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 Tu auras beau soigner au mieux un serpent, à sa première fureur, tu recevras ta rétribution. ₪ pv numerius petronius



POMPEII, TERRA DEORUM ₪ :: Rue de l'Abondance
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Patricien
Mar 11 Mar - 22:26
Tu auras beau soigner au mieux un serpent, à sa première fureur, tu recevras ta rétribution. ₪ pv numerius petronius   




Licinia Domitia
₪ Arrivée à Pompéi : 17/03/2013
₪ Ecrits : 8618
₪ Sesterces : 223
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Licinia Domitia
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« Tu auras beau soigner au mieux un serpent, à sa première fureur, tu recevras ta rétribution. »
Numerius Petronius & Licinia Domitia

Flashback, fin février -27av JC

« Que penses-tu du nouveau garde ? As-tu pu apprendre quelque chose à son sujet ? » Assise dans sa chambre, Domitia observait son reflet dans le miroir tandis que son esclave personnelle lui aidait à se préparer pour la journée. Mèche après mèches, les longs cheveux bouclés de la jolie brune disparaissaient dans une coiffure raffinée que seule Themis savait confectionner. « Ne penses-tu pas que c’est étrange que pater décide tout à coup d’engager un nouveau garde du corps ? Surtout après…» La jeune femme s’arrêta en plein milieu de sa phrase. Non, elle ne voulait pas parler de Quintus. Bien des années s’étaient écoulées depuis la mort de ce dernier, et pourtant, Domita ne savait toujours pas quoi ce qu’elle ressentait réellement à ce sujet, ou même si elle avait réellement aimé le jeune soldat. Pourquoi était-ce si difficile de comprendre ses propres sentiments ? Déjà que ses sentiments passés vis-à-vis de Quintus étaient partagés, mais cela était encore bien pire lorsqu’il était question de Tiberius. Parfois, son frère était son meilleur allié, son ami. Parfois, il était tout le contraire et elle était heureuse à l’idée qu’il repartirait bientôt rejoindre l’armée. Et puis, il y avait également les moments où ce qu’elle ressentait pour lui était encore plus déconcertant, une sorte d’attraction qu’aucune femme ne devrait ressentir pour son frère. Ou tout simplement pour un homme autre que son époux. La jeune femme soupira avant de se concentrer sur les bijoux que son esclave lui tendait. « Ce collier-là. » finit-elle par dire en pointant un joyau en pierre de lune. Pendant qu’elle avait été perdue dans ses pensées à tenter de démêler le cette fouillis qu’étaient ses sentiments, Themis avait fini de la préparer. Le collier constituait en quelque sorte la touche finale. D’un geste souple, la jeune femme se leva de sa chaise sur laquelle elle avait été assise immobile bien trop longtemps à son goût. Un sourire malicieux se dessina sur ses lèvres tandis qu’une idée germa dans son esprit. « Va donc informer Petronius que je désire sortir. Maintenant. » Jetant un regard amusé à son esclave, la jeune femme rajouté sur un ton enjouée « Peut-être pourra-t-il se révéler utile »
Après tout, le jeune homme était nouveau. Assez nouveau pour ne pas se méfier d’elle et peut-être lui dévoiler plus sur les intentions de la murène qu’il ne le voudrait ? Qui sait. Cela valait certainement le coup de l’essayer, bien que si le pater familias l’avait réellement engagé pour qu’il lui rapporte les moindre faits et gestes de sa fille, il serait certainement difficile de le faire avouer au garde. Mais quoiqu’il en soit, il fallait qu’elle ait le cœur net sur l’allégeance de cet homme. Suivrait-il toujours aveuglement la murène, ou pourrait-il éventuellement devenir un allié dans un avenir plus ou moins lointain ? Tant de questions qui cherchaient des réponses. Et qui sait, peut-être arriverait-elle à en avoir au moins quelques-unes aujourd’hui. Sans dire un autre mot, la jeune femme se dirigea vers la litière que Themis avait eu la présence d’esprit de faire préparer avant de partir informer le jeune garde que sa présence était requise.

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« Arrêtez-vous » Une grande partie du chemin avait été parcouru lorsque la voix mélodieuse de la jeune femme ordonna aux esclaves qui portaient sa litière de s’arrêter. « Je souhaite faire le reste du chemin à pied » rajouta-t-elle tandis qu’elle sortait déjà de sa litière. Rajustant son palla, la jeune femme resta un instant arrêté, regardant la rue dans laquelle ils se trouvaient avec plus d'attention. Grouillante de monde, et particulièrement de plébéiens qui semblaient bien pressés. Un des esclaves osa omettre une objection, comme elle serait plus en sécurité dans sa litière.  Objection qui eut pour seul effet qu’elle fronce légèrement les sourcils.
« Toi. Viens ici. » Le regard de la jeune femme s’était détaché de la foule était désormais posé sur le jeune homme armé qui se tenait non loin d’elle. Quel âge avait-il au juste ? Il ne pouvait pas être plus âgé que Tiberius… Plus elle réfléchissait à cette question, plus elle trouvait étrange que son père l’ait engagé pour la protéger. Non pas qu’elle doutait du fait que le jeune homme soit en mesure de manier les armes. C’était juste que ces dernières années, son père avait pris soin de ne laisser que des vétérans de l’armée l’accompagner lors de ses sorties, des hommes dont il pouvait être sûr qu’ils ne constituaient pas la moindre tentation pour la jeune femme. Alors pourquoi ce changement soudain ? Tentant de mettre ses doutes de côté, la jeune femme finit par ajouter d’une voix douce qui trahissait pourtant son habitude à donner des ordres : « Mon père t’a ordonné de m’accompagner. Alors rends toi utile et fraye moi un chemin jusqu’à Carus, le joaillier. Ou souhaites-tu également t’aviser à me donner des instructions ? » Elle fixait le jeune soldat droit dans les yeux, curieuse de la manière dont il réagirait. Se plierait-il à ses instructions sans dire un mot ? Ou aurait-il le courage d’émettre une objection, voir même de lui rappeler que la murène n’apprécierait certainement pas qu’elle se promène ainsi dans les rues de Pompéi ?
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Plebe
Jeu 20 Mar - 19:48
Re: Tu auras beau soigner au mieux un serpent, à sa première fureur, tu recevras ta rétribution. ₪ pv numerius petronius   




Numerius Petronius Vop.
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 ❝Tu auras beau soigner au mieux un serpent, à sa première fureur, tu recevras ta rétribution❞
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« Triple six! Encore gagné! La chance est avec moi aujourd'hui! Ahahahahahah! »
Assis autour de la table dans la petite salle qui leur était réservée, quelques gardes de la villa Diodème profitaient d'une petite pause matinale pour se détendre avec des jeux de dés. Priscus, le vétéran que Numerius avait blessé lors du test imposé par Caius Licinius Murena, s'avérait être un excellent joueur ou simplement très chanceux. Depuis son retour dans les gardes valides de la villa il avait permit à Numerius d'être réaffecté à ce pourquoi il était venu, la protection de Licinia Domitia. Le jeune plébéien avait passé ces dernières semaines au service du maître des lieux et avait été jaugé, testé, observé à chaque instant. Non pas que le jeune garde avait été particulièrement gêné par cela ou qu'il voulait absolument cette "promotion" mais il le voyait comme un petit signe de confiance de la part du patricien.
Numerius ne savait pas à quoi s'attendre avec Licinia Domitia, le nombre de fois où il avait été à moins de dix mètres d'elle pendant plus d'une minute pouvait se compter sur les doigts d'une main et il ne lui avait encore jamais adressé la parole. Ce qu'il s'avait sur la patricienne pouvait se simplifier en un mot: rien. Bien sûr il avait entendu des rumeurs que lui avaient rapporté les gardes d'une femme qu'il vallait mieux éviter si on voulait vivre plus longtemps mais il n'y prêtait que peu attention y voyant surtout une tentative de le faire angoisser et de lui mettre la pression de la part de quelques vieux briscards. Numerius préférait se faire lui même un avis sur la question.
Et il en eu rapidement l'occasion puisqu'une voix que le garde allait entendre de plus en plus souvent se fit entendre, celle de Thémis l'esclave de Licinia Domitia. Sa maîtresse réclamait la présence du jeune plébéien pour une sortie en ville. Le temps de prendre son glaive et Numerius emboîtait le pas à l'esclave, s'éloignant de ses collègues qui profitaient toujours des joies du jeu de dés.

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À cette période de la journée tout Pompei était dans les rues commerçantes. Numerius savait qu'il lui fallait redoubler de vigilance, s'il arrivait quelque chose à Domitia ce serait lui qui en payerait le prix. Heureusement, de là où elle était le risque de se faire attaquer était moindre. En effet, la litière permettait à la patricienne d'être protégée par les corps de ses porteurs en cas d'attaque et même si Numerius plaignait les esclaves, dont les premières gouttes de sueur ne tardèrent pas à se faire voir sur leurs fronts, il était bien content qu'ils soient là. Aussi, il regretta le choix de la patricienne de continuer à pieds. Il lui lança d'ailleurs un long regard désapprobateur mais ne se permit pas de protester oralement. Il le sentait, la protestation sur cette décision n'aurait servit à rien. De plus, se mettre à dos celle qu'il doit protéger dès leur première sortie ne ferait que rendre les autres bien plus compliquées pour le jeune soldat. Il allait devoir être encore plus vigilant dans cette rue bondé de monde et prier pour qu'il n'y ait pas d'incident...

«Ne vous éloignez pas de moi... pour votre propre sécurité.»
Conseilla seulement le garde qui s'enfonçait déjà dans le torrent de la foule qui remontait la rue en quête de diverses boutiques.

Carus, le bijoutier, était connu comme étant l'un des meilleurs de Pompei mais sa boutique était à une bonne centaine de mètres plus à l'est, autant dire que ça allait prendre une éternité au rythme de l'avancé de la foule... Vous l'aurez deviné, Numerius savait ce qu'il lui restait à faire.
Dégager le passage jusqu'à la boutique de Carus ne fut pas chose facile. Tout d'abord parce qu'il devait garder une constante attention sur Licinia Domitia pour s'assurer qu'elle n'était pas la cible de voleurs ou d'assassins mais également qu'elle était bien derrière lui. Et d'autre part car les gros plébéiens étaient difficile à bouger. Numerius dû même mettre en évidence son glaive pour convaincre un importun d'avoir l'amabilité de leur céder le passage.
C'est finalement en un temps record qu'ils arrivèrent dans la boutique du bijoutier. Pour Numerius ça ne faisait aucun doute, la réputation de Carus était méritée. Chacun de ces bijoux, de ces chefs-d'œuvre valait certainement bien plus que la solde du jeune garde, mais ce dernier n'était pas là pour admirer. Il se mît rapidement en retrait dans la boutique pour laisser Licinia et les autres rares clients assez riches pour entrer dans cette boutique faire leurs achats. L'un d'eux intrigua d'ailleurs Numerius, il ne paraissait pas plus riche que le soldat et n'accompagnait aucune autre personne. Ses cheveux étaient loin d'être aussi bien peigné que ceux de la patricienne, ses habits étaient bien plus sales que la plupart de ceux des habitants de Pompei et, choses plus étranges encore, il n'avait pas de bourse à sa ceinture et deux doigts étaient manquants à sa main gauche. Un voleur peut-être? Une chose était sûre, le soldat allait garder un œil vigilant sur ce dernier...

@Eques sur Never-Utopia
Patricien
Mar 1 Avr - 17:59
Re: Tu auras beau soigner au mieux un serpent, à sa première fureur, tu recevras ta rétribution. ₪ pv numerius petronius   




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Flashback, fin février -27av JC

« C’est à moi que tu parles ? » La jeune femme souleva légèrement un sourcil. Venait-il de lui dire qu’elle devait accorder ses déplacements par rapport à celui de son garde du corps ? N’avait-il donc pas compris sa place, ou sa position ? Ou comment pouvait-il lui demander de le suivre ? C’était à lui de s’adapter aux envies et caprices de la jeune femme, et non pas l’inverse. En temps normal, elle se serait certainement contentée d’ignorer la remarque ou de jeter un regard qui disait long sur ce qu’elle pensait de son ordre. Et pour les esclaves et même les gardes de la domus, cela aurait certainement suffit pour qu’ils comprennent leur erreur. La jeune femme était loin de faire preuve d’une grande cruauté en règle générale, mais la plus part des personnes à son service avaient rapidement compris qu’il était mieux de se contenter d’obéir et de ne pas remettre ses paroles ou actions en question… ou du moins de ne pas le faire devant elle. Et il était certainement temps que le jeune garde apprenne également cette leçon. « Laisse le génie de la lampe éclairer ta lanterne. » continua-t-elle sur un ton moqueur. « Voilà comment ça marche : je vais où je le désire, et tu me suis. Ce n’est pas bien compliqué, n’est-ce pas ? » Après tout, la murène avait engagé cet homme pour être son garde du corps, et non pas son geôlier qui décidait de chaque pas qu’elle pouvait ou non faire. Alors autant mettre au clair leur relation une bonne fois pour toutes pour éviter que de telles situations ne se reproduisent dans le futur. Car soyons francs, contrairement à son comportement au sein de la domus, et surtout auprès de son père, Domitia était loin d’être une fille soumise. Au contraire, il y avait des moments où sa condition de femme lui était bien difficile à supporter. A ses yeux, il était bien suffisant qu’elle ne soit obligée à se laisser dicter sa conduite par les hommes de sa famille, voir même dans un futur plus ou moins proche par son époux. Mais par un simple soldat ? Jamais.

En tout cas, le jeune soldat semblait avoir compris la mise en garde de la jeune femme, puisqu’il se contenta de dégager le chemin jusqu’au bijoutier, sans s’aviser à lui donner d’autres ordres. Bien. ’Voilà ce qui était réglé.’ songea la jeune femme. Se rappelant alors quel avait été son objectif en quittant la domus en compagnie du jeune soldat, la jeune femme finit par s’adoucir. Après tout, comment pouvait-elle souhaiter obtenir la confiance, ou du moins des informations, de ce dernier si elle se montrait aussi sèche envers lui ?   « Au moins, tu ne sembles pas ressembler à ton prédécesseur, il avait un caractère aussi plat qu’une plie. » Elle parlait du vieux Caius Gardocorpus, un des gardes de la domus qui l’avait dans le passé accompagné à plusieurs reprises lors de ses sorties avant que son père ne décide d’engager un garde du corps pour elle. Mais ce n’était finalement pas uniquement son manque de caractère qui lui avait valu le surnom peu élogieux de « la plie », mais plutôt ses nombreuses cicatrices dues à une malade passée qui ornaient son visage, et qui rappelaient les taches orangées de ce  plat avec une ressemblance épatante.

Arrivée à la boutique du bijoutier, la jolie brune contempla avec attention les dernières nouveautés que celui-ci lui montrait. Cette fois-ci, il s'agissait de bracelets en or provenant de la Gaule. Qui sait, peut-être étaient-ce justement à des moments comme celui-là que la jeune femme était la plus heureuse. Pour une fois, aucune pensée sombre n'occupait son esprit, et même ses plans de vengeance semblaient comme effacés... du moins pour l'instant. D'un signe de main, elle demanda à Numerius de s'approcher.  "As tu déjà été en Gaule ? Est-ce vrai ce que l'on raconte ? Que ces barbares portent ces bracelets en grand nombre ?" Le vendeur s'empressa de répondre avant même que le jeune soldat ne puisse répondre, mais un regard de Domitia suffit pour le faire taire. "C'est un tel gachis que de voir de tels bijoux orner les bras de barbares, ne penses-tu pas ?" enchaîna-t-elle en s'adressant une fois de plus à son garde. Dans de tels moments, elle pouvait paraître bien vaine, mais de toute sa vie, elle n'avait appris rien d'autre que de soigner ses apparences afin de briller en société... et le choix des bijoux et des tissus était essentiel pour cela. Ou du moins, c'était ce qu'elle répliquait à son père lorsque celui-ci se plaignait de ses dépenses.



Spoiler:
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Plebe
Dim 6 Avr - 23:07
Re: Tu auras beau soigner au mieux un serpent, à sa première fureur, tu recevras ta rétribution. ₪ pv numerius petronius   




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On l'avait pourtant prévenu du caractère autoritaire de la patricienne, elle aimait tout contrôler et ne faciliterait sûrement pas le travail de son jeune garde mais Numerius avait bien du mal pour dissimuler la rage que l'attitude de la patricienne lui donnait. Elle le prenait pour un de ses vulgaires esclaves ou quoi? Il s'agissait ici de sa sécurité! Elle devrait l'écouter un minimum si elle voulait que Numerius soit en position de la protéger en cas d'attaque...
Mais malgré ça le garde ne protesta pas, se contentant de hocher la tête pour montrer qu'il avait bien comprit les ordres de la patricienne.
La phrase suivante de la patricienne lui confirma qu'il avait prit la bonne décision...

Licinia qui était désormais en train d'observer les marchandises que pouvait lui proposer Carus s'adressa à Numerius resté au fond de la pièce. Le marchand voulu répondre mais c'était de son garde que la patricienne attendait une réponse.

- Je n'ai malheureusement pas encore eu ce plaisir... Du reste de l'empire je ne connais que l'Egypte. Mais lors de mon année d'entraînement, j'ai rencontré un jeune gaulois qui répondait au nom de Paralympix. Je me souviens très bien de lui car il avait un bras en moins. Il portait un collier de ce genre mais le sien était en bronze. Il m'avait dit que les torques, les colliers comme celui-là, symbolisent autorité et richesse pour les gaulois. Donc je ne serais pas surpris que les gaulois les portent en grand nombre en effet.

La patricienne voulait apparemment faire participer son garde en lui posant une nouvelle question. Une question que Numerius voyait comme un piège auquel il essaya de s'extirper comme il pouvait.

- Un gâchis? Oui sans doute même si je n'irais pas à employer un tel adjectif mais il est évident qu'aucun Gaulois ni même aucune personne ne porte de bijoux aussi bien que vous ne portez les vôtres.

Sur ces paroles le garde retourna à sa position d'observation de la pièce. Un détail sur un des bijoux attira l'attention de Numerius, le garde avait trouvé une imperfection dans le collier qu'essayait en ce moment une grosse patricienne. Il était encore à s'étonner de sa trouvaille lorsque du mouvement sur sa droite le sorti de son observation. L'homme louche que Numerius avait remarqué dès leur entrée dans la boutique venait de passer à l'action. En une fraction de seconde il avait dérobé plusieurs bijoux et surtout la bourse de Licinia avant de sortir en courant dans la rue.
Vous savez, moi je ne pense pas qu'il y ait de bonne ou de mauvaise situation mais vous pouvez être sûr que Numerius aurait tout donné pour se retrouver dans une tout autre situation. Lançant un dernier regard vers Licinia, Numerius s'élança derrière le voleur non sans un:

- Je le casserai, je le massacrerai, je le creverai, je lui arracherai les tripes, je le … je le …

Numerius n'eut pas le temps de terminer sa phrase, à peine était-il sorti de la bijouterie qu'il bouscula une plébéienne d'une vingtaine d'années marchant dans cette rue bondée. Le jeune garde s'excusa et remit à la va-vite la stola de la jeune femme avant de repartir à la poursuite du voleur. Ce dernier s'était engagé dans une rue perpendiculaire. Le garde gagnait du terrain et lorsqu'il n'y avait plus qu'un mètre entre les deux il se jeta sur son adversaire... Mais c'est le vide qu'il attrapa avant de retomber lourdement sur le sol. Comment le voleur était-il parvenu à échapper à Numerius? Ce dernier n'en avait aucune idée, il avait affaire à une vraie anguille...
Se relevant en une fraction de seconde, Numerius s'aperçut que sa spartiate droite s'était cassée dans sa chute. Le jeune garde laissa échapper un soupir avant de reprendre la poursuite.

- Toi, tu commences à me baver sur les rouleaux...

Le voleur escaladait les murs maintenant, tentant de semer son poursuivant par la voie des airs. Avec son armure et son glaive, Numerius ne pouvait pas suivre sa proie sur les toits et il le savait, aussi il ramassa l'amphore vide qu'il trouva à ses pieds avant de l'envoyer en direction du voleur. Le projectile atteignit sa cible dans le dos et le voleur chuta dans la rue. Le voleur était tombé en plein sur un tonneau rempli de poisson.

- Ahah! Même pas mort et même pas mort! J'ai gagné! Je l'ai semé!

Mais le voleur se réjouissait trop vite car Numerius se précipita à l'endroit de la chute dans une rue perpendiculaire et arriva juste à temps pour voir le voleur glisser sur un des poissons du tonneau qu'il avait cassé.

- Pouah! Mais ça pue le poisson pourri ici! S'écria le jeune garde tout en dégainant son glaive.
Le regard de terreur que jeta le voleur sur son poursuivant se refléta en sourire sur le visage de Numerius. Ils restèrent quelques instants sans bouger, le voleur allongé parmi les poissons, son sac contenant son butin du jour à quelques dizaines de centimètres de lui, Numerius se tenant debout au dessus de sa proie.

- Oh! Que j'aime ces petits moments de calme avant la tempête... Bien, prépare toi il va faire tout noir.

Numerius s'avança pour assommer le voleur mais ce dernier répliqua.

- Ta gueule !

Le voleur balança un poisson à la figure de Numerius avant de se relever en un éclair et de tenter une nouvelle fois de semer son poursuivant. Mais cette fois-ci il ne fit pas trois mètres... Numerius venait de le transpercer avec son glaive.
Le jeune garde prit ensuite le sac de bijoux encore au sol avant de repartir en direction de la boutique de Carus et de Licinia Domitia.

- Bien, veni, vidi, vici comme dirait l'autre...

Ça devait faire un peu plus de cinq minutes que Numerius était sorti de la boutique au moment où il y entra à nouveau. À son plus grand soulagement Licinia était encore là et n'avait, du moins lui semblait-il, pas eu d'ennuis.
Tendant le sac contenant le butin du voleur vers la patricienne, Numerius s'excusa auprès de cette dernière.

- Je vous prie de m'excuser pour mon manque de vigilance... Ça ne se reproduira plus.

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Patricien
Sam 16 Aoû - 22:55
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Flashback, fin février -27av JC

Le tempérament de la jeune patricienne était aussi changeant que la météo lors d’un mois avril. Tantôt elle se montrait douce, bienveillante même, tandis qu’au moment d’après, elle était froide, rabaissante. Heureusement pour le garde, le premier trait de caractère semblait l’emporter aujourd’hui, puisque, miséricordeuse qu’elle était, elle tentait de commencer une discussion sur la qualité des bijoux avec lui. « Paralympix ? Quel nom étrange » constata la jeune femme. « Les gaulois portent-t-ils donc tous des noms aussi barbares? » La jeune femme avait vu plusieurs esclaves gauloises au service des Licinii ces vingt dernières années, et pourtant, la plupart avaient porté des noms romains, bien plus doux à l'oreille. Le seul barbare gaulois dont elle se souvenait avoir parlé était le fameux chef vaincu par Jules César. Quel avait été son nom déjà ? Vinitorax ? Non... Vincertorix peut-être ? De toute manière, son nom n'avait finalement que peu d'importance. Personne ne se souvenait des vaincus. Et si aujourd'hui, on se souvenait encore de cette fameuse bataille, c'était uniquement en honneur de Gaius Iulius Caesar, qui avait vaincu les barbares gaulois. « Un gâchis? Oui sans doute même si je n'irais pas à employer un tel adjectif mais il est évident qu'aucun Gaulois ni même aucune personne ne porte de bijoux aussi bien que vous ne portez les vôtres. » Un sourire se dessina sur le visage de la jolie brune, preuve que, comme toutes les femmes, elle n'était pas totalement insensible aux compliments. « Je vois que l'art de l'épée n'est pas le seul art dans lequel tu excelles. Aurais-tu également autres talents cachés ? » Charmer pour parvenir à ses fins, voilà une tactique que la jeune femme n'employait que trop souvent,  si bien que désormais chaque compliment, aussi agréable soit-il à entendre, avait pour effet d'éveiller sa méfiance. Pourtant, un seul regard dans les yeux de son garde montrait qu'il semblait loin de vouloir tirer un quelconque avantage de la situation. Au contraire, il semblait même soulagé qu'elle n'y insiste pas. Affichant un visage plus sérieux, la jeune patricienne ajouta à voix basse. « Prends garde de ne pas prononcer ces paroles devant Mur... » Doucement, elle se mordit la lèvre, comme si elle était allée trop loin en prononçant le nom de son père. « … devant certaines personnes » reprit-elle. « De telles paroles, même prononcées dans les intentions les plus pures, sont malheureusement si facilement mal interprétées lorsqu'elles tombent dans les mauvaises oreilles » La voix de la jeune femme était basse, presque conspiratrice, comme si elle craignait que cette mise en garde ne soit entendue par quelqu'un d'autre que le jeune garde qui se tenait à ses côtes. Arriverait-elle à éveiller la méfiance du jeune soldat vis-à-vis du legatus ? Si jamais il avait entendu parler de Quintus, son ancien garde du corps que son père avait fait assassiner de sang-froid, alors il devait certainement avoir des doutes, des craintes... Et Domitia comptait bien jouer là-dessus pour détourner la loyauté du jeune garde. Cachant un sourire satisfait, la jolie brune détourne son regard de Numerius pour porter de nouveau son attention sur les objets précieux étalés devant elle.

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Un coup de vent. Une main qui s'empare des bijoux les plus précieux étalés devant la jeune patricienne. Quelqu'un qui la bouscule. Tout cela se passait tellement vite que pendant un bref instant, la jeune femme était bien incapable de dire ce qui venait de se passer. Puis, il y avait l'impact de sa hanche contre du bois. Cette douleur. Le sourire qui avait encore été dessiné sur ses lèvres quelques instants plus tôt avait laissé place à une grimace de douleur. Avec peine, elle se redressa, tentant en vain de faire preuve de cette grâce qui semblait lui être naturelle en temps normale, mais en vain. D'un geste instinctif, sa main venait se poser sur sa hanche, à l'endroit où son corps avait cogné contre la table. Et ce n'était finalement qu'au moment où ses doigts se posèrent sur le tissus doux de sa stola qu'elle le remarqua. Là où quelques instants plus tôt s'était encore trouvé une bourse, il n'y avait plus rien. « Ramène le » ordonnait-elle sur un ton qui ne laissait présager rien de bon, mais son garde n'avait même pas attendu cet ordre pour s'élancer à la poursuite du voleur. A peine la jeune patricienne s'était redressé qu'il était déjà parti, et désormais il se mélangeait à la foule, sans lancer un autre regard à celle qu'il était censé protéger.

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« Je suis terriblement désolée, noble Licinia. Je peux vous assurer qu'une telle chose n'est jamais arrivée ici. » Le regard noir de la jeune femme fit taire le joaillier, après que celui-ci se soit excusé pour ce qui devait être la troisième fois, visiblement gêné par cet incident. Malheureusement pour lui, la douleur qu'avait éprouvée la jeune femme au moment de l'impact avait peu à peu laissé place à la colère qui ne demandait qu'à s'exprimer. Et à défaut ne pas avoir l'objet de sa colère devant elle, c'était Carus qui en payait désormais les frais. « Pries les Dieux pour qu'ils permettent à mon garde d'attraper l'homme qui a réalisé cet outrage, afin que la colère du legatus ne se tourne pas contre toi. » La voix de la jeune femme était froide menaçante. Elle ne connaissait que trop bien le caractère impétueux de son père - bien plus similaire au sien - pour savoir qu'il aurait certainement besoin d'une personne contre qui diriger sa colère. Ce n'étaient finalement pas les quelques pièces dans la bourse qui provoqueraient une telle réaction, mais plutôt l'humiliation que subirait le nom de Licinii si cette histoire circulerait dans les ruelles de Pompéi. 'Le legatus incapable de protéger les siens et qui pourtant souhaite s'occuper de la sécurité de la cité.' Une histoire qui suffirait à faire des Licinii l'objet de la risée de toute la cité. 'Ou plutôt de la Murène' songea la jeune femme 'après tout, je ne suis que la pauvre victime dans cette histoire.' Une pensée qui apaisa légèrement la jeune femme. Peut-être, peut-être y avait-il finalement moyen de tourner cette situation à son avantage... La voix du jeune Petronius la fit revenir à la réalité. « Où est-il donc ? » Les yeux de la jeune femme observaient la rue derrière Numerius, tandis du coin de l'oeil, elle vit le marchand se crisper. De toute évidence, elle n'était pas la seule à avoir remarqué que le jeune soldat était revenu seul. Sans insister d'avantage, elle commença à se diriger vers la porte, tentant d'éviter de ne mettre trop de poids sur sa hanche droite toujours endolorie. « Partons. »

Une fois sortie du petit commerce, la jeune femme s'arrêta, faisant signe au jeune garde d'approcher. « N'évoquons pas ce fâcheux incident devant mon père, d'accord ? » C'était une décision qu'elle aurait pu prendre pour protéger son jeune garde, de lui épargner la réprimande du pater familias pour avoir - ne serait-ce qu'une seconde - failli à son devoir. Et peut-être était-ce en partie ce qui poussait la jolie brune à agir de la sorte. Cela, et le fait que la surprise serait de taille pour Murena s'il venait à entendre parler de cet incident par le biais d'un de ses "amis". Car une chose était désormais sûre dans l'esprit de Domitia : d'une manière ou d'une autre, elle parviendrait à faire circuler cette histoire. « Mais la prochaine fois, assures-toi de ramener le voleur afin que justice lui soit faite. Personne ne s'en prend aux Licinii de manière impunie. » ajouta-t-elle d'un ton doux, comme si elle donnait un conseil à un ami de long date. « Nombreux sont les gens qui voient d'un mauvais oeil notre retour à Pompéi... Nous ne pouvons pas nous permettre de montrer la moindre faiblesse, la moindre entorse aux lois de la cité. » Les lois qui voulait qu'aucun crime ne reste impuni. Une jolie utopie, rien de plus, rien de moins.

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Mar 26 Aoû - 16:37
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 ❝Tu auras beau soigner au mieux un serpent, à sa première fureur, tu recevras ta rétribution❞
feat. Licinia Domitia



Numerius avait été formé, entrainé, formaté pour défendre les gens et son boulot actuel consistait à s'assurer que Licinia Domitia se porte bien (comprenez "qu'elle reste toujours en un seul morceau"). L'action c'était sa partie et il était l'un des meilleurs dans sa partie mais la discussion c'était autre chose. Lorsqu'on parle à une personne de rang supérieur, en l'occurrence une patricienne, il faut toujours faire attention à ce qu'on dit et ce qu'on fait. La règle que c'était fixé Numerius pour éviter tout dérapage non voulu, tout mot compris de travers, c'était tout simplement de parler le moins possible mais avec Licinia, aujourd'hui, c'était impossible. Devait-il participer au délire de la patricienne sur les noms des gaulois ou simplement se taire ?

- Je... Je n'en connais pas d'autres à vrai dire. Tout le monde n'a pas la chance d'avoir un nom romain.

Joker. Numerius bottait en touche et ce ne serait certainement pas la dernière fois. Il ne savait pas comment manœuvrer dans cette discussion, la flatterie semblait le moyen le plus facile et il s'avéra payant, du moins Licinia semblait apprécier.

- Je suis plein de ressources insoupçonnées.

Cette fois-ci c'est sur le visage du jeune garde qu'un sourire pouvait s'apercevoir mais il disparu presqu'aussi vite qu'il était apparu. Qu'est ce qui lui était passé par la tête, Licinia n'était pas sa pote bien au contraire, c'était son travail. C'était elle en fait, elle qui s'arrangeait pour le mettre en confiance mais à quelle fin ? Avait-elle des arrières pensées ou voulait-elle simplement parler ? La voilà d'ailleurs qui l'averti sur la nature de ses propos, que "Mur..." Pourrait juger trop flatteurs. De quoi veut-elle parler, à quoi fait-elle référence ? Ce "Mur...", serait-ce de Murena qu'elle voulait parler ? Il devait s'être passé quelque chose par le passé, quelque chose de grave car l'attitude et la voix de Licinia avaient changées du tout au tout. Qu'avait–il bien pu se passer ? Numerius était embarassé, que devait-il répondre à pareille paroles ? Que devait-il faire ?

L'expression sauvé par le gong prenait ici tout son sens pour l'homme d'action qu'il était, la présence du voleur lui avait éviter une réponse qui n'aurait pas été celle attendue. S'en est suivit cette course folle à travers toute la ville, une poursuite que Numerius a gagné, non sans peine, en cassant au passage l'une de ses deux spartiates.

- Où est-il donc ?

La question instinctive de la patricienne m'était le garde dans un embarras certain. Tout comme le marchand, elle avait dû deviner le sort que lui avait réservé le jeune Petronius, à moins qu'elle ait cru qu'il l'avait laissé partir... Quoiqu'il en soit Numerius n'était pas spécialement fier d'avoir tué le voleur, il aurait préféré le ramener bien vivant pour qu'il réponde de ses crimes devant la justice. Mais le résultat aurait-il vraiment été différent ? Une chose était sûre, il ne clamerait pas haut et fort sa "victoire" si on pouvait appeler cela une victoire et ce n'était certainement pas devant le joaillier qu'il allait le dire, il préférait le faire quand seule Licinia pourra l'entendre. Pour l'heure il se contenta de rester de marbre, un regard froid qui trahissait ses actes pour finalement emboîter le pas à la patricienne lorsque celle-ci en donna l'ordre.

₪ ₪ ₪ ₪ ₪ ₪ ₪ ₪ ₪ ₪

- N'évoquons pas ce fâcheux incident devant mon père, d'accord ?

- À vos ordres, madame.

Ce n'était pas à contre cœur qu'il allait suivre les ordres, il avait foiré sur ce coup là, foiré du début à la fin et il avait faillit lâcher un petit "merci" à la fin de sa phrase. Il dégaina délicatement son glaive encore imbibé de sang pour l'essuyer sur sa tunique rouge de légionnaire (l'armée pensait décidément à tout, une bavure est si vite arrivée...) en s'adressant à Domitia.

- Et pour vous répondre... Je... Je l'ai tué... J'ai été obligé...

- Mais la prochaine fois, assures-toi de ramener le voleur afin que justice lui soit faite. Personne ne s'en prend aux Licinii de manière impunie.

- Ça ne se reproduira plus, je vous le promet.

C'est les yeux rivés en direction du sol que Numerius répondit à Licinia, presque honteux des remarques de la patricienne comme un enfant pouvait l'être après une grosse bêtise et tuer quelqu'un, même un voleur, peut être classer comme une grosse bêtise. Domitia enchaîna ensuite sur des raisons plus politiques et la politique ce n'était pas vraiment la passion première de Numerius, son passé en était témoin. Aussi, il n'avait pas vraiment eu vent des histoires qui circulaient au sujet des Licinii, des humiliations ou des gloires passées, il ne connaissait en rien l'histoire politique de la cité. Peut être était-il temps d'apprendre...

- Pourquoi les gens verraient le retour des Licinii d'un mauvais œil ? Cela a-t-il une relation avec la mise en garde que vous m'avez faite tout à l'heure ?
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Patricien
Dim 14 Sep - 17:53
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« Tu auras beau soigner au mieux un serpent, à sa première fureur, tu recevras ta rétribution. »
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Flashback, fin février -27av JC

Pendant un instant, les yeux de la jeune patricienne s’écarquillaient avant qu’elle ne reprenne une expression plus neutre. A vrai dire, elle s’était attendue à bien des réponses de son garde, mais certainement pas à celle-ci. Le plus étonnant était surtout que cette dernière l’aurait choquée quelques années plus tôt ne provoquait plus la moindre émotion de sa part, si ce n’était la surprise de s’être trompée dans le jeune garde. Jusqu’à maintenant, Domitia avait pris un certain plaisir à dire qu’elle se trompait rarement en une personne… et pourtant, le jeune soldat à ses côtés venait de lui prouver qu’elle avait tort. Elle l’avait sous-estimé, et c’était bien une erreur qu’il ne valait mieux pas répéter. Son regard se plongea dans celui de Numerius.  
« Et bien, il semblerait que je t’ai fait tort en vous sous-estimant. »  s’excusa-t-elle – ou du moins était-ce aussi proche d’une excuse que cela pouvait être venant de la jolie brune. «  « Cela n’arrivera plus. J’aurais dû me douter que mon père t’a choisi pour une raison, et qu’à ses yeux, tu dois certainement compenser ta jeunesse par ton hardiesse. » ‘… ou par ta dévotion à la murène.’ ajouta-t-elle dans ses pensées.
Tout au long, la jeune femme s’était douté que son pater avait dû avoir des raisons bien à lui qui l’avaient poussée choisir cet homme pour l’accompagner à chacune de ses sorties. Bien des théories s’étaient formées dans la tête de la jolie brune à ce sujet, toutes tournant autour du fait que la murène utilisait certainement cet homme pour garder un œil sur elle. Et pendant un moment, elle avait même cru que son pater familias lui avait imposé ce garde parce qu’il se doutait de quelque chose. Mais désormais, pour la première fois depuis qu’on lui avait présenté la nouvelle recrue, elle se demandait si à force d’intriguer, elle ne voyait pas des complots partout. Peut-être avait-on simplement choisi cet homme pour la protéger, sans arrière-pensées ? Sauf que cela impliquerait que son père s’inquiétait vraiment pour sa sécurité… ou qu’il voulait juste éviter ce genre d’incidents ? Eviter que les gens parlent derrière son dos comme quoi il n’était même pas en mesure de protéger sa propre famille ? Le sourire sur le visage de la jolie brune cachait ses sombres pensées.
«  « Tu n’as rien à me promettre. »  commença-t-elle sur un ton innocent. «  « Mon père te fait confiance, et cela est plus que suffisant pour moi. Tu as fait ton travail, et j’ai eu tort de vouloir m’y mêler. »
Un air presque innocent était désormais dessiné sur le visage de Domitia alors qu’elle reprenait avec aisance son rôle de patricienne et modèle, tout en mentant avec une facilité déconcertante. Numerius n’avait pas besoin de savoir qu’elle ne faisait que confiance à une poignée de personne, et qu’ils étaient encore moins qui avaient son entière confiance. Non, faux. Il n’y avait qu’une seule personne en compagnie de laquelle l’aînée des Licinii se permettait de parler sans peser ses mots.

Le regard de la jeune patricienne qui avait jusque-là scanné la foule qui les entourait se posa de nouveau sur son jeune garde lorsqu’il éleva de nouveau sa voix. Silencieuse, elle le regarda quelques instants avec insistance. N’était-il donc vraiment pas au courant de la politique de la ville ? Avait-il accepté de la protéger sans savoir dans quoi il se lançait ? Certes, toute la cité semblait croire à la charade de Murena et Publicola qui jouaient aux vieux amis à chaque apparition publique, mais comment pouvait-on passer ses journées à la villa Diomède sans se douter de quelque chose ? Ou est-ce qu’il se jouait d’elle, tentant à son tour de prétendre être quelqu’un d’autre ?
« Peut-être as-tu déjà entendu quelques rumeurs au sujet de ma famille… » La jolie brune marqua une petite pause, comme si elle n’était pas sûre comment continuer, avant de continuer à voix basse. «  …au sujet de mon grand-père plus précisément. Tu sais peut-être que les Licinii ont toujours joués un rôle important dans la politique de la cité. Du moins l’ont-il fait jusqu’à ce que plus de vingt ans auparavant, mon grand-père ne soit accusé d’avoir commis le sacrilège d’avoir dérobé une partie du trésor de Venus. Peu après ces accusations, il s’est ôté la vie, et mon père ainsi que Laelia ont été obligés à fuir Pompéi en disgrâce…  »  Le regard posé sur le Vésuve, la jeune femme marquait de nouveau une pause. Jusque-là, elle s’était contentée de résumer des faits connus par une majorité des habitants de Pompéi, mais désormais, elle s’apprêtait à se lancer dans des eaux plus troubles et devait choisir ses mots avec soin. «  « Vois-tu, que ces accusations soient vraies ou seulement un coup monté n’importe pas. La mort de mon grand-père et le départ des autres Licinii a permis à certaines gens – et une en particulier - d’augmenter leur pouvoir dans la cité… un pouvoir qu’ils ne désirent pas devoir partager une fois de plus maintenant que mon père est de retour, et qu’il possède en plus les bonnes grâces d’Octave-Auguste. »  Un air innocent était dessiné sur le visage de la jolie brune. «  Je ne me connais que trop peu en politique, et sans doute serais-tu capable de m’apprendre bien des choses à ce sujet, mais cette histoire a bercée mon enfance, pour me préparer au jour où les Licinii reviendront enfin dans la ville qui les a vu grandir. Mais sans doute que tu as déjà du entendre les rumeurs sur ma famille de nombreuses fois, puisque ta gens vient de Pompéi, non ?  »
 La jeune patricienne avait décidé d’ignorer la deuxième question de son garde, de le garder à l’ombre sur la véritable signification. Parfois, il était bien mieux que l’interlocuteur parvienne lui-même aux conclusions au lieu de les lui servir sur un plateau doré et prendre le risque qu’il remette tout en cause. Si elle voulait que le jeune soldat remette en doute les intentions de Murena, il fallait que cela venait de lui-même, et non pas d’elle.

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Dim 26 Oct - 23:08
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Tu auras beau soigner au mieux un serpent, à sa première fureur, tu recevras ta rétribution


Licinia Domitia & Numerius Petronius Vopiscus




Numerius ne pu s'empêcher d'esquisser un sourire, un compliment d'une patricienne est toujours bon à prendre et un de Licinia Domitia pour un de ses gardes est très rares comme le jeune Petronius allait pouvoir s'en rendre compte dès les prochaines sorties de la patricienne. La patricienne l'avait mal jugé, sa jeunesse pour une position si délicate en était certainement la cause majeure, et tout comme à son père avant elle le jeune garde avait dû prouver ses qualités. Et même si en vérité il s'était un peu raté sur ce coup Licinia paraissait convaincu par son garde du corps. Cependant ce dernier ne pu s'empêcher de rectifier la patricienne.
« - En vérité ce n'est pas votre père qui m'a choisi pour vous protéger. Il a ordonné que vous ayez un garde du corps mais c'est le tribun Coclès qui m'a recommandé à l'édile pour assurer votre protection. »
Inutile de préciser que la Murène avait été à deux doigts de le renvoyer avant même de savoir de quoi il était capable, c'était une anecdote que le jeune garde préférais tenir secret à la patricienne pour ne pas se décrédibiliser dans son rôle. Après tout, cette dernière lui souriait avec son air plein d'innocence désormais et lui avouait que si son père lui faisait confiance il en allait de même pour elle, alors si elle savait que Caius avait des doutes sur Numerius le travail du jeune garde n'en serait que plus dur au quotidien... Enfin, pour le moment Licinia se montrait étrangement sympathique envers son garde du corps, l'événement dans la boutique avait dû la calmer quelque peu et sans doute la rassurer sur les capacités de son garde ou ,du moins, c'était ce que Petronius aimait se dire dans un petit coin vantard de sa tête.
« - Merci. »
Arriva seulement à bredouiller Numerius en hochant la tête en signe de remerciement pour la reconnaissance que lui montrait la patricienne. Cette étrange attitude de la part de la fille Licinii, cet élan de gratitude envers son garde incita certainement ce dernier à poser des questions qu'il se serait interdit en temps normal et le voilà désormais à écouter l'histoire des Licinii. Depuis le drame familial qu'il avait vécu, Vopiscus avait fait une règle d'or le fait de se tenir le plus éloigné possible de la politique et même s'il était au service d'une des plus importante famille de Pompei il ne s'était jamais intéressé à son histoire et personne ne lui en avait parlé jusqu'à cet instant.
Les Licinii avaient toujours joué un rôle majeur dans la vie politique pompéienne, de ça il pouvait s'en douter, mais le grand père de Licinia était tombé en disgrâce obligeant sa famille à l'exil et optant pour le suicide. Une histoire bien tragique pour une gens qui s'était visiblement reconstruite par la suite pour revenir à Pompei avec le soutien de hauts personnages, en l'occurrence l'empereur lui-même. Alors bien sûr ceux qui avaient le pouvoir n'entendaient pas de cette oreille ce retour d'exil et Caius préférait ne pas prendre de risque et employer les gros moyens pour défendre sa famille d'où la présence de Numerius aux côtés de Licinia, du moins c'était ce que le jeune garde déduisait de l'histoire de la patricienne.
« - À dire vrai je ne fais pas attention aux rumeurs, elles sont amplifiées, modifiées et ne reflètent que peu souvent la réalité et je ne me suis jamais renseigné sur le passé de votre gens, seul le présent m'intéresse vraiment et occuper la fonction qui est la mienne actuellement, garde du corps de la fille de l'édile, est un honneur pour moi. »
Le jeune Petronius hocha la tête comme pour amplifier ses dernières paroles puis, détournant à son tour son regard vers cet immense et magnifique roc qu'est le Vesuve, il marqua une courte pause comme s'il n'était pas sûr de devoir continuer, de raconter son histoire à la jeune patricienne qui ne devait certainement pas être intéressée mais il se décida finalement.
« - De plus, ma gens est bien issue de Pompei mais je n'y suis pas né et je n'y ai jamais vécu jusqu'à récemment. Pour tout vous dire, j'ai vécu toute mon enfance dans la ville d'Alexandrie en Égypte et puis... »
Une nouvelle pause parut obligatoire, l'émotion était encore présente même plusieurs années après les faits, il revoyait les images de ce jour fatidique qui auraient donné la nausée à plus d'une personne mais Numerius avait appris à vivre avec ce souvenir. Le temps de prendre une grande inspiration et Numerius continua son récit.
« - Et puis il y a eu la guerre civile et des partisans de Marc Antoine nous ont attaqué dans notre propre maison, j'ai perdu ma mère, mon frère... »
Il faillit ajouter "mon père" avant de poursuivre.
« - et je me suis enfuis à Pompei chez mon oncle. Donc je ne connais pas encore très bien la cité et je me tiens volontairement éloigné de la politique pour des raisons personnelles en relation avec le massacre de ma famille et je doute fort de pouvoir apprendre quoi que ce soit à qui que ce soit dans ce domaine et surtout pas à vous. »
FICHE ET CODES PAR JOY.


Patricien
Mer 31 Déc - 11:01
Re: Tu auras beau soigner au mieux un serpent, à sa première fureur, tu recevras ta rétribution. ₪ pv numerius petronius   




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Flashback, fin février -27av JC

«  Et bien, dans ce cas, peut-être devrions nous remercier ce tribun Coclès pour son choix judicieux, bien que j'imagine qu'il ne doit pas être très enchanté de l'idée de perdre un soldat valeureux pour que celui-ci puisse protéger la fille de son legatus. »
Un sourire innocent dessiné sur les lèvres de la jeune patricienne cachait le fait qu'intérieurement, elle jubilait presque à cette nouvelle. Ce n'était pas son père qui avait choisi son garde du corps. Une nouvelle anodine en soit, et pourtant, elle avait son importance aux yeux de la jeune femme. Si ce n'était pas la murène qui avait choisi l'homme qui devait assurer la sécurité de sa fille, alors cela signifiait que son garde n'avait pas été choisi pour sa loyauté envers son nouvel employeur. Oh, bien sûr cela ne voulait pas dire qu'elle n'avait pas besoin de se méfier du beau brun, après tout la loyauté de chaque homme pouvait être acheté si on y mettait le bon prix. Certains désiraient l'argent, d'autres leur petit instants de gloire... mais en fin de compte, personne n'était incorruptible, même pas le noble Publicola. La seule différence entre lui et bien d'autres habitants de Pompéi, c'était que son prix à lui était bien plus élevé que celui des autres communs mortels. 'Et quel est donc ton prix, Numerius Petronius?' songea la jeune patricienne, scrutant son garde du coin de l’œil. Le soulagement que ce dernier éprouvait ce dernier lorsqu'elle promit de ne pas mentionner l'incident en présence de son père l'amusa presque. Visiblement, la Murène avait une fois de plus eu recours à l'intimidation pour s'assurer, peut-être pas la loyauté, mais du moins l'obéissance des personnes qui travaillaient pour lui. L'intimidation. Voilà sans doute un des moyens les plus rapides et efficaces pour obtenir ce que l'on désirait... mais ce n'était certainement pas le moyen le plus sur. Tôt ou tard arrivait toujours le moyen où la personne intimidée trouvait une personne derrière qui elle pouvait se cacher, ou bien une personnes qui l'intimidait encore d'avantage que la première, et à ce moment, son obéissance ou loyauté - peu importe finalement comment on appelait cela - vacillait. La question était donc laquelle de ces deux tactiques il fallait employer auprès du jeune Vospicus...

Pour l'instant, la jolie brune préférait continuer sur la même voie, démontrant une certaine sympathie pour son garde. On pouvait certainement trouver bien des qualificatifs au sujet de la fille de la murène, mais elle n'était pas la gorgone de glace qu'elle prétendait être - ou du moins ne l'était pas toujours -, et cette conversation attisait sa curiosité.
«  Je ne sais pas si le fait que tu n'aies jamais entendu parler de cette histoire est rassurant, ou au contraire inquiétant. » répliqua la jeune femme d'un air songeur.
 Rassurant, parce que cela signifiait que les habitants de Pompéi avaient oublié la disgrâce qu'avait été celle des Licinii bien des années auparavant. Et pourtant, si son garde du corps n'avait pas été au courant où il avait mis les pieds, comment pouvait-il la protéger si jamais cela s'avérait nécessaire ? Sans même parler du fait que la jeune femme comptait bien se servir de cette histoire qui tachait la réputation de sa gens dans ses projets de vengeance.
« Vois tu, maintenant que tu es entré dans mes services, cette histoire te touchera également, que tu le veuilles ou non.  continua la jeune femme. "Ses" services à elle. Voilà certainement une manière quelque peu naïve et inexacte de décrire cela, mais cela n'avait finalement pas une grande importance. Si son jeune garde était réellement loyal à la Murène et avait pour ordre de lui rapporter ses faits et gestes, alors faire preuve d'un peu de naïveté ne faisait pas de mal, bien au contraire même. Je crains que certaines personnes ici sont prêtes à bien des choses pour voir les Licinii quitter une fois de plus cette ville.  continua la jeune femme d'un air songeur, "oubliant" d'ajouter qu'elle faisait elle aussi partie de cette dernière catégorie. Que ne donnerait-elle pas pour pouvoir retourner à Rome ? Si je t'en parles, ce n'est pas parce que je souhaite t'influencer. Seulement, tôt où tard, tu finiras par entendre cette vieille histoire de la part d'un pompéien, et sans doute est-il mieux que tu aies entendu toutes les versions... Et puis, un homme averti en vaut deux, n'est-ce pas ?» conclua-t-elle, un léger sourire sur les lèvres.
A vrai dire, Domitia devait avouer qu'elle commençait à apprécier ce jeune soldat, malgré toute la méfiance qu'elle pouvait bien éprouver à son égard. Contrairement à bien d'autres, il lui parlait avec un certain respect, sans pour autant tenter de s'acheter à tout prix ses bonnes grâces. Au contraire, il semblait sincère, voir même un peu candide, comme s'il n'avait vraiment aucune idée des intrigues qui l'entouraient.
« Je suis désolée de l'apprendre. Cela doit être horrible de perdre sa famille dans de telles circonstances. répondit-elle, quelque peu gênée, lorsqu'il lui raconta l'histoire de sa famille. Des mots qui devaient paraître bien vides de sens aux yeux du beau brun, mais que pouvait-on bien dire à un homme qui avait perdu toute sa famille ? Surtout lorsque, contrairement à lui, on se plaignait plutôt parce qu'on avait encore tous les membres de sa gens en vie, y compris ceux - ou celui - que l'on préférerait savoir au royaume de Pluton ? Heureusement que cette maudite guerre est enfin terminée. Et heureusement pour les Licinii, c'était leur cousin éloigné qui était sorti victorieux de la dernière bataille, sinon leur position actuelle serait certainement plus précaire. Cela doit être affreux que de devoir non pas se battre contre des barbares, mais contre d'autres romains, voir même des personnes de sa propre gens. Un spectacle que Domitia n'avait fait qu'observer de loin, sans réellement comprendre ce qui se passait. A l'époque, la politique, le jeu des alliance et les complots n'avait encore été qu'un grand mystère pour elle. Mais tu es sans doute trop jeune pour t'être battu aux côtés des troupes de mon illustre cousin, ou je me trompe ? »
La jeune femme marqua un temps d'arrêt, songeant à interroger son jeune garde au sujet de la ville dans laquelle il disait avoir vécu pour tenter de découvrir d'avantages des mystères de ce pays, lorsque son regard fut attiré par un vieil homme bedonnant qui avançait dans leur direction. A la vu des nombreuses taches qui ornaient la tunique rouge du barbu, la jeune patricienne ne put s'empêcher de grimacer.
«  Et dire que Pompéi est surnommée "la Magnifique". remarqua Domitia, sans même prendre la peine de baisser sa voix alors que l'homme en question ne se trouvait désormais plus qu'à quelques pas d'eux. 

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Jeu 8 Jan - 17:28
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Licinia Domitia & Numerius Petronius Vopiscus




« Un soldat ne peut pas gagner une bataille à lui tout seul mais un garde peut protéger une personne importante. Mon tribun le sait et je suis honoré qu'il ait fait appel à moi pour cette mission.»

C'était un fait. Pour sa première affectation il ne s'attendait pas à de si grandes responsabilités et surtout pas si près de sa famille, c'était comme si les dieux l'avaient béni en l'envoyant au service de Licinia Domitia. Surtout que la patricienne ne semblait pas être telle que les autres gardes de la villa Diodème lui en avaient fait le portrait, au contraire d'ailleurs Licinia paraissait étrangement sympathique envers son tout nouveau garde du corps allant jusqu'à le pousser à la conversation.

Aurait-il dû prendre connaissance de l'histoire des Licinii avant de rentrer à leur service ? Sans doute. Regrettait-il de ne pas l'avoir fait ? Absolument pas. Qu'ils aient eu un lourd passé ou non, il ne pouvait pas refuser une affectation surtout de cette importance, son job à lui n'était en rien politique et cette histoire ne changerait rien à sa manière de faire son boulot. Alors, lorsque la patricienne lui annonça que cette histoire le toucherait à lui aussi désormais, le jeune garde en restait sceptique, persuadé que ces "personnes prêtes à tout pour voir partir les Licinii" n'iraient pas jusqu'à s'en prendre physiquement à un membre de leur famille mais c'était sans doute mal connaître les habitants de Pompei... Mais pour Numerius, qu'importait les histoires qu'il entendait, il avait une affectation et il y resterait jusqu'à ce qu'on l'affecte ailleurs.

« Soyez assurée, Madame, que tant que je serais votre garde du corps je ne laisserais rien vous arriver et cela, quoiqu'en disent les histoires et les rumeurs. »

C'était la stricte vérité et c'était généralement ce que les gens voulaient entendre, une loyauté irréprochable était primordiale de la part d'un soldat.
Jamais jusqu'alors Numerius n'avait parlé aussi longtemps à une patricienne, d'habitude les représentants de cette classe sociale ne se donnaient même pas la peine d'adresser la parole à des plébéiens ou autres personnes de classe encore plus inférieure sauf pour leur donner des ordre ou des instructions. Et cela même si ces derniers avaient, comme Numerius, une fonction les obligeant à être très proche de cette classe d'élite. Licinia, elle, semblait vouloir connaître son garde, son histoire. Avec sa belle chevelure brune, son visage magnifique et ce sourire qui semblait éclairer son visage à chaque phrase Numerius aurait presque pu tomber amoureux si la différence sociale ne le lui interdisait pas.

« Merci pour ces paroles. [répondit-il aux condoléances de la patricienne lorsqu'il lui révéla le passé douloureux de sa famille] Perdre un être cher, une personne que l'on a aimé est toujours difficile mais savoir qu'elle a été assassiné, qu'elle a souffert, c'est horrible. Mais je ne veux pas vous embêter avec mes drames, j'ai appris à accepter. Je me dis que les dieux en ont décidé ainsi, que c'était écrit dans les lignes du destin. Peut être que j'était destiné à venir ici, à Pompei. Peut être que j'étais destiné à devenir soldat, peut être qu'on était tous les deux destinés à voir nos chemins se rencontrer. Peut être que tout cela arrive dans un but précis dont seuls les dieux connaissent le secret... »

Tout cela s'était déroulé durant la guerre civile, une époque bien sanglante et sombre pour Rome qui venait tout juste de prendre fin et qui engendrerait certainement une longue période de paix si les dieux le voulaient. Octave en était sorti vainqueur et ses partisans avaient désormais beaucoup plus de pouvoir, comme les Licinii dont le lien de parenté avec le nouvel empereur les propulsait sur le devant de la scène politique.

« Non, vous avez raison. Je n'ai participé à aucune bataille jusqu'à présent, votre protection est ma première affectation. »

Une affectation dont il voulait se montrer digne et pourtant, dès la première sortie, il avait frôlé le désastre total. Heureusement pour lui, Licinia allait lui éviter d'être enguirlandé par Caius en gardant tout cela sous silence. Mais le jeune Petronius allait devoir être plus attentif à l'avenir pour anticiper et bien apercevoir les personnages louches comme le voleur dont le corps sans vie gisait encore dans ce dédale de rues qu'était Pompei. D'ailleurs, il ne tarda pas à repérer un nouveau passant suspect. Un vieux monsieur s'avançait avec sa canne dans la main, une démarche maladroite et une tunique rouge décorée par de nombreuses tâches de ce qui devait certainement être de l'alcool fort et dont quelques gouttes tombaient encore de la barbe bien fournie. À sa vue, Licinia ne se priva pas de marquer son dégoût par une remarque ironique et cinglante qui fit sourire son jeune garde mais qui parvint également aux oreilles du vieil homme.

« Chente dame [commença-t-il à répliquer] Che chuis magnifique ! Et vous êtes magnifique... [l'homme se mît à chanter avec sa voix grave une chanson qui sonnait faux] Vous avez de belles formes telle une bouteille de rhum !*hips* Vous avez un beau teint, presqu'aussi beau qu'le vin ! *hic* Vous êtes très en beauté, j'voudrais vous culbut... »

Les regards coquins qu'il lançait à la patricienne avec tous ces mots déplacés n'étaient pas vraiment du goût de Numerius. Le jeune garde du corps ne tarda pas à s'interposer face à l'homme qui leur venait droit dessus.

« Tu ne sais pas à qui tu t'adresses, ivrogne. Ferme-la et dégage ! Je te donne dix secondes pour être hors de ma vue si tu veux garder ton intégrité physique. 10, 9, 8... »

Numerius était on ne peut plus sérieux et pour illustrer son propos il n'avait pas tardé pour dégainer son glaive qu'il pointait désormais vers la gorge de l'inconnu.

« Non mais chi vous préférez, Che me tairai. Che cherai muet comme un dolmen ! »

Le soiffard faisait de grands geste pour illustrer son propos

« 7, 6, 5, 4, 3, 2... »

« Rhooo, mais *hips* n'y voyez churtout pas le fantachme de l'homme mais plutôt... *hic* Comment dirais-che...? La recherche créative, le délire de l'artichte. Mmmmh ? »

Pour seule réponse le vieil homme n'eut que le métal du glaive de Petronius s'abattant avec force dans ses côtes. Numerius avait cependant pris soin de n'utiliser que la partie plate de son arme pour ne pas tuer l'ivrogne et surtout pour ne pas laisser de trace d'une quelconque altercation, une technique qu'il avait bien appris et maitrisé tout au long de son année de formation.

« Et tu as de la chance qu'on soit dans un pays civilisé ici... »

Le barbu resta quelques instants allongé sur le sol, peinant à respirer et quelque peu sonné par le coup. Ces longues secondes furent plus que suffisant pour la patricienne et son garde du corps pour reprendre tranquillement leur chemin dans les ruelles de Pompei.
Ce fut d'ailleurs dans ces ruelles que quelques minutes plus tard Petronius se hasarda à demander :

« Si vous me le permettez j'aimerai vous poser une question. Voilà, si j'ai bien compris je suis votre tout premier garde du corps attitré et je me demandais, à tout hasard, pourquoi vous n'en aviez pas avant. Je veux dire, vous êtes une personne importante, la fille d'une personne importante et jusqu'à présent vous n'aviez pas de garde personnel, pourquoi ? »
FICHE ET CODES PAR JOY.


Patricien
Ven 20 Fév - 22:14
Re: Tu auras beau soigner au mieux un serpent, à sa première fureur, tu recevras ta rétribution. ₪ pv numerius petronius   




Licinia Domitia
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« Tu auras beau soigner au mieux un serpent, à sa première fureur, tu recevras ta rétribution. »
Numerius Petronius & Licinia Domitia

Flashback, fin février -27av JC

Un léger sourire se dessina sur le visage de la jolie brune. Un honneur de la garder... Voilà de bien belles paroles, mais même si le jeune homme semblait parfaitement sincère en les prononçant, il n'y avait aucun doute possible sur le fait qu'il s'agissait là certainement d'une flatterie. La question était donc de savoir pour quelle raison il semblait décidé à flatter son ego...

« J'aurais imaginé qu'un homme de ton âge rêve de faire ses preuves et d'améliorer sa position dans l'armée, au lieu d'accepter un travail où la chose la plus intéressant qui puisse lui arriver est de reprendre une bourse à un petit voleur... Ne rêvez-vous donc pas de gloire et d'aventures ? »

La jeune patricienne toisa son garde du regard. Dire qu'elle avait espéré pouvoir profiter de cette sortie pour tester le jeune homme, et se faire sa propre opinion à son sujet, sauf que plus la conversation avançait, plus elle devait avouer qu'il était un mystère pour elle. A chaque fois qu'elle pensait avoir découvert un côté de sa personnalité, il parvenait de nouveau à la surprendre... et ce n'était pas forcement pour déplaire à la jeune patricienne qui commençait à apprécier cet échange. Au moins, il n'était pas comme les autres gardes au service de la murène qui se contentaient d'acquiescer ou de répondre le plus brièvement possible à chaque fois qu'on leur adressait la parole.

« Ou alors est-ce une autre raison qui te retient à Pompéi ? Une femme peut-être ? »

Peut-être venait-il de se marier ou désirait le faire, ce qui expliquerait certainement qu'il ait choisi de se mettre au service personnel de la gens Licinii. Dans tous les cas, comprendre pourquoi Numerius avait décidé de devenir garde du corps permettrait peut-être à Domitia de mieux le comprendre... voir même d'avoir éventuellement un moyen de pression contre lui. En attendant, elle allait continuer de jouer le rôle de la jeune fille à papa avide de potins pour égayer un peu ses journées.

Pour l'instant, la seule chose que Domitia pouvait dire avec certitude de son jeune garde, c'était que ce dernier semblait quelque peu dépassé par la politique, ou plutôt les intrigues entre les gens influentes. Il avait beau lui répondre poliment, mais le doute qu'il éprouvait quant à l'éventuel danger qui pouvait émaner du passé des Licinii n'était que trop visible dans le regard qu'il lui lançait. Et jusqu'à un certain point, il avait certainement raison: personne n'oserait de s'en prendre physiquement à un membre de la gens Licinia - à un membre de la famille élargie de l'empereur - pour cette vieille querelle. Non, cela passerait par des coups bas, et des tentatives de détruire la réputation de ses adversaires. Un jeu que la jeune femme commençait à connaitre bien mieux qu'elle ne pouvait l'avouer.

Une fois de plus, le regard de la jeune femme se posa sur son garde, mais cette fois, aucun sourire n'éclaircissait son visage, et c'était sur un ton quelque peu supérieur qu'elle finit par répondre :

« Cela va de soi si mon père a jugé bon de te charger de veiller à ma sécurité. »

Peu importe les nombreux défauts qu'elle aimait reprocher à son père, elle ne pouvait pas nier qu'il prenait soin à ce que les membres de sa famille soient en sécurité. 'Sauf que personne ne nous protège de lui, ou des arrières pensées qu'il pourrait avoir.' ajouta la jeune femme dans ses pensées. Car oui, elle ne doutait pas que le jeune garde lui avait été affecté pour garantir sa sécurité... mais pour quelle autre raison ? Après ce qui s'était passé avec Quintus, Murena semblait avoir pris soin d'assigner à tour de rôle plusieurs vétérans bien peu séduisant à la garde de sa fille. Alors pourquoi affecter un jeune garde au physique fort avantageux à son service ? Ce changement semblait bien trop soudain pour ne pas éveiller la méfiance de la jeune femme. Bien sûr, elle aurait pu interpréter cela comme un gage de confiance de la part de son père, comme un signe qu'il avait si ce n'est oublié du moins pardonné ses erreurs de jeunesse... s'il n'y aurait pas ce caractère rancunier qu'il avait d'ailleurs transmis à son aînée. Non, ce revirement soudain de situation devait avoir une autre explication, il s'agissait seulement de la trouver. Et c'était bien là qu'était le problème, puisque pour l'instant, Numerius n'avait encore rien laissé paraître qui pourrait aider la jeune femme à la découvrir. Était-il si doué pour cacher son jeu, ou était-il tout simplement ignorant des intentions de la murène ? Comme quoi, au lieu de trouver des réponses, la jeune femme avait de plus en plus de questions. Pour l'instant, elle cachait encore son agacement derrière des sourires innocents, mais pour combien de temps encore ?

Et pourtant, elle oublia bien rapidement ses suspicions lorsque Numerius aborda le sujet de sa famille, ou plutôt la douleur que pouvait provoquer la perte d'un être cher. Voilà un sujet sur lequel la jeune femme ne s'y connaissait malheureusement que trop bien. Sauf que si Numerius avait pu faire ouvertement son deuil, cela n'avait jamais été son cas. Elle avait été obligée de cacher son destin, de faire comme si Quintus n'avait jamais existé.

« Il n'y a rien de pire que la perte d'un être cher. répliqua-t-elle d'une voix presque nostalgique. Ils laissent derrière eux un vide qui ne peut jamais être entièrement comblé. Avec le temps, la douleur s'estompe, sans jamais entièrement disparaître. La jolie brune marqua une courte pause, avant de se reprendre : Ou du moins, c'est ce que j'ai entendu dire. »

Comme quoi, elle avait sans doute sous-estimé le jeune soldat jusqu'ici : non seulement, il parvenait à adroitement détourner ses questions, mais de plus est, il réussissait à lui faire baisser ses gardes, à lui faire admettre bien plus de choses qu'elle n'aurait fait en temps normal. Il était vraiment temps qu'elle se ressaisisse pour reprendre le contrôle de la discussion, avant qu'elle ne prenne un tournant trop personnel.

L'allusion au meurtre d'une personne aimée avait pour effet que la jeune femme ne finisse par se refermer sur elle, se contentant d'adresser un simple regard au beau brun lorsqu'il évoquait l'honneur d'être au service des Licinii. Voilà bien une chose que Quintus avait pu croire lui aussi bien des années plus tôt, et où est-ce que cela l'avait mené ? Il avait trouvé son dernier repos dans une ruelle sombre, couché sur un tapis pourpre constitué de son propre sang... Et depuis, Domitia avait dû faire face chaque jour au meurtrier en prétendant ne rien savoir. De longues années où elle n'avait pu qu'attendre le moment opportun pour enfin avoir sa vengeance, mais celui-ci n'était toujours pas arrivé. Pensive, la jeune patricienne jeta observait son garde du coin de l'oeil. Était-il lui aussi rongé par cette soif de vengeance, cette envie de faire souffrir le responsable de la mort de sa famille ?

« As-tu retrouvé les hommes qui ont commis ce geste abominable ? » finit-elle par demander, toujours aussi pensive.

A vrai dire, elle ne savait pas vraiment pourquoi elle lui demandait cela, si ce n'était peut-être pour se rassurer et se dire qu'il était normal que de vouloir venger la perte d'un âtre cher. Et cela peu importe qui était le meurtrier. Mais avant qu'ils ne puissent vraiment approfondir ce sujet, une voix désagréable les interrompit. Un homme visiblement ivre s'approcha d'eux en chantonnant.

« Chente dame [commença-t-il à répliquer] Che chuis magnifique ! Et vous êtes magnifique... [l'homme se mît à chanter avec sa voix grave une chanson qui sonnait faux] Vous avez de belles formes telle une bouteille de rhum !*hips* Vous avez un beau teint, presqu'aussi beau qu'le vin ! *hic* Vous êtes très en beauté, j'voudrais vous culbut... »

Les yeux de la jeune femme s'écarquillaient au fur et à mesure du dialogue de l'homme. Pour qui se prenait-il donc ce vieux pour s'adresser à la fille d'un legatus comme à une simple catin ??!! Outrée, la jeune femme ouvrit la bouche pour répondre, mais à la place de mots, ce ne fut qu’un simple son qui franchit ses lèvres, alors qu’elle gobait l’air. «  tsst » Et si en temps normal, Domitia éprouvait un certain plaisir à voir des regards désireux se poser sur elle, en ce moment précis, elle était bien incapable de dire si elle était plus outrée ou plus choquée par les paroles de cet homme. Et puis, sincèrement, une bouteille de rhum ? Est-ce qu’une femme au monde se laisserait séduire par de tels propos ? Peut-être qu’une comparaison à de l’alcool pouvait encore passer aux yeux de certaines, simples d’esprit, qui interpréteraient ça comme un compliment, se croyant alors capables de rendre un homme ivre de désir… voir même dépendant d’elles. Mais une amphore ? Un objet qu’on jette après utilisation ? Sans même parler des formes peu avantageuses de cet objet… Non, l’homme devait sans doute être aussi simple d’esprit que ses comparaisons étaient insultantes.

Encouragé par quelques passants qui s’étaient arrêtés pour observer le spectacle, l’homme continua sur sa lancé, visiblement fier de lui-même… et surtout de l’effet qu’il avait sur la jeune patricienne, qui s’était détournée et tirait désormais sur sa palla dans la tentative désespérée de cacher la rougeur de ses joues. Comme si les paroles de cet ivrogne n’étaient pas déjà assez rabaissant, il fallait de plus qu’elle devienne une des attractions principale de la rue de l’Abondance…  Baissant les yeux, la jolie brune ne pouvait qu’espérer qu’on n’allait pas la reconnaitre : ce serait une occasion en or pour certaines de ses connaissances pour se moquer d’elle et les Licinii… Heureusement qu’entre temps, le jeune soldat semblait avoir réussi à faire taire ce fou, si bien que les quelques personnes qui s’étaient amassée ne tardèrent pas à continuer leur chemin au grand soulagement de la jeune patricienne, qui ne pensait qu’à une chose : partir d’ici, et vite. La grande ironie dans cette histoire, c’était certainement qu’elle avait toujours été quelque peu agacée par la présence de gardes à ses côtés… mais à ce moment précis, savoir ce Numerius à ses côtés avait quelque chose de rassurant.

Ce n’était que quelques minutes plus tard que le jeune garde brisa le silence qui s’était installé entre eux. ’ Si vous me le permettez j'aimerai vous poser une question.’ Une formulation qui suiffit à attirer l’attention de Domitia, qui portait de nouveau son attention sur Numerius, les sourcils haussés. Où voulait-il en venir ? Et surtout, pourquoi demandait-il son autorisation s’il ne lui laissait même pas le temps de répondre ?

« Pourquoi demander ma permission, si c’est pour ne pas me laisser le temps de répondre ? répondit la jeune femme, sur un ton mi-hautain, mi-amusé, comme si elle-même ne savait pas vraiment sur quel pied danser. A vrai dire, le jeune homme avait abordé un sujet donc elle ne désirait point parler. Si elle avait eu un garde personnel... oui… et non. Quintus n’avait peut-être été qu’un simple garde, mais en de nombreuses reprises, il avait agi en tant que garde personnel pour elle, jusqu’à ce que l’expression ‘garde du corps’ ne prenne une toute autre signification. Mais pour être parfaitement honnête, en ce moment, je me contenterais de tout susceptible de me faire oublier les paroles de cet ivrogne. La jeune femme marqua une courte pause, avant d’enchaîner : Jusqu’à maintenant, un des gardes de la domus m’accompagnait lors de mes sorties pour garantir ma sécurité, et j’ignore pourquoi mon père a jugé bon de changer cet arrangement, même si je suis sûre qu’il avait d’excellentes raisons à ceci. Peut-être jugeait-il qu’ils faisaient preuve de négligence dans le travail ? »

La jeune femme se mordit la lèvre pour ne pas sourire trop ouvertement. S’il était vrai que dans le passé, elle était à de nombreuses reprises parvenue à ’perdre’ son garde au cours de ses sorties, ce n’était nullement dû à une éventuelle négligence de la part de ces anciens soldats, contrairement à ce qu’elle avait fait croire à son père. Qui sait, peut-être que la Murène avait fini par voir clair dans son jeu, qu’elle avait compris que Domitia faisait exprès de semer ses gardes ? Mais dans ce cas, pourquoi lui assigner un garde particulier ? Cela ne donnait pas de sens. Un air innocent sur le visage, la jeune femme se tourna de nouveau vers son garde.

« Ou peut-être pense-t-il qu’un garde personnel ferait preuve plus… d’enthousiasme pour ce travail ? Peut-être était-ce uniquement une précaution qu'il jugeait nécessaire depuis notre arrivée dans la ville de ses ancêtres. Dans tous les cas, tu me voies aussi étonné que toi sur ce sujet.   Pendant un court moment, la jeune patricienne resta silencieuse, avant d'ajouter sur un ton plus amical, taquin même : Dans tous les cas, il semble bien que mes journées soient devenues bien plus mouvementées depuis ton arrivée. L'on pourrait presque croire que tu as engagé ces hommes pour pouvoir t'illustrer dans tes nouvelles fonctions. »

La jeune femme était presque certaine que cela n'était pas le cas, et pourtant, elle souhaitait voir la réaction du jeune garde à ce sujet. Tenterait-il de nier, offusqué par de telles accusation, ou saisirait-il que cela n'était censé qu'être une plaisanterie  ?
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Plebe
Jeu 16 Avr - 1:09
Re: Tu auras beau soigner au mieux un serpent, à sa première fureur, tu recevras ta rétribution. ₪ pv numerius petronius   




Numerius Petronius Vop.
₪ Arrivée à Pompéi : 01/10/2013
₪ Ecrits : 1544
₪ Sesterces : 183
₪ Âge : 22
₪ Fonction & Métier : Décurion

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HRP:

« Tu auras beau soigner au mieux un serpent, à sa première fureur, tu recevras ta rétribution. »
Numerius Petronius & Licinia Domitia

Flashback, fin février -27av JC

Ses paroles avaient fait mouche, Licinia connaissait bien les rêves de jeunes soldats comme Numerius. L'armée, la gloire et les conquêtes attiraient le jeune homme. D'un certain côté Numerius était ambitieux, très ambitieux, il voulait gravir les rangs de l'armée rapidement, se trouver une bonne femme pour avoir une descendance digne de sa famille, il voulait s'acheter une maison pour ne plus être un poids pour son oncle... Il voulait tout cela et bien plus encore mais il était réaliste, sa position lui donnait certain avantages par rapport aux simples légionnaires qui faisaient la guerre aux quatre coins de l'empire.

« Vous avez raison, la gloire, l'aventure... C'est quelque chose qui m'attire. Si les vœux étaient des poissons, nous lancerions tous des filets et nous aurions tout ce que l'on peut rêver d'avoir. J'aurais pu être dans les légions qui parcourent actuellement les quatre coins de l'empire; à notre première rencontre, lorsque je suis arrivé avec la recommandation de Coclès, votre père ne voulait pas de moi comme votre garde personnel mais j'ai persévéré et il m'a finalement nommé, comme quoi, chaque chose se mérite, il n'y a pas de poisson sans arête. J'aurais pu être sur les champs de bataille mais je déteste rester sur un échec, celui de ne pas avoir été à la hauteur de la fonction qui m'est attribué, et je vois en ma position un signe de confiance, de reconnaissance de mes supérieurs et ça me suffit... »

Alors, bien sûr il y avait d'autres raisons et la patricienne l'avait bien saisit. Une femme ? Pas encore, du moins pas à cette époque mais le jeune homme avait d'autres raisons de vouloir rester à Pompei. Il sourit un instant à la deuxième partie de la question, comme s'il l'avait pressentie, avant de répondre.

« Oui, il y a bien d'autres raisons qui me font apprécié ma fonction mais ce n'est pas une femme, du moins pas encore, même si j'espère me marier dans un futur proche. Non, c'est surtout ma famille. Mon frère, mon oncle... Ils sont ce que j'ai de plus précieux et j'aime les avoir proche de moi, leur rendre visite... Et puis je risque moins ma vie en restant ici à Pompei qu'en parcourant les royaumes barbares et j'aime particulièrement ma vie. »

Conclut-il avec un sourire rieur, à cet instant il ne pouvait s'imaginer toutes les mésaventures qui allaient lui tomber dessus lors des mois suivant. Il n'aurait pas été d'humeur à rire s'il avait su...

Mais on ne plaisante pas très longtemps face à une patricienne, déjà Licinia reprenait un ton supérieur alors que Numerius venait pourtant de la flatter. Du moins c'était ce que le jeune garde avait cru faire mais sans doute il ne l'avait pas fait assez subtilement ou peut être que la flatterie ne marchait pas avec Licinia... La jeune patricienne avait rapidement enchaînée en interrogeant son garde sur sa famille et son passé, une histoire tragique que Numerius lui raconta en ayant beaucoup de mal à dissimuler sa peine. Domitia se montra cependant bien plus touchée par l'histoire de son garde qu'une personne lambda, aussi sensible soit-elle, aurait pu l'être. On aurait presque pu croire en entendant le son de sa voix qu'elle-même avait vécu un drame similaire...

« Alors ce qui vous l'ont dit ne se trompaient pas, la douleur est toujours présente mais avec le temps on s'habitue à elle, on apprend à vivre avec... »

Avait-il retrouvé les coupables ? D'une certaine manière c'étaient eux qui l'avaient trouvé, il était présent lorsque l'acte s'était produit, il s'était assuré que les meurtriers n'aient pas eu l'occasion de se vanter de leur crime.

« Vous savez... Un vieux pêcheur m'a dit un jour "Seuls les poissons morts nagent avec le courant", j'ai mît de nombreuses années à comprendre ce qu'il avait voulu me faire comprendre mais ce que que je peux vous dire... C'est que... ceux qui ont fait ça nagent "avec le courant" désormais. »

Ce n'était pas vraiment le genre de chose que les bonnes mœurs nous conseillait de dire à une femme, qui plus est lorsque cette dernière avait un rang plus élevé que le votre. C'était pour cette raison que Numerius avait essayé de faire passer son message par une voie détournée, pour le faire comprendre peut être plus en douceur.

Bien sûr l'anecdote était véridique, le vieux pêcheur d'Alexandrie était une légende dans le port. Lorsqu'il était jeune, Numerius allait souvent le voir, il aimait respirer l'air marin et surtout écouter les histoires invraisemblables de monstres marins que le vieil homme racontait à longueur de journée. Comme tous les habitants du port, les hommes du large comme il aimait se surnommer, le pêcheur vivait à l'écart des autres habitants, ne s'aventurant que rarement en dehors de la rade d'Alexandrie et seulement pour vendre ses poissons. Poissons fort mauvais d'ailleurs, Numerius en avait fait l'expérience durant sa treizième année où il avait eut une envie de sardine devant son stand et en avait acheté puis mangé une à la fraîcheur douteuse si bien qu'il en était tombé malade. Il eut mal au ventre en mangeant cette sardine. C'était un Alexandrin; jamais plus Numerius ne revit le vieux pêcheur.

Mais revenons à notre histoire après ce petit aparté pour faire gagner quelques points à la Team Lici.

C'était le moment qu'avait choisit cet ivrogne mentionné dans les réponses précédente pour ce faire connaître, ce qui lui avait valu un coup de glaive dans le bide. Mais le bougre, avec sa chanson paillarde, avait créer un début de regroupement autour de lui, de Licinia et de Numerius au désespoir de ce dernier. Il s'adressa à ces spectateurs imprévus d'une voix forte digne d'un marchand de poisson vantant sa marchandise dans un marché bondé.

« Soldat en fonction, retournez à vos occupations ! »

Les minutes qui suivirent furent assez pesantes pour le jeune garde, tout comme lui la patricienne devait encore avoir à l'esprit l'attitude de ce chanteur de pacotilles et un long silence s'était installé entre-eux. Ce fut Numerius qui le brisa en premier, sans doute maladroitement mais la patricienne daigna tout de même répondre à sa question.

Elle non plus ne savait pas vraiment pourquoi Caius avait-il subitement engagé un nouveau soldat pour la tâche très spécifique de la protection de sa fille, elle ne pouvait émettre que des hypothèses sur la véritable motivation et ces hypothèses n'enchantaient guère le tout nouveau garde personnel. Ses prédécesseurs... négligés? Si c'était vrai Numerius allait devoir être encore plus vigilant s'il ne voulait pas être renvoyé. Ce qui était sûr dans l'esprit de Numerius, c'était qu'il n'avait pas était engagé parce que la villa manquait d'effectif, au contraire, les gardes étaient souvent serrés comme des sardines lorsqu'ils devaient tous se rassembler dans une pièce.

Licinia enchaîna très vite sur une nouvelle question qui fit sourire Numerius mais un rapide regard vers Domitia et le visage du soldat se figea. Était-elle sérieuse avec sa question où était-ce une simple boutade ? Numerius resta silencieux quelques secondes avant d'opter pour la seconde solution. Dans un souffle rieur il reprit son sourire avant de répondre d'un ton conspirateur.

« Si je vous confie un secret, tout de suite vous avez dans la langue un poisson frétillant... Alors... [il fit monter le suspens quelques instant avant de conclure] Non, je n'ai rien fait »

Un nouveau sourire avant de reprendre, cette fois avec une voix normale.

« Et si tel était le cas, combien de temps pensez-vous que je resterais en vie avant que ça ne se sache ? Je ne suis pas encore suicidaire dans l'âme, quand l'appât vaut plus cher que le poisson, il vaut mieux arrêter de pêcher... Mais... »

Il s'arrêta un instant, hésitant à continuer sa phrase, c'était une patricienne il ne devrait sans doute pas... Mais elle avait lancé le sujet de conversation avec un ton plutôt taquin et amical alors... D'un air rieur il se lança.

« Mais... Certains à ma place pourraient aussi penser que vous avez engagé ces hommes pour me mettre à l'épreuve... Mais bien sûr je n'y pense pas une seule seconde. »
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