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 To the soldier, the civilian, the martyr, the victim: this is war (Numerius)



POMPEII, TERRA DEORUM ₪ :: Ludus Naevius :: Villa des Naevii
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Arene
Sam 13 Juin - 12:41
To the soldier, the civilian, the martyr, the victim: this is war (Numerius)   




Antiope
₪ Arrivée à Pompéi : 09/03/2015
₪ Ecrits : 157
₪ Sesterces : 383
₪ Âge : 28 ans
₪ Fonction & Métier : Déesse de l'Arène

Cogito ergo sum ₪
₪ Citation: « Une action liée à la personne meurt avec elle. »
₪ Moi en quelques mots:
₪ Côté Coeur: Objet de désir mais surement pas d'amour
Antiope
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Antiope se tenait en garde face à Numerius, bras gauche tenant une de ses épées en bois en avant, la droite en retrait, elle faisait lentement tourner l’arme d’un agile mouvement du poignet. Recroquevillée sur elle-même, elle était prête à bondir sur le militaire qui lui faisait face, en garde lui aussi. Autant concentrés l’un que l’autre, Numerius était un élève appliqué. Antiope se souvenait de la première leçon, qui n’avait pas été très glorieuse, le style du jeune homme étant beaucoup trop académique. Elle ne doutait ni de sa bravoure ni de son intelligence, tout cela n’était qu’une question de pratique. Un gladiateur ne se bat pas de la même manière qu’un membre de l’armée romaine. Bien que le but, au final, soit le même, survivre face à l’autre combattant, le style d’Antiope, comme celui de n’importe quel autre gladiateur, était influencé de part la manière dont se battait sa tribu d’origine, et la manière dont le Doctore façonnait chacun des gladiateurs. Les gladiateurs en venaient, malgré eux, quand ils survivaient à plusieurs combats, à aimer tuer, ce qui n’était pas le cas des militaires, hommes libres, qui revenaient à leur vie d’antan une fois leur contrat terminé. Plus que la liberté et les chaines, un monde les séparait. Il n’y avait qu’à voir la facilité avec laquelle les déserteurs étaient abattus dans l’arène par les gladiateurs, alors qu’ils étaient autant armés que les esclaves.

Cela expliquait sans doute les commentaires qu’Antiope avait reçut de la part de ses frères alors qu’elle allait donner sa première leçon à Numerius quelques semaines plus tôt « ne l’abime pas trop », « attention à sa petite condition de romain »… Manière comme une autre d’oublier que c’étaient les romains qui les avaient mis dans les chaînes, une petite vengeance… Cela avait fait sourire la celte qui avait de toute façon eut des ordres clairs de la part de Doctore : attention à ne pas le blesser. C’était l’évidence même… D’où les armes, glaives d’entrainement, en bois massif. Solides, mais dont la tranche était abimée à force des coups portés par les gladiateurs. Antiope se battait en dimachère, avec deux glaives, sans autre protection que le plastron de cuir qu’elle portait par dessus sa tunique, et les manchettes faites également de cuir, renforcées par endroit avec du métal. Ses cheveux tressés en une natte africaine lui arrivaient au milieu du dos, mais ne la gênait plus. Elle avait reprit l’habitude de cette faiblesse qui pouvait la rendre vulnérable en combat rapproché, mais dans sa tribu, cela signifiait la force. Chose bien comprise par son précédent dominus qui avait, à l’époque, décidé de les lui couper au plus court.

Antiope se fendit et passa à l’attaque, sans laisser à Numerius le temps de se préparer plus avant. En conditions réelles, avec de vraies armes, il n’aurait pas eut le temps de réfléchir. Il para pourtant le coup, mais n’eut pas le temps de parer le coup de la seconde épée qui lui finit dans les côtes. Profitant de son désavantage, elle le poussa en arrière, le faisant buter contre une des marches de l’atrium. Il perdit l’équilibre et tomba à terre, la pointe de l’arme d’Antiope contre sa gorge. Elle resta ainsi un instant, avant de reculer, et de prendre ses deux armes dans la même main pour lui tendre sa main libre et l’aider à se relever, un sourire aux lèvres, chose rare chez la gladiatrice.

-C’est mieux ! Tu progresses. Il y a quelques semaines, tu n’aurais même pas réussit à parer le premier coup.


C’était chose étrange, d’apprendre les techniques de combat de son peuple à un homme qui allait partir au combat contre eux, ou du moins d’autres celtes. Antiope avait parfois l’impression de les trahir. Qu’y aurait-il à reconstruire le jour où, enfin, elle réussirait à acquérir sa liberté si les romains allaient envahir encore plus de contrées ? Elle tentait de se rassurer en se disant que ce n’était pas un homme seul qui allait faire toute la différence. Enfin, elle l’espérait.

Un esclave avait laissé des boissons sur une des petites tables, du vin aux herbes coupé d’eau sans doute. Une fois Numerius remit sur ses pieds, Antiope lui servit un verre qu’elle lui tendit, pour qu’il se remette.

-Tu dois anticiper. Notre sens de l’honneur est bien différent de celui des romains. Tous les coups sont permis. Certains se battent avec des haches, inutile d’expliquer les dégâts que cela peut occasionner.  Un seul homme peut faire bien plus de victimes que plusieurs avec des glaives. Rester sur ses gardes, et surtout ne pas sous estimer l’adversaire parce qu’il est ce que vous appelez un « barbare » … ou parce qu’il s’agit d’une femme.

Elle avait prononcé cette dernière phrase avec un petit ton ironique et un sourire amusé. On avait bien trop tendance à sous estimer les femmes, notamment chez les romains où il était impensable qu’une citoyenne tienne quelque chose s’apparentant de près ou de loin à une arme. Au nord, les femmes se battaient autant que les hommes et en étaient au moins autant redoutable. N’en était-elle pas la preuve vivante ? Elle but elle-même une coupe, avant de reprendre ses deux armes en bois :

-Prêt à recommencer ?
Plebe
Dim 28 Juin - 18:28
Re: To the soldier, the civilian, the martyr, the victim: this is war (Numerius)   




Numerius Petronius Vop.
₪ Arrivée à Pompéi : 01/10/2013
₪ Ecrits : 1544
₪ Sesterces : 183
₪ Âge : 22
₪ Fonction & Métier : Décurion

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Numerius Petronius Vop.
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« To the soldier, the civilian, the martyr, the victim: this is war »
Numerius & Antiope

Les Deux jambes bien stables, l’arme pointée en direction de son adversaire, le bouclier positionné de telle sorte à défendre le torse et le cou, le regard extrêmement concentré sur les mouvements de son opposant, Numerius était prêt pour le combat. Ses supérieurs disaient de lui qu’il était un élément très prometteur de l’armée romaine, à tel point qu’il s’était vu attribuer la protection de la fille du tout nouvel édile de Pompei. C’était d’ailleurs par la volonté de ce dernier que le jeune soldat était à cet endroit en ce moment.

Après tous les récents évènements, de cette journée où les fauves s’étaient baladés dans les rues de Pompei jusqu’à la rumeur de l’avancé du fils de l’Etna, Caius Licinius Murena avait voulu s’assurer un peu plus de la sécurité de sa fille en mettant son garde du corps en entraînement intensif. Le faible nombre de gardes disponibles avait cependant contraint celui que l’on surnomme la Murène à demander ce service à l’un de ses alliés, le ludus Naevii. C’était Numerius lui-même qui avait pu choisir son adversaire et il avait jeté  son dévolu sur Antiope, la dimachère.

Cela ne lui avait valu que des moqueries parmi les autres gardes des Licinii « Tu choisis des fillettes pour t’entraîner maintenant ? », « Tu vas apprendre quoi avec elle ? La cuisine ? ». A croire qu’ils ne l’avaient jamais vu dans l’arène, qu’ils ne l’avaient jamais vu se battre. Mais Numerius l’avait observé, lui, il avait été impressionné par les talents de la guerrière, sa vitesse d’exécution et sa dextérité et c’était en connaissance de cause qu’il l’avait voulu pour l’entrainer.

Depuis plusieurs semaines désormais, il avait des séances régulières d’entrainement dont il ressortait très souvent en piteux état. Ce fut le cas notamment lors de la toute première leçon où Numerius avait insisté auprès de la dimachère pour qu’elle se donne à fond, qu’elle ne retienne pas ses coups mais il était vite revenu sur sa demande au vu de la différence de niveau entre les deux combattants.

Les romains étaient des guerriers qui tiraient leur force du collectif : rigueur et discipline étaient les maîtres mots dans la légion. C’était la discipline, la coordination des soldats et l’intelligence tactique de ses chefs militaires qui avaient permis à l’empire romain de devenir ce qu’il était aujourd’hui. Les barbares quant à eux étaient tout le contraire : la force brute et l’instinct du combat étaient leurs grandes forces, c’étaient de redoutables combattants en un contre un et Numerius le réalisait un peu plus chaque jour en s’imprégnant de cette culture du combat.

Tout au long de sa vie, Numerius allait devoir combattre de nombreux adversaires qui allaient bien souvent être des barbares. Apprendre leurs techniques, apprendre comme ils pensent lui serait assurément bénéfique pour préserver sa vie.

Antiope passa à l’offensive, une attaque en direction de l’épaule gauche de Numerius que ce dernier réussi à parer au dernier moment d’un mouvement réflexe du bouclier. Mais à peine avait-il détourné la première arme que la seconde fendait l’air sur son flanc droit et malgré un ultime mouvement de son bras pour parer le coup avec sa lame il ne put empêcher la douleur d’affluer au niveau de ses côtes avant de se retrouver étalé au sol, à la merci d’Antiope après que cette dernière ne l’ai fait reculer d’un coup de pied dans le ventre.

Le légionnaire grommela pour lui-même en acceptant la main tendue que la gladiatrice lui offrait. Il n’était pas particulièrement fort comme un bœuf mais il avait l’agilité et la vitesse pour lui en temps normal… cependant contre Antiope il n’arrivait pas encore à l’égaler dans ces domaines malgré les progrès qu’il effectuait.

La gladiatrice lui tendit une coupe qu’il accepta volontiers tout comme les conseils qu’elle lui distilla par la suite. Il devait anticiper, penser plus rapidement que son adversaire pour prévoir ses coups mais c’était justement cette rapidité qui lui faisait défaut face à Antiope, il était constamment submergé par la vivacité de la dimachère. Seuls restaient les coups bas pour espérer avoir l’avantage dans ce duel. Sans vraiment s’en rendre compte Numerius venait de vider son verre d’un trait et il ne s’en aperçu que lorsqu’il essaya de boire une nouvelle gorgée mais qu’aucun liquide ne vint enrichir son palais.

- Après toutes les heures d’entrainement que j’ai eu avec toi je ne pense pas sous-estimer une femme de sitôt.

Glissa-t-il avec un sourire en coin en réponse à la dernière phrase d’Antiope avant d’ajouter pour lui-même « déjà que je ne le faisais pas avant… ». A son tour, Antiope fini son verre avant de se remettre en position en invitant le légionnaire à en faire de même.

- Je pose mon verre et on y retourne…

Lâcha-t-il en s’avançant en direction d’Antiope et de la table à boissons. Mais à peine posa-t-il son verre sur la table qu’il envoya sans prévenir son bouclier dans le ventre de la gladiatrice, la faisant reculer de quelques mètres.

- « Tous les coups sont permis », hein ?

Lui lança-t-il avec un sourire triomphant en passant à l’offensive, profitant de son avantage. Les coups se multiplièrent mais Numerius perdait la maîtrise de la situation à mesure que le combat continuait. Cela dura jusqu’à ce qu’Antiope finisse par trouver une nouvelle brèche dans la défense du légionnaire, le projetant une nouvelle fois au sol.

- Je ne devais pas être tout à fait prêt en y réfléchissant bien.

Dit-il d’un ton ironique tandis que la lame de bois du glaive d’Antiope était délicatement posée sur son cou. Le légionnaire se blâmait intérieurement de ne pas avoir réussi à tirer avantage de son petit coup bas, il n’aurait pas le droit de faire cette erreur lors d’une véritable situation de combat et il le savait très bien.

Il lui fallut quelques instants, après s’être remit debout, pour récupérer de cette passe d’arme d’une longueur assez conséquente. Les mains sur les hanches, il reprit son souffle avant de se réarmer et de se remettre en position de combat.

- Cela doit te faire bizarre d’apprendre les techniques de combats de tes frères à un soldat romain, non ? Mais sache que je suis très honoré de t’avoir comme professeure, j’ai suivi bon nombre de tes combats dans l’arène et j’avoue avoir toujours été impressionné par ton talent.

Code by Silver Lungs
Arene
Mer 8 Juil - 17:31
Re: To the soldier, the civilian, the martyr, the victim: this is war (Numerius)   




Antiope
₪ Arrivée à Pompéi : 09/03/2015
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Antiope
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L’entrainer, le préparer, et ne pas le ménager… Sans oublier qu’il s’agissait d’un romain. Les consignes avaient été assez claires. Il restait un homme à ménager aux yeux de Dominus, et la gladiatrice se serait bien gardée de provoquer les foudres de son maître ou des retombées sur lui. Elle avait pourtant l’impression qu’une certaine complicité s’était développée entre elle et Numerius, alors que tout aurait dut la pousser à le haïr : romain, militaire de carrière, se préparant à une autre campagne. Elle n’était plus Eithne, elle en avait fait son deuil. Seule Antiope demeurait. Pourtant, elle ne le laissait pas s’en tirer à bon compte, et lui menait la vie dure. Il le sentait, le pauvre. Les combats des gladiateurs étaient bien différents de ceux des militaires, et la jeune femme combattait le plus souvent contre des animaux. Elle avait apprit à être rapide, mais aussi à ne pas s’embarrasser de la loyauté et de l’honneur dans l’arène. Le seul honneur qu’on pouvait y trouver était lié à la survie. L’honneur militaire se trouvait peut être dans le respect des codes de combat, mais il était souvent lié à la mort. On pouvait certes honorer les morts, mais ils finissaient par être oubliés. Doctore apprenait à tous ses élèves que les grands combattants, quel qu’ils soient, n’étaient jamais oubliés. Pouvait-on en dire de même de ces cadavres qui jonchaient les champs de batailles ?

-Après toutes les heures d’entrainement que j’ai eu avec toi je ne pense pas sous-estimer une femme de sitôt. Je pose mon verre et on y retourne…

Antiope laissa échapper un bref éclat de rire. C’était là le plus gros défaut des romains. A laisser leurs femmes à la maison s’occupant de leurs enfants et des esclaves, ils en oubliaient que celles des autres pouvaient être au moins aussi dangereuses que leurs ennemis hommes. Et ainsi une bataille était perdue. La chose était connue, le grand César lui-même en avait fait les frais dans sa brève incursion en Bretagne, du moins était-ce ce qu’on racontait autour du feu le soir, lorsqu’elle était encore enfant. La chaleur de Pompéi était bien différente du climat beaucoup plus froid auquel elle avait été habituée, et une pause avait été bien méritée par le jeune soldat. Mais pas trop longue, ou les douleurs du corps commenceraient à se faire sentir et il n’aurait plus la force de s’entrainer. Elle préférait lui laisser la douleur pour la soirée, quand il n’aurait plus besoin d’être sur le qui-vive. Antiope s’était d’ailleurs très vite remise en place, ne s’accordant que le temps de boire un demi verre. Le trop plein d’eau pendant l’effort rendait lent et inefficace.

- « Tous les coups sont permis », hein ? releva Numerius.

Antiope se contenta d’un signe de tête, ses mains moites serrées autour des gardes de ses deux glaives. Concentrée, elle reçut l’attaque de Numerius, qu’elle réussit à contenir. Le jeune homme y mettait pourtant toute sa bonne volonté, mais rien n’y faisait. Il était trop lent encore, et pourtant il ne portait pas encore ses protections de fer. Il progressait, mais pas assez vite aux yeux de la gladiatrice. Elle espérait pourtant y arriver d’ici peu. Alors qu’il faisait reculer la gladiatrice, elle le repoussa violemment et d’un mouvement agile du poignet droit, retourna son arme, la prenant par la lame en bois. Elle repoussa l’attaque de la main gauche, et de la droite, évitant ainsi le tranchant en bois qui pouvait pourtant griffer et casser des côtes, utilisa la garde pour frapper dans les côtes, envoyant ainsi Numerius à terre une nouvelle fois.

- Je ne devais pas être tout à fait prêt en y réfléchissant bien.

La déception se lisait sur son visage. Antiope essaya de dissimuler son tracas. Il suffisait d’une décision du Sénat, et l’armée partirait plus tôt que prévu. Elle était presque certaine que le jeune homme, s’il tombait dans une embuscade ou si l’armée se trouvait prise à revers, ne s’en sortirait pas. Les guerriers du nord, habitués aux températures bien froides de leurs contrés, forts et impitoyables, ne leur ferait pas de quartier. Elle soupira, chassant ces pensées. Après tout, tenta-t-elle de se convaincre, il n’était qu’un romain, un de moins, cela ne ferait pas de mal. Immédiatement, elle s’en voulut de cette pensée. A croire que ces idées de révolte faisaient finalement leur chemin dans la tête de la gladiatrice. Numerius reprenant son souffle, finit par la tirer de ses pensées :

-Cela doit te faire bizarre d’apprendre les techniques de combats de tes frères à un soldat romain, non ?

Antiope ne répondit pas. Cela faisait écho à ses propres réflexions de quelques instants auparavant. Son père et ses ancêtres devaient se retourner dans leur tombe à l’instant où ils parlaient.

-Mais sache que je suis très honoré de t’avoir comme professeure, j’ai suivi bon nombre de tes combats dans l’arène et j’avoue avoir toujours été impressionné par ton talent.

Elle hocha la tête, touchée.

-Je te remercie. Je ne fais que ce que mon maître exige de moi. Mais j’ai fois en toi et tes capacités. Tu n’es peut être pas encore assez rapide, et je crains que ton uniforme ne t’encombre, mais j’ai foi en tes progrès.

Elle posa un instant ses armes contre le mur, s’y appuyant. Elle ferma les yeux, et les images du massacre des Catuvellani lui revint en mémoire, sans avoir besoin de chercher bien loin.

-Pour ce qui est de mes frères, je n’en ai plus. Mon peuple a été décimé, du moins de ce que j’en sais. C’est une manière comme une autre de pérenniser nos techniques de combats. Bien qu’elles ne soient peut être pas entre de bonnes mains,
ajouta-t-elle avec un sourire taquin.

Peuple disparut, mais vengeance toujours bien vivace. Le Rudus en main, elle imaginait déjà moult vengeance en Bretagne. Puis elle brûlerait ce bout de bois qui lui rappellerait des années d’asservissement qu’elle voudrait oublier. Plus loin ? Elle n’avait pas plus d’ambition que cela.

-Met toi en garde, ordonna-t-elle à Numerius en se redressant.

Laissant là ses armes, elle entreprit de corriger sa posture. Le bras gauche, portant habituellement le bouclier chez les romains, était bien trop bas, rendant son visage vulnérable.

-Il vaut mieux une flèche dans ton bras que dans ton œil, expliqua-t-elle.

Pas à pas, elle corrigea sa posture, encore trop pleine de réflexes de combats romains. Cela viendrait, comme si c’était inné.

-Si tu tiens cette pose, tu devrais réussir à te défendre. Les peuples du nord laissent rarement le temps à leur ennemi d’attaquer une fois face à eux. Si vous attaquez par surprise, ce sera une autre histoire, et là, je fais confiance à ton instinct.

La posture devait être fixe, immuable, telle un roc. Postée dans le dos de Numerius, les mains sur ses hanches pour le faire pivoter dans la position souhaitée, elle intima soudain une poussée. Si la posture était bonne, il ne devait pas bouger. S’il ne serait-ce que vacillait, elle était mauvaise. Il bougea très légèrement, devant déplacer son pied pour ne pas tomber.

-Il y a encore du travail, conclu la gladiatrice, amusée.
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