Loreia Minor ; Le masque de la vertu

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Loreia Minor incarnée par Isolda Dychauk Ave, étranger! Je suis Loreia Minor, fille de Lucius Loreius Blaesus. Née à Pompei, il y a 20 ans, je suis d'origine Romaine. La déesse Fortune a fait de moi une patricienne et j'ai pour famille Cnaeus Loreius Tacitus & Nemetoria Loreia Ovidia Plus de 2000 ans plus tard, c'est Mary qui m'incarne. Qui es-tu? Une jeune fille en quête de sang et de sourires à l'époque des gladiateurs. Si je venais malheureusement à quitter le forum, j'accepte [X] que mon personnage soit adapté en scenario / [X] que le staff le fasse disparaître de Pompéi par mort ou départ (cochez selon vos préférences), et ce pour permettre à mes liens importants de ne pas être gênés. Mais ça n'arrivera pas.

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→ Ce que je pense de Pompéi
Pompéi demeurera à jamais dans mon cœur en tant que ma ville natale, là où mes racines se rejoignent. J'ai cependant visité Rome, et je ne peux faire de comparaison, car il n'y a rien à comparer. Les seules choses invariables d'ici à Rome sont les dagues dissimulés derrière des capes de velours, et les sourires vengeurs qui murmurent "je te hais". Malgré mon âge encore jeune, je ne puis continuer à occulter mon regard d'un voile d'ignorance sur la réalité de notre cité. Les capacités de Pompéi sont vastes, mais trop peu exploitées pour le bien commun. Chaque famille cherche à s'élever égoïstement, sans penser à un futur collectif.  

→ Ce que je pense de la politique
La politique, de façon générale, est pour moi un terrain glissant. L'aisance des orateurs a toujours été pour moi des plus impressionnantes, sauf celle de mon père. La politique est un bon moyen de nous rappeler qu'un seul faux pas peut nous faire chuter. Je ne connais rien de plus instable que cette institution, et j'admire ceux qui réussissent à s'y frayer un chemin. Mon frère, par exemple.  

→ Ce que je pense des jeux
Je n'aime pas particulièrement les mises à mort de pauvres âmes démunies par des fauves sanguinaires, mon intérêt va aux gladiateurs. C'est un sport que je trouve admirable, deux hommes tannés par l'entraînement qui s'opposent jusqu'à leur dernier souffle. Ce qui est spectaculaire, c'est de voir qu'une immense rage peut être contenue dans un corps humain.  

→ Mes souhaits, mes rêves, mes ambitions
Je suis une femme emplie de désirs qui me rongent. Le plus ardent de tous restera sans aucun doute le désir de vengeance que j'éprouve par rapport à mon père, Lucius. Il ne m'a jamais témoigné la moindre affection, tout au contraire. Je souhaite sa mort, et elle l'a frôlé de peu au mariage de mon tendre frère. Concernant ce dernier... Je désire plus que tout au monde voir Nemetoria nous quitter, et être enfin seule avec Cnaeus. Les Loreii redeviendront alors ce qu'ils ont été ; glorieux et sans reproches.

→ Ma pire crainte
La décadence de ma famille et de ceux qui me sont chers, comme toute personne sensée. Mais une crainte plus obscure trouble mon sommeil, et elle concerne mon cher frère, Cnaeus. A présent qu'il est marié, je crains qu'il ne se lasse de moi pour préférer Nemetoria... Par Minerve, je me jure de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour que cela n'arrive pas.

→ Heureusement, les Dieux veillent sur moi.
Malheureusement, je ne suis pas de cet avis. Si les Dieux veillaient réellement sur moi, comment auraient-ils pu laisser tout ceci arriver ? La haine ostentatoire d'un père a déshonoré notre famille sans que mes prières y changent quoi que ce soit. J'ai trop murmuré dans les temples ou au chevet de mon lit pour encore pouvoir croire à tout ça. Sois les Dieux sont muets, soit ils ont refusé de me venir en aide. div>

Mon histoire commença dans la douleur et le sang de ma défunte mère, qui laissa la vie la quitter pour me l'insuffler. Lucius, mon détestable père, n'a jamais cessé de me rappeler quel crime odieux j'avais commis en venant au monde. J'avais creusé une tranchée tellement profonde dans les entrailles de ma mère en naissant qu'elle en mourut. Un matricide, le mot était lancé. Durant mon enfance, je me suis réellement crue responsable de la tragédie qui avait envoyée ma mère aux Enfers. Mon père, dévoré par le chagrin, n'hésita pas à abonder dans mon sens. Toutefois, en grandissant, j'ai compris qu'à cela s'ajoutaient d'autres raisons. L'Honneur. La Honte. J'avais fait l'erreur d'appartenir au sexe faible, et d'avoir été le fruit d'une relation adultère entre ma mère et un ami des Loreii. Si j'en parle avec tant d'indifférence, c'est plus par habitude que par réelle indifférence. Depuis mon plus jeune âge, des rumeurs courent sur moi, ma conception.

Et plus je grandissais, plus mes traits rappelaient ma splendide mère, mais aussi cet ami, Severus Caius... Les rumeurs vinrent alors à se confirmer, et mon père redoubla d'efforts pour me faire sentir que je n'étais pas à ma place. Que j'étais une malédiction des Dieux. J'ai terriblement souffert des violences de mon père qui ne l'était pas, finalement. Ballotée entre les regards écœurés de nos proches et la haine de mon père, il ne me restait plus qu'un seul individu sur qui compter. Cnaeus, mon cher frère, de 8 ans mon aîné.

Naturellement, il est devenu mon pilier, et surtout mon protecteur vis-à-vis de ce père haineux, qui maudissait le jour de ma venue au monde. Il n'a jamais hésité à s'interposer entre moi, petite chose insignifiante, et la rage destructrice du patriarche. Je l'admire énormément, car il m'a été d'un grand secours en tant que frère. Avec lui, je n'avais pas peur du jugement, car je savais qu'il me comprenait mieux que quiconque. Parfois, nous n'avions pas besoin d'échanger un mot pour apprécier d'être ensemble. Juste lui et moi. Nous partageons une relation unique, qui est vouée à un amour éternel et inégalable, j'en suis persuadée. C'est un homme brillant, qui a de l'ambition politiquement parlant. Je sais aussi qu'il peut changer les choses ici, à Pompéi, et redorer le blason de notre famille.

J'étais devenue "la bâtarde" aux yeux de Pompéi, et mon supposé père n'en avait cure. Il m'a haït depuis ma naissance, il n'allait pas se manifester pour prendre ma défense quant à ma légitimité. La valeur du sang des Loreii ne semblait alors même plus compter pour lui, et j'en étais assurément la cause. Le premier acte de Cnaeus pour faire taire les odieux murmures à propos de notre famille fut de bannir Severus Caius ainsi que son fils de la villa. Il leur interdit aussi formellement de tenter de reprendre contact avec nous, surtout avec moi. Un jour où je sortais de la villa pour me rendre à une pièce de théâtre, je sentis une présence me suivre. Ni hostile, ni entreprenante. Lentement, je me retournais, et j'aperçu alors le visage de mon demi-frère. Je me souviendrai toujours de son regard mélancolique, qui semblait signifier "Quel dommage.".  

Le temps a passé et a su occulter les blessures, mais pas les refermer. L'incompréhension que j'avais pu éprouver à l'égard de mon père quant à son attitude s'était transformée en haine. Une haine attisée par un désir de vengeance des plus rationnels. L'un des drames de ma vie me donna cependant la chance mettre à exécution mon mortel dessein ; le mariage de mon frère adoré avec cette Nemetoria. [A suivre]

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