LIVIA + CARPE DIEM

(c) castamere rains

Livia Valinia Larinus incarné(e) par Natalie Dormer Ave, étranger! Je suis Livia Larinus, fille de Grotius Livius Larinus. Né(e) à Rome, il y a 26 ans, je suis d'origine Romaine. La déesse Fortune a fait de moi une(e) Plèbe Pompéienne et j'ai pour famille Grotius Livius Larinus mon père adoré, Sextia Livia Metella ma douce mère, Livi ma chère soeur et Marius Valinius mon tendre époux.   Plus de 2000 ans plus tard, c'est Bad Blue qui m'incarne. Qui es-tu? Alors, alors ... heuuu, par où commencer   Mon petit nom c'est Eris, j'ai 15 ans (bientôt 16, hein !) et je passe en seconde. Je suis également troooopppp sympa (avec une modestie à toute épreuve  ). J'ai découvert le fofo grâce à une amie qui est sur le forum (mais je connais pas son pseudo  ) et je le trouve MA-GNI-FI-QUE

(c) sunlight

→ Ce que je pense de Pompéi
Pompéi. Une ville dont on parle beaucoup. Une ville dont on vante la débauche et sa forte dépendance aux jeux du cirque. Une ville dont on étale également la beauté. Pompéi en fait sûrement baver plus d'un. Il semble que là-bas tous les rêves peuvent devenir réalité. Mais moi, je n'y suis que pour Marius, mon double, l'homme que j'aime. Je n'ai pas encore d'avis fixe sur cette citée. Les habitants me semblent sots, moins rusés que dans ma ville natale. Plus pauvres aussi. Mais l'élite patricienne, elle, ne change pas. Toujours aussi orgueilleuse et vaniteuse. Ils verront bien quand je serrais aussi puissante qu'eux ...  Oui, Pompéi serra peut-être à la hauteur de mes attentes. Mais Rome reste tout de même à mes yeux la plus grande ville de l'Empire.

→ Ce que je pense de la politique
La politique. Voilà un bien beau jeu que je me plais à observer. Où que l'on aille, elle est la même. Vice et tromperie. Aucune honnêteté. Ils se disent démocrates. Ils truquent les voix. Et ce n'est pas à Pompéi que ces traditions vont changer. Mais, cela m'attire. Mon ambition n'a aucune mesure et j'ai bien l'intention d'arriver à leur niveau.

→ Ce que je pense des jeux
Les jeux du cirque ? J'adore y aller. Comme la plupart des romains, me semble-t-il. Voir des hommes être réduits à l'état de viande ne me dérange pas. Si là est leur place, je ne vois pas pourquoi l'on devrait se priver de ce spectacle tellement excitant. Le sang. Le dernier souffle. L'espoir, la peur et la détermination brillant dans leurs yeux. Je m'en délecte comme un doux élixir. Pourtant, je ne fais qu'appréhender chaque départ de Marius pour le champ de bataille. Et au fond, les jeux du cirque et la guerre, n'est-ce pas le même principe ? Ainsi, ressentirais-je la même exaltation si mon propre mari se retrouvait dans l'arène ? Je n'en sais rien. Je suis faite de contradictions.

→ Mes souhaits, mes rêves, mes ambitions
Je veux tous. Je veux plus que la vie que je mène en ce moment. Je veux plus qu'être une simple Plébéienne. Mon ambition est sans limite et je veux à tout prix arriver à mes fins. Faire parti de l'élite patricienne, voilà ce que je désire. Accroître ma fortune et celle de mon mari. Je sais que les femmes n'ont pas de pouvoir lorsqu'elles font partit de l'aristocratie, mais rien ne m'empêche d'agir dans le secret. Oui, si je n'ai pu me faire un nom à Rome, alors je m'en ferais un à Pompéi. Et rien ni personne ne pourra me détourner de ce but que je me suis fixé.

→ Ma pire crainte
Je suis sur de moi. Pour beaucoup je ne crains rien. Ce n'est qu'une facette qu'il me plaît d'exposer. Une carapace contre les petits curieux qui tenteraient de chercher mes faiblesse. De me faire du mal. Mais au fond, j'ai peur de mourir. Quitter ce monde vieille et seule. J'ai peur de finir dans la misère, alors que mon ambition me pousse à atteindre les sommets. J'ai peur de perdre ma famille, comme Marius a perdu son père. J'ai peur ... J'ai peur ...

→ Heureusement, les Dieux veillent sur moi.
Bien que je ne crois pas en la politique des hommes, je crois en celle des Dieux. Je pense secrètement qu'ils veillent sur moi plus que sur les autres. Peut-être parce que j'ai toujours eu beaucoup de chance. Ceci explique sûrement cela. Mais parmi toutes les divinités que nous vénérons, je voue un culte tout particulier à Minerve. Je la prie souvent pour qu'elle protège mon mari en temps de guerre, mais également pour sa sagesse et sa stratégie qui m'a souvent aidé dans mon ascension.  

PROLOGUE

 Livia regarda une dernière fois sa chambre. Les grands rideaux blancs ondulant sous la brise légère du mois de juin. Une petite voix lui criait de rester, d'attendre encore un peu, d'être patiente. Mais ça lui était totalement impossible. La jeune femme avait besoin de se rendre à Pompéi. Elle devait le revoir et lui demander quelques explications. Elle ne supportait plus le silence après ces longs mois d'attentes. Si Livia attendait encore ne serait-ce qu'une semaine de plus, elle allait devenir folle.

 Elle releva élégamment le bas de sa stola pour ne pas la salir dans la poussière lorsqu'elle sortit de la villa. Les servants s'activaient pour préparer le petoritum à temps. Il serait tiré par quatre chevaux blancs. La dame les avait elle-même choisis. Elle s'approcha des bêtes. Leur caressa le museau avec douceur. Puis Livia sentit une boule se former au bas de son ventre lorsqu'elle se rendit compte de la distance qu'elle allait parcourir. Elle avait toujours vécu à Rome. Tout d'abord, avec sa famille : son père, sa mère et sa tendre petite soeur. Ensuite avec son époux, Marius. Et à présent, elle devait se rendre à Pompéi !

 Perdue dans ses pensées, elle sursauta lorsque Flavia, sa servante, vint lui annoncer que la voiture était prête. Livia hocha la tête et pris une grande respiration. La seule crainte qui l'habitait était qu'elle ne parvienne pas à Pompéi. Sinon, tout son être n'était qu'excitation et détermination. Elle avait finalement hâte de quitter sa ville natale. Ici son ambition n'était qu'à moitié assouvie. Elle attendait que quelque chose se passe. N'importe quoi. Mais rien, c'était le désert. Il fallait qu'elle agisse, mais seule elle ne pourrait pas y arriver. Il lui fallait Marius à ses côtés. A eux deux, ils pouvaient conquérir le monde.
 
 Lorsque le petoritum se mit à avancer grâce au trottinement des chevaux, un sourire s'accrocha aux lèvres de Livia. Une nouvelle vie commençait.

CHAPITRE I -

 « Livi, je te préviens, si tu ne me rends pas tout de suite ce peigne je t'arrache la langue. »

 Mon timbre est froid, sans aucune pointe d'énervement. Ce n'est qu'une mise-en-garde qui pourrait aussi bien en rester une, que devenir réalité. La glace me renvoie mon reflet. J'attends que ma soeur me rapporte mon peigne. Je dois me coiffer pour la réception. Si j'y vais en véritable souillon, père me grondera. Et seuls les Dieux savent comme il peut se montrer violent lorsque je le déçois. Je suis l'avenir de la famille d'après lui. Celle qui gravira les échelons et qui fera connaître le nom « Larinus » n'importe où dans l'Empire. Je dois donc me montrer sous mon meilleur jour. Qui sait, peut-être vais-je rencontrer mon futur mari ?

 Livi, ma cadette d'une année, fini par me rendre mon peigne. Je la remercie. Elle est beaucoup moins ambitieuse que moi. Elle préfère faire la fête, s'amuser. Grand bien lui fasse. Si elle se retrouve à la rue, ça ne sera pas mon problème. Mais je doute que cela arrive. Elle finira forcément par se marier. Père ne l'autorisera jamais à finir vieille fille. Il a une réputation à tenir. Après tout, c'est quand même un centurion primipile. Un titre qui nous permet de bien vivre. Mais ça ne me contente pas. Je veux plus. Tout comme mon père. Nous n'apprécions pas ce que nous possédons. Pourquoi se contenter de ce que l'on a, alors que l'on peut avoir plus ? Répète-il. Et je trouve qu'il a parfaitement raison.

 Une esclave arrive pour me coiffer. Je suis contente du résultat. Elle ne sera pas battue aujourd'hui. Je déteste recommencer les choses deux fois. Je me lève et à ce moment précis ma mère vient me chercher. Je suis pile à l'heure. Ainsi, je ne déplairai pas à père. Je la suis dans les couloirs de la villa et nous arrivons enfin dans la salle de réception. Les invités, assis autour de la grande table centrale, discutent entre eux. Voir les plats me donne faim. Je serre les lèvres pour ne pas sauter dessus.

 Je vais m'asseoir à ma place, aux côtés de mon père. Il devrait y avoir un héritier au lieu d'une héritière. Je sais qu'il regrette que je ne sois pas un homme. Tant pis, il se contentera de moi. Je pioche une fraise dans un plat et croque dedans. Alors que je m'apprête à saluer un soldat, mon regard se pose sur lui. Il dégage une telle force et une telle détermination que mes yeux le suivent comme son ombre. Mon père connaît le sien. Je l'ai déjà vu plusieurs fois, mais je ne l'avais pas vraiment remarqué jusqu'à présent. Est-il marié ? Je ne vois pas de femme à ses côtés. Peut-être père pourra-t-il arranger un mariage ?

 Lors du repas, je ne cesse de l'écouter parler. Il est à quelques chaises de moi. Nous parlons. Nous rions. Il semble aussi ambitieux que moi. Si c'est vrai, alors je ne peux que l'aimer. Je suis tout simplement fascinée par cet homme. Il est, de toute évidence, plus vieux que moi, mais cela compte-il vraiment ? Après tout, beaucoup de jeunes filles se marient avec des hommes de dix ans leur aîné. Oui, cela n'a aucune importance. Je le veux et je l'aurai.

CHAPITRE II -

 Je le vois devant moi, effondré, en colère et ... impuissant. Je sers les mâchoires. Je suis sa femme. Je dois le soutenir. C'est mon devoir. Je m'approche de lui, doucement, lentement, comme si j'allais vers un animal apeuré. J'ai mal pour lui, j'ai envie de pleurer, mais je retiens mes larmes. Cela ne servirait à rien. Lui qui était si grand et sur de lui ! Lui que j'admirais pour son courage et sa bravoure ! A présent, il n'est que l'ombre de lui-même et cela n'augure rien de bon. Je prie en silence Minerve pour qu'elle m'apporte la sagesse nécessaire. Je ne dois pas faire un faux pas, je ne dois prononcer aucune mauvaise parole. Je dois peser le pour et le contre avant d'agir. Je me mets à genoux, près de lui et pose ma main sur la sienne.

 Voilà près d'un an qu'il est devenu mon mari. La veille de mon mariage, j'avais effectué des offrandes aux lares, ainsi qu'aux Dieux. Nous nous étions mariés dans la villa de ma famille. J'avais revêtu une longue tunique blanche, serrée à la taille. Un flammeum recouvrait mon visage. Lors de la cérémonie j'avais prononcé « Ubi tu Gaïus, ibi ego Gaîa » avec plus d'assurance que j'en avais ressenti. Mais ce n'est que plus tard, dans la nuit, après avoir passé le seuil de la maison, que j'avais découvert les joies véritables du mariage.

 Je relève son menton du bout de mon index. J'ai besoin de voir ses yeux. Je le fixe intensément pour lui faire comprendre que je suis là. Que je serais toujours là. Il me regarde à son tour. Une lueur mauvaise brille dans ses yeux. Elle me fait peur. Mais elle me plaît d'un certain côté. Je ne l'avais encore jamais vu auparavant. Mais je ne flanche pas. Je lui souris. Un sourire tendre, rassurant. Un sourire dont j'use généralement de façon hypocrite, car je ne suis pas une personne qui ait de la bonté à revendre. Mais avec Marius c'est différent.

 Je finis par le prendre dans mes bras. La blessure qui vient de lui être infligée laissera à tout jamais une trace indélébile. Et ce sera à moi d'essayer de l'effacer au cours du temps. Je suis à présent la seule qui pourra contenir cette terrible violence que Marius renferme en lui depuis un moment. Et je sais exactement à quel moment il sera temps de la libérer.

 « Ne sois pas faible, mon amour. Ne montre pas aux autres ton chagrin. Ils s'en serviront contre toi et tes ambitions, nos ambitions seront à tout jamais réduites à néant. Ce n'est pas ce qu'aurait voulu ton père, tu ne crois pas ? »

 Je passe une main délicate sur sa joue. Mes lèvres effleurent les siennes. Je sais que je viens de toucher un point sensible. L'ombre d'un sourire se dessine sur mes lèvres.

CHAPITRE III -

 Voilà plus d'un mois que je n'ai plus de nouvelles de Marius. Plus de lettres. Plus de présents. Je me demande bien ce qui peut tant accaparer son attention à Pompéi. Peut-être les femmes sont-elles plus belles là-bas qu'à Rome. Les catins prêtent à se vendre pour un sou ne doivent pas manquer. Et Marius reste un homme. Je souris. Un sourire moqueur. J'étais contre ce voyage. Je lui avais dit de ne pas le faire. Mais il ne m'a pas écouté. J'aurais dû insister. Mais ce n'est pas dans mon habitude de supplier les gens. Je préfère laisser le temps faire son œuvre. Bien que là il n' ai pu agir. Ou alors, j'aurais dû me rendre à Pompéi avec lui. Nous serions restés ensemble. Et les Dieux savent à quel point nous pouvons nous montrer fourbes et stratèges pour arriver à nos fins lorsque nous sommes réunis.

 Pendant qu'il n'était pas avec moi, je suis souvent sortie dans les rues de Rome. J'aidais les plus démunis et les jeunes orphelins. Sûrement pour compenser son absence à mes côtés. A présent, les romains sont comme une seconde famille pour moi. Et on n'en apprend beaucoup sur les gens d'en haut avec les gens d'en bat. De plus les gueux sont tellement désespérés qu'ils tueraient pour un bout de pain. Hypothèse qu'il me tarde de vérifier. Mais ce n'est pas pour autant que je les traite avec bonté. Bien au contraire ! Les gladiateurs et esclaves en tout genre sont pour moi semblables à des animaux ... voir des meubles. Ils sont muets, sourds et aveugles. En ce qui me concerne, bien entendu.

 J'appelle Flavia. Ma servante arrive, tête baissée, prête à recevoir mes ordres. Je lui fais signe d'approcher. Elle hésite comme si elle avait peur que je la frappe. Crainte tout à fait fondée. Mais ce soir, je suis d'humeur clémente. Je ne la battrai que si elle me déçoit. Ce qui est peu probable. A moins qu'elle perde sa langue entre ma chambre et les écuries. Je regarde la flamme de la bougie vaciller sous la brise.

 « Annonce aux autres que le petoritum doit être près demain matin. Je dois me rendre à Pompéi. Quelqu'un m'attend là-bas. »

 Flavia hoche la tête et part répéter mes ordres. Oui, demain je quitterai Rome et j'exigerai des explications à Marius.

EPILOGUE

Livia fut réveillée par des « Madame nous sommes arrivées » incessants et exaspérants. La jeune femme ordonna à sa servante de se taire d'un ton brusque. Ce n'était pas le moment de l'énerver. Elle était fatiguée et tous ses membres la faisaient souffrir. Si Flavia prononçait encore une seule parole, elle allait finir dans l'arène avec les lions. Et Livia n'était pas de ces femmes qui disent des choses qu'elles ne pensent pas. La Larinus avait le mérite d'être franche avec n'importe qui.

Elle sortit de la voiture, tremblante de froid. Ses couches de vêtements n'avaient pas suffi à la réchauffer. Elle se frotta les yeux, encore lourds de sommeil. Elle avança un peu dans l'allée et fut étonnée de voir une si grande villa. L'oeuvre de son père sans doute. Lui seul était capable d'ordonner des constructions aussi grandioses alors qu'il n'était qu'un simple Plébéien Romain. Et il était ainsi de mèche avec Marius. Livia leva les yeux au ciel, mais la grandeur de la villa la mit tout de suite de meilleure humeur. Un sourire s'accrocha à ses lèvres. Son époux allait bien être surpris de la voir à Pompéi !

Fiche du scénario