Tiberius ۞ L'homme de porcelaine

Ave, étranger ! Je suis Tiberius Atius Octavius, fils d'Octavia Licinia Camilla et d'Atius. Né à Rome, il y a 22 ans, je suis d'origine romaine. La déesse Fortune a fait de moi un patricien et j'ai pour famille Les Licinii même si je ne suis pas tout à fait l'un d'entre eux, et les Atii. .


Plus de 2000 ans plus tard, c'est Lisa qui m'incarne. Qui es-tu ? On me surnomme l'Ancienne (enfin surtout moi en fait ) mon âge est canonique et je suis généralement la doyenne des fofos (bon peut-être pas tant que ça mais ce petit 30 ans pique un peu) je suis aussi ancienne parce que ça fait presque dix ans que je fais du rpg. Je suis secrétaire de direction en ayant fait une licence d'histoire en parallèle et d'ailleurs la période de ce fofo me rappelle un de mes profs d'histoire romaine, qui comptait parmi mes préférés !   Bon par contre concernant oral sur Octave et sa propagande en Gaule occidentale, je lui en veux quand même !  
Je me sens perdu et j'aimerais bien avoir un parrain ou une marraine : OUI [] / NON [X] (cochez la réponse souhaitée). Pour plus d'infos sur le parrainage, c'est ici.
Si je venais malheureusement à quitter le forum, j'accepte [] que mon personnage soit adapté en scenario / [X] que le staff le fasse disparaître de Pompéi par mort ou départ (cochez selon vos préférences), et ce pour permettre à mes liens importants de ne pas être gênés. Mais ça n'arrivera pas.

© crédit gif : Tumblr

→ Ce que je pense de Pompéi

Hélas, pas grand chose. Mais j'ai une très bonne excuse, je ne connais pas vraiment cette cité. Soit, j'ai en mémoire les descriptions que ma famille m'en a faites ou encore les témoignages de légionnaires sous mon commandement qui l'ont déjà traversée. L'on dit qu'il y fait doux d'y vivre, que les jeux, ou les pantomimes qui y sont donnés font tout son charme ! Peut-être est-ce exact, je ne demande qu'à voir ça mais il me semble tout de même que l'on trouve aussi une certaine agitation, non ? Est-ce que je n'ai pas été envoyé pour prendre la température de ce fourmillement qui ne plait guère à Octave après tout ? Alors, vous comprendrez que je suis plutôt mitigé ... Reposez moi cette question dans quelques temps !  

→ Ce que je pense de la politique

Elle ne semble pas différente de celle de Rome, l'ordre des Décurions n'est-il pas calqué sur notre propre sénat ? Alors pourquoi en serais-je mécontent ? C'est au contraire parfait, puisque Rome est et sera toujours le bon exemple à suivre, n'est ce pas ? Alors peut-être qu'en effet, une fois installé,  j'y verrais des nuances qui pourront me laisser perplexe qui sait, mais pour l'heure, je ne veux retenir qu'une seule chose : que mon beau père a été élu édile !  Ce qui ne fait que renforcer mon idée que Pompéi fait là de la très bonne politique ! Quant à ces minimes rumeurs qui disent qu'il aurait pu acheter des voix, je les écoute amusé et même assez fier je dois dire, je sais Caïus très intelligent, assez pour que rien ne se sache jamais officiellement à ce sujet et puis quel mal y aurait-il à tricher ? Cela se fait depuis la nuit des temps, non ? La fin a toujours justifié et justifiera toujours les moyens.

→ Ce que je pense des jeux

Voir des chars tournoyer à une vitesse folle et une maîtrise remarquable dans l'arène reste pour moi une grande fascination ! Suffisant comme j'aime tant le montrer, vous pourrez néanmoins avoir une sacrée surprise si vous me voyez dans les spectateurs un jour, puisque je serai sans doute debout le poing bien en l'air pour supporter tel ou tel équipage. On dit que le naturel revient souvent au galop, or ma fougue est bien ce qui me caractérise, non ? Je pourrai aussi difficilement ne pas apprécier les combats de gladiateur surtout lorsque mon beau père est un soutien de poids au ludus des Naevii. Je languis d'ailleurs de voir ces Dieux de l'arène en action dès mon arrivée à Pompéi. En revanche, je ne suis pas très friand des combats entre hommes et fauves, peut-être est-ce mon honneur militaire qui veut qu'un homme affronte un autre homme et non ce qui peut être plus fort que lui ... Je regarderai alors sans doute ailleurs ou bien parlerais-je avec quelqu'un en le déconcentrant de la scène, mais tant pis ! C'est un piètre sacrifice après tout, n'est ce pas un privilège de me parler ?

→ Mes souhaits, mes rêves, mes ambitions

Je le sais, je l'ai toujours su, la vie militaire n'est pas pour moi ! Je me suis plié de bonne grâce aux volontés de mon beau-père qui a voulu faire de moi un homme accompli et oui je suis devenu un bon tribun, oui j'ai été couvert de gloire ! Mon parent Octave lui-même m'a félicité pour mes exploits ! Mais si une occasion m'est donnée de changer de voie, je le ferai sans hésiter ! J'aime les chiffres autant que j'aime l'or, sans doute je tiens cette passion de mon père qui a été préfet de l'Annone à Rome, alors obtenir une charge semblable ou devenir tribun ærarii me plairait bien davantage ! Ou je pourrai m'engager en politique, je ne sais pas, je suis également passionné de musique et je compose selon la notation grecque élaborée par Pythagore, mais étant patricien cela serait indigne de moi que ma vie tourne autour de cet art. Vous l'aurez compris, je suis encore à un âge où je me cherche. Néanmoins malgré ces doutes, s'il y a bien chez moi une ambition qui est  limpide, c'est d'être adopté par mon second père. Je ferai tout pour y parvenir !

→ Ma pire crainte

Elles sont nombreuses, si un certain Freud avait vécu pendant mon siècle, il aurait dit que je souffre légèrement du trouble de la personnalité histrionique, je ne supporte pas vraiment l'idée d'être ignoré, oublié ... c'est un vrai enfer pour moi qui suis attentionné envers les autres ! Ne cherchez pas longtemps d'où ça vient, l'origine a un nom simple : Caïus. Bon même si j'adopte parfois une attitude provocante, si je me mets en colère pour être le centre de l'attention générale, cette faille est bien vite contré par mon orgueil et vous ne me verrez jamais supplié pour obtenir votre écoute, et pourtant cela fait mal, très mal ... Enfin à la rigueur, je vous dirai que ce qui me fait le plus peur c'est bien de céder à l'inceste vu les sentiments que je refoule tant bien que mal pour ma soeur, ou encore de prêter l'oreille à certaines rumeurs de ma famille. Je parle de celle des Atii bien entendu, Octavia ma mère et Caïus Licinius se sont mariés rapidement après le décès de mon père, et alors ? Est-ce que pour ça, on doit supposer qu'elle ... Non décidément, je ne veux pas entendre ça !

→ Heureusement, les Dieux veillent sur moi.

Je suis quelqu'un de profondément pieux et c'est justement parce que je crains tant les Dieux que l'idée même d'inceste me fait horreur. De plus, très attaché à la famille, je voue un culte particulier à Vesta à qui je fais beaucoup d'offrandes et que je prie chaque jour pour qu'elle m'accorde l'adoption que j'espère tant !

→ Ce que je pense du "Fils de l'Etna" et de sa révolte

Que du mal ! Ne suis je pas nommé à Pompéi pour arrêter son avancée ? Alors je dois dire que pour l'heure, je ne me pose pas vraiment de questions sur ce qu'ils prônent ou non, je ne les vois que comme une menace ! Et puis, s'il est possible dans mon esprit d'avoir de bonnes relations avec des esclaves, ils restent des esclaves et ne devraient pas vouloir s’élever au dessus de leur condition ! Oui, je me mets en colère et alors ?

La nuit venait de tomber. Une nuit qui allait sans doute être l'une des plus longues de mon existence. Je ne dormirai pas je le savais.  Nous étions à une journée de Pompéi et demain j'allais tous les revoir ! Je languissais, je craignais ces retrouvailles ! Les hommes de la Xème que je commandais, venaient d'allumer un feu, je m'en approchais et m'asseyais devant les flammes submergé par toutes mes pensées.

A mes côtés, le détachement de légionnaires gardaient le silence par respect. Tous devaient être persuadés que c'était cette révolte commandée par le Fils de l'Etna qui me tourmentait autant, croyaient-ils que j'en étais effrayé ? Quelle erreur !

Je relevais mon menton bien haut, avec l'une de mes mines suffisante, pour le leur démontrer.

- Manius, debout ! Organise un tour de garde pour veiller sur les vivres et sur le cadeau qu'Octave-Auguste offre à ma famille.  

Mes hommes ayant obéi, je levais alors les yeux vers les cieux et implorais Vesta de calmer le tambour qu'était devenu mon coeur ! Mais rien à faire ...

Ah famille, je t'aime, je te hais ! Pourquoi, suis-je encore tant attaché à toi alors que tu ne considères pas vraiment comme l'un des tiens ?

Tout serait tellement différent si Atius mon père n'était pas mort ! Je n'aurai pas eu ce besoin presque vital d'être accepté puisque je l'étais déjà naturellement ! Hélas, je ne me souviens rien de lui, de ses habitudes, de sa voix et pas même de son visage ! Il faut dire que je n'avais qu'un an, lorsqu'il est mort, par conséquent le contraire aurait été bien étonnant ! Ce que j'en sais me vient des Atii, il était parait-il un homme ambitieux, authentique, très méticuleux dans son travail, une perle rare en somme ! Je ne saurais dire si c'est vrai, je n'ai pas de raisons d'en douter certes, mais les proches d'un homme sont souvent assez partiaux dans leur jugement, alors qui sait ?

En tout cas, mère, elle ne l'a jamais évoqué et ne l'évoque toujours pas et je n'ose pas le faire ... Je ne voulais pas la faire souffrir en faisant remonter en elle de mauvais souvenirs. De plus, il aurait été déplacé pour moi de parler de mon père en vivant sous le toit de celui qui l'a remplacé.

Cet homme ou plutôt devrais-je dire cette statue humaine impressionnante de par sa taille, de par sa réputation, j'ai ressenti très vite envers lui une admiration sans bornes. Caïus Licinius avait conquis mère et m'avait conquis, aussi moi un simple enfant ! Mais le sait-il seulement que le jour de son mariage, il a fait là sa plus grande victoire, puisqu'il a mis deux cœurs à ses pieds ? Car oui, depuis ce jour, je n'ai alors cherché avec lui que des moments complices … qu'il ne me donnait pas. Ce qu'il m'offrait ? Une éducation soignée, ah ça oui, je me remémore encore où se trouvait ma prestigieuse schola, tout près du forum de Rome.  J'y ai passé tant d'heures  à y écouter mon brillant magister, avant de rentrer à la domus avec l'un de nos esclaves.

Pourtant les Dieux le savaient bien, eux qui peuvent tout voir de nous autres hommes, cette domus, je voulais la fuir tant elle était synonyme pour moi du royaume des enfers ! Je la rejoignais toujours en traînant les pieds ! N'y avait-il pas Licinia Domitia, cette demi-sœur que je maudissais au moins plusieurs fois par jour ? Oui dès le berceau, je l'ai haïe ! Comment aurait-il pu en être autrement d'ailleurs ? L'attention pour laquelle je suppliais souvent du regard mon beau-père était toute entière pour elle ! Mère également ne cessait de choyer cette poupée, on s'émerveillait devant ses yeux bleus, on s'assurait avec des précautions ridicules que le soleil de l'été ne gâte pas son teint laiteux , on l'applaudissait pour tout, pour rien ! Il n'est guère étonnant qu'avec un tel traitement de faveur, la belle soit devenue une telle précieuse !  J'ai bien eu envie parfois de l'étrangler dès qu'elle minaudait pour obtenir ce qu'elle voulait, mais je préférais l'éviter tout simplement pour faire taire cet instinct meurtrier, je claquais alors les portes et me réfugiais dans nos jardins.

Et un peu plus tard dans les jeux du cirque ...

J'y pariais des sommes folles tout en levant mon verre à la gloire de Bacchus et je dois bien avouer que très souvent je gagnais. Après tout, on n'apprend pas à un singe à faire la grimace, comme on n'apprend pas à un être cupide à savoir bien miser. Puis je célébrais cette victoire en me rendant chez les courtisanes que je n'osais pas à frapper si leurs corps étaient encore tièdes de l'étreinte d'un autre. Je me refusais comme toujours à prendre les miettes d'autrui et c'est ainsi que je me réservais parfois une de ces filles pour moi seul ! Qu'il était bon pour une fois de savoir qu'au moins une personne dans Rome attendrait après moi et qu'après qu'elle se soit ennuyée des journées entières, elle me ferait sentir à quel point, j'avais été le centre de toutes ses pensées !

A seize ans, c'était ma façon d'apaiser mes tourments.

Je soupirais à ces souvenirs et baissant tout à coup la tête, la vue d'une fleur des champs éclairée par le feu me plongeait alors dans d'autres réminiscences !

Cet après-midi là, je fouettais l'air de mon épée sachant que je me devrais très bientôt à mon service militaire, lorsqu'un cataclysme s'était soudain abattu sur notre toît. Des cris stridents venaient du triclinium . Alerté je m'y ruais et y croisais Quintus, un homme au service de mon beau-père  que celui-ci venait de chasser de chez nous ! Jamais personne n'avait vu le maître de la domus aussi en colère! Très vite, j'en comprenais la raison. Licinia Domitia avait voulu convoler avec lui, ce qui était absolument hors de question ! Son visage défait, cette déception si vive des deux côtés et le non catégorique de Caïus me fit jubiler de nombreuses heures ! ENFIN ! Il existait donc un caprice de ma chère auquel on ne pliait pas, c'était une première ! Je perdais néanmoins mon sourire, lorsqu'en fin de journée après je l'avais aperçue bouleversée dans notre atrium. L'insupportable, l'altière Licinia pleurait et montrait des faiblesses ! Je ne m'étais pas attendu à ça ! Je m'étais approché, elle avait balayé ses larmes d'un geste brusque puis avait planté son regard dans le mien, attendant sans doute, une moquerie. Il faut bien avouer, que nous nous étions si peu parlés durant toutes ces années, si ce n'est pour nous dire des mots courtois et de mon côté quelques piques, pourtant rien ne sortait de ma bouche. Décontenancé, j'avais remarqué qu'une fleur poussait dans notre bassin, je l'avais arrachée et l'avais posée sur son oreille puis je m'en étais reparti. Il s'agissait de la première fois mais non de la dernière fois qu'elle me troublait.

Pourtant, durant l'année qui suivit, aucun autre geste ou aucune autre parole n'avaient montré un quelconque rapprochement entre nous, mais quand on m'avait appris que Quintus avait été assassiné, j'avais réalisé soudainement que je pouvais me soucier d'elle. Je l'avais alors rejointe dans sa chambre et l'avais tout bonnement serrée dans mes bras. Je n'ignorais pas que tous ses doutes se portaient sur Caïus qui avait démis Quintus de ses fonctions quelques jours plus tôt, mais je ne disais rien à ce sujet. A vrai dire, même si mon père avait fait cela, je lui donnais entièrement raison, le nomen des Licinii était bien trop digne pour se permettre le scandale d'une fille déshonorée avant ses noces, et ce même je la plaignais sincèrement.  Encore une de mes contradictions !

- Je vais partir afin de me former, mais je serai là pour vous, envoyez un de vos esclaves me donner régulièrement de vos nouvelles.

Je ne dirai pas que nous sommes devenus proches à cette date, mais c'est sans doute à cette minute précise que j'aie commencé à lui ouvrir mon cœur et lui aie permis d'y faire peu à peu la place qu'elle occupe aujourd'hui. Celle de l'être adoré parmi tous les autres !

Je la quittais donc avec regrets, ainsi bien sûr que ma mère et Caïus Licinius. Ce dernier m'avait donné une accolade en souhaitant que je le couvre de gloire.

J'allais le prendre au mot !

En effet, après avoir subi un entraînement particulièrement sévère mais très efficace et acquis tous les usages de la displina, j'étais fin prêt. Je partais pour ma première campagne militaire en Egypte et gagnais mes premiers lauriers en tant que tessarius . L'ordre d'action que l'on m'avait ordonné de transmettre à une autre centurie que la mienne, fut atrocement difficile à donner. J'ai dû ramper pendant des heures, nager même avec la moitié de mon équipement sur le dos pour parvenir à rejoindre nos flottes.

Un an plus tard, nous assistions tous au triomphe de celui que j'étais fier d'avoir comme parent et qu'importait si c'était par voie éloignée.

Et j'allais le servir encore quelques temps de plus !

Gradé centurion, je me rendais en Gaule bretonne pour des opérations de plus ou moins grande importance, où je donnais satisfaction mais où je me surprenais à rêver mieux que cette vie de soldat.

Nos allers-retours se déroulaient sur des mois et je revoyais ainsi durant de courtes durées ma famille, j'assistais ainsi au bras de ma chère soeur à l'avènement d'Octave. Par les Dieux, elle avait encore embelli ! Encore une fois, si longtemps privés l'un de l'autre, nous nous étions enlacés. Oh une étreinte tout ce qu'il y a de plus fraternel du moins aux yeux de tout le monde, mais une pulsion m'avait alors saisie, mes mains auraient voulu caresser son  dos et descendre jusqu'à sa taille si fine, voire jusqu'à sa chute de reins. Je me perdais également dans ses cheveux, ma bouche si près de son cou si frêle. Que me prenait-il ? Je m'étais bien sûr ressaisi l'instant d'après, il le fallait bien et j'avais posé diverses questions polies pour changer de sujet.

J'apprenais ainsi que tous regagnaient dans quelques jours le berceau de leur dynastie : Pompeii. Mais je n'avais écouté leurs espoirs de vengeance après le suicide et le déshonneur du père de Caïus que d'une oreille, mes yeux étaient restés fixés sur le ventre arrondi de mère. Elle était enceinte et j'espérais en une fille autant qu'elle priait pour un garçon ! Il ne fallait surtout pas qu'elle mette au monde un héritier, sinon ça en était fini de mes rêves d'adoption ! Ce qui me traversa l'esprit durant ces dernières semaines concernant cet enfant fut terrible !

Heureusement, aux Kalendes de février on m'avait donné le commandement d'un détachement de la Xème Légion appartenant à mon beau-père et je devais me rendre en grande mission en Hispanie. Les Asturiens et les Cantabres se refusaient à se soumettre, par conséquent cinq légions avaient été envoyés sur place. Les montagnes sur lesquelles nous progressions ne pouvaient pas avoir raison de mon entêtement légendaire et je m'y battais avec bravoure en y multipliant les blessures !

J'avais la rage de vaincre, j'avais la rage d'oublier, ce qui me rendit dangereux aussi bien pour nos ennemis que pour nos hommes que je forçais au combat malgré la fatigue et les mauvais terrains.

Néanmoins, c'est cette stratégie d'usure qui avait fini par payer au bout de plusieurs semaines et ayant ainsi capturé quelques chefs, nous les avions nous-même traîné au Lugdunum Convenarum où ils sont désormais relégués.

Cette victoire devait consacrer le tribun que j'étais devenu ! Le sourire m'était donc légèrement revenu, Caïus serait sans doute fier de moi en apprenant cette glorieuse aventure !

Je rentrais à Rome et y apprenais par des esclaves restés sur place pour l'entretien de notre domus, que ma mère avait mis au monde une fille, Licinia Gaïa.

Je ne pouvais m'empêcher de souffler de soulagement, malgré la grande peur que j'avais ressentie à les entendre évoquer le tremblement de terre qui y avait eu lieu et qui avait précipité la naissance.

Je me présentais alors à Octave, que je voyais pour la première fois véritablement en audience privée, je désirais lui faire part de la naissance de sa nouvelle cousine et ainsi demander un congés pour saluer ma famille.

Il décida de ne pas me l'accorder mais de me permettre néanmoins de rejoindre les miens.

C'est ainsi que doté d'un de ses présents, je me retrouvais encore en mission exceptionnelle, à nouveau à la tête de la Xème Légion afin de repousser l'avancée du Fils de l'Etna.

Ne serait-ce donc pas aussi Mars que je devais prier en même temps que toi, Vesta ?

J'y remédierais en faisant une offrande à vos deux autels dès demain à mon arrivée !

Enfin, dès aujourd'hui, le soleil se lève déjà ...