Rigborg, une louve de Germanie [Achevé]

→ Ce que je pense de Pompéi
Cet endroit est si chaud que s'en est absurde, j'ai toujours l'impression d'être en train de fondre. Les gens y sont étranges et je ne m'habitue pas à voir des hommes en robe! C'est si différent de mon village natal que je sais que je n'arriverais jamais à l'aimer.

→ Ce que je pense de la politique
Je n'en sais rien, personne ne prend la peine d'instruire une esclave de ce genre de question.

→ Ce que je pense des jeux
On m'en a parlé, cela semble être un superbe spectacle. On dit que certaines femmes y combattent parfois. Je trouve que l'arène est un bon endroit pour perdre sa liberté si il faut la perdre.

→ Mes souhaits, mes rêves, mes ambitions
J'aimerais rentrer à la maison et retrouver ma famille. J'ai peu d'espoir, mais j'aimerais qu'on me choisisse pour devenir gladiatrice.

→ Ma pire crainte
J'ai peur de mourir avant d'avoir retrouvé ma liberté

→ Heureusement, les Dieux veillent sur moi.
Je ne suis pas pieuse, mais Tyr et Freyja reçoivent mes prières lors de mes moments de détresse. J'aime aussi adresser un mot à Sàga avant de raconter une des histoires qui faisaient ma renommée auprès des enfants de mon village.

Rigborg est née dans un petit village, au fond d'une forêt. Il n'y avait pas plus de trois familles qui y vivait et les liens y étaient très forts. Elle était le premier enfant d'un tout jeune couple qui élevait des chevaux. Dès son plus jeune age, elle se révéla incapable de tenir en place: même les menaces de sa mère et les coups de son père ne l'empêchaient pas de filer explorer les bois alentours du lever au coucher du soleil.
Finalement, les deux parents cédèrent et renoncèrent tout deux à donner à la petite l'éducation d'une femme correcte pour la laisser courir les bois, monter à cheval et tirer à l'arc avec les garçons. Quand certains d'entre eux apprirent à manier l'épée au début de leur adolescence, elle décida bien évidemment d'apprendre aussi, quitte à s'imposer:
la scène fut particulièrement épique puisque Rigborg déboula dans la clairière où se déroulait l'entrainement, renversa un garçon pour lui voler son épée de bois et profitant de l'effet de surprise, en désarma un autre dans la foulée. Quand ce genre de scénette se reproduisit suffisamment de fois, l'homme chargé de l'entrainement des jeunes fini par lui donner une épée de bois à elle aussi pour qu'elle s'entraine avec ses amis plutôt que de tenir embuscade à chaque séance d'entrainement.
Rigborg devint une belle femme solide, aussi grande qu'un homme et presque aussi forte. Elle avait pratiquement les mêmes occupations que ses compagnons et dressait les chevaux de l'élevage famillial avec ses jeunes frères. Elle développa aussi un fabuleux talent de conteuse, car elle retenait et embellissait chaque histoire qu'elle entendait et savait les inventer de toutes pièces au fur et à mesure qu'elle les racontait. Un des jeunes guerriers avec qui elle avait passé son adolescence la courtisait activement malgré ses manières masculines. Il état beau et réussisait l'exploit d'être meilleur archer que Rigborg. Il lui plaisait beaucoup mais elle prenait un malin plaisir à mener le pauvre Helge par le bout du nez.
Pas si mauvaise que ça, la jeune femme fini par céder aux avances de son prétendant et se laissa embrasser et renverser sur l'herbe.
C'est alors que leurs vies basculèrent. Somnolents suite à leur étreinte, les deux jeunes gens n'étaient plus vraiement attentif au monde qui les entouraient et furent attaqué par divers hors-la-loi qui vivaient de rapines et de vol. Surpris et en inférioritée numérique, les deux guerriers n'eurent pas le temps de se défendre. On leur vola leurs chevaux, leurs armes, les quelques colliers que Rigborg portait autour du cou et leur liberté. Capturés et blessés, ils ne purent jamais s'enfuir.
Helge mourru quand ils changèrent de main pour la seconde fois. Ses blessures c'étaient gangrenées et faute de soins suffisants, il s'éteignit dans les bras de Rigborg une nuit, la laissant seule dans sa captivité. Effondrée par la perte de l'homme qu'elle aimait, elle ne manifesta plus aucune résistance et se laissa mener à travers l'empire romain tel une vache docile, les fers aux pieds. Finalement, elle fut rachetée à Rome par un marchand d'esclaves qui la conduisit à Pompei et la mit en vente là-bas. Elle y est maintenant depuis deux ou trois semaines, attendant de trouver propriétaire malgré son latin approximatif.