Naevia Minor ♥ Terminée

→ Ce que je pense de Pompéi
Naevia se sent bien à Pompéi. Elle aimerait bien voyager, voir du pays, mais cela ne la gêne pas non plus de rester ici. Rome ne lui manque pas vraiment, non plus ; le souvenir de son père y est trop présent.

→ Ce que je pense de la politique
La demoiselle n'a pas vraiment d'avis sur la politique ; ce n'est clairement pas son affaire, les femmes en étant exclues (même si elle ne doute pas que les hommes doivent bien être influencés par leurs amantes de temps à autre).
 
→ Ce que je pense des jeux
La jeune femme apprécie ; c'est un bon moment à passer. La vue du sang ne lui fait ni chaud ni froid, tant que ce n'est pas celui de sa famille ou des gens qu'elle apprécie, bien qu'elle ne soit friande pour autant de ces "exécutions" publiques.

→ Mes souhaits, mes rêves, mes ambitions
Naevia aurait rêvé d'entrer dans l'armée, servir Rome et ses ambitions en se battant pour elle. Du moins, lorsqu'elle était petite. Mais elle ne se leurre pas ; c'est un métier d'homme et on ne voudra jamais d'elle sur un champs de bataille ; ce n'est pas la peine d'en rêver. Alors, elle imagine son avenir en tant que femme aimante et entourée d'enfants... Et ça lui conviendrait !

→ Ma pire crainte
La mort de ses frères, et qu'on lui retire le droit de s'amuser à combattre avec eux.

→ Heureusement, les Dieux veillent sur moi.
Naevia vénère tout particulièrement Minerve, pour sa sagesse mais plus encore parce qu'elle est la déesse de la guerre, et que la jeune femme adore se battre. Alors certes, elle n'en a pas vraiment le droit, mais elle ne peut s'en empêcher. Serait-ce à cause de la part de sang Gaulois qui coule dans ses veines ?

Naevius était centurion. Il était fier, droit et servait Rome avec honneur. On n'avait jamais rien eu à lui reprocher, et c'est ce qui lui a valu d'être envoyé – avec ses hommes – contre les rebelles Saxons. Là-haut, après la Gaulle. C'était autant un honneur qu'un cadeau empoisonné ; le tout était d'y survivre. Tenir. Espérer gagner un peu de terrain, et attendre la relève. Quand elle venait, généralement, on soupirait d'aise et, sur le chemin du retour, on déplorait les morts. Mais « Vive Rome ! » qui ne tombait jamais et « Pour Rome ! » qui s'étendait toujours.

C'est là-bas que le centurion rencontra celle qui allait devenir sa femme. Cheveux dorés, yeux d'un vert oscillant vers le bleu, corps fin mais musclé... Détermination dans le regard. Prisonnière des sauvages rebelles, la jeune femme était la fille d'un soldat Gaulois, devenu romain suite à ses vingts ans de loyaux services. Ils réussirent à la libérer, elle et d'autre confrères romains, malgré ses injures. Naevius réussis à calmer ses ardeurs de femme "guerrière", et même à l'apprivoiser. Suite à cela, l'épouser ne fut pas difficile. Ils revinrent à Rome, où Ewa accoucha de deux fils, Titus Naevius Primus et Tiberius Naevius Cato. Un an sépara la naissance de ces futurs légionnaires et de leur première sœur, Naevia Major, et cinq de la petite dernière ; Naevia Minor.

Toute la petite famille vivait paisiblement à Rome. Si Naevia Major était l'exemple même de la future femme romaine, la plus jeune, elle, préférait passer son temps avec ses deux frères à jouer avec des épées en bois. Si leur père n'avait tout d'abord pas vu cet amusement d'un très bon œil, il fini par trouver cela amusant ; Minor ressemblait à sa mère, d'une certaine manière. Combattive, têtue, mais respectueuse. Et puis, Primus et Cato prenait plaisir à entraîner leur jeune sœur ; pourquoi les priver de ça ? Toute fois, il n'était pas question de la laisser ainsi ; sa mère (avec le concours de sa sœur aînée), faisait son éducation, comme se devait de le faire toute mère. Naevia Minor fut d'ailleurs mariée une première fois ; mais elle ne donna aucun enfant à son époux qui en fut fort contrarié. A la disparition de ce dernier, alors qu'elle avait une quinzaine d'année, la jeune femme ne fut pas la plus affectée du monde ; elle pleura néanmoins, pour faire bonne figure, et parce qu'elle ne pouvait malgré tout être totalement insensible.

Naevius périt sur le champs de bataille alors que la petite fille avait seize ans. Pour Naevia, qui n'avait jamais envisagé la possibilité que son père puisse mourir au combat, c'était le drame. Et sa plus grande peur était à présent que ses frères puissent y mourir également. Elle soupirait d’ennui et d'inquiétude lorsqu'ils n'étaient pas là. Le temps fit son effet, et ses inquiétudes furent de moins en moins vive. Ce qu'elle aurait aimé, pourtant, se joindre à leurs batailles ! Mais elle avait de moins en moins le temps de toucher une épée, même si elle gardait précieusement la petite arme en bois avec laquelle elle jouait de temps à autre, enfant.

Après la mort de son père, la famille déménagea pour Pompéi ; un cousin y vivait et avait accepté de les héberger. Seule sa grande soeur, mariée, resta à Rome auprès de son époux. A cause du deuil, et des changements qui s'ensuivirent, on décida de ne pas marier la cadette tout de suite - et elle espérait repousser cette échéance le plus longtemps possible, même si elle savait que ce serait difficile. A vingt-deux ans à présent, Naevia s'était résignée à ne plus passer autant de temps qu'elle le voudrait avec une épée en main. Elle ne savait pas encore précisément ce qu'elle voudrait faire de son avenir, mais cela ne la dérange pas plus que ça.