pure dans son innocence, tiraillé entre le désir d'imposer sa vision des choses tout en défendant celle de lui, son père.

Ses apprentis le quittèrent, préférant d'autres maîtres. Il n'avait plus que la colère de son aîné en bâton de vieillesse, et le rire triste du cadet. Il arrivait au soir de sa vie, Rome préférait les hommes plus fringants... Alors, et qu'on le maudisse à jamais pour cette action, lui, il choisit de partir. Une maison à l'écart de tout pour lui, sa femme, ses enfants, et le marais derrière, sournois et menaçant. La fièvre vint de là, et les deuils commencèrent. Il cru tout y perdre, d'abord ses enfants, ses filles qu'il se découvrit aimer tendrement lorsque ne restaient que leurs petits cadavres à pleurer pourtant puis sa femme, compagne de solitude, pas aussi belle que la première mais fidèle, tellement fidèle. Un jour, ce fut Magnus qui s'écroula. La fièvre dura un mois entier, peut-être plus, lui il ne se rappelait que de sa terreur à l'idée de perdre son aîné.

Et jamais les marais ne lui rendirent l'adolescent. Magnus se réveilla pourtant, faible, changé. Il abandonna son père, il abandonna son frère et sa toute petite sœur survivante. Il partit, étranger, différent, et les années passèrent sans qu'aucun dieu n'y puisse rien changer.

Des rumeurs lui parviennent parfois, lui le vieux aux mains tremblantes, incapables de saisir le moindre tesson coloré. Plus personne ne veut de lui comme mosaïste de toutes façons, pas ici, pas dans cette campagne désolée, maudite, à l'ombre des marais. Parfois des voyageurs s'y égarent alors ils lui donnent des nouvelles. Oui son fils est vivant, en quinze ans il a changé, il a voyagé. Quinze ans seulement, pas plus ? Oh peut-être.... Des rumeurs le disent à Pompei, il aurait appris à manier l'épée. Un meurtrier ? Non, bien sûr que non... De toutes façon, on ne dirait pas cela à un père, n'est-ce pas ? Il y a des rumeurs, parfois il y a la vérité. A Pompei réside un homme au cœur froid, les yeux noirs et l'âme d'un guerrier. Il a pour nom Magnus Veturius, on le surnomme « le Guerrier ». Son père était mosaïste, son frère se souvient encore de ses raclés. Les marais ont emporté sa raison et lui, lorsqu'il vous regarde les yeux comme deux douleurs, il vous livre pourtant son secret : « J'ai un dieu dans la tête, je ne connais ni son nom, ni son visage... Il me parle la nuit parfois, il me parle le jour aussi. Traitez-moi de fou, j'ai un dieu dans la tête et jamais il ne m'abandonnera... »