Musca (+) La douce

Ave, étranger ! Je suis Oppia Musca, fille de Publius Oppius Scapula. Née à Pompéi, il y a 21 ans, je suis d'origine romaine. La déesse Fortune a fait de moi une plébienne et j'ai pour famille Publius Oppius Scapula, mon père, Servius Oppius Pansa (35 ans), Tiberius Oppius Lucanus (30 ans) et Manius Oppius Corvus (28 ans), mes frères aînés et Oppia Pulchra, ma soeur cadette.


Plus de 2000 ans plus tard, c'est Groggy Soul qui m'incarne. Qui es-tu ? Alors, moi c'est Jude et j'ai 21 ans, sisi je vous assure. Je suis arrivée ici grâce à Lucanus, mon grand frère adoré et j'espère pouvoir vite m'intégrer parmi vous.
Je me sens perdu et j'aimerais bien avoir un parrain ou une marraine : OUI [x] / NON [  ]
Si je venais malheureusement à quitter le forum, j'accepte [x] que mon personnage soit adapté en scénario / [] que le staff le fasse disparaître de Pompéi par mort ou départ et ce pour permettre à mes liens importants de ne pas être gênés. Mais ça n'arrivera pas.

© crédit Tumblr

→ Ce que je pense de Pompéi
Pompéi c'est chez moi. Je suis née ici et j'y passerai certainement toute ma vie. Parfois, il est vrai que j'aimerai voir autre chose, juste par curiosité, mais toute ma famille est ici, qu'est-ce que j'irai faire ailleurs ? À Pompéi, j'ai la chance d'avoir une place respectable et de pouvoir aider ma famille à prospérer et puis il y fait bon vivre, je n'ai connu que Pompéi et ses habitants.

→ Ce que je pense de la politique
Il paraît que la politique régit le monde, moi je pense qu'elle crée plutôt des conflits ou les envenime. Il suffit de voir les Pompeii et les Lucinii. La politique déchire le monde et pourrie ceux qui l'approche. C'est certainement pour cela que je préfère garder mes distances avec tout ça. De plus, la politique n'a pas sa place aux thermes, on se doit de rester neutre là-bas, alors autant mettre en pratique cette règle pour ma vie entière.
 
→ Ce que je pense des jeux
Il me semble qu'il faut beaucoup de courage pour pouvoir se présenter ainsi face à la mort, aussi régulièrement ou être totalement inconscient. Cependant, pour le reste, je suis plutôt partagée. Bien entendu, je n'imagine pas une vie sans gladiateurs, c'est une institutions, les jeux font partie intégrante de Pompéï. Pourtant, je me rend compte aussi que c'est une pratique sanglante, il n'est pas rare de voir des gens mourir ou gravement blessés. Alors forcément, c'est un amour mitigé que je porte aux jeux, mais un amour tout de même.

→ Mes souhaits, mes rêves, mes ambitions
Tout d'abord, j'aimerai que ma famille redevienne ce qu'elle était, que mes frères puissent de nouveau s'entendre sans avoir besoin d'intermédiaire et même si je sais que c'est utopique, on ne peut pas m'empêcher de rêver. Je sais aussi qu'à mon âge, je suis sensée rêver de famille, de ma propre famille. Pourtant, ce n'est pas vraiment ce qui me fait envie. Je ne dis pas que je ne veux pas d'enfants, mais juste que je ne m'imagine pas marié tout de suite. J'ai encore besoin de profiter de ma liberté et de veiller sur mon père et mes frères.

→ Ma pire crainte
Perdre Corvus. Il ne faut pas croire, je suis bien au courant que je suis l'une des seules à encore croire en lui, mais c'est mon frère, mon sang et jamais je ne pourrais me résoudre à le laisser. Lui, à toujours été là pour moi. Seulement, il tourne mal et surtout il tourne le dos à se famille et ça m'inquiète.  

→ Heureusement, les Dieux veillent sur moi.
Bien entendu, je vénère Vénus, déesse protectrice de notre cité. Je tiens aussi beaucoup au culte de Vesta, la déesse de la famille. J'apporte beaucoup d'importance aux dieux, ils veillent sur nous et c'est bien normal de leur rendre hommage en échange.

→ Ce que je pense du "Fils de l'Etna" et de sa révolte
Forcément, ce genre de nouvelles n'est rassurante pour personne, surtout quand on fait partie du côté qui risque de subir cette révolte. Les esclaves qui se soulèvent, c'est gênant, se serait bouleverser l'ordre établie et ça ne me plaît pas plus que ça. L'air de rien, j'aime quand les choses restent à leur place et cette révolte risque de tout bouleverser. Puis ma famille est presque au premier rang, entre les termes et notre domus, on est obligé de traiter avec beaucoup beaucoup d'esclaves.

Le soleil est sur le point de se coucher, mais pas moi. Je n’ai pas sommeil. J’ai envie de profiter de ce calme ambiant, enfin je ne sais pas vraiment si on peut appeler ça calme, parce que si on tend bien l’oreille, que l’on est attentif on peut sentir une sorte d’effervescence dans l’air. Pompéi n’est jamais tout à fait calme et c’est bien ce qui fait son charme. Quand je vois cette cité, ma cité aussi paisible, je n’arrive pas à croire qu’un vent de révolte souffle au loin. Pourtant, « le fils de l’Etna » en fait déjà trembler plus d’un. Tout le monde appréhende le soulèvement des esclaves et je ne déroge pas vraiment à la règle. Je ne sais pas ce que tout ça va donner, je prie juste pour que Pompéi soit sauve, si les dieux sont avec nous et que Vénus nous protège, peut-être que tout ça ne restera qu’une rumeur. Je ferme les yeux un instant, pour chasser ces idées sombres de mon esprit. La soirée est bien trop belle pour la gâcher avec de telles hypothèses. Mon attention est appelée par le rire d’une petite fille, un peu plus bas dans la rue, elle joue encore avec un petit garçon sur les marches de son domus. Un sourire se dessine sur mes lèvres. Étrangement, cet enfant me rappelle mon enfance.

Ma naissance a eu lieu il y a vingt et un an. Je suis la première fille des Oppii. Ma mère a toujours voulu une fille et elle a dû subir plusieurs fausses couches avant d’en arriver à moi et c’est d’ailleurs pour cela que rapidement, elle m’a surnommé Victoria, j’étais sa victoire. Le jour de ma naissance, j’avais déjà trois frères, Servius, Tiberius et Manius. Je ne me souviens pas vraiment des premières années de ma vie, je sais juste que deux ans après ma naissance, arriva celle de ma petite sœur, Pulchra. Ma mère avait prié les dieux pour avoir une fille et finalement ils lui en avaient accordé deux. Le premier souvenir que j’ai est teinté de souffrance et d’incompréhension. J’avais à peine quatre ans et je me souviens de mes yeux qui brûlaient sous le flot de larmes qui s’en écoulait. J’appelle ma mère, mais jamais elle ne me répond. Mon père est triste, je peux le sentir, il ne le montre pas, il n’a jamais montré ses sentiments. Ma mère est morte et du haut de mes quatre ans, je ne comprends pas. Comment pourrais-je comprendre ? J’ai perdu celle qui était mon sang, mon refuge. Pulsera est dans le même état que moi.  

 

Mon premier souvenir est d’une tristesse… ce n’est peut-être pas si important que ça de se souvenir. Je soupire et joue distraitement avec une mèche de mes cheveux. Assise là, je me rend compte que c’est le seul souvenir que j’ai de ma mère. J’étais trop jeune quand elle a été rappelé par les dieux. J’ai beau chercher, me creuser les méninges, je n’arrive pas à me rappeler du son de sa voix et c’est frustrant. Pourtant, c’est une chose dont je n’ai jamais parlé, même à Corvus. Dans la famille, on n’est pas vraiment du genre expressif. Corvus… Mon grand-frère. Je me souviens du temps où son cognomen était bien différent du Corvus qu’il porte aujourd’hui.  

« Paullus tu viens avec moi ? » je tire sur la toge de mon plus jeune frère. J’ai envie de sortir, mais je ne peux pas le faire toute seule. J’ai grandi depuis la mort de ma mère, Paullus aussi, même si tout le monde continue à l’appeler comme ça. Paullus, la crevette. C’est vrai que comparé à Servius et Lucanus il a toujours été plus frêle, mais je n’y ai jamais prêté attention. Comme toujours, il accepte de venir avec moi et ça me fait sourire. Je sais très bien que mes frères ne peuvent rien nous refuser à Pulchra et moi, mais contrairement à ma petite sœur j’en joue beaucoup moins. Toutefois, même si j’adore mes frères, j’ai une relation différente avec Paullus. C’est mon grand frère. Il est celui dont je suis le plus proche. C’est peut-être dû au fait qu’il soit le plus jeune ou que nos caractères s’allient particulièrement bien. Je n’en sais rien, je n’ai jamais su. « C’est marrant ce que tu as là, qu’est-ce que c’est ? » demande-t-il en pointant mon oreille gauche. Je hausse les épaules. Il sourit, son sourire à le don d’illuminer son visage. « On dirait une mouche, Musca, ouais, c’est ça, on devrait t’appeler Musca. » Et voilà, c’est comme ça que mon cognemen est devenu Musca, grâce à mon frère.  

Depuis, tout le monde m’appelle Musca. Je suis toujours aussi proche de Corvus, je suis d’ailleurs la dernière de la famille à être proche de lui. Ça m’attriste, je suis très attachée à ma famille et de voir ma famille se déchirer est horrible pour moi. Pourtant, depuis le départ de Pansa rien ne va plus entre Corvus et Lucanus. Ils n’arrivent plus à s’entendre et leurs caractères diamétralement opposés n’aident en rien. Et je me retrouve entre ces deux-là, tiraillé par mon sang. J’aime Lucanus, c’est mon grand-frère, celui qui prendra la succession de père, mais Corvus est aussi mon frère, celui qui m’aidait à me relever quand je trébuchais étant petite. Comment choisir entre le marteau et l’enclume ?

Ce soir-là, j’étais dans ma chambre, quand Lucanus franchit le seuil de ma porte. Ce n’est pas si rare qu’il vienne me rendre visite, mais c’est rarement juste pour prendre de mes nouvelles. Alors, j’attends, je sais très bien que je ne vais pas tarder à connaître la raison pour laquelle il est ici. Il échange quelques banalités, puis vient à me parler de Corvus. Bien entendu. "J'arrive plus à fonctionner comme on fonctionne maintenant, j'arrive plus à voir le Corvus qui rentre le soir bourré et deux louves aux bras comme le Paullus qui travaille si bien aux thermes la journée » je me tourne vers lui. J’ai pris l’habitude de défendre mon plus jeune frère, surtout face à Lucanus. «  Pourquoi ne pas te concentrer uniquement sur le Paullus des thermes ? Il reste toujours ton petit frère, c’est juste qu’il à besoin de vivre sa propre vie, de la même manière que Pansa. » Luca grogne dans sa barbe, il sait que j’ai raison.

Les Oppii ne font pas dans la demi mesure, Corvus est la part sombre de Lucanus. On ne peut pas tous être touché par la lumière. Les Oppiæ ne dérogent pas à la règle. Ma sœur et moi sommes aussi différentes que Corvus et Lucanus, mais à des niveaux différents. Chez nous il n’y a pas vraiment de zones d’ombres. Plutôt des tempéraments opposés, là où Pulchra extravertie et manipulatrice, moi je suis timide et honnête. Nous sommes un peu comme deux parties complémentaires, indissociable l’une de l’autre. C’est aussi ce qui fait notre force. On a dû grandir vite, après la mort de notre mère il a fallut que quelqu’un s’occupe des esclaves et de tout le reste. Au début, je me suis débrouillée toute seule, mais rapidement Pulchra m’a aidé. Nous avons dû murir rapidement, pour devenir ce que nous sommes aujourd’hui. Un bruit se fait entendre et me sors de mes pensées. Ma famille est ce que j’ai de plus cher au monde et je ferais tout ce qui est en mon possible pour les garder près de moi. En attendant, il est l’heure de retrouver ma couche si je veux pouvoir être à l’heure aux thermes demain.