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 Qui va à la chasse... ₪ Claudia Rufia, Manius Maximius Rutilius, Numerius Petronius.



POMPEII, TERRA DEORUM ₪ :: Rue de l'Abondance
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Venus
Dim 29 Juin - 11:48
Qui va à la chasse... ₪ Claudia Rufia, Manius Maximius Rutilius, Numerius Petronius.    




Venus Pompeiana
₪ Arrivée à Pompéi : 20/08/2012
₪ Ecrits : 1243
₪ Sesterces : 480
Venus Pompeiana
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Claudia Rufia, Manius Maximius Rutilius, Numerius Petronius.


Veille des Ides d’Avril, an 725 AUC.
O
 n dit souvent que seuls les plus fortunés s’en sortent dans ce monde où seuls les Dieux ont le dernier mot. Peut-être dit-on vrai…

Deux plébéiens, Manius Maximius Rutilius et Numerius Petronius, unis par le jeu macabre du sort, s'élancent dans les rues de Pompéi. L'un à perdu femme et enfant l'autre, celle qu'il doit protéger la fille du légat de Pompéi et les Dieux savent que s'il devait lui arriver malheur peu chère serait la peau du plébéien. Nul doute qu'il avait meilleure façon de se rencontrer. Quand Numerius Petronius aperçoit une rousse en détresse qu'il a déjà vu à des événements mondains, il n'hésite pas un instant : il décide de lui venir en aide. Après tout Claudia Rufia est la fiancée du fils unique du duumvir, une aubaine si les affaires devaient mal tourner pour lui!

La petite troupe s'élance, mais malheureusement il faut peu de temps avant que la jeune noble ne commence à n'en faire qu'à sa tête, marmonnant qu'elle peut très bien se suffit à elle-même. Serait-elle se battre il paraît... Bien, la jeune femme n'a pas l'air de comprendre que le temps n'est pas aux plaisanteries! L'abandonner ou la garder sous leur aile dans l'espoir d'une grasse récompense?

La question ne se pose plus quand un grognement se fait entendre dans leur dos...

***

  • Aucun tour de jeu n’est installé parmi les groupes, vous pouvez poster comme bon vous semble.
  • Vous pouvez privilégier les posts courts (20-30 lignes environ) si vous le souhaitez, afin de garder un rythme fluide et soutenu.
  • Comme vous le voyez, vous êtes cette fois non plus en binôme mais par groupe de 3 ou de 4, l’assiduité  de chacun est donc la clé fondamentale de la réussite de cette intrigue. Si jamais vous avez une absence prévue ou pensez subir une baisse de régime, pensez à prévenir vos compères afin qu’ils puissent pallier au mieux cette absence.
  • Il se peut que Venus intervienne à un moment donné de vos aventures pour en bouleverser totalement le cours… Gardez l’œil ouvert et le bon ! ^^


Bon jeu!

code by biscotte
Patricien
Lun 30 Juin - 0:15
Re: Qui va à la chasse... ₪ Claudia Rufia, Manius Maximius Rutilius, Numerius Petronius.    




Claudia Rufia
₪ Arrivée à Pompéi : 26/09/2013
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₪ Sesterces : 59
₪ Âge : 19 ans
₪ Fonction & Métier : Patricienne de la maison Claudii, et future épouse de Marcus Pompeius

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₪ Côté Coeur: Fiancée
Claudia Rufia
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Ce fut comme un coup de tonnerre. Comme si, soudainement, Jupiter était entré en pleine fureur, et qu'il laissait son courroux se déverser sur la cité de Pompéi. Mais dans le ciel, point de nuage gris, et point d'orage non plus : juste un preux soleil, qui rougeoie haut dans le ciel. Sol observe le monde qui s'agite en dessous, et tous ces Pompéi qui, soudainement, deviennent fourmis effarées. Sans doute Rufia ne réalise-t-elle pas immédiatement l'exacte nature de toute cette cohue, et de cette anarchie, parce que cela bruisse en tous sens, et que de folles rumeurs se propagent déjà à une vitesse des plus incroyables. Mais les gradins tremblent, et tous tentent de se presser vers la sortie. Pour son plus grand malheur, Marius, son frère, s'est éloigné il y a déjà quelques minutes, semblait-il pour aller discuter avec un haut citoyen de la Cité. Il l'a laissée seule, et elle n'a rien eu à y redire, se sentant tout à fait capable de rester tranquillement assise, sans s'agiter ni même se mettre en fâcheuse posture. De toute façon, elle voit difficilement pourquoi il lui prendrait l'idée folle d'aller mettre à l'épreuve sa réputation et son nom. Mais parce que son frère s'efforçait encore et toujours de se tisser un réseau le plus efficace et enviable possible ici, dans leur nouveau lieu de résidence, la jeune patricienne se retrouve seule lorsque ce coup du sort se déclenche. Elle a alors assez d'esprit pour suivre le mouvement, en tentant de se frayer un chemin hors de cet amphithéâtre. Mais tous poussent et bousculent en tous sens et, bientôt, bien que tenant sa stola de la façon la plus efficace possible, elle se retrouve à la sentir se déchirer, par le bas, alors qu'on la bouscule et que sa chevelure jusqu'à là parfaitement ordonnée en prend un coup. Rufia se voit alors déboussolée, alors qu'autour d'elle, la sortie semble s'être perdue, quelque part. Tant de ces visages, autour d'elle, lui apparaissent encore sombrement inconnus, et son frère est hors de son champ de vision. Tournant la tête en tous sens, elle semble pourtant essayer de chercher. La sortie, et son frère, tant qu'à faire.
Lun 30 Juin - 22:50
Re: Qui va à la chasse... ₪ Claudia Rufia, Manius Maximius Rutilius, Numerius Petronius.    




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Invité
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Tu es assis dans les gradins, et tu attends le moment ou la deuxième vague arrivera. Des animaux qui t’émerveillet ainsi que ton épouse. Cette dernière a voulu emmener ta fille afin qu’elle puisse avoir sa première sortie officielle. Les félicitations ont fini par t’agace et vous avez pris place après que tu pris ton mal en patience. Pourtant, rien ne se passe comme tu le pense. Les animaux sont libérés autre part que par les grilles de l’arène. Le reste est flou. La foule en panique. Les gens qui crient. Et tu prends ta femme par le bras et tu tentes de la sortir du mieux que tu peux de cette marée humaine. Elle tient ton enfant et tu essayes du mieux que tu peux de te frayer un passage n’hésitant pas à jour des coudes au besoin. Mais durant cette traversée, un rugissement s’entend animant les Pompéiens d’une ardeur nouvelle. Le lien qui t’unit à ta femme par vos mains entrelacées finissent par se rompre du fait d’un homme un peu imposant qui bouscule énormément de gens. C’est là que tu ne retrouves plus ta femme. Ou a-t-elle pu passer ? Qui plus est, elle porte ta fille de quelques mois à peine dans ses bras. Tu crains qu’elle ne puisse tomber ou se faire mal. Alors tu cours là ou tu peux passer n’hésitant pas à crier le nom de ton épouse. Mais jamais tu n’entends sa voix. Elle semble s’être évaporée. Tu en profites pour demander à plusieurs citoyens en panique. Mais entre ceux qui t’ignorent et ceux qui te répondent par la négative. Tu commence à paniquer et tu as peur qu’un animal puisse leur faire du mal. Alors, tu continues ta course en criant et tu finis par tomber sur un homme qui semble chercher quelqu’un :
« Pardonnez moi ma brusque apparition, mais n’auriez vous pas vu une femme avec un nouveau né dans les bras ? Dans la cohue, j’ai perdu de vue ma femme et ma fille.. » Ajoute t-il avec regret.


Spoiler:
Plebe
Mar 1 Juil - 11:45
Re: Qui va à la chasse... ₪ Claudia Rufia, Manius Maximius Rutilius, Numerius Petronius.    




Numerius Petronius Vop.
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Numerius Petronius Vop.
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Que pouvaient bien ressentir les gladiateurs en se mesurant à de pareilles bêtes? Voilà une question dont Numerius ne pensait pas connaître la réponse si rapidement. Pourtant la journée s'annonçait magnifique, le jeune homme avait assisté au spectacle dans les loges des hauts dignitaires pour assurer la protection de Licinia Domitia. Mais il y eu cette attente, longue, interminable qui devait conduire à la seconde salve d'animaux... Et soudain un cri. Un cri de détresse, un cri de terreur qui amena un vent de panique dans l'amphithéâtre, un ours s'invita au beau milieu de la foule qui se ruait désormais vers les sorties. Numerius devait sortir Licinia de cet enfer et il s'y employa du mieux qu'il pu, jouant des coudes plus que nécessaire. Mais rapidement la marée humaine eu raison du garde qui fut séparé de celle qu'il devait protéger.
Le visage de Numerius se décomposa instantanément à l'idée du sort que lui réserverait le tout nouvel édile s'il arrivait quelque chose à sa fille chérie. Un sort funeste que le jeune homme préférait éviter mais pour cela il fallait retrouver la patricienne. Nageant à contre courant dans ce flot humain, Numerius cherchait désespérément des yeux celle dont il devait assurer la protection. Après plusieurs minutes infructueuses il fallait se rendre à l'évidence, elle n'était plus à l'intérieur de l'amphithéâtre. Déjà, les dernières têtes humaines se faisaient de plus en plus rares dans l'amphithéâtre et alors que Numerius allait se décider à partir pour sauver sa peau et essayer de retrouver Licinia dehors, un homme visiblement paniqué l'accosta. Il était aussi à la recherche de quelqu'un, sa femme et son enfant.

- J'ai vu beaucoup de personnes passer devant moi mais je n'ai pas vraiment fais attention aux visages, désolé. Mais je suppose qu'elles sont sorties et si vous ne voulez pas finir dévoré par ça [dit-il en montrant l'ours qui s'approchait de plus en plus balayant d'un revers de patte les rares personnes assez folles pour jouer les heros] il vaudrait mieux en faire autant.

Sur ce, Numerius se précipita vers la sortie la plus proche. À l'extérieur, tout le monde courrait dans tous les sens, paniqué, affolé par les événements de ces quelques dernières minutes. Malheureusement pour le duo de plébéiens, il n'y avait pas de trace ni de Licinia ni de femme portant son enfant à cet endroit de la ville. Pourtant l'attention de Numerius fut attiré par une silhouette qu'il connaissait, cette chevelure rousse il l'avait déjà vu lors de réceptions à la villa Diodème. Bien que visiblement secouée par les mouvements de foule, il ne faisait aucun doute sur l'identité de la jeune femme, c'était Claudia Rufia la fiancée du fils unique du duumvir. Il ne fallut pas beaucoup de temps à Numerius pour comprendre qu'avec son échec pour protéger Licinia sa vie ne tenait plus qu'à un fil et s'attirer les faveurs du duumvir en sauvant sa belle-fille serait peut être son seul espoir de voir quelques matins de plus. Cependant la jeune femme semblait chercher quelqu'un elle aussi à la sortie de l'amphithéâtre, Numerius se précipita vers elle.

- Madame, il faut vous mettre à l'abri vous risquez votre vie en restant ici.
Patricien
Ven 4 Juil - 1:41
Re: Qui va à la chasse... ₪ Claudia Rufia, Manius Maximius Rutilius, Numerius Petronius.    




Claudia Rufia
₪ Arrivée à Pompéi : 26/09/2013
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Claudia Rufia
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Est-ce qu'elle avait peur ? Non, pas vraiment. Est-ce qu'elle percevait le danger, et tout ce qui allait avec ? Sûrement. Bien qu'elle soit encore relativement jeune, et que, issue de la caste patricienne, elle soit censée ne pas avoir vécue la plus dure et éprouvante des existences, la jeune femme avait déjà assez d'expérience en la matière pour comprendre quand danger il y avait. De plus, elle était assez clairvoyante et éclairée pour avoir appris depuis longtemps à ne pas trop se montrer trop laxiste ou optimiste concernant ce genre de chose. De la même façon, elle avait également appris à prendre tout ça au sérieux, et à savoir faire montre de prudence, quitte à ce que cette prudence soit un peu trop prématurée. Il valait mieux toujours savoir s'être montré sur ses gardes en temps et en heure, voire même plus tôt qu'il n'aurait pourtant été nécessaire, plutôt que de se montrer trop confiant et de ne réagir qu'une fois qu'il était trop tard. Cependant, elle avait aussi appris à ne pas paniquer. A chaque problème il existait une, voire même plusieurs solutions. Restait encore à les trouver, certes, mais c'était un fait : paniquer ne ferait jamais de vous quelqu'un d'avisé, ou quelqu'un que l'on laissera aisément réfléchir par lui-même, au lieu de tout lui prémâcher, comme un enfant auquel il faudrait presque donner la becqueté.

Lorsque cet homme en arme l'interpella, elle se montra tout d'abord prudente. Son visage lui disait quelque chose, certes, mais elle savait bien que cela ne voulait rien dire. Ce qui était venu assassiner son oncle étaient sûrement connus de leur victime, après tout ... Et puis, ce jeune soldat ne servait pas sa gens, aux dernières nouvelles, et elle ne l'associait pas non plus, dans ces débuts de souvenirs, à la gens de son futur époux. Cependant, il lui semblait pourtant bien l'avoir vu en "bonne" compagnie, et non pas au milieu d'une bande de rustres. D'ailleurs, c'était bien simple, Rufia ne fréquentait pas les rustres. Si tel était pourtant le cas, son frère, Marius, en aurait sans doute déjà fait une syncope depuis longtemps, ou se serait arrangé pour l'enfermer à vie, ou presque, dans sa chambre, à la villa familiale ! Rufia n'eut pas à réfléchir bien longtemps : si ce soldat allait à l'abri, il était bon de le suivre. Oui, c'était ainsi qu'elle percevait les choses : elle se joignait simplement à lui, et à cet autre homme, qui ne lui disait absolument rien, lui. En aucun cas elle ne les laissait l'escorter en lieu sûr, nuance.
    « Très bien, je vous suis. ... Excusez-moi, cependant, mais ... Vous êtes ... ? »
Plebe
Lun 7 Juil - 9:45
Re: Qui va à la chasse... ₪ Claudia Rufia, Manius Maximius Rutilius, Numerius Petronius.    




Numerius Petronius Vop.
₪ Arrivée à Pompéi : 01/10/2013
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Numerius Petronius Vop.
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Il trouvait son quotidien bien monotone, il voulait un peu de fantaisie et d'animation dans sa vie mais maintenant... Maintenant que lions, ours, loups et autres animaux exotiques avaient choisi les rues de Pompei comme terrain de chasse, il se prenait à rêver de retrouver celle qui lui menait la vie dure il y a encore quelques heures, Licinia Domitia dont le sort lui était encore inconnu. Était-elle morte à l'heure qu'il est? Ou est ce qu'elle avait réussit à échapper aux bêtes sauvages? Par expérience, Numerius savait que Licinia était passée maître dans l'art de s'échapper discrètement et le jeune homme rit intérieurement à cette seule pensée. Mais bien vite la réalité le rattrapa, les bêtes sauvages se baladaient toujours impunément dans la cité et il était loin d'être à l'abri de leurs griffes, ni de celles de Caius Licinius Murena lorsque ce cauchemar finirait et qu'il découvrirait que le garde avait manqué à son devoir.
Pourtant, dans son malheur, une faible lueur d'espoir lui permettant d'éviter un futur funeste venait de s'éclairer. Son nom: Claudia Rufia; et c'était peut être sa dernière chance d'avoir la protection du duumvir. La patricienne s'était rapidement décidée à suivre le groupe que formaient Numerius et l'homme qui l'avait accosté dans les gradins de l'amphithéâtre. Dès les premières paroles de la jeune femme la petite troupe s'élança dans les rues de Pompei en quête d'un lieu plus sûr. Cherchant à tout hasard la présence de Licinia ou de la famille de l'homme qui les accompagnait, c'est surtout sur la patricienne que l'attention de Numerius était la plus soutenue. La patricienne qui représentait son seul espoir de survie, la patricienne qui voulait connaître son nom. Entre deux foulés, Numerius répondit:

- Mon nom est Numerius Petronius Vopiscus...

Marquant un temps d'arrêt alors qu'il évitait de marcher dans ce qui semblait être une marre de sang, le jeune garde reprit.

- Je suis garde à la villa Diodème où vous avez été à l'occasion de quelques soirées.

À dire vrai Numerius n'en avait qu'une en tête, une qui devait être l'un des plus beaux jours pour les Licinii mais qui s'est transformé en véritable cauchemar. Déjà à l'époque Numerius avait manqué de vigilance, il n'avait pas vu le profanateur. Aujourd'hui aussi il avait manqué de vigilance et coïncidence ou non, Claudia Rufia avait croisé sa route lors des deux événements.
Très vite le groupe bifurqua dans une rue perpendiculaire pour éviter de foncer sur les lions qui faisaient un festin avec quelques malheureux quelques centaines de mètres devant eux. Numerius s'adressa alors à la patricienne.

- Les rues ne sont plus sûres, il faut qu'on vous mette à l'abri le plus rapidement possible.

En espérant au passage avoir l'immense gratitude du duumvir mais ça, bien évidemment, Numerius s'était bien caché de le dire.
Lun 7 Juil - 10:06
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Invité
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L'homme que tu venais d'accoster te confirma qu'il n'avait pas vu ta femme et ta fille. Il t'informa d'ailleurs de la possibilité qu'elle puisse s'être sauvées en dehors de cet endroit, devenu bien vite le centre de toutes les angoisses. La tienne grandissait de plus en plus. Tu craignais pour leur vie plus que la tienne. Tu remarqua que cet homme semblait être un garde et avait, du moins, tout l'attirail pour. Lorsqu'il te conseilla de t'enfuir pour éviter de te faire dévorer. Tu le suivis. Après tout, il te serait d'une grande utilité au cas ou. Et puis, si tu venais à retrouver ta femme et ta fille, cela te tranquiliserait.
De toute évidence, cet homme semblait connaître des personnes au statut bien plus élevées que le tien. Car il s'arrêta devant une belle jeune femme. Sa posture et ses habits trahissaient son appartenance à la classe des Patriciens. Tu la salua respectueusement tandis que le garde se proposa de la protéger. Il n'était pas bon de voir une jeune fille de bonne famille, seule au milie de la faune déchaînée. D'ailleurs, elle demanda à ton compagnon son identité. Et tu n'étais pas trompé. il était bien un garde. Tu te garda cependant de parler, préférant conservant un silence.

Accompagné de ces deux personnes que tu ne connaissais nullement, tu marchas le long des ruelles de la ville infestée par les animaux rugissant de rage. Du sang se trouvait à certains endroits, tu voyais des corps... Tout te semblait tellement fou. A la parole bienveillante du garde, tu le regarda tout en lui demandant d'une voix anxieuse:

" Peut être qu'il faudrait se barricader dans un lieu sûr.. Peut être, fautdrait-il même ne plus se trouver dans ces rues peu sûres..? "

A peine avais tu dit cela que tu entendis un rugissement devant toi. Un lion arrivait droit sur vous. La route dans laquelle tu t'entendais avec cet homme et cette femme n'était pas des plus sûres.
Patricien
Mar 22 Juil - 22:30
Re: Qui va à la chasse... ₪ Claudia Rufia, Manius Maximius Rutilius, Numerius Petronius.    




Claudia Rufia
₪ Arrivée à Pompéi : 26/09/2013
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₪ Sesterces : 59
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Claudia Rufia
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Mieux valait faire preuve de trop de prudence plutôt que de se dire qu'on en faisait toujours trop, de ce côté là. Rufia, bien que jeune, et née fille, était assez avisée pour savoir cela. D'autant plus qu'ici, à Pompéi, ce n'était pas sa scène de théâtre habituelle. Ici, elle ne savait jamais trop quelle oreille pouvait trainer et quel œil mesquin pouvait l'observer, le tout risquant de la précipiter dans une chute certaine. Et trébucher, ici, et dans sa situation, ce serait réduire à néant, ou porter un grand coup d'estoc à la promesse de ses futures noces avec l'héritier de la gens des Pompeii, l'une des plus grandes gens dominantes de toute cette région. Dès lors, elle savait qu'il serait très peu avisé de sa part de laisser sur son visage se marquer les quelques réticences qu'elle éprouvait quant à être associée avec l'une des mains armées des Licinii. Mais le contexte étant ce qu'il était, elle savait qu'il serait toujours plus prudent et habile de sa part de faire bonne figure, qu'on ne puisse rien lui reprocher, et que rien ne puisse venir entacher les Pompeii. Cependant, la jeune patricienne avait son petit caractère, et elle savait que courber l'échine et se comporter comme une empotée effrayée, ce n'était pas elle. Remerciant cependant Numerius d'un signe de tête, afin d'en adresser également un au dernier membre de leur petit trio, elle suivait le mouvement, jusqu'à s'insurger quelque peu face à certaines dernières paroles.
    « Je vous remercie, mais il ne vous est pas nécessaire de faire preuve de tant de prudence avec moi. Je pense que désormais, je ne risque plus grand chose. De plus, je saurais me défendre si le besoin s'en fait ressentir. Et je suis persuadée que, tous deux, vous avez d'autres personnes à retrouver. Et il y a de fortes probabilités que mon frère me retrouve. Ou l'un des hommes de la gens de mon fiancé. » C'est à cet instant là que, droit derrière eux, il y a ce rugissement caractéristique. Rufia n'a pas à se retourner pour deviner un lion, menaçant. Parlant des Pompeii, voilà leur symbole, rugissant, qui les menace. Si vous vouliez parler d'ironie ...
Spoiler:
Plebe
Jeu 31 Juil - 15:17
Re: Qui va à la chasse... ₪ Claudia Rufia, Manius Maximius Rutilius, Numerius Petronius.    




Numerius Petronius Vop.
₪ Arrivée à Pompéi : 01/10/2013
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₪ Sesterces : 183
₪ Âge : 22
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Numerius Petronius Vop.
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J'acquiesçai d'un signe de tête aux proposition de l'homme qui m'avait accosté plusieurs minutes auparavant, les rues étaient devenues un véritable terrain de chasse et pour survivre à ces prochaines heures on allait devoir les déserter le plus rapidement possible.
J'étais d'ailleurs à la recherche d'un endroit sûr lorsque Claudia Rufia s'arrêta brusquement, indiquant qu'elle ne risquait plus rien désormais et qu'elle saurait se défendre en cas de danger... Elle ne comprenait visiblement pas l'ampleur de la situation. Peut être qu'être entouré de deux personnes qu'elle ne connaissait pas la mettait mal à l'aise, sans doute aurait elle préféré être en compagnie de son frère, de son fiancé ou tout autre individu relié à sa famille. Mais ce n'était pas le cas, elle n'avait pas l'air d'avoir saisi que sa plus grande chance de survie à l'heure actuelle c'était moi et l'homme qui m'accompagnait. À cet instant elle avait beaucoup plus besoin de nous que nous avions besoin d'elle, et pourtant les dieux savaient que j'allais certainement avoir besoin d'elle si on s'en sortait vivant.
La jeune patricienne paraissait sûre de sa décision et lui faire changer d'avis n'allait pas être chose aisée, il fallait désormais choisir: l'abandonner ou la raisonner et rester avec elle.

- Je crois que vous ne saisissez pas l'ampleur de la situation, seule vous n'aurez aucune...

Je n'eus pas le temps de finir ma phrase qu'un rugissement se fit entendre dans mon dos, un rugissement tout en puissance d'un lion affamé qui venait d'apercevoir son repas. Je me retournai instantanément pour voir l'animal de mes propres yeux, en espérant sans vraiment trop y croire que mes oreilles m'aient joué un mauvais tour. Mais l'animal était bien là, planté à quelques dizaines de mètres de nous à nous observer, sa majestueuse crinière au vent. Il marchait d'un pas silencieux, les yeux rivés sur nous, un félin en chasse...

- Cou... Courrez !

Criai-je aux autres avant de dégainer doucement mon glaive. Pointant mon arme en direction du fauve, je fis quelques pas de recul avant de prendre mes jambes à mon cou et de suivre mes deux compagnons en entendant leurs bruits de pas. Je crois que je n'avais encore jamais couru aussi vite de toute ma vie, j'avais l'impression de sentir le souffle chaud du fauve dans mon coup, m'imaginant ce dernier bondir sur moi à chaque instant. Je ne sais pas si j'avais suivi les autres ou si nous nous étions retrouvé en chemin, tout ce que je sais c'est que lorsque j'avais arrêté ma course, les deux autres m'entouraient encore. Je ne m'étais pas arrêté parce que je n'en pouvais plus, bien que mon équipement de soldat que je portais encore sur moi était bien plus lourd qu'une simple tunique, non c'était à cause de la chose la plus horrible qui aurait pu nous arriver à cet instant précis: nous étions tombé dans un cul de sac. Impossible de continuer avec ces murs de cette maison dont la porte restait bel et bien fermée à toutes nos tentatives, impossible de faire demi-tour sans tomber dans la gueule du lion et certainement de toute sorte d'animaux dont notre fuite avait attiré l'attention et dont les hurlements semblaient se rapprocher et impossible de passer à travers les murs, notre fin n'avait jamais été aussi proche.

- Non ! Pas maintenant, pas comme ça ! Je ne veux pas, je ne peux pas finir comme ça...

Était-ce moi qui avait prononcé cette phrase ? Je n'aurais pas su le dire tellement la peur m'avait mis dans un état second. Je me retournais sans arrêt cherchant tantôt un moyen de passer ce mur tantôt un moyen de ralentir les fauves mais je ne trouvais rien... On allait mourir, on allait mourir !
Étrangement, je m'étais tellement convaincu de l'issue fatale qui nous attendait que je l'avais presque accepté. Ma peur avait disparu laissant place à un profond désespoir et un grand découragement. Après tout qui se soucierait d'un petit soldat pathétique, un garde du corps qui failli à sa tâche en laissant celle qu'il doit protéger toute seule, qui se soucierait de moi ?
Comme en guise de réponse, je vis le film de ma vie défiler sous mes yeux comme un homme agonisant le verrait, les êtres qui m'étaient chers et pour qui je comptais, du moins je le pensais pour certains, m'apparurent aussi nettement que s'ils étaient parmi nous.
Penser à eux me redonnait du courage, me redonnait l'envie de continuer, de me battre pour survivre mais la situation était toujours aussi critique, il fallait trouver une idée et vite...
Elle m'apparut soudain, comme une évidence, la seule et l'unique solution pouvant nous sortir de là, pourtant j'hésitais encore, il y avait forcément une autre solution, une moins dangereuse... Le grognement suivant, tout proche, provenant sans doute de la rue voisine précipita les choses, il fallait agir. Aussitôt je me plaçais dos contre le mur de cette maison de malheur et j'interpellai les autres.

- Je vais vous faire la courte échelle, vous passerez de l'autre côté...

Il y avait certainement un complivium dans cette maison, une ouverture dans le toit par lequel ils arriveront dans l'implivium de la villa, le bassin d'eau de pluie. Je me mis à espérer de tout mon être qu'ils aient le temps et la bonne idée de m'ouvrir la porte de la maison une fois à l'intérieur avant que les fauves ne soient sur moi. Si tel n'était pas le cas, au moins j'aurais sauvé des vies et... Non, je préférais ne pas y penser. Tout ce qui importait maintenant c'était de se mettre à l'abris derrière ces murs, mais cette maison était-elle vraiment sûre... ?
Spoiler:
Sam 2 Aoû - 22:21
Re: Qui va à la chasse... ₪ Claudia Rufia, Manius Maximius Rutilius, Numerius Petronius.    




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La jeune femme semblait ne plus vouloir rester en ta compagnie ainsi que celle de cet homme. Sa phrase laissait entrevoir qu'elle prendrait congé de vous. Pourtant, l'homme en tenue de garde semblait ne pas vouloir la laisser partir. Ce que tu ne pouvais que comprendre. Que ferait alors une jeune femme toute seule dans une ville envahie par les animaux? Pourtant, tu resta silencieux ne préférant pas se mêler aux caprices de la patricienne. Pour deux raisons à vrai dire. Tout d'abord, tu étais fou d'inquiétude concernant ta femme et ta fille et, pour toi, c'était la priorité. Et puis également, tu ne savais si elle était issue d'une famille pour qui tu travaillais. Tu ne voulais pas te montrer ingrat au risque de t'attirer bien des ennuis.
Et puis, de toute manière, les ennuis s'étaient manifestés autrement. Un lion. Rugissant et qui, visiblement, vous avez repéré. Tu entendis la voix de l'homme vous intimer l'ordre de courir. Ce que tu fis tout en invitant la jeune femme également à en faire de même:

- Venez, suivez nous! Vous serez plus en sécurité!

Au travers des rues, tu courus contre la bête qui vous poursuivait. Jusqu'à ce cul de sac. Tu poussa un soupir de désespoir tandis que l'homme semblait être encore plus embêté que toi. Et pour cause, qu'allait-il faire? C'est là qu'il eut l'idée de se coller contre le mur afin de faire office de courte échelle. Tu fis un bref sourire à la jeune femme et ajouta:

- Allez-y, passez la première s'il vous plait.

Tu la laissa monter puis ensuite, tu grimpas à ton tour. Une fois sur le toit, tu aperçus alors le lion qui fonçait droit sur vous. C'est là, qu'au bord du toit, tu te penchas et tendis la main à l'homme.

- Prenez ma main! Il vous fonce droit dessus

Et prenant appui sur tes jambes et en rendant de tes deux mains, tu aidas le garde à grimper sur le toit jusqu'au moment ou il fut hors de danger. Seuls les rugissement furieux du lion suffisait à rompre le silence pesant dans lequel, les battements de ton cœur troublaient la quiétude des lieux.
Patricien
Dim 10 Aoû - 22:45
Re: Qui va à la chasse... ₪ Claudia Rufia, Manius Maximius Rutilius, Numerius Petronius.    




Claudia Rufia
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Claudia Rufia
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En cas de situation au sein de laquelle il fallait survivre, sans doute était-il vrai qu'une foule de possibilités ne s'offrait pas toujours à vous. Cependant, ce n'était pas pour autant que Rufia ne sentait pas une pointe de mécontentement tout teinté autour d'elle. D'autant plus que ce soldat semblait lui faire la morale, ou, du moins, vouloir la raisonner. Rufia était tête brûlée, mais surtout, Rufia était butée. Butée au point de ne pas forcément être la plus souriante qui soit. Mais dans un moment comme celui-ci, qui pourrait bien lui en vouloir, dès lors que l'on pouvait mettre ça sur le compte de la situation si peu enviable dans laquelle ils se trouvaient. Cependant, oui, elle ne s'en cachait pas, elle n'était pas particulièrement enchantée que ce garde de la gens des Livii semble la prendre pour une écervelée incapable de saisir les tenants de la situation qui se déroulait autour d'eux. Rufia avait une certaine fierté, et, de plus, elle n'était pas exactement connue pour n'être qu'une petite sotte, ou une jolie jeune patricienne qui n'avait rien dans le cerveau, et se montrait incapable de saisir quoi que ce soit. Elle était loin d'être cela, et elle y tenait. Seulement, l'arrivée de ce fauve l'empêcha de protester, et de préciser les choses. Il fallait courir. On ne donnait jamais réellement d'ordre à Rufia, mais pour cette fois, elle laisserait passer, allégrement. Il fallait courir, et il n'y avait nulle autre possibilité envisageable si elle voulait ne pas finir dans l'estomac d'un fauve. Seulement, visiblement, les rues n'étaient pas peuplées que d'êtres loin d'être dans la même situation qu'eux, et cela courrait aussi, par là, ou encore par là-bas, bref, en tout sens. Tant et si bien que certains abandonnaient certaines choses derrière eux. En plein passage, sans forcément s'assurer de maintenir un passage sécurisé pour tous. Les deux hommes avaient certaines facilités sportives, mais ils avaient aussi la chance de ne pas forcément être autant engoncés qu'elle, elle pouvait l'être. Lorsque l'un des pans de sa stola se prit dans l'engrenage abimée d'un chariot, elle se retrouva un peu arrêtée dans sa course. Elle ne perdit cependant pas de temps avant de tirer sur le tissu, quitte à déchirer l'habit, et à récolter une longue estafilade. Elle ne prit pas le temps, cependant, de s'en faire pour ça, jusqu'à arriver dans ce fameux cul de sac. Elle ne devait plus rien avoir de très patricienne bien habillée et bien coiffée, mais elle s'en fichait, et éperdument, même. Sans perdre de temps, elle acquiesçait à la solution, et acceptait, dans un demi-sourire, l'aide de ses compagnons d'infortune. Se hisser sur le toit n'était pas si aisé que ça, encore une fois, parce qu'elle n'était pas exactement habillée pour grimper sur les toits, mais elle parvint cependant à se mettre en sécurité en hauteur, non sans, par la suite, observer les deux autres.
    « On a forcément ouvert les cages. Ce n'est pas possible autrement ... » Plissant les yeux, elle observait autour d'elle, voyant quelques ruelles, et entendant surtout les cris des habitants. Oui, il n'y avait pas qu'un seul animal féroce en liberté. Le lion ... Lion, emblème souvent associé à sa future gens ... Se glissant vers l'ouverture, elle se penchait, pour observer en contre-bas. Le toit était en pente, à partir de là, évidemment, ce qui permettait de réduire la hauteur entre haut et bas. Mais se laisser tombée de si haut n'était pas une bonne idée. Autant sa palla de ses épaules, elle la noua comme elle put à la jointure entre tuiles et arcades de l'impluvium, pour ensuite se laisser lentement glisser le long. L’atterrissage lui tira une grimace, à cause de l'estafilade sur sa jambe. Relevant la tête, elle observait les deux hommes, en attendant qu'ils la rejoignent. « A qui l'ouverture des cages pourraient-ils bénéficier ? »

Plebe
Mar 12 Aoû - 0:07
Re: Qui va à la chasse... ₪ Claudia Rufia, Manius Maximius Rutilius, Numerius Petronius.    




Numerius Petronius Vop.
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Numerius Petronius Vop.
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La différence de poids entre mes deux compagnons que je fit monter me surpris au moment de faire passer l'homme sur le toit. La patricienne était fluette, légère, une plume en comparaison du plébéien sans doute beaucoup plus musclé mais je n'eu pas le temps de méditer sur les activités sportives des uns et des autres très longtemps car à peine le plébéien avait-il grimpé sur le toit que le lion qui nous poursuivait depuis plusieurs minutes fit son apparition au coin de la rue. Suant à grandes gouttes je me calais contre la porte de la villa qui restait désespérément fermée à tous mes appels, les dieux voulaient-ils ma mort?
Apparemment non, la voix de l'homme retentit au dessus de moi comme une délivrance alors que le lion n'était qu'à quelques mètres de moi.
J'attrapai la main tendue vers moi et commençais à monter le long du mur lorsque le lion arriva à ma hauteur. Alors que je me croyais hors de portée ce dernier me mordit le mollet droit. Je répondis à la blessure qui m'assaillait soudain par un hurlement de douleur. Debout sur ses pattes arrières, le lion ne lâchait pas prise, je devais agir si je ne voulais pas perdre ma jambe. Empoignant alors mon glaive avec ma main libre, j'assenais un énorme coup sur la tête du lion, le forçant à me lâcher. Au prix d'un gros effort, mon compagnon arriva finalement à me hisser sur le toit. En bas, le lion bondissait en tout sens dans le vide, hurlant comme si sa vie en dépendait, du sang coulait de son crâne imprégnant sa crinière, j'avais frappé fort... À moins que ce ne soit mon sang.
J'avais mal, terriblement mal mais le bruit pouvait attirer d'autres bêtes et du bruit il y en avait déjà assez eu alors je pris mon mal en patience, m'obligeant à ne pas hurler de douleur. La jeune patricienne s'interrogeait sur les causes de cet horrible soirée, l'idée que les cages aient été ouvertes intentionnellement ne m'aurait pas effleuré l'esprit une seule seconde et pourtant, maintenant qu'elle l'avait dit, ça me paraissait comme la seule hypothèse possible. Mais comment ? Il y avait des gardes quand même à l'amphithéâtre, ils ont tous été neutralisés sans donner d'alerte ?

- À part à un détraqué mental, cet événement ne peut profiter à personne... Je ne vois pas qui pourrait...

Un nouveau problème beaucoup plus concret s'offrait à moi à ce moment, comment descendre du toit ? L'impluvium n'était malheureusement pas rempli, le bassin servant à récolter l'eau de pluie n'avait pas vraiment servie ces derniers jours il faut dire... Et avec ma jambe ça n'allait pas être du gâteau d'entrer dans la villa. Heureusement, la patricienne avait utilisé sa palla pour s'en servir de corde lors de la descente. J'atterris cependant comme je pu, avec ma seule jambe intacte, m'écroulant presque instantanément au sol. Ma jambe me faisait un mal de chien, je perdais beaucoup de sang, beaucoup trop. Je sentais mes forces diminuer petit à petit, encore quelques minutes et j'allais m'évanouir, quelques autres en plus et c'était la mort assuré. Mon teint devenait sans doute pâle, je ne sais pas, je ne sais plus, je me sentais partir, je... Je fini par réussir à articuler.

- Il... Il faut arrêter le saignement, il... vite... S'il vous plait...

En temps normal, il aurait aussi fallut nettoyer la plaie mais là, il y avait urgence et j'espérais de toutes mes dernières forces que mes deux compagnons du soir allaient me sauver la vie.

Spoiler:
Venus
Mar 14 Oct - 20:17
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Venus Pompeiana
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Venus Pompeiana
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Claudia Rufia, Manius Maximius Rutilius, Numerius Petronius.


Veille des Ides d’Avril, an 725 AUC.
V
ous voilà hors de danger, du moins pour le moment... Au dehors, le lion se cabre contre la paroi de l'impasse et grogne, furieux d'avoir vu s'envoler sous son nez un si beau et bon gibier... Et dire que l'un d'entre eux saignait... Quel gâchis!
Maximius se laisse glisser le long de la palla laissée par la jolie patricienne dans l'atrium d'une demeure comme ses deux compagnons l'ayant précédé. Ce qui frappe quiconque y pénètre est la sombreur qui sembla baigner cette domus, si ce n'était l'impluvium justement qui laisse passer quelques rayons de soleil. A croire que la maison est abandonnée...
Une silhouette pourtant se dissimule dans l'ombre, à l'affût...

Elle n'a pas échappée à la patricienne qui scrute la demeure baignée dans l'obscurité. Le sculpteur plébéien, lui, se penche sur la blessure du légionnaire pour y jeter un coup d'oeil plein de bonne volonté mais peu expert. Soudain, la silhouette surgit en hurlant et écrase un lourd vase sur la tête de Maximius:

-Voleurs! Vous ne me prendrez rien! A moi! A l'aide! Voleurs!

L'artisan s'effondre, sonné, tête la première sur les marches de l'impluvium. Et la silhouette révèle son visage: une femme mûre, trop jeune pour être vraiment âgée mais qui semble avoir vieilli prématurément, le visage creusé par le chagrin et les tourments se révèle dans la lumière. Plus inquiétant, elle révèle également la lame fine et aiguisée d'un glaive militaire, qu'elle pointe sur Claudia et Numerius. Elle continue de vociférer:

-Sortez de chez moi! Vous ne me prendrez rien! Mon mari va revenir d'une minute à l'autre et vous verrez!

Sa voix se veut ferme et menaçante, pourtant elle ne peut en dissimuler les trémolos qui la font vaciller malgré elle.
Il n'y a plus de mari dans cette demeure depuis bien longtemps... Juste une veuve de guerre, ravagée par le chagrin qui a doucement sombré vers la solitude et la semi-folie... Ce qui est certain, c'est que vous avez interrompu sans le savoir sa retraite du reste du monde et qu'elle n'avait vu personne, ou presque, depuis des années.

Plusieurs choix se profilent devant vous: tenter la fuite? la raisonner? ou bien la maitriser par la force?
Ne sous-estimez pas la rage de cette femme qui n'a plus rien à perdre... et qui a tout d'une lionne...

Note: Vous pouvez PNJiser la femme autant que nécessaire et imaginer ce qu'il vous plaira comme informations sur elle... Wink Idem, vous pouvez faire intervenir Maximius même s'il est pour le moment dans les choux. ^^

code by biscotte
Patricien
Ven 17 Oct - 19:21
Re: Qui va à la chasse... ₪ Claudia Rufia, Manius Maximius Rutilius, Numerius Petronius.    




Claudia Rufia
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Claudia Rufia
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Il faisait noir. Ou en tout cas, sombre. Comme au sein de la Villa Claudii, lorsqu'ils y étaient arrivés pour trouver refuge. Comme la décision de quitter Rome avait dû être prise dans la précipitation, dû égard aux circonstances assez particulières, les domestiques n'avaient pas exactement eu le temps de tout préparer, et on trouvait encore quelques ouvertures obstruées, à leur arrivée, empiétant sur les espaces normalement lumineux. Mais ici, ce n'était pas la Villa des Claudii. Ça non. C'était bien trop mal entretenu pour l'être, trop défraichi, aussi. De quoi encourager Rufia, par réflexe plutôt que par nécessité, de se frotter les paumes de main l'une contre l'autre, comme pour en retirer une poussière imaginaire. Il fallait tout de même reconnaître que les lieux semblaient être à l'abandon, loin de leur prime jeunesse, et que l'air n'était pas particulièrement le plus pur qui soit, pollué de poussières et de renfermé, aussi. Concernant la blessure du soldat, Rufia devait bien reconnaître qu'elle non plus, elle n'avait rien d'un medicus. Et même si ses gestes à elle auraient sans doute été plus doux et précautionneux, elle laissait faire l'artisan, continuant d'explorer les environs du regard. Après tout, s'ils s'y mettaient à deux, le pauvre soldat risquerait de manquer d'air : déjà que ce dernier était quelque peu vicié ...

Le souci qui se posa principalement, cependant, ce ne fut, paradoxalement, pas du tout la blessure du garde des Licinii. Non, en réalité, le danger vint d'une femme. Oh, pas d'elle, quoi qu'elle savait bien que son petit caractère bien affirmé risquait potentiellement de compliquer la tâche de ses deux compagnons d'infortune, si elle continuait sur sa lancée et que les choses attenantes ne faisaient qu'empirer, mais là, présentement, le danger, il vint de cette silhouette qui s'extirpa d'une pénombre que Rufia n'avait pas encore explorée du regard. Le bruit du vase qui se fend puis se brise retentit, s'amplifiant en écho à cause du côté vide et peu aménagé des lieux, à moins que ne s'y conjugue aussi le bruit d'os qui se fêlent. Là, ce serait plus problématique : Rufia en savait assez pour comprendre qu'au niveau du chef, cela ne pardonne que peu. Cela saigne beaucoup, déjà, et ensuite ... Mais malheureusement pour l'artisan, le temps n'était pas à s'occuper de lui, mais plutôt à éviter de se prendre un coup de glaive dans le ventre. D'où cette vieille femme sortait-elle une telle arme ? Elle se montrait, de surcroit, vindicative, et menaçante, ce qui n'arrangeait rien. Le constat était frappant, si l'on pouvait dire ainsi : les deux hommes étaient à terre, dont l'un d'eux sonné, et l'autre blessé, la laissant seule pour tenir le cap face à la menace. L'idée qui la traversa, d'abord, ce fut d'aller ouvrir la grande porte, que le fauve s'engouffre pour s'attaquer à la vindicatrice. Mais il y avait le risque qu'il bouffe le soldat, et l'évanoui, aussi, alors non ... Passons. Cela commençait cependant à l'énerver conséquemment, tout ça, Rufia ... Et une Rufia énervée, c'est comme l'une des ces tempêtes terrestres, dont on ne sait trop de quel dieu elles sont le fruit !
    « Nous ne vous voulons aucun mal. Nous cherchons juste à nous protéger de l'attaque d'un lion. Ils sont devenus fous, et ont ouvert les cages ... Regardez moi. Vous croyez que j'ai l'air d'une voleuse, ou d'une rançonneuse ? Et eux, là : ils font pâle figure, vous ne trouvez pas ? »
Plebe
Sam 25 Oct - 0:50
Re: Qui va à la chasse... ₪ Claudia Rufia, Manius Maximius Rutilius, Numerius Petronius.    




Numerius Petronius Vop.
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Qui va à la chasse...


Claudia Rufia, Manius Maximus Rutilius, Numerius Petronius Vopiscus




La femme avait tout observé, elle avait tout vu. Ces trois voleurs qui venaient de s'introduire dans sa maison, ces trois brigands appâtés par le gain potentiel d'une telle villa. Mais pas de chance pour eux, elle était là. Elle, la veuve solitaire qui avait tout perdu après la mort de son mari, la folle que le monde pompéien avait oublié, sur l'honneur de son mari elle allait chasser les intrus hors de sa maison. À pas feutrés elle s'était approché du trio de voleurs non sans avoir pris la précaution préalable de se munir du glaive de son défunt époux ainsi que d'un lourd vase. Le glaive à la ceinture et tandis que l'un des brigands semblait se pencher vers un autre de ses compagnons, la veuve eu tout le temps d'observer une dernière fois le vase qu'elle avait entre les mains. Il s'agissait d'un objet magnifique où plusieurs scènes mythologiques étaient représentés sur un très joli fond bleu-violet. La femme fut presque émue en regardant pour la dernière fois ce vase, le dernier présent du légionnaire qui avait partagé sa vie qui allait se briser dans quelques instants sur une tête de criminel.

₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪

Finir comme ça, c'est trop bête. Je venais d'échapper à une multitude de fauves, à une folle course poursuite avec lion et j'allais mourir dans cette maison, à l'abri du danger. Le sang coulait sur le sol, mon sang, je mourrais lentement mais c'était sans compter sur mes compagnons d'infortune du soir et tandis que je commençais à perdre mes forces, le plébéien que j'avais rencontré quelques minutes plus tôt s'efforçait de me maintenir en vie. Il avait fait un bandage avec un morceau de sa tunique qu'il venait de déchirer et il avait appuyé jusqu'à ce que l'hémorragie soit stoppée. Ses gestes n'étaient pas vraiment très précis ni très délicat mais ils avaient la grande qualité de me maintenir éveillé et surtout vivant. Assez éveillé pour entendre l'hurlement rageur qui résonna dans toute la pièce, assez conscient pour voir son soigneur se faire assommer et plonger la tête la première dans les marchés de l'impluvium. Mais d'où sortait-elle cette femme ? Je ne l'avais pas vu arriver dans l'obscurité ambiante, bien trop occupé à ne pas m'évanouir ou crier de douleur. L'inconnue qui était également la propriétaire des lieux venait quand même de mettre K.O. l'artisan dont le sort incertain en bas de l'impluvium m'inquiétait au plus haut point. N'était-ce pas un comble que je rampais à cet instant m'enquérir de l'état de santé de celui qui quelques instants auparavant était encore à côté de moi pour me soigner ? Un comble macabre tout de même...
La femme semblait en colère, elle venait de le démontrer sur le crâne de mon compagnon, et rien de ce que l'on pouvait dire n'allait régler le problème, du moins rien de ce que je pouvais lui dire parce que j'étais un très mauvais diplomate. Peut être que la patricienne saurait la résonner mais pour cela elle n'avait pas besoin de mon aide, du moins pas autant que ce pauvre homme vers qui je rampais.

«- Un lion...? »
Claudia Rufia avait rapidement expliqué notre situation, face à elle l'inconnue avait paru hésiter mais l'instant d'après la pointe du glaive qu'elle tenait entre les mains était pointé dans la direction de la patricienne.
«- Vous croyez que je suis si naïve ? Je vous connais, vous, les misérables petits voleurs. Vous vous faites passer pour quelqu'un d'important pour mieux me poignarder dans le dos et me voler. Sortez de cette maison ! Et je ne le répéterais pas deux fois ! »
Les négociations semblaient avoir échouer... Et il fallait mettre cette folle hors d'état de nuire avant que quiconque ne soit blessé ou pire. J'étais arrivé au milieu de l'impluvium où l'artisan gisait inconscient. Fort heureusement la violence de la chute n'avait pas suffit pour ouvrir le crâne de ce gaillard et en quelques mouvements aussi rapide que je le pouvais dans mon état, je l'allongeai sur le côté pour ne pas qu'il s'étouffe avec sa propre langue. Instinctivement mon attention se reporta sur mon glaive que j'avais remis dans son fourreau à ma ceinture, il allait malheureusement être indispensable pour se débarrasser de l'encombrante propriétaire de la villa. Le calcul était simple : l'artisan assommé et moi gravement touché, seule Rufia était en état de se battre. Elle qui n'avait, sans aucun doute, jamais touché un glaive de sa vie allait être obligée d'en empoigner un si elle ne trouvait pas les mots pour raisonner la folle de la ville et si elle voulait sauver sa peau et la notre par la même occasion. Lentement, en faisant le moins de bruit possible pour ne pas attirer l'attention d'une femme à bout de nerf, je dégainai mon épée pour être prêt à la passer à la patricienne, tout reposait sur elle maintenant...
FICHE ET CODES PAR JOY.


Patricien
Jeu 30 Oct - 18:54
Re: Qui va à la chasse... ₪ Claudia Rufia, Manius Maximius Rutilius, Numerius Petronius.    




Claudia Rufia
₪ Arrivée à Pompéi : 26/09/2013
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Étaient-ils en mauvaise posture ? ... Non, bien sûr que non ! Pas du tout, même ! ... Oui, voilà, donc, c'était tout à fait ironique, bien sûr. Rufia entendait presque, déjà, la voix exaspérée et passablement énervée de son frère, Marius Claudius Falco, qui lui reprocherait encore une fois son inconscience et son imprudence. Sans doute aurait-elle alors à lui rétorquer, une fois de plus, que s'il était si fâché de tout cela, et autant en colère contre elle, et bien il n'avait qu'à trouver un moyen de l'attacher à lui. Bien sûr, la patricienne connaissait son frère et savait très bien qu'il refuserait, pour la simple et bonne raison que lui la connaissait aussi, et qu'il était tout à fait informé du fait qu'elle lui rendrait alors la vie impossible, sans qu'il puisse revenir sur sa décision initiale, par fierté et orgueil. Pour une fois, la patricienne savait cependant qu'elle était tout à fait en mesure de se dédouaner des péripéties qui lui arrivaient. Ce n'était pas du tout elle qui avait été ouvrir les grilles des fauves, pas elle non plus qui avait tué le défunt mari de cette matrone. Pas elle, non plus, qui avait assommé l'artisan, et blessé le soldat. En somme, elle n'était en rien responsable de la situation, mais elle devait tout de même l'affronter. C'était la chose à faire. De toute façon, courber l'échine et reculer, ce n'était pas son habitude, bien que, dans bien des cas, sans doute devrait-elle pourtant se ranger à une telle attitude. Mais la situation présente n'entrait pas dans ce lot majoritaire. Car il fallait absolument sortir de là, ou plutôt, faire en sorte de ne pas finir embrochée, en attendant que le danger extérieur, et félin, se tasse. La bête finirait bien par se lasser, d'autant plus que, niveau viande, les trois jeunes gens n'étaient pas les plus grassouillets et bien garnis. Claudia moins que tout autre, sans doute, elle qui restait svelte grâce à une alimentation équilibrée et à une très grande attention quant à son apparence. Elle refusait de devenir un petit cochon de lait.

Cependant, sa tentative d'approche et d'apaisement se soldait par un échec, la matrone refusant d'entendre quoi que ce soit aux explications qu'elle voulait lui donner. Ce qui était très énervant, sauf que, lever les yeux au ciel, se renfrogner, ou encore taper du pied par terre, ça pourrait, certes, être expiatoire, pour elle, mais cela n'arrangerait en rien la situation, risquant même de la faire empirer. En tout cas, la femme déraisonnait, totalement, et ressemblait bien plus à une furie qu'à la belle jeune femme qu'elle avait sans doute été un jour. Rufia était bien incapable de lui donner un âge précis, ou d'évaluer son appartenance à la plèbe ou à la caste patricienne. En tout, elle n'était pas esclave. Ce qui, dans le fond, ne changeait de toute façon rien à la situation. Et dès lors, Rufia doutait fortement que de rester ainsi, à tenter de parlementer pour la raisonner, c'était l'attitude à adopter. La jeune femme savait manier la diplomatie et le verbe, on le lui avait appris, mais face à un esprit buté, ses frères et son père avaient bien montré l'exemple de la force efficace. Sauf que, encore une fois, la patricienne n'était en rien dotée d'une carrure impressionnante et toute masculine. Et elle n'était pas armée. Lançant un coup d’œil au soldat, quant aux armes, elle ne manqua pas de remarquer ce geste qu'il amorçait. Mais refusait de se jeter sur ce glaive dégainé, pas tout de suite, pas immédiatement, en tout cas. Il fallait qu'elle prenne la matrone par surprise, savait-on jamais, si celle-ci décidait bel et bien de l'embrocher. Observant le toit de l'impluvium, de là où, tous les trois, ils étaient descendus, et où pendait encore sa palla, Rufia se mordilla la lèvre, prenant un air faussement anxieux.
    « Falco, reste là haut, cette femme est armée. » Bien sûr, son frère n'était pas là et, bien sûr, la femme leva les yeux, les détournant, un instant, du petit groupe, pour tenter d'apercevoir un Falco qui n'était pas là. Rufia profita alors de cet instant de distraction pour se rapprocher de Numerius et lui emprunter son glaive, lui murmurant alors quelques mots. « Il va falloir m'aider. » Elle avait à peine eu le temps de s'en saisir, et de se retourner, le pointant vers leur assaillante, que déjà cette dernière reportait son attention sur eux, à défaut d'avoir vu qui que ce soit sur le toit. L'arme était lourde, mais Rufia se souvenait des dires des hommes de sa famille, et même de ceux d'Ystos : c'est lourd, mais cela s'allège avec de l'entrainement et de l'habitude. « Je m'appelle Claudia Rufia, fiancée du fils aîné du Duumvir Lucius Pompeius Publicola : laissez nous partir, et nul ne saura rien de tout cela ... »

Plebe
Jeu 20 Nov - 21:48
Re: Qui va à la chasse... ₪ Claudia Rufia, Manius Maximius Rutilius, Numerius Petronius.    




Numerius Petronius Vop.
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Falco ? Mais qu'est-ce qui lui prenait ? Il n'y avait pas de Falco. Tout comme notre charmante interlocutrice j'étais tombé dans le panneau en regardant rapidement l'impluvium pour apercevoir un improbable quatrième compère qui, bien évidemment, n'y était pas. La jeune patricienne me tira de cet petite absence dû, sans doute, à ma blessure en venant m'emprunter mon glaive que j'avais bien silencieusement tiré de son fourreau.
Je devais l'aider... Oui, mais comment ? Ma jambe m'empêchant tout déplacement rapide je ne pouvais que lui parler, mes conseils allaient devoir être précis et précieux. J'avais entrepris de m'extraire de l'impluvium pour avoir une meilleure vue d'ensemble et ainsi mieux juger les différentes possibilités que pouvait offrir la pièce. La propriétaire semblait plus remontée que jamais lorsqu'elle comprit enfin que Rufia l'avait bernée, elle lâcha un grognement rauque suivit d'une interminable série de jurons tous plus recherchés les uns que les autres avant de se précipiter sur la patricienne comme un fauve sur sa proie. Vous noterez la comparaison car bien qu'on venait d'échapper à des fauves affamés, on était rentré dans la tanière d'une lionne enragée. C'est incroyable l'énergie que l'on peut avoir avec la folie et la colère, les coups arrivaient de toutes parts en rafales désorganisées et c'était un miracle que Claudia Rufia ne soit pas touchée. La patricienne était acculée, obligée de reculer, sa gestuelle traduisait bien son inexpérience dans le maniement des armes lourdes, elle était beaucoup trop statique. En rassemblant toutes mes forces je réussit à articuler de telle sorte que la patricienne puisse m'entendre malgré les bruits du combat.
- Il faut que tu bouge, si tu es toujours en mouvement tu subiras moins le duel.
Chaque mot était un calvaire mais de l'issue du combat dépendait ma survie alors ils étaient nécessaires.
Claudia Rufia semblait avoir bien assimilé mon conseil puisqu'elle tournait désormais autour de son adversaire, un coup vers la droite, un coup vers la gauche, ça lui permit d'esquiver plusieurs attaques portées à l'aveuglette par la veuve. À force de faire autant de moulinets les forces de la folle allaient finir par s'amenuiser et à cet instant la patricienne aura le dessus, du moins c'est ce que je prévoyais. Ce n'était pas le moment de perdre sa concentration, combien de soldats avaient perdus la vie parce qu'il s'étaient détourné un simple instant de leur combat ? Rufia n'avait pas le droit à l'erreur, elle ne pouvait pas perdre, elle ne devait pas mourir.
- Restes concentrée, gardes ton sang froid et n'oublies pas de bien respirer.
Un geste évident, instinctif mais que certaine personne oublient durant quelques secondes dans des situations similaires, emportés par l'adrénaline du combat et de ce fait ils s'épuisent plus vite.
La furie ne faiblissait cependant pas et venait à nouveau d'acculer Rufia contre une colonne de la villa, il fallait intervenir.
- Utilises les obstacles de la pièce, sers-t-en de protection, sers-t-en pour la fatiguer.
Parler m'épuisait, je ne pu m'empêcher de tousser pendant d'interminable secondes jusqu'à en cracher du sang avant de me surprendre à marmonner tout bas.
- Finis-en vite avec ce combat, je t'en supplie...
Patricien
Lun 1 Déc - 2:23
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Claudia Rufia
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L'arme était lourde. L'arme était lourde, oui, obligeant Rufia à s'en saisir à deux mains, là où tous ces hommes parvenaient à la manier d'une seule main. L'arme était lourde, oui, et pourtant, la jeune patricienne ne tremblait pas sous l'effort, arrivant à contenir, sans doute, la moindre ondulation. Peut-être était-ce dû à quelque courage affluant dans ses veines et dans tout son être, sous le coup de la dangerosité et de l'antagonisme de la situation. Peut-être la réponse était-elle ailleurs. Peut-être n'y avait-il juste pas de réponse, parce que la priorité était entièrement ailleurs. Face à elle, visage défiguré par la colère, la folie, et quelque autre maux, il y avait cette femme, qui répliquait à cette feinte qu'elle avait tenté à son encontre. Les coups pleuvaient, et leur écho, lame contre lame, semblait s'en répercuter jusqu'au plus profond de l'être de la jeune patricienne, qui s'en sentait quelque peu vibrer. Quelques étincelles luisaient, sous le coup du métal qui s'entrechoquait et s'entre-abimait. Rufia ne se débrouillait sans doute pas au mieux, et elle se voyait contrainte et obligée de concéder du terrain. Cependant, elle restait debout, et ses muscles, bien que tendus et largement sollicités, lui permettaient encore de demeurer glaive en main, et non descendant. Elle ne fermait pas les yeux, mais était obligée de les plisser, à maintes reprises, sous le coup de la concentration, et de la gestuelle violente qu'on lui opposait.

Un premier conseil fusait, de la part du soldat, et la jeune patricienne tenta, au mieux, de le mettre en pratique. Elle qui, depuis toujours, avait la réputation, au sein des siens, de ne jamais tenir en place et d'être aussi agile et vive que l'une de ses anguilles au sein des flots, ne parvenait cependant pas exactement à insuffler à sa gestuelle autant de grâce, de flexibilité et de rapidité qu'à l'accoutumée. Il la tutoyait, brusquement, mais elle n'y prêta pas attention, préférant, et de loin, s'appliquer. Il en allait, sans doute, de leur survie à tous deux. Oubliant, au mieux, le poids de ce glaive et les enjeux en cours, Rufia se montrait plus flexible et bondissante qu'auparavant, tentant de régulières ondulations sur un rythme le moins répétitif possible. Ce n'est que lorsque le deuxième conseil fusa que la patricienne constata que ses poumons commençaient quelque peu à lui brûler de ne pas respirer avec suffisamment de régularité, comme bloquant sa respiration par trop longtemps. Son adversaire se trouvait prise d'un regain de force et de furie, et Rufia sentait la dureté et la froideur du marbre de cette colonne, dans son dos. Sensation désagréable au possible. Un œil circulaire lui indiquait de nombreux objets laissés à la dérive, mais hélas au sol. Un coup lui frôla la joue, avant qu'elle n'est le réflexe de se pencher, alors que la colonne se retrouvait défigurée d'une large entaille, cicatrice superficielle mais désormais présente. De quoi permettre à la jeune patricienne de se retrouver face à un thorax non protégé, qu'elle attaqua du plat de l'épée, coupant le souffle de son assaillante. Ce fut à cet instant là que l'air, au contact d'une joue que Rufia ne pensait que frôler, attisa le feu sur une estafilade à peine dessiné, mais qui faisait son entrée.

En tant que patricienne, Rufia accordait une grande importance à son apparence, refusant de voir son visage être détérioré de quelque façon que ce soit. Cela réveilla alors un feu décuplé en elle, la poussant à se saisir de cette amphore trainant au sol, laissant l'un de ses bras encaissé le poids désormais non réparti de son glaive, avant de se redresser et de venir fracasser le contenant contre le visage de la matrone. Un prêté pour un rendu, en somme. La matrone tituba, lâchant son arme, alors que, par égard pour Numerius, et parce que tout ceci avait assez duré, Rufia décidait d'en finir. Mais ce glaive contrebalançait bien trop au bout de son bras. Entraînant un geste déséquilibré, qui redonnait l'ascendant à son adversaire, qui s'empara, à deux mains, au cou fin et gracile de Rufia, d'une poigne déterminée. Le sang lui monta à la tête, lui battant lourdement dans les tempes, alors que ses oreilles sifflaient d'une stridence allant crescendo. Le souffle lui manquait, le cou lui brûlait. En quelques secondes, Rufia commençait à se sentir de plus en plus légère et de moins en moins en prise avec le sol. Et puis, brusquement, tout se finit. La poussant à réaliser, trop tard, et alors qu'elle s'effondrait au sol, non loin de cette colonne, qu'elle était parvenue, ne sachant trop comment, à planter son glaive dans le flanc de son assaillante, ente deux côtes, les lui décollant probablement et attentant à la vie de la pauvre femme. Le sang jaillissait sur la main armée de Rufia, et cela en était enfin fini, alors que, dans un geste réflexe, elle lâchait tout, et remettait de l'ordre dans sa coiffure, avant de s'essuyer les mains sur sa stola, jetant un regard tremblant à Numerius.
    « Qu'ai-je fais ? ... »


Dernière édition par Claudia Rufia le Lun 22 Déc - 21:25, édité 2 fois
Plebe
Lun 22 Déc - 18:00
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Claudia Rufia, Manius & Numerius




La fin était proche. Impitoyable, inéluctable, un glaive devait transpercer le corps de l'une de ces femmes qui se battaient en ce lieu c'était écrit dans les lignes du destin, les dieux l'avaient décidés. Numerius assistait, impuissant, à ce combat à mort où la patricienne avait leur sort à tous les trois, puisqu'il ne fallait pas oublier Manius Maximus Rutilius, entre les mains. Le combat s'intensifiait tandis que le bruit des glaives s'entrechoquant était le dernier rempart du silence total.

Numerius avait lancé plusieurs conseils sans même se rendre comte qu'il s'était mis à tutoyer la patricienne. En temps normal, sans bêtes sauvages dans la rue ou folle qui tente de vous tuer, un tel manque de respect envers l'élite de la société romaine ne serait sans doute pas resté sans conséquence. Mais les péripéties du trio ne pouvaient pas s'inscrire dans un cadre de vie "normale", pour des gens censés en tout cas.

Le combat continuait son cours, toujours aussi indécis, toujours aussi engagé. Et tandis que Numerius ne trouvait plus de conseils utiles à donner à la patricienne, son attention se porta sur son propre état. Défaisant précautionneusement son bandage de fortune, Numerius  fut pris d'une douleur vive quand le tissu qui s'était collé au sang désormais séché et à la chair se  détacha emportant quelques lambeaux de peau avec lui. La blessure n'était pas belle à voir, les traces de crocs nettement visibles d'où suintait un liquide clair étaient relativement profonde mais grâce aux dieux aucune artère vitale et aucun os n'avait été touchée. Le soldat avait quelques rudiments en médecine, un héritage qu'il tenait de sa défunte mère et qui lui servirait sans doute toute sa vie, mais pour pareille blessure ses connaissances n'étaient pas suffisante. Il allait devoir consulter un médecin le plus rapidement possible lorsque ce cauchemar sera finit, s'il s'en tirerait vivant du moins, sa blessure devait être nettoyée et traitée par des mains expertes s'il ne voulait pas avoir la mauvaise surprise de la ... et de l'amputation. Numerius refit son bandage du mieux qu'il pu avec les quelques semblants de force qui lui restait.

Lorsqu'il reporta enfin son attention sur le combat ce fut pour voir Rufia enserrée par la poigne de l'inconnue. Son sang se glaça tandis qu'une expression d'horreur se fit voir sur son visage.

« Non ! Non ! Nooooooon ! »

Ses cris bien que venant du plus profond de son âme, du tréfonds de ses entrailles, restaient vains, il ne pouvait rien faire, seulement regarder alors il se mît à prier. Prier les dieux pour que ces mains faiblissent, prier les dieux pour que Rufia survive, prier les dieux pour que sa blessure guérisse, prier les dieux pour revoir les gens qu'il aimait. Tous les dieux y passèrent, Angita, Spes, Mars, Venus et bien sûr Jupiter, Numerius avait la tête enfouie entre ses mains, priant de toutes ses forces. Un bruit l'interrompit toutefois et ce fut avec un immense bonheur qu'il découvrit l'issue du combat. Il ne saurait dire ce qui lui fit verser une petite larme de joie, était-ce parce que les dieux l'avaient écouté, était-ce parce que Rufia était vivante ou était-ce parce qu'il avait la certitude désormais que plus rien ne pouvait l'empêcher de revoir sa famille, ses amis et tout le peuple pompéien. Mais l'humeur de Numerius contrastait fortement avec l'état de la patricienne dont les mains étaient encore emplie du sang de la victime.

« Vous n'aviez pas le choix. Regardez-moi, vous n'aviez pas le choix! Vous avez fait ce qui devait être fait, c'était la seule solution. Vous nous avez sauvé la vie, à tous les trois ici. Nous avons une dette envers vous désormais et, sur ma vie, c'est quelque chose que je n'oublierai jamais. »

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Patricien
Ven 23 Jan - 17:27
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Rome n'était pas tombée, il y avait déjà plusieurs fois, mais elle avait lourdement tremblée. Plus pour certaines gens que pour d'autres, cependant. Il n'y avait pas eu de carnage à la Villa romaine des Claudii Urbicus. Mais ce n'avait malheureusement pas été le cas chez les Claudii Crassus. L'oncle et la tante de Rufia avaient péris. Son frère aîné, Marius, avait tenu à lui épargner, autant que possible, ce spectacle désolant, en allant récupérer leur cousine Cassia. Mais Rufia avait cependant saisi des bribes, des images qu'elle ne souhaiterait pas forcément revoir de si tôt. Cela l'avait touchée, mais elle avait voulu rester forte. Se laissant cependant aller à des gestes d'affection auprès de cette cousine, Cassia, avec laquelle elle avait pourtant certains problèmes relationnels. Mais leurs petites mésententes ne feraient jamais le poids face à leur unité en temps que jeunes patriciennes issues de la même gens. Mais, justement, Rufia était patricienne, et donc pas censée être confrontée à des situations au sein desquelles se mêleraient morts et sang. Et là ...

Là, elle sentait son cœur s'emballer, une chaleur l'envahir, la brûler, lui procurant la sensation de ne plus être à l'aise au sein de son propre corps, de sa propre enveloppe charnelle. Les brasiers de Vulcain semblaient s'être emparés de sa silhouette vénusienne. Ce sang, tout ce sang. Ce gémissement qui s'extirpait des lèvres de cette silhouette qui s'affaissait au sol. Un râle, si ce n'était pas moins encore. Un râle qui lui vrillait les oreilles, et lui tordaient les intestins. Jamais elle n'aurait sans doute dû vivre une telle situation, et pourtant, c'était le cas. Et elle ne pouvait pas exactement fermer les yeux et prétendre qu'il ne s'était rien passé, que tout ceci n'était qu'un jeu d'illusions, digne des dieux et de leur penchant pour jouer un peu avec les êtres qui les vénéraient, comme pour leur rappeler le rapport de force préexistent, et leur suprématie. Elle avait tué quelqu'un. En se défendant, sans doute, parce que, quelques secondes de plus, et elle aurait perdu connaissance, voire même plus. Mais il n'en demeurait pas moins que c'était bien sa main qui avait planté ce glaive. Sa main, guidée par elle ne savait quelle volonté divine. Sans doute veillait-on sur elle, et n'avait-on pas souhaité voir son heure arrivée. Mais le poids de la contrepartie lui semblait déjà colossale, et immense. D'autant plus qu'elle n'était entourée que de la morte, de ce plébéien évanoui, et de cet homme d'armes au service de la gens des Licinii. Un mot de sa part aux oreilles de Caïus Licinius Murena, et un pan entier de la réputation de Rufia s'effondrait, entachant par là même la réputation des Pompeii.

Cependant, Rufia, présentement, ne pensait pas à cela. Elle était dans une existence parallèle, les bruits, étouffés, lui provenant comme à travers un filet d'eau. Comme lorsqu'elle plongeait entièrement nue dans les bains, pour ne pas entendre les réclamations de sa mère, lorsque, encore jeune enfant, elle avait fait une bêtise. Elle entendait cependant tout, bien sûr, mais le son était étouffé, et elle pouvait alors plus aisément prétendre n'avoir rien entendu, ou trop peu pour saisir le sens entier et réel des suppliques. Sauf que là, il n'y avait point d'eau. Et que son regard se perdait, indécis, et paniqué, dans celui d'un Numerius blessé et ensanglanté, lui aussi. Un Numerius qui tentait de lui faire reprendre pied, mais c'était si dur, si compliqué, la réalité la happant et l'éloignant du réel tout à la fois. Elle avait fait ce qu'il fallait, vraiment ? Pourtant, il n'est pas dans les habitudes des jeunes patriciennes, et des patriciennes tout court, d'armer leur bras pour prendre la vie d'une autre ... Il avait une dette ? Mais ce qu'elle avait n'était pas ... Ce ... Enfin, c'était ... Soudain, Rufia se jeta à terre, dans le déni complet, pour appuyer fortement sur la plaie d'une âme qui n'était déjà plus parmi eux. Peut-être, cependant, qu'elle n'était pas morte, mais juste endormie. Oui, c'est ça, juste endormie ... Le liquide sanglant était chaud, et poisseux, et très vite les graciles mains de Rufia furent insuffisantes pour faire obstruction à ce flot sanguin qui se déversait, au sol, et sur les habits de la patricienne. Qui se laissa éclater en sanglots, le corps secoué d'une panique générale, et d'une réalité corrosive. Elle était responsable de la mort de quelqu'un, et ses larmes qui lui entravaient déjà la gorge, elles lui apparaissaient déjà chaudes, poisseuses, au goût de fer. Alors, elle relevait les yeux vers lui, vers Numerius, sans réellement le voir, obstruée par ses larmes, et par quelque étourdissement.
    « Je ne voulais pas ! Je ... Je ne voulais pas ... » Il ne fallait pas qu'elle reste ici, qu'ils restent ici. Elle se sentait déjà trop envahir d'émotions, et rester ici signifierait rester auprès de la preuve la plus flagrante de la monstruosité de son geste. Et elle avait la gorge sans doute déjà cerclée d'hématomes, et Numerius lui, était ... « Il ... Il faut qu'on parte, qu'on ne revienne plus ici, qu'on ne repense plus à ça ! ... Il ... Il ne s'est rien passé, et ... Il faut qu'on parte, vite ! »
Plebe
Lun 2 Mar - 22:50
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Qui va à la chasse...


Claudia Rufia, Manius & Numerius




On lui avait appris à se battre, on lui avait appris à défendre autrui, on lui avait enseigné des rudiments de médecine, on lui avait inculqué la discipline militaire, on lui avait appris à dominer sa peur et garder son sang-froid mais la situation dans laquelle il se trouvait maintenant était tout autre, jamais il n’avait été question d’une pareille situation, jamais il n’avait été question de raisonner et de redonner contenance à une patricienne qui venait de tuer pour la première fois…
Face au soldat blessé Rufia était toujours aussi hystérique, touché jusqu’au plus profond de son âme par l’acte qu’elle avait été contrainte de commettre. La folle n’était plus de ce monde mais son corps ensanglanté était encore étendu au beau milieu de la pièce rappelant à tous l’issue fatale de ces dernières minutes. Le visage de Numerius s’assombrissait au fur et à mesure que la patricienne continuait dans sa crise de démence, comment allait-il réussir à la calmer ?

Lui-même avait déjà connu ce sentiment lorsqu’il avait tué pour la première fois. Il avait beau s’être longtemps entrainé au combat, avoir appris certaines tactiques militaires, prendre une vie, même de l’être le plus infâme qu’il soit, n’est jamais anodin, tuer vous change à tout jamais. Il avait connu ce sentiment, cette douleur de prendre la vie d’un autre être humain pour la première fois, voir la vie de l’autre s’échapper en quelques secondes alors que la lame est toujours au travers de son corps, ce sentiment d’oppression, d’angoisse et de dégout qui envahit tout le corps jusqu’à en vomir parfois. Pour Numerius c’était arrivé dans sa propre villa alors que des inconnus avaient pénétré à l’intérieur de leur maison pour les tuer tous. Il avait beau s’être répéter encore et encore qu’il n’avait fait que se défendre, il aurait même voulu les tuer plus vite pour sauver sa famille, ce sentiment était resté gravé jusque dans ses tripes durant plusieurs jours, comme une tâche sanglante sur un drap blanc…
Mais oui, un drap, voilà ce qu’il lui fallait ! Rufia était dans une phase de rejet, de déni, intérieurement elle n’acceptait pas cet acte qu’elle avait commis, il fallait le cacher, cacher le corps pour entrer dans son jeu et avoir un espoir de la calmer.

Le jeune soldat se tut un instant devant la détresse de Rufia, il ne pouvait pas la blâmer pour ce qu’elle ressentait puisqu’il avait connu ce même sentiment quelques années plus tôt et qu’elle venait, de surcroit, de lui sauver la vie. Cependant il ne put retenir un léger souffle d’agacement lorsqu’elle insista pour partir d’ici. La folie la rendait-elle à ce point inconsciente ? Ou ne comprenait-elle tout simplement pas l’ampleur de la situation dans laquelle ils étaient ?
La blessure du jeune soldat était sérieuse mais heureusement le sang ne coulait plus, preuve que la cicatrisation était en bonne voie. La patricienne était effondrée à terre, les yeux en larmes, tandis que Numerius tentait vainement de se relever, s’aidant des marches de l’impluvium qu’il gravit une à une tel un cadavre ambulant avant de se hisser debout et s’appuyer contre le pilier le plus proche. Le jeune Petronius tenait sur une jambe et un pilier, prenant quelques instants pour reprendre des forces il en profita pour répondre à la patricienne.

« Et bien allez-y… Vous voulez partir alors ouvrez… Ouvrez les portes… Mais je sais que vous ne le ferez pas car vous savez ce qui nous attendrait... »

Les fauves, les pleurs, la souffrance et la mort et tout ce qu’ils avaient enduré pour rester en vie durant cette folle journée n’aurait servi à rien. Il laissa le mot en suspend quelques secondes, le temps de contenir un gémissement d’une douleur dont il avait du mal à s’habituer. Ses yeux se tournèrent vers la patricienne dont il cherchait à capter le regard.

« Mais… vous avez raison sur un point… »

Commença-t-il en s’aventurant à marcher sur quelques mètres en trainant toujours un peu plus sa jambe meurtrie. Il ôta rapidement les différentes couches de vêtements qu’il avait sur le torse, de la simple tunique à manches longues en passant par celle à manches courtes qu’il avait par-dessus. Il avançait toujours, très lentement du fait de sa blessure, ses habits à la main et les muscles à découvert, un corps d’athlète forgé à grand coup d’entrainements et de pratique qui paraissait bien pâle désormais avec tout le sang que le jeune soldat avait perdu. Il s’arrêta devant le corps sans vie de cette folle qui les avait menacée de mort avant de s’asseoir à ses côté et de recouvrir soigneusement son corps avec ses habits de telle sorte que l’on ne puisse pas identifier ne serait-ce qu’une partie du corps de la victime. Tournant à nouveau son regard vers Rufia, il finit enfin sa phrase.

« Il ne s’est rien passé ici, rien du tout. »

Il essaya ensuite de se relever mais la tête commença à lui tourner, et il sentit rapidement qu’il n’avait plus la force nécessaire pour cette simple action, alors il continua son discours.

« J’ai besoin que vous soyez forte. Vous devez être forte parce que des gens ont besoin de vous. Vous devez retrouver votre calme, il ne s’est rien passé… Il ne s’est rien passé… Dites-le… Répétez-le… Et gardez votre calme, parce que Manius a peut-être besoin de votre aide… »

Il fallait l'occuper, la distraire, lui faire penser à autre chose que cet acte qu'elle avait commis et s'occuper de blessés était la seule option envisageable ici. Numerius avait une blessure trop sérieuse pour que Rufia puisse faire quoi que ce soit de plus mais le pauvre Manius était encore inconscient et avait l'avantage d'être loin du corps caché de la victime.

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Patricien
Dim 22 Mar - 16:26
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Cela ressemblait à ça, de prendre la vie de quelqu'un ? En un instant, les cieux des dieux s'inversaient. Nona cessait de tisser son fil. Decima se stoppait net et ne continuait plus à dérouler ce fil et à le placer sur son fuseau. Et Morta exécutait enfin son funeste ouvrage, arrachant la pelote, la coupant, la tronçonnant. Le résultat était le même, quel que soit le procédé utilisé. En un simple clignement des yeux, tout pouvait s'inverser, se stopper net. La vie était si fragile, visiblement, et elle l'était sans doute d'autant plus lorsque son issue était placée entre les mains frêles et graciles, mais certes agiles, d'une jeune patricienne telle que Rufia. Les dieux avaient donc décidé de la confronter à une telle expérience, peut-être lassés de la protéger. A moins qu'ils ne souhaitaient, en réalité, lui apprendre une bonne leçon. Ou la confronter au fait que la Mort touchait tout le monde, et que n'importe qui pouvait en être le vecteur, la petite main qui exécutait le dessein des dieux. Cependant, Rufia ne pensait pas à cela. Elle, tout ce à quoi elle pensait, ce n'était pas aux dieux, ou à toutes ces choses divines qui régissaient leur vie, à tous. Elle, elle pensait uniquement à ce cadavre, à cet intense afflux de sang qui se répandait au sol, en une flaque, jusqu'à venir entrer en contact avec sa stola. Le tissu s'en imprégnait, pompant la substance pourpre. A coup sûr, la jeune femme devrait se séparer de cette tenue, ou ardemment compter sur les talents de la lavandière. Elle devrait alors sans doute veiller à ce que cette dernière n'ouvre pas la bouche, et ne dise rien de ce qu'elle aura alors vu. Bien sûr, elle devait être habituée à ce genre de choses, mais venant de Marius, pas de Rufia. Oui, la jeune patricienne allait devoir faire preuve d'influence pour lui garder la bouche close.

Cependant, Rufia fut tirée de ses pensées et de ses projections psychiques par la voix de son comparse d'infortune. Un flot de larmes entravait encore sa vision, mais pas suffisamment, cependant, pour l'empêcher de remarquer dans quel état physique le jeune homme d'armes se trouvait. Sans doute devrait-elle alors sentir son cœur se saisir d'un raz de marée de culpabilité, mais cela ne fut pas entièrement le cas. Le contrechoc des très récents évènements occupant encore une part belle dans tout ce que pouvait ressentir et éprouver Rufia. Sans doute tentait-il de la raisonner, de lui faire voir à quel point elle se montrait imprudente, illogique, à quel point elle manquait de clairvoyance et de perspicacité. Mais elle n'était pas entièrement réceptive, du moins pas encore. Même si elle réalisait qu'elle avait laissé de côté la présence du lion, derrière cette porte. Elle avait totalement occulté cette réalité, ce qui était effrayant, quand on y pensait. Pourtant, ce n'était pas faute de danger, et d'avoir vu ce dont il était capable ... Mais alors que, sans doute, la jeune patricienne s'apprêtait à regagner un peu plus le sens de la raison, ses yeux s'écarquillèrent quelque peu, d'eux même, ne comprenant initialement pas ce que s'apprêtait à faire le jeune homme. En temps normal, jamais il n'aurait sans doute tenté une telle action. Elle était patricienne, après tout, et les hommes ne sont pas censés se déshabiller devant elle. Surtout lorsqu'il y avait alors risque pour elle d'être prise sur le fait, alors qu'elle n'y était pour rien. Elle était patricienne, certes, et donc mieux protéger que bien d'autres jeunes femmes, mais son vis à vis officiait pour la gens des Licinii, qui n'était pas en meilleurs termes avec celle des Pompeii, que Rufia devait rejoindre d'ici peu. En d'autres termes, tout observateur mal intentionné pourrait accuser Rufia de quelque acte répréhensible, ruinant alors ses chances de mariage, ainsi que sa réputation, et entachant alors par là même la réputation et le prestige des Pompeii et des Claudii. D'autant plus si l'attaque émanait des Licinii, qui auraient alors très bien pu utiliser leur dévoué homme de main à leur avantage. C'était irréel, tout ceci était irréel. Et à présent, si Rufia comprenait la manœuvre, elle n'en restait pas moins encore un peu pantoise, même si, désormais, il était vrai, le tissu dissimulait la vérité si indicible, si taboue.

Peut-être qu'il essayait de l'hypnotiser, de prendre le contrôle sur son esprit. Ses mots chantaient quelque peu à l'oreille de Rufia et ils étaient si tentants, si tentateurs, aussi, que ... Ces mots, Rufia les avait déjà entendus, à plusieurs reprises, partiellement, mais tout de même. Dans des contextes différents, aussi. Mais leur impact, leur portée et leur sens ne devaient guère variés. On attendait d'elle qu'elle ne soit pas l'une de ces si multiples colombes fragiles de jeunes patriciennes, incapables de se tenir debout sans trembler, de parler sans fléchir, de vivre sans sans cesse craindre pour leur vie ou leur futur, incapables de faire quoi que ce soit par elles-même, et se reposant toujours sur les hommes de leur gens. Rufia était une Claudia. On ne tremble pas comme des poules mouillées, chez les Claudii. On tient son rang, et l'on s'avise d'être différents, d'être au dessus du lot, pour ne pas sombrer, et pour toujours rester imposants, glorieux, et menaçants. Rufia se devait de sécher ses larmes, et d'aller de l'avant. Un simple regard à Manius lui rappela que, lui aussi, elle l'avait oublié. Mais il était là, et, effectivement, il avait besoin d'aide. Alors la jeune patricienne ferma un instant les yeux, avant de passer une main preste sur son visage, pour en effacer le flot de larmes qui y avait coulé, étalant quelque peu de sang sur ses traits. Mais cela n'avait pas d'importance. Ré-ouvrant les yeux, elle plantait alors son regard dans celui de Numerius.
    « Il ne s’est rien passé ici, rien du tout. » S'essuyant énergiquement les mains sur sa stola, elle tentait de faire reprendre une consistance à son souffle, et de se focaliser sur autre chose. Même s'il ne s'était rien passé. Ce qui laissait cependant la jeune fille dans une position complexe : Numerius servant toujours les Licinii, aux dernières nouvelles, il était en possession d'une information qui ... Ne pas penser à ça. Ne plus penser à ça. Il ne s'était rien passé, après tout ... Se redressant péniblement, comme après avoir pris tout à coup 50 ans, Rufia se traîna plus qu'elle ne se dirigea jusqu'à Manius. Touchant son cou, pour savoir si du sang circulait encore, et effleurant le haut de son crâne, elle constatait déjà une tuméfaction naissant sous l'épiderme. Mais le sang ne coulait plus. « Je crois qu'il est encore auprès de Somnus, mais il n'appartient pas encore aux sujets de Pluton. Il faut qu'il se réveille, je ne pourrais pas le porter seule, et vous êtes en trop mauvaise santé physique pour m'aider ... »
Plebe
Mar 9 Juin - 23:11
Re: Qui va à la chasse... ₪ Claudia Rufia, Manius Maximius Rutilius, Numerius Petronius.    




Numerius Petronius Vop.
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« Merde... »

Il ne manquait vraiment plus que ça... Après toutes les épreuves de ces dernières heures il fallait que les dieux continuent de s'acharner sur nous. Par je ne sais quel miracle je venais de réussir à calmer la patricienne et à lui trouver une occupation lui évitant de trop penser à ce qu'il venait de se passer. Oui mais voilà, Manius semblait en plus mauvaise posture que ce que je pensais, il était toujours inconscient dans les marches de l'impluvium. Il s'était écroulé de telle sorte qu'il reposait désormais la tête en bas et les pieds en haut des marches. D'après ses dires, la patricienne n'avait pas la force pour soulever et déplacer une telle masse et si on laissait le plébéien trop longtemps dans cette position il risquait de voir le sang lui monter au cerveau et s'y accumuler, ce qui pouvait lui être fatal. Il fallait trouver une solution et vite...

« Mettez-lui des claques pour lui faire reprendre connaissance... »

Ah, si seulement je pouvais encore marcher... L'affaire aurait été vite réglée, un petit effort pour le soulever et puis s'en était fini. Mais ma blessure m'obligeait à rester cloué au sol, assistant impuissant à la scène qui se déroulait sous mes yeux, lâchant quelques conseils sans vraiment y croire.
De là où j'étais je ne pouvais guère voir la tête du plébéien, je ne voyais pas si Rufia avait suivi mon conseil... Mais ce dont j'étais sûr c'était que Manius était toujours inconscient. Il fallait donc trouver rapidement un autre moyen de le réveiller.

En rassemblant toute la lueur de lucidité qu'il me restait, ma réflexion fini par aboutir et je lançais en direction de la patricienne :

« Les... Les cuisines. Cherchez les cuisines. Il y aura sans doute un... un sceau d'eau que vous pourrez utiliser pour... le réveiller. »

C'était certes un moyen quelque peu vulgaire mais généralement efficace pour faire reprendre connaissance. Niger l'utilisait souvent dans sa taverne tout comme je l'avais souvent utilisé les soirs où mon frère était ivre mort. L'eau pouvait réveiller un ivrogne, j'espérais de toute mon âme qu'elle pourrait réveiller un blessé...

Mes forces m'abandonnaient peu à peu, j'étais épuisé par tous les événements de ces dernières heures. D'ailleurs s'agissait-il bien d'heures ? J'avais perdu toute notion du temps avec l'adrénaline de l'action mais maintenant que les choses s'étaient calmées, la réalité de l'instant me rattrapait. Ma blessure tout d'abord qui venait de me priver d'une bonne quantité de sang, puis tous les efforts physiques consentis pour survivre m'avaient affaiblis. Mes paupières commençaient à être lourdes et mes muscles, à se relâcher le long de mon corps déjà allongé.

« Je... Je vais dormir un peu. Réveillez-moi quand les secours arriveront. »

Car secours il allait y avoir, j'étais bien placé pour savoir que l'armée ne pouvait laisser une telle situation perdurer très longtemps. Ce n'était plus qu'une question d'heures, peut être même de minutes, avant que le sang du dernier fauve ne vienne tâcher les pavés de notre belle cité. Et lorsque ce sera le cas, mes proches seront-ils toujours en vie ?

Combien de temps j'avais dormi lorsque l'on fini par me réveiller ? Je ne saurai le dire, mais j'avais seulement une question à mes lèvres.

« Manius... Il s'en est sorti ? »

Le cauchemar était enfin fini, j'étais vivant. Vivant !

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