Marcus Cornelius Felix

(c) bazzart

Marcus Cornelius Felix incarné(e) par chris hemsworth Ave, étranger! Je suis Marcus Cornelius Felix, fils de Lucius Cornelius Sulla. Né(e) à Rome, il y a 26 ans, je suis d'origine romaine. La déesse Fortune a fait de moi un patricien et j'ai pour famille Lucius Cornelius Sulla, mon père, et Aemilia Cornelia Lepida mon épouse dont je n'ai pas vu l'ombre depuis plus de cinq ans.        Plus de 2000 ans plus tard, c'est sophia. qui m'incarne. Qui es-tu? Alors alors, j'ai bientôt 19 ans et je suis en école d'ingénieurs (ce qui est génial puisque ça offre beaucoup de temps libre pour rp xD). J'ai immédiatement accroché à ce forum, je le trouve superbe et j'ai hâte de pouvoir rp avec vous.    Si je venais malheureusement à quitter le forum, j'accepte [x] que mon personnage soit adapté en scenario / [x] que le staff le fasse disparaître de Pompéi par mort ou départ (je coche les deux, ce sera donc en fonction des liens du personnages et selon votre bon vouloir ^^), et ce pour permettre à mes liens importants de ne pas être gênés. Mais ça n'arrivera pas.

(c) bazzart

   → Ce que je pense de Pompéi
Si ça n'avait tenu qu'à lui, Felix n'aurait jamais mis les pieds de sa propre initiative à Pompéi. Le fait est que la question devient tout de même pertinente du fait de son exil forcé, ou plutôt de sa mise à l'écart de la capitale. A vrai dire, avant son arrivée, le jeune patricien méprisait le sol pompéien pour la forme, et aurait infiniment préféré être envoyé à Baïes. Mais puisqu'en fin de compte, on ne choisit pas toujours sa destinée, il a cessé de s'apitoyer sur son sort pour enfin apercevoir les avantages de cette nouvelle vie : l'absence d'autorité familiale, de nouvelles rencontres en perspective, et qui sait, peut être que sa réputation ne l'a pas précédé. Oui, avouons-le, sans doutes que Pompéi et Felix s'entendront bien.

   → Ce que je pense de la politique
Le jeune patricien n'a pas encore vécu suffisamment longtemps à Pompéi pour bien en cerner la politique. Cependant, on peut dire qu'il est un habitué des intrigues et des complots de Rome — sans pour autant y avoir pris part. Felix adore les jeux habiles de la politique, les joutes orales de la Curie, les combats sans fin entre opposants. Si son père ne l'avait pas écarté ainsi, lui même serait déjà en train de gravir les marches du cursus honorum. Mais bon, tant pis ; tempêter dans le vide est inutile. Ce qui est certain, c'est que le jeune homme est fait pour la politique, et pas uniquement pour regarder les choses se faire.
   
   → Ce que je pense des jeux
Les jeux sont une institution, une tradition et surtout une arme redoutable pour qui désire avoir les faveurs de la plèbe. Mais le Cornelius sait également apprécier les bons combats et surtout, parier sur un potentiel vainqueur : quoi de plus doucereux que d'observer la lutte qui mène à la victoire ?

   → Mes souhaits, mes rêves, mes ambitions
Avant même d'arriver à Pompéi, Felix ne songeait qu'à faire marche arrière et rentrer chez lui, à Rome, bien que cela lui était impossible. Toute son énergie, il la consacre à ce voeux un peu fou, sachant pertinemment qu'il ne sert à rien de se débattre dans un filet. Son retour à l'Urbs, quelle douce idée... et bien plus encore celle de rentrer au Sénat, prendre la place de son timoré de père et enfin, enfin, la liberté de sa destinée.

   → Ma pire crainte
Quoi de pire que d'être exilé pour un prétexte si petit ? Même si, bien sûr, mourir dans l'oubli, la poussière et la misère serait encore plus abominable.

   → Heureusement, les Dieux veillent sur moi.
Si les dieux existent vraiment, alors ils ne se préoccupent absolument pas de ce bas monde. Toutefois, ne comptez pas sur Felix pour l'affirmer haut et fort. Disons qu'il se fiche bien des dieux, de leur colère et de leur miséricorde, s'ils en ont, et méprise les superstitieux. Les seules divinités qui règnent à Rome comme ailleurs, ne sont autres que l'Argent et l'Avidité.

719 AUC, Rome.
Pour la première fois de son existence, lui, Marcus Cornelius Felix, petit-neveu du dictateur Sylla qui avait marqué Rome d’une emprunte sanglante, se sentait impuissant face à un échec. Il posa un regard acerbe sur le voile orange safran qui lui faisait face tandis que le flamine leur présentait un pain d’épeautre.
Dire que le jeune homme avait eu l’illusion de se croire libre, alors qu'il se savait destiné à la politique et au Sénat ; il en faisait à présent les frais, bien qu’au fond, les mariages arrangés étaient monnaies courantes, voire carrément la norme dans sa famille. Mais hélas, se retrouver ainsi au jour tant redouté était pire qu’un bain glacial. Il avait dix-neuf ans et elle, à peine treize. Une jeune fille aux traits d’enfant, que le patricien arrivait uniquement à imaginer avec une poupée. Une bien mauvaise plaisanterie pour un amateur de jolies femmes tel que le Cornelius. Malheureusement, tant que son père, le pater familias, appliquait ses volontés d’un doigté si particulier à toute la famille, Felix n’aurait pas son mot à dire, pouvant seulement espérer débuter le cursus honorum et gravir sans difficultés les magistratures de l’antique République. Et ainsi ambitionner les rêves les plus fous.
Le soir venu, après des festivités au goût hypocrite, Felix dut se contraindre à la tradition et emporter dans ses bras son épouse-fillette jusque chez lui, maudissant une phrase rituelle qu’il ne parviendrait jamais à effacer totalement de sa mémoire : « Ubi tu Gaius, ego Gaia. »

721 à 724 AUC.
Après moins de deux années de vie commune sans pour autant se croiser souvent sous le même toit, à la très grande satisfaction du patricien, voilà qu'enfin il allait effectuer son service militaire en tant que tribun laticlave, grâce à quelque cousin officier qui avait pu lui offrir un tel poste, alors même qu'une nouvelle guerre civile débutait. Bien que n'étant pas particulièrement attiré par le métier des armes, Felix ne pouvait déroger à l'obligation.
Le temps de son absence, il autorisa Lepida à retourner sous le toit de son père, en espérant sincèrement qu'elle y resterait même après son retour. Après tout, les rumeurs circulaient à Rome, et l'on riait souvent en disant que Lepida devait bien être la seule femme proche de Felix qu'il n'avait pas encore dépucelée.
Le coeur néanmoins serré de devoir quitter sa chère ville, il fut parmi les milliers d'hommes partis à la conquête de l'Orient jusqu'à Actium. Il ne prit pas part à la bataille navale, sa légion étant restée sur la terre ferme, mais, après plusieurs mois d'attente et toujours sur le pied de guerre, il fut de la partie lors de la traversée de l'Asie jusqu'en Egypte, remplissant davantage de tâches administratives sous les ordres du Légat, que prenant part au peu de batailles qu'il y eût (même s'il se vante du contraire), ne rentrant finalement à Rome qu'après trois années d'absence, se sentant plus que jamais prêt à entrer en politique. Le jeune homme ne regretta guère la traversée du désert oriental, ni l'air marin des côtes, ni le climat égyptien, ni les reposantes rives du Nil. Son chez lui, c'était Rome.

725 AUC, Rome.
Enfin ! Le retour à la capitale, si chère à son coeur ! Même son père paraissait satisfait de le revoir entier et il fut surtout étonné de voir chez son fils une assiduité envers la rhétorique qu'il ne lui avait pas connue. En effet, puisque Felix n'avait pas encore l'âge requis pour les magistratures, il lui fallait bien patienter, et quoi de mieux que d'étudier et assister, dans le public, aux assemblées de la Curie ? Mais il ne fallait pas non plus voir en lui un ermite étudiant à toute heure, non, après tout, il avait été absent longtemps, et l'armée ne dispensait pas les fêtes et les joies de Rome. Le Cornelius devait se rattraper. Il aurait certes pu céder à la plus totale des oisivetés, mais le coeur du jeune homme était fait pour la politique, inexorablement.
Il en oublia complètement Lepida, qu'il n'avait même pas revue depuis son retour, absente de Rome puisque partie en villégiature. De toute manière, il était inutile de préciser qu'il était bien occupé avec d'autres femmes...
L'année la plus prospère de sa vie, donc, si bien qu'il lui prit l'idée d'humilier un cousin par alliance qu'il n'aimait guère. Après tout, ce gringalet allait se marier avec une petite-cousine du Cornelius, une fille ravissante, qu'il avait bien l'intention de séduire et de croquer avant qu'elle ne célèbre ses noces.
Il était sûr de lui, et la moralité ne semblait pas être un concept qui l'habitait.
Si sûr de lui, qu'il s'en vanta allègrement.
Et provoqua les foudres de son propre père qui, mis mal à l'aise en tant que pater familias, décida de l'éloigner de Rome durant une durée indéterminée, l'empêchant ainsi de continuer son cursus et le priva de ses fonds financiers. Direction : Pompéi, où il possédait une villa et des dépendances dans la proche campagne.