Absit reverentia vero [PV : Claudia Rufia]



POMPEII, TERRA DEORUM ₪ :: Villa des Mystères
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Patricien
Mar 7 Avr - 18:46
Absit reverentia vero [PV : Claudia Rufia]   




Lucius Aquillius Maximus
₪ Arrivée à Pompéi : 15/03/2015
₪ Ecrits : 1045
₪ Sesterces : 145
₪ Âge : 28 ans
₪ Fonction & Métier : Tribunus laticlavius de la IV Légion, en charge du commandement d'une cohorte affectée à la défense des voies commerciales suite aux rumeurs de révolte servile.

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₪ Moi en quelques mots:
₪ Côté Coeur: Marié à Atia Aquillia Pia
Lucius Aquillius Maximus
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Absit reverentia vero
FEAT CLAUDIA RUFFIA

       
 

olivia wilde

- De la baleine à la sardine et du poisson rouge à l'anchois dans le fond de l'eau chacun dîne d'un plus petit que soi.. Le commerçant m'observe avec des yeux de merlan frit. On peut presque voir l'eau remplissant son crâne à travers son regard totalement dénué d'intelligence. - C'bien pour ça que c'est plus cher, Tribun. Je soupire d'exaspération. Je lui donne quelques pièces tandis qu'un esclave de ma suite se charge de récupérer les poissons que je viens d'acheter. Je vais partir lorsque l'escroc me tourne le dos afin de crier des obscénités à son concurrent non loin de là. Roulant des yeux, je m'éloigne, mes cinq suiveurs m'emboitant le pas. J'ai beau savoir que la plupart des plébéiens ne disposent pas d'une bonne éducation, je me rends bien compte que l'esprit ne vient au poisson que lorsqu'il est pris au filet. Alors que nous regagnons ma demeure afin d'y déposer mes différents achats, dont quelques cadeaux pour les enfants, je discute avec les deux légionnaires qui assurent ma protection. Lorsque l'un des deux m'indique qu'il travaillait dans un champ appartenant à la gens Aquillii avant de rejoindre la légion, je ne peux m'empêcher de lui faire une blague : - Comment ramasse-t-on la papaye ? Avec une foufourche

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- On t'a sonné à toi ? Si je veux voir une morue, je vais voir le poissonnier ! Mon courroux est dirigé vers une vieille fille qui a songé qu'il était nécessaire d'offrir son avis concernant mon accoutrement. Selon elle, il était de mauvais goût que je porte mon uniforme de fonction au milieu d'une cité en paix. Une cervelle d'huitre comme celle-ci méritait bien mon animosité. A croire que toute la misère du monde se pressait à mes pieds en cette journée tout juste entamée. Comme se plaisait à dire un ami égyptien : jette le chanceux dans la rivière, il en ressortira avec un poisson dans la bouche. Une fois ma victoire savourée en l'observant quitter la ruelle à toute vitesse, je reprends ma route en direction de la villa des Mystères. Je ne suis plus accompagné que par mes deux subalternes et par une esclave qui captive la plupart des regards. Puisque c'est avec de petits appâts, qu'on capture de gros poissons, je me plais à l'amener avec moi lors de mes déplacements depuis son acquisition.

L'heure se faisant pressante, j'accélère la cadence afin de rejoindre au plus vite ma destination, Fortunato m'attendant sans doute de pied ferme.

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stephen amellMa surprise est de taille lorsque l'intendant de la gens Pompéii m'informe que Marcus est absent, une affaire l'ayant obligé à partir précipitamment. Avec l'amorce d'un mensonge, on pêche une carpe de vérité, c'est pourquoi je tente d'en faire dire plus à l'esclave en lui demandant si son Dominus n'a pas simplement fui afin de ne pas se retrouver dans la poussière. Ce à quoi, plein de répartie, il me répondit que dans la mare des mensonges, il ne nage que des poissons morts, et qu'il ne pouvait donc pas s'avancer. Je termine donc notre petite tirade en le priant de prendre un message pour son maitre : - Tu lui diras qu'avec de la discipline et de la patience, on venait à bout de n'importe quel poisson, une fois qu'il avait mordu à l'hameçon. Je m'apprête à quitter les lieux lorsque j'entends des bruits de pas. Pensant qu'il s'agit sans doute de Praedita, j'attends patiemment à l'entrée. Lorsque c'est finalement Claudia Rufia qui émerge de l'intérieur de la bâtisse, je m'avance vers elle de quelques pas afin de la saluer. Elle est la promise de mon ami, aussi dois-je apprendre à la connaitre un tant soit peu, au moins par soucis de commodité. - Ave Rufia. Je présume que même le poisson qui vit dans l'eau a toujours soif puisque Marcus est absent malgré nos habitudes. Pense t-il que quand les gros poissons se battent, les crevettes doivent se tenir tranquilles pour que je te trouve ici sans la moindre compagnie ?

               


Dernière édition par Lucius Aquillius Maximus le Mar 2 Juin - 10:44, édité 5 fois
Patricien
Jeu 16 Avr - 23:43
Re: Absit reverentia vero [PV : Claudia Rufia]   




Claudia Rufia
₪ Arrivée à Pompéi : 26/09/2013
₪ Ecrits : 761
₪ Sesterces : 59
₪ Âge : 19 ans
₪ Fonction & Métier : Patricienne de la maison Claudii, et future épouse de Marcus Pompeius

Cogito ergo sum ₪
₪ Citation: Sic iutr ad astra
₪ Moi en quelques mots:
₪ Côté Coeur: Fiancée
Claudia Rufia
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Rome lui manquait, terriblement. Rome lui manquait, et, pourtant, Pompeii commençait de plus en plus à la charmer. Sans doute était-il temps. Et sans doute cela avait-il peu d'importance, dans le fond. On n'attendait pas d'elle qu'elle tombe en admiration devant la cité, mais qu'elle remplisse sa part du marché, et exerce son futur rôle à la perfection. Il n'en demeurait pas moins que la patricienne avait son petit caractère, et que faire tout par convenance et tradition, ce n'était pas son fort. Elle voulait juste être elle-même, et si laisser échapper que Pompeii n'était pas la Cité de ses rêves froissait qui que ce soit, et bien, tant pis ! Même si, pour l'instant, elle s'était bien gardée de laisser fuiter de telles paroles auprès d'oreilles indiscrètes. Son frère, et les esclaves de la Villa Claudia étaient les seuls, pour l'instant, à avoir la primeur d'une telle révélation. Certains disaient que seuls les poissons morts nagent à contre-courant. Pour Rufia, en revanche, il n'était jamais trop tôt, ou trop tard, pour s'ériger tel que l'on était, quitte à froisser, ou à détonner dans le paysage, en prônant nouveautés, ou changements. Et puis, bien que ce n'était pas exactement ainsi qu'elle avait été élevée, du moins, pas dans ce but là, il ne faut pas apprendre aux poissons à nager, et ensuite crier ses grands damnes lorsqu'il s'illustrait en natation. Mais, tout de même, Rufia ne devait que reconnaître les charmes de Pompeii, et particulièrement ceux qu'elle pouvait, et de loin, revendiquer dominants sur ceux de Rome. Comme sa proximité à la mer.

Rufia avait toujours apprécié la mer. Ses grandes étendues, ses flots à perte de vue, ou presque. La mer était apaisante, calme, torturée, aussi, quand elle le voulait. La mer, et les océans, avaient leur propre dictat, leur propre volonté. On aurait beau ériger des digues, encore et encore, créer des réservoirs, tenter de dompter l'élément marin avec quelque construction humaine, la mer aurait toujours le dernier mot. D'une certaine façon, la patricienne s'en sentait proche, de cette mer. Quand à ceux qui vivaient sur ses rivages, on ne pouvait clairement pas dire qu'ils manquaient de caractère, ou de piquant. Il n'y avait qu'à entendre s’apostropher les différents pêcheurs entre eux, rivaux sur les flots, mais très vite amis pour la vie devant une cruche de vin piquant. Et que dire de leurs femmes, qui s'époumonaient les unes contre les autres, pour débiner la marchandise de leur voisine, et mieux vendre leurs poissons à elles. Des gens comme ça, qui ne se cachent pas pour dire ce qu'ils pensent des autres, c'était bien. Ou, en tout cas, bien mieux que ces langues de vipères politiciennes et patriciennes, mielleuses, mais surtout perfides, et coupantes comme une lame prête à vous poignarder dans le dos. Pompeii lui offrait ça, cette proximité à la mer, et avec ses habitants littoraux. Autant dire que, lorsque, avec Fortunato, ils s'étaient baladés sur la plage, elle avait été ravi. Et qu'elle ne manquait jamais de se rendre au marché, Ystos et Diona sur les talons, bien sûr, pour discuter avec les marchands, et avec les plébéiens, surtout. Même si elle n'était pas dupe : en tant que patricienne, elle savait bien qu'ils ne disaient jamais entièrement ce qu'ils pensaient, et qu'ils ne s'exprimaient qu'avec prudence et réflexion, car, certes, le poisson voit l'appât et non l'hameçon, mais il voit tout de même quelque chose. Mais il fallait bien reconnaître que, plus son mariage se rapprochait, moins son frère, Marius, la laissait aller là où elle voulait. De loin, il la préférait barricader au sein des murs d'une villa. Heureusement pour elle, elle avait encore le choix des lieux, et était encore autorisée à naviguer entre la Villa Claudia, la Villa Meridiana, et celle où elle se trouvait à l'instant, la Villa des Mystères. Celle des Pompeii, ou, plutôt, des Pompeii minus son fiancé.

Elle s'était préparée, avant d'arriver ici. Se détendant dans les bains, nageant quelques courtes longueurs, aussi. Chez les Claudii, visiblement, voir les choses en grand ne datait pas d'aujourd'hui, et Rufia ne s'était encore jamais plainte de la grandeur des bains de la Villa Claudia, loin de là. Pouvoir se délasser, se laisser porter, aussi, le rêve ... Mais il avait bien fallu se rendre jusqu'à la Villa des Mystères, antre des Pompeii. Oui, antre. N'avaient-ils pas tous un faible pour tout profil léonin, ou toute allusion se rapportant au moindre félin ? Bientôt, leurs couleurs seraient les siennes. Bientôt, leur nomen serait le sien, aussi. Surtout ça, sans doute. Mais les lieux étaient quelque peu désertés de tout patricien de la gens Pompeia. Cela ne froissait pas Rufia. Il était initialement prévu qu'elle discute quelque peu avec le duumvir, et avec son fils, son fiancé, mais tous deux avaient dû faire face à un imprévu. Il n'y a pas de poisson sans arête, sans doute : toute charge ou tout prestige engendrait son lot de petites contrariétés, à coup sûr. Mais Rufia ne faisait quasiment aucun bruit, se mouvant avec grâce et silence. Ne troublant donc pas la quiétude des lieux : il y a trois choses qui ne laissent pas de traces : l'oiseau dans l'air, le poisson dans l'eau, et la femme. Et Rufia était une femme, aux dernières nouvelles ...

Ces paroles, adressées à l'un des esclaves de la gens Pompeia, elle les avait entendues. Et c'est sans doute seulement à cet instant là qu'elle choisit de se manifester, ou plutôt, de faire montre de sa présence, rejoignant à pas un peu moins feutrés le nouvel arrivant dans les lieux. Tout en restant prudente, et en revêtant une attitude neutre et, oui, prudente, tant qu'elle ignorait encore l'identité du visiteur : il ne faut pas préparer la poêle tant que le poisson est dans la mer, et, à ses yeux, l'empressement ne payait jamais bien conséquemment. Elle tenait cette relative prudence de ses observations, et de sa connaissance du monde dans lequel elle évoluait. N'étant pas de ces patriciennes rendues complètement aveugles à la véracité des choses, Rufia se targuait d'être suffisamment clairvoyante pour ne pas multiplier les imprudences et les pas de travers. Tout en restant consciente des limites de ses connaissances et de ses talents. Après tout, on ne demande pas au poisson ce qui arrive sur terre, ni au rat ce qui arrive dans l'eau, il fallait donc connaître ses propres seuils d'expertise et de maîtrise, et ne pas se risquer à se prétendre ce que l'on n'était pas. Mais, devant elle, à présent arrivée à bon port, si l'on pouvait dire ça comme ça, il y avait Lucius Aquillius Maximus, et, d'ores et déjà, Rufia savait donc vers qui et vers quoi elle allait évoluer.
    « Avec Aquillius ... » Légère inclinaison de la tête et du haut du torse, respectueuse et polie, avant que ses mains ne se croisent devant elles, patientes et graciles. Souriant légèrement, amusée, face aux allégations du tribun, Rufia pencha quelque peu la tête de côté, quelques boucles flamboyantes effleurant la surface de ses épaules partiellement couvertes. « Sans la moindre compagnie ? Les lieux grouillent pourtant d'esclaves, mais la discrétion est une vraie nature chez eux. Fortunato avait à faire, même si j'aurais souhaité qu'il n'en soit rien, du moins, durant ma présence ici. Mais j'imagine que si les vœux étaient des poissons, nous lancerions tous des filets ... Un souci avec un subalterne, il me semble. Quand un homme a faim, mieux vaut lui apprendre à pêcher que de lui donner un poisson, mais comme tu le sais, ce n'est pas exactement ainsi que se règlent les choses, quand on est patricien. Garder le contrôle, et ne pas expliquer et démêler les ficelles, pour toujours garder le contrôle ... » Plissant quelque peu les yeux, elle se rapprochait doucement de lui. « Même si j'en doute fort, puisse-je t'aider en quoi que ce soit, pour palier à l'absence de mon futur époux, et de son père, à ce que j'en sache ? Je ne suis certes pas aussi qualifiée et aux faits de vos amitiés qu'eux, mais ... Si tu dois traverser la cité pour le retrouver alors que je pourrais t'aider, il serait stupide de te laisser faire sans te proposer mon aide. Quand l'appât vaut plus cher que le poisson, il vaut mieux arrêter de pêche. »
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