Where did you go ? ( Zephyre + Manius Oppius Corvus)



POMPEII, TERRA DEORUM ₪ :: Auberge Fausta et Lupanar
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Ven 2 Jan - 22:57
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❝No matter how many lives that I live I will never regret❞
Zephyre & Le corbeau
Cela faisait à peine quelques jours qu'il se trouvait là, dans cette ville. Une semaine ? Deux semaines ? Il c'était passé tant de choses en si peu de temps. Marchant au hasard dans les rues de la ville, il observait les alentours, les étalages d'un coté, les gens de l'autre. Le jeune homme avançait essayant de donner l'impression de savoir où il allait. Ce qui n'était absolument pas le cas. Il laissait ses pas le guider, se mêlant  autant et aussi bien que possible à la foule. Au moins respectait-il les consignes reçues. Même si cela lui paraissait très étrange...Aucune meilleure option ne se présentait pour le moment. Il s'arrêta un instant et regarda le ciel, avant de soupirer. L'obscurité s'insinuait lentement mais surement. Il allait falloir songer à trouver un refuge ou...Zephyre plissa les yeux en apercevant un groupe de personnes, s'engouffrant tous à la fois dans un bâtiment à l'allure banale. Que faire ? Les suivre ou se montrer raisonnable et partir ? Il secoua la tête. Depuis sa naissance, sa mère n'avait eu de cesse de le mettre en garde, sur sa façon d'être, d'agir, sa posture, ses choix et même ses pensées...Mais cet époque ce trouvait à présent révolue. Ce fut ainsi, qu'il se glissa à la suite d'inconnus, poussé par la curiosité. Oui cet un vilain défaut...Je sais, songea -t-il en entrant. Et alors ? Qui viendrait désormais oser l’assommer de reproches ? Balayant des yeux la pièce, il choisit rapidement un coin un peu à l'écart où s'installer. Il aurait le loisir de s'attarder sur les détails plus tard. S'asseyant donc un peu en retrait, il constata que son idée n'était pas mauvaise...Du moins jusqu'à preuve du contraire. D'ici, son regard pouvait englober presque toute la salle. Son esprit vagabonda un moment tandis qu'il s'absorbait dans le décor. Jamais quelques mois au par avant, il ne se serait permis d'imaginer que ce genre de choses pourraient se produire. L'esclave battit des cils dans le vide, revenant à la réalité. Quelqu'un s'approchait...Prenant un air, qu'il voulait détaché, il fit d'abord mine de ne pas le voir en s'intéressant à ses ongles. Singeait les manies de son ancien maître et de ceux qui le côtoyait, l'amusait beaucoup. Et si cela devenait utile...C'était encore mieux. S'il souhaitait vraiment réussir une bonne et fulgurante ascension sociale, une certaine attitude convenait. Pour l'instant, il ne possédait pas encore le pouvoir, ce ne saurait cependant trop tarder...Du moins, il l’espérait fortement intérieurement. Daignant enfin accorder un regard à l'individu qui se tenait à moins d'un mètre, il le détailla sans rien dire, affichant une expression de neutralité quasi absolue.


© Pando
Plebe
Lun 19 Jan - 17:40
Re: Where did you go ? ( Zephyre + Manius Oppius Corvus)   




Manius Oppius Corvus
₪ Arrivée à Pompéi : 15/06/2014
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Cogito ergo sum ₪
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Manius Oppius Corvus
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Where did you go ?


Auberge Fausta ~ mai 725 AUC


Le temps est lourd et mon humeur maussade. De sombres nuages gorgés d’eau ont envahi le ciel toute la journée et Pompéi toute entière me semble grise et terne. La tête basse, protégé par mon pallium je me fraye un chemin en silence dans cet air humide du mois de mai. Je maudis ce vent froid et inexplicable qui chasse d’un coup nos belles chaleurs printanières et j’accélère le pas. Dans cette ville, je ne vois qu’un seul endroit où réchauffer ma carcasse et l’idée de retrouver la compagnie des filles de Faustus dessine déjà un léger sourire sur mes lèvres.

Alors que je pousse la porte de l’auberge, j’inspire à pleins poumons cette odeur de sueur et de mauvaise vinasse qui empreigne les lieux. Bienvenue chez toi, Corvus. Un sourire de chacal illuminant mon visage, j’entends les rires gras de plusieurs de mes camarades habituels déjà installés un peu partout, un pichet sur leur table et une coupe à la main. J’en salue plusieurs d’un signe de tête et mon cognomen résonne plusieurs fois entre les murs de l’auberge Fausta. Je me dirige alors vers le comptoir et y retrouve ce brave Niger, toujours afféré à remplir des dizaines et des dizaines de pichets de mauvais vin. Je m’y accoude et lui lance d’un ton aimable (car oui, je ne suis pas une raclure à plein temps !) :

- Salut Niger. Comme d’habitude, tu veux ?

Je glisse quelques piécettes sur le bois rugueux et obtiens mon pichet en retour. Tournant le dos à l’Egyptien pour observer les alentours, je prends une première gorgée en silence et étudie les « mauvais fils » de Pompéi. Les noms de quelques-uns me restent inconnus, mais tous leurs visages me parlent. Fils de boucher, de marchand et de magon, enfants du menu peuple désenchantés… Tous ou presque dépensent ici le peu de deniers qu’ils gagnent et se complaisent dans cette taverne méprisée par l’élite. Quels patriciens oseraient se montrer en pareil endroit ? Très peu… Vinicius, peut-être ? Ici, nous sommes entre débauchés, entre hommes de peu de morale, entre hontes de familles, ceux que l’on renie au nom de l’honneur de la gens. Ici, nous nous connaissons tous de réputation et, après tout, quel citoyen de Pompéi ne nous connait pas ? La plupart des gens biens se tiennent soigneusement en dehors de notre route de peur d’être associés à notre triste cercle. Partout, les clients de Faustus reçoivent le mépris, tout du moins l’indifférence, et cette taverne est devenue notre tanière, le seul endroit où les regards sont teintés de compréhension, car nous sommes tous les mêmes et nous nous connaissons tous.

Tous, sauf un…

Mes sourcils se froncent imperceptiblement alors que mes yeux se posent sur cette petite silhouette dans un recoin sombre de l’auberge. D’ici, le bougre me semble bien jeune pour fréquenter un endroit pareil et surtout, je suis intimement persuadé de n’avoir jamais croisé sa route. A moins qu’une de mes légendaires gueules de bois m’aient fait oublier notre rencontre…

Sans me retourner, j’adresse à mon ami serveur :

- Hé, Niger. Tu le connais celui-là ?

L’Egyptien lève les yeux un instant avant de revenir à son ouvrage.

- Jamais vu, me répond-il simplement.

Sans quitter ce jeune inconnu des yeux, je prends une nouvelle gorgée de vin. Puis, n’attendant pas davantage, j’empoigne la hanse de mon pichet et me dirige vers sa table. Je mets un certain temps à parcourir les quelques mètres qui nous séparent car mon avancée est difficile au milieu de cette foule déjà imprégnée de vin. Je traverse cette marée humaine en ondulant comme une anguille. Une masse me bouscule brutalement et je fais deux grands pas pour éviter que mes dents ne rencontrent le plancher. Je me retourne en maudissant du regard le vieil ivrogne bedonnant emmitouflé dans une épaisse tunique rouge, la barbe suintant de vin. Des perles de sueur parcourent son visage comme s’il était bien plus habitué à des températures hivernales du Nord de la Germanie. Il se retourne vers moi et balbutie une excuse dans un rire étouffé, découvrant ses immondes dents jaunes. Je lève mon pichet pour lui signifier qu’il est tout pardonné, et le bougre rit de plus belle en grattant les longs poils blancs et frises qui dépassent sur sa poitrine. Je me retourne, tentant d’oublier immédiatement cette vision qui serait bien capable de me faire rendre mon vin dans l’instant…

Quand enfin j’arrive face à ce jeune client, je l’observe un instant en silence. Le petit ne lève pas les yeux et je sens qu’il évite mon regard. Je suis certain de ne jamais l’avoir croisé ici, ce qui attise davantage ma curiosité à son égard. Doucement, mon pouce passe sur la lèvre inférieure et je lui lance d’un ton taquin :

- Depuis quand Faustus accueille-t-il les enfants trouvés ? Voilà qui me surprend de la part de cette pince…

Ses yeux se lèvent enfin et je me permets alors de prendre place en face de lui. Poussant mon pichet dans sa direction pour lui proposer de se servir, je gronde alors d’une voix sans animosité :

- Tu t’es perdu, gamin ?

lumos maxima
Jeu 22 Jan - 14:50
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Zephyre & Le corbeau
S'il avait toujours passer beaucoup de temps à être observer, dans ses moindres faits et gestes, il n'appréciait pas pour autant. Néanmoins, il en conservait l'habitude et devient bien avouer qu'il n'était pas en reste quant il s'agissait de détailler ce qui l'entourait. Quant Zephyre daigna enfin lever les yeux vers son nouvel interlocuteur, il arbora une mine aussi impassible qu'il pu. Les émotions, de même que sa nature tempétueuse pourrait facilement, en plus du reste lui attirer des ennuis. Ce qu'il souhaitait éviter.  «  Depuis quand Faustus accueille-t-il les enfants trouvés ? Voilà qui me surprend de la part de cette pince… ». Il haussa les épaules sans lâcher du regard l'individu. Son nouveau compagnon s'installa, comme s'il eu été invité et poussa son pichet dans sa direction. Il prit le temps d'une légère réflexion, mieux valait rester sur ses gardes. Néanmoins, la tentation de converser se faisait grande, de plus il ne pouvait demeurer muet comme une carpe ou une tortue indéfiniment. « Tu t’es perdu, gamin ? ». Tapotant du bout des doigts sur la table, il sourit. « Un enfant, vraiment ? J'imagine que de ce fait, je me dois de vous considérer comme un vieillard... » commenta-t-il volontairement provocant. Envoyer ainsi des pics relevait presque autant du jeu que d'un trait de caractère. Et il ne semblait pas capable de s'empêcher d'émettre son avis pendant bien longtemps. Ce qui avait été à l'origine, de nombreuses corrections à une certaine époque...Et pourtant, le changement n'opérait toujours pas. « Je ne suis pas perdu, merci bien. En revanche, vous je ne sais pas. » Il fit vaguement la moue en penchant la tête. «  Qu'est-ce qui vous amène vers moi ? Un élan d'amour paternel à revendiquer ou à combler ? ». Tu parles trop...Si on ne peut plus s'amuser...Il faudrait savoir ce que tu veux, si c'est réussir ou...Non, il ne possédait aucune autre alternative, si ce n'était celle de réussir. « Et donc que voulez-vous ? » demanda-t-il méfiant. Sans doute venait-il quémander quelques informations le concernant. Quoi de plus normal ? Le jeune homme se faufilait dans un endroit ou les gens semblaient se connaître, habitués de l'endroit. Encore une fois tu n'as pas réfléchis... « Je ne m'étais encore jamais hasardé jusqu'ici, c'est vrai » commença-t-il. « Et même si la curiosité est un vilain défaut comme chacun le sait, c'est bien ce qui m'a attiré jusque ici. Je dois le reconnaître ».  L'ancien esclave savait que pour qu'un discours fut crédible, bien que parsemer de faussetés, se baser sur une part de vérité s'avérait nécessaire. Voilà pourquoi il annonçait cela en premier lieu. Il aurait tout le temps de mentir par suite, en fonction des événements. « Et vous, on vous trouve souvent ici ? ». Il se doutait de la réponse mais l'interrogea quand même. Surveillant toujours l'homme du coin de l’œil, il s’intéressa néanmoins enfin à la boisson sous son nez.


© Pando
Plebe
Dim 25 Jan - 20:13
Re: Where did you go ? ( Zephyre + Manius Oppius Corvus)   




Manius Oppius Corvus
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Where did you go ?


Auberge Fausta ~ mai 725 AUC



Nonchalamment installé dans le fond de ma chaise, je scrute ce jeune homme tout droit sorti des mystérieuses entrailles de Pompéi. Je n’ai aucune idée de ce qui a bien pu convaincre ce gosse d’entrer dans un endroit pareil, et cela m’intrigue. Son visage de jeune éphèbe ferait pâmer bon nombre des louves du lupanar d’à côté, il transpire la vivacité et l’insouciance des garçons tout juste sortis de l’adolescence. Pourtant, je trouve dans ce regard une étincelle de maturité, d’intelligence, qui tranche avec les airs suffisants et téméraires des jeunes Romains de son âge. Ainsi, je suis curieux et n’hésite pas à le lui montrer. Après tout, rares sont les jeunes de son âge à venir dans une taverne pour boire seuls. Je n’y crois pas un instant. Ils ne sont pas assez nostalgiques pour apprécier les douces caresses du vin solitaire. Ils sont faits pour boire en groupe, en meute. Aussi, peut-être étais-je destiné à être sa compagnie ce soir, peut-être étions-nous tous les deux destinés à voir nos chemins se rencontrer…

Je ne garantis pas pourtant d’être la compagnie qu’il désirait avoir. Aussi, comme à mon habitude, chaque rencontre commence par une légère pique pour réveiller un peu mon interlocuteur. J’aime connaître le répondant des gens. Et je dois dire que le sien est loin de me décevoir. Un « vieillard » ? Vraiment. Un sourire de prédateur se dessine sur mon visage et une étincelle de satisfaction vient illuminer mon regard. J’adore que l’on me suive dans un de mes jeux…

Doucement, mes doigts viennent parcourir distraitement mon éternelle barbe de trois jours, et ma voix gronde :

- Vois-tu, je considère qu’il y a trois catégories d’hommes sur cette terre, pour trois âges différents. La barbe noire, la barbe blanche…

Je hausse alors les sourcils avant de terminer ma phrase.

- … et les imberbes.

Inutile d’avoir étudié la rhétorique sénatoriale à Rome pour comprendre dans quelle catégorie je range mon jeune compagnon de bibine. Je jubile et je mords distraitement ma lèvre inférieure avant de boire une gorgée de vin. Mais le regard de ce tout jeune homme me fait rapidement croire qu’il n’est pas décontenancé plus d’un instant, ce qui me conforte dans l’idée qu’il a l’air de quelqu’un d’intéressant. De très intéressant.

- Je ne suis pas perdu, merci bien. En revanche, vous je ne sais pas.  Qu'est-ce qui vous amène vers moi ? Un élan d'amour paternel à revendiquer ou à combler ?

Sa provocation me fascine et m’amuse tout à la fois. Un franc sourire toujours fixé sur les lèvres, je baisse un instant les yeux pour perdre mon regard dans le rouge de mon vin.

- C’est cela, oui... dis-je d’un ton détaché, tout sauf sérieux.

Mais le gosse reprend rapidement et cette fois-ci, la question est un peu plus directe.

- Et donc que voulez-vous ?  

Oui, que veux-tu, Corvus… ? A vrai dire, je ne suis pas certain de le savoir moi-même. J’ai une curiosité à étancher, du temps à tuer, un mystère à éclaircir et assez de vin pour rester éveiller jusqu’à une heure bien au-delà du raisonnable. N’est-ce pas suffisant ? Le petit ne me laisse pourtant pas encore l’occasion de répondre et préfère commencer avant d’entendre la réponse si prévisible que je pourrais sans doute lui donner.  

-  Je ne m'étais encore jamais hasardé jusqu'ici, c'est vrai.  

Je crois qu’il commence à comprendre…

- Et même si la curiosité est un vilain défaut comme chacun le sait, c'est bien ce qui m'a attiré jusque ici. Je dois le reconnaître.

Je souris alors. Peut-être viens-tu de trouver toi-même la réponse à ta question, mon mignon.

- Et que crois-tu qui m’ait attiré jusqu’à cette chaise ? Je vois un petit nouveau se glisser sur une des chaises miteuses de la taverne Fausta, sans pichet sur sa table ou catin sur ses genoux. Il a l’air complètement paumé, complètement seul, et vient dans ce trou à rats fui par tellement d’âmes charitables de cette bonne cité de Campanie. Je le regarde un instant, et je me dis simplement qu’il n’a rien à faire ici. Que je ne te connais pas non plus. Pourtant, lorsque tu as vu le genre de taverne que c’était, tu n’as pas tourné les talons. Tu es resté là, tu t’es assis discrètement, et tu as regardé autour de toi avec ton air à la fois innocent et trop malin pour être honnête… Croyais-tu vraiment que je pouvais te laisser seul comme cela ? Inutile de fuir ou de lutter, c’est écrit dans notre destinée, tu ne pourras pas y échapper, c’est gravé… Si tu entres ici, tu ne peux pas partir sans que je ne te connaisse.

Bienvenue dans le repaire du Corbeau, mon grand. Je bois à nouveau avant de m’enfoncer davantage dans mon dossier et de regarder le reste des clients de Faustus d’un air détaché. La voix du jeune me revient alors aux oreilles et j’écoute sans me retourner vers lui.

- Et vous, on vous trouve souvent ici ?

J’ai un léger rire alors que ma main fait tourner régulièrement le breuvage dans ma coupe.

- Disons pour faire simple qu’il y a peu de chances pour que tu entres ici un soir sans m’y trouver.

Non pas que cette vérité soit le genre de choses dont on se vante auprès de sa respectable famille, mais elle existe cependant, et je n’ose compter combien de mes deniers terminent chaque jours dans la bourse de Faustus. Ici, je connais tout le monde et tout le monde me connait bien mieux encore. Je suis, comme qui dirait, une partie du paysage de cette immonde auberge, un de ces rares clients dont on se rend compte de l’absence. Tout simplement.

Lentement, mon regard vient recroiser celui de mon tout jeune compagnon de beuverie et je lui dis d’une voix amicale :

- Allez, n’aies crainte, mon jeune ami. Je ne suis pas ici pour t’enguirlander. Tu as ta place ici comme tous ceux qui le désirent, du moment que tu tiens un minimum le vin et que tu ne me piques pas mes filles…

Je lui fais un clin d’œil entendu, puis me rend compte qu’il n’a toujours rien à boire. Je me retourne sans attendre pour observer une seconde les tables aux alentours, puis tend le bras vers une à ma gauche, si près de la nôtre dans cette taverne exiguë que je n’ai pas besoin de me lever. J’y empoigne une coupe que l’ivrogne endormi sur le bois a délaissée, puis je la dépose en face du petit avant de pousser encore une fois le pichet dans sa direction.

- Ne me rends pas si triste, tu me fous les boules. Bois donc, jeune imberbe ! Ca te fera peut-être pousser la barbe.

Je ris dans mon coin avant de vider ma coupe d’un trait.

- Alors, gamin, raconte-moi… Depuis quand t’es là ? Je ne t’ai jamais rencontré ni ici ni aux thermes. Soit tu es carrément associable, soit tu n’es pas de Pompéi !

Et, avant d’oublier, j’ajoute.

- Et on te nomme comment ?


lumos maxima
Jeu 29 Jan - 21:23
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Zephyre & Le corbeau
Il n'avait pas vraiment imaginé les choses comme ça. Il c'était figuré pouvoir s'incruster dans ce lieu et s'installer pour observer les gens sans forcément qu'on l'accosta ainsi. Certes cela faisait partie des possibilités auxquelles, il aurait du s'attendre. Comme Zephyre fit remarquer à son nouveau compagnon que si lui même portait le statut de gamin, celui-ci pourrait se faire qualifier de vieillard, l'individu afficha un sourire très particulier. Le grand méchant loup ou une autre vilaine créature de la nuit, n'aurait pu faire mieux. « Vois-tu, je considère qu’il y a trois catégories d’hommes sur cette terre, pour trois âges différents. La barbe noire, la barbe blanche… » Il haussa un sourcil avant de terminer sa phrase : «  … et les imberbes ». Faisant vaguement la moue, l'ancien esclave ne tarda pas pour répondre : « Eh bien, je suis fort navré de ne pas apprécier les poils à leur juste valeur mais, il en est ainsi ». Il ignorait dans quoi il fourrait exactement ses pieds mais, se trouvait bien décider à ne pas se laisser impressionner. L'individu lui ayant également demander s'il c'était perdu, sans cesser de se montrer provocant, le jeune homme s'expliqua sur sa venue ici. « C’est cela, oui... ». Bizarrement, se drôle de bonhomme l'écoutait sans s'agacer ou s'impatienter, il semblait simplement...intrigué. « Et donc que voulez-vous ? » demanda-t-il plus directement.
« Et que crois-tu qui m’ait attiré jusqu’à cette chaise ? Je vois un petit nouveau se glisser sur une des chaises miteuses de la taverne Fausta, sans pichet sur sa table ou catin sur ses genoux. Il a l’air complètement paumé, complètement seul, et vient dans ce trou à rats fui par tellement d’âmes charitables de cette bonne cité de Campanie. Je le regarde un instant, et je me dis simplement qu’il n’a rien à faire ici. Que je ne te connais pas non plus. Pourtant, lorsque tu as vu le genre de taverne que c’était, tu n’as pas tourné les talons. Tu es resté là, tu t’es assis discrètement, et tu as regardé autour de toi avec ton air à la fois innocent et trop malin pour être honnête… Croyais-tu vraiment que je pouvais te laisser seul comme cela ? Inutile de fuir ou de lutter, c’est écrit dans notre destinée, tu ne pourras pas y échapper, c’est gravé… Si tu entres ici, tu ne peux pas partir sans que je ne te connaisse. » Une grimace vint furtivement s'étaler sur son visage. Seul ? Paumé ? Air innocent ? La description n'était certainement pas faite pour être plaisante. Il se garda néanmoins de tout commentaire et poursuivit :  « Et vous, on vous trouve souvent ici ? ». La question servait plus à alimenter la discussion qu'autre chose, au vue de l'approche de ce type, cela paraissait clair qu'il fit partie des meubles. Effectivement, cette hypothèse fut très vite confirmée.  « Allez, n’aies crainte, mon jeune ami. Je ne suis pas ici pour t’enguirlander. Tu as ta place ici comme tous ceux qui le désirent, du moment que tu tiens un minimum le vin et que tu ne me piques pas mes filles… ». Il acquiesça et ne pu se retenir de rire lorsque le dit vieillard et barbu, esquissa un clin d’œil. « Je ne crois pas réellement envisager de piquer quoi que ce soi ici. Pour ce qui est des filles...Elle ne manque pas, dehors. » Il s'interessa à la coupe et au pichet placer volontairement sous son nez. Une invitation à boire ? Sans rire ! Tu ne devrais pas...A t'écouter je ne devrais  jamais rien...Si tu suivais plus souvent mes conseilles, tu serais moins au centre des problèmes...Pfff ! « Ne me rends pas si triste, tu me fous les boules. Bois donc, jeune imberbe ! Ca te fera peut-être pousser la barbe. » Encouragé de la sorte, il décida de se fier uniquement à sa propre idée et ignorant sa conscience, il se servit avant de boire. « Alors, gamin, raconte-moi… Depuis quand t’es là ? Je ne t’ai jamais rencontré ni ici ni aux thermes. Soit tu es carrément associable, soit tu n’es pas de Pompéi !...Et on te nomme comment ?   ». Zephyre soupira et commença à jouer du bout des doigts avec son verre. Le jeu démarrait vraiment maintenant...  « Je ne suis pas originaire d'ici...Et je suis seulement là depuis quelques jours. Rome m'ennuyais . » Il marqua une pause, observant son interlocuteur.  Il avait tentait de réfléchir au nom d’emprunt qu'il arborait et il devait maintenant arrêter son choix puisqu'on le lui demandait.  Car il envisageait durement en ce moment, d'user d'une pirouette pour se dérober. « Sirius Galli Salvare » annonça-t-il en effectuant une petite courbette ridicule accompagner d'un mouliné de la main gauche. Il hésita puis, se décida à ajouter : «  Mais on me nomme aussi Zephyre ». Saisissant une nouvelle fois sa coupe, il avala une gorgée de plus. "Autre chose ?" demanda-t-il. "Je ne pensais pas venir là pour être interrogé. J'avais oublié que les gens âgés ont des tendances suspicieuses."


© Pando
Plebe
Dim 8 Fév - 0:26
Re: Where did you go ? ( Zephyre + Manius Oppius Corvus)   




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Where did you go ?


Auberge Fausta ~ mai 725 AUC


J’observe ce jeune homme étrange avec un intérêt particulier que je peine à expliquer. Peut-être que le simple fait de ne rien avoir d’autre à faire aujourd’hui me donne envie de faire passer le temps en satisfaisant ma curiosité mal placée ? Cela est finalement plus que probable. Son air est innocent mais son regard espiègle… J’aime ces yeux qui signifient que les gens sont bien plus complexes qu’ils peuvent en avoir l’air. Alors que je lui dépeins mon portrait en quelques courtes phrases, il répond avec un ton teinté d’une certaine finesse :

- Je ne crois pas réellement envisager de piquer quoi que ce soit ici. Pour ce qui est des filles...Elles ne manquent pas, dehors.

Je lui souris et gronde alors :

- En ce cas, je suppose que nous ne pouvons que nous entendre…

Doucement, je lève ma coupe pour saluer ses propos avant de boire. Puis, voyant son hésitation, je lui propose de nouveau de se servir dans mon pichet car je déteste boire seul. Cette fois, il semble se laisser convaincre et goûte enfin la piquette de chez Faustus. Ah ça ! Ce n’est certainement pas le meilleur vin de l’empire et même les plus chères amphores de cette taverne feraient vriller le palais bien trop sensible de ces chers patriciens. Mais faute de mieux (et avouons-le, faute de moyens !), on s’y fait… Souriant, je prends une nouvelle gorgée, avec lui cette fois, ce qui me semble briser une de ces barrières défensives qu’a mis ce petit bout d’homme entre nous. Ce premier pas enfin effectué, je tente de profiter de ce moment un peu moins bridé par sa méfiance pour le questionner un peu. Des questions toutes simples finalement, qui ne devraient nullement le déranger, mais qui le forceraient malgré tout à s’ouvrir un peu, si tant est qu’il l’accepte. Le silence dure quelques secondes, mais l’hésitation ne semble pas le garder trop longtemps dans le mutisme malgré tout, ce qui tend à me rassurer un peu.

- Je ne suis pas originaire d'ici...Et je suis seulement là depuis quelques jours. Rome m'ennuyais.

Je ne peux m’empêcher un air surpris.

- Rome t’ennuyais ? dis-je dans un léger rire. Eh bien ! Voilà qui est pour le moins étonnant. Si tu ne trouves rien pour te distraire à la capitale, que comptes-tu trouver de plus dans cette petite ville au pied du Vésuve ? L’air de Campanie est-il si distrayant ?

La vérité est que pour avoir ce genre de réaction en parlant de Rome, ce jeune-là a dû voir bien des choses dont j’ignore certainement jusqu’à l’existence. Peu à peu, le mystère s’intensifie autour de ce nouveau client de Faustus et ma curiosité ne cesse de me pousser à creuser davantage cette troublante affaire. Je ne me permets pas cependant de le couper davantage et le laisse continuer d’abord.

- Sirius Galli Salvare. Mais on me nomme aussi Zephyre.

Cette fois, je manque d’avaler mon vin de travers.

- Pardon ? lui répondis-je en étouffant un rire. Mais dans quelle contrée es-tu allé pêcher un nom pareil ? Sirius Galli Salvare... Voilà qui sonne tout sauf romain !

Mais voilà déjà qu’il termine en me lançant d’un air légèrement plus ferme :

- Autre chose ? Je ne pensais pas venir là pour être interrogé. J'avais oublié que les gens âgés ont des tendances suspicieuses.

Je lui lance un sourire carnassier. Il est vrai que notre petite discussion tourne un peu à l’interrogatoire. Mais plus j’en apprends sur ce jeune et plus il me désarçonne, ce qui fait naître en moi à la fois frustration et excitation. Je prends une petite seconde pour me demander comment je compte réagir. Le jeu devient délicat car je ne veux pas le faire se renfermer avec des questions trop poussées. Mais ce mystère qui l’entoure ne me donne qu’envie de le percer. Lentement, je fais tourner le vin dans ma coupe avant de reprendre d’un ton que je feins détaché :

- Et encore, je ne suis pas encore devenu sénile… Imagine comment je serais alors. Je lui souris. Si tu le permets, je m’en tiendrai à Zephyre. Mais je t’avoue que ton nom me fascine. Qu’es-tu mon p’tit gars ? Un étranger venu visiter l’empire ? Un marchand d’Hispanie ? Tu me rends bien curieux tout d’un coup…

Comme si ma curiosité à son égard venait de naître… Quittant son regard, je temporise en prenant le temps de me resservir une coupe que j’entame sans attendre.

- Quoi que tu cherches, tu trouveras certainement ton bonheur ici, bien que j’ai peur que tes exigences demeurent encore insatisfaites car si tu as fui « l’ennui » qui empreigne Rome, je doute que tu obtiennes ici de quoi te combler. Bien que je n’ai aucune idée de ce que tu cherches réellement. Mais peut-être pourrais-tu me raconter un peu ? Après tout, je peux peut-être t’indiquer deux ou trois personnes capable de te renseigner ? Je ne connais peut-être pas tout Pompéi, mais j’ai quelques relations qui pourraient t’être utiles.

De la pure stratégie : faire une promesse pour obtenir des réponses en retour. Rien ne m’oblige à lui indiquer quoi que ce soit par la suite, du moins à lui fournir les contacts les plus utiles à Pompéi. Mais avec cela, je me montre malgré tout assez amical pour l’inciter, je l’espère, à m’en dire un peu plus sur lui. Après tout, dans une vie aussi monotone qu’aujourd’hui, les nouvelles connaissances ne sont-elles pas le meilleur moyen de briser la routine ?

lumos maxima
Mer 11 Fév - 11:32
Re: Where did you go ? ( Zephyre + Manius Oppius Corvus)   




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« En ce cas, je suppose que nous ne pouvons que nous entendre… ». Le jeune homme hocha brièvement la tête. Il n'était pas certain de ce à quoi cette phrase l'engageait mais il le découvrirait certainement par la suite. Apparemment, du moment qu'il ne toucha pas aux filles de l'endroit, cela semblait convenir à son compagnon. S'il l'observa à nouveau boire une gorgée de sa timbale, il finit par l'imiter. Se retenant de grimacer, il toussa. As-tu déjà bu quelque chose d'aussi mauvais ? L'interrogea sa conscience. Je te l'avais d...Non ça va, ça aurait pu...être pire. La discussion continua et les questions du barbu se poursuivirent. « Je ne suis pas originaire d'ici...Et je suis seulement là depuis quelques jours. Rome m'ennuyais. » annonça-t-il en pesant ses mots. La réaction de son camarade ne se fit pas attendre : « Rome t’ennuyais ? dis-je dans un léger rire. Eh bien ! Voilà qui est pour le moins étonnant. Si tu ne trouves rien pour te distraire à la capitale, que comptes-tu trouver de plus dans cette petite ville au pied du Vésuve ? L’air de Campanie est-il si distrayant ? » dit-il avec un air surprit. L'ancien esclave haussa les épaules, la mine lasse. « J'imagine que trop d'entassement de richesses...Tue la richesse. Je ne sais pas. J'avais besoin d'espace, de voir autre chose. Bizarrement ici, tout me semble différent. Même l'alcool » ajouta-t-il en plissant le nez. « Mais peut-être finirais-je par me lasser d'ici comme du reste, nous verrons bien. » Il sourit brièvement. La réflexion constante de ses derniers jours sur le nom pour lequel il opterait,  n'avait pas vraiment abouti. Et la réponse qu'il donnerait au curieux vieillard qui désirait en savoir d'avantage, serait définitive. Lorsque les mots auraient franchi sa bouche, il ne pourrait plus revenir en arrière, ni rien changer. Bien sur, les qualificatifs et autres patronymes tournoyaient à l’intérieur de son crâne depuis un certain temps, sans qu'il pu toute fois arrêter son choix jusque là. Donnant l'impression de se perdre dans la contemplation de son verre, il bu à nouveau. « Sirius Galli Salvatare » annonça-t-il au bout de plusieurs secondes. Sirius Galli était le nom du père de sa mère, mort depuis longtemps. Mais dont elle n'avait eu de cesse de lui conter les aventures lorsque encore enfant, il ne pouvait s'endormir.  Quant à Salvatare...Cela désignait son père biologique ou plus communément appelé « l'autre » par lui même. Pourquoi choisir pareil rappel à sa peine ? Parce que ce mot l'obsédant il ne risquait pas de l'oublier. Peut-être il y avait-il ici aussi, une pointe de masochisme...L'homme à sa table manqua alors de s'étouffer avec son vin. « Pardon ? » répondit-il  se retenant de rire.  « Mais dans quelle contrée es-tu allé pêcher un nom pareil ? Sirius Galli Salvare... Voilà qui sonne tout sauf romain ! ». Son commentaire occasionna un changement d'expression quasi instantané chez Zephyre. Il croisa les bras : « Je suis ravi que mon nom vous amuse. Puis-je donc aussi rire du votre ? » demanda-t-il oscillant entre la pic et l'ironie. «  Loin de moi l'idée de remettre en cause votre bonne compréhension cependant, je n'ai nullement dit être purement romain. Et si vous allez par la suite jusqu'à m'interroger sur la signification de mon surnom, je ne saurais que vous dire tellement cela me paraît évident. » Il se tu un instant, jouant encore avec sa timbale pour se donner une contenance. « Autre chose ? Je ne pensais pas venir là pour être interrogé. J'avais oublié que les gens âgés ont des tendances suspicieuses. » se permit-il. Il ne doutait pas que celui qui se sentait ici comme à demeure, ne se découragea pas pour si peu. En effet, il sourit à son tour....A la façon d'un ogre prêt à l'avaler.« Et encore, je ne suis pas encore devenu sénile… Imagine comment je serais alors.  Si tu le permets, je m’en tiendrai à Zephyre. Mais je t’avoue que ton nom me fascine. Qu’es-tu mon p’tit gars ? Un étranger venu visiter l’empire ? Un marchand d’Hispanie ? Tu me rends bien curieux tout d’un coup… ». N'en restant pas moins méfiant, il tenta de répondre de la manière la plus naturelle possible. « Je vous permets en effet. Malheureusement j'ai bien peur de vous décevoir. » commença-t-il. «Mon nom ne me paraît pas si étrange que ça...Mes parents... » Il ne pu s'empêcher de marqué une pause à cette mention. Repensait à sa mère, restait si loin était plus douloureux qu'il ne l'aurait cru. Par ailleurs, il n'employait jamais ou rarement de termes pluriels pour parler de sa famille. Il battit des cils dans le vide et se reprit : « ...Ils avaient des origines assez Grecs, Romaines et j'en passe...Je ne suis ni marchand, ni acheteur. » Il regarda l'autre se resservir puis, alimenter la discussion. Il cherche manifestement à te faire parler...Non c'est vrai ? Tu me prends pour un i***t ! s'insurgea-t-il contre sa conscience. «  L'ennui est relatif. Peut-être n'ai je simplement pas rencontré de personnes suffisamment intéressante jusque là.  Mais je ne cherche rien de particulier si ce n'est à m'insérer au mieux dans la société. J'ai entendu dire que cela s'avérait plus difficile ici...Je ne sais pourquoi. Une rumeur sans doute...Je me suis dis que si jamais...Cela pourrait être distrayant. Néanmoins, je ne sais pas si vous me serez d'une grande aide. »  Le garçon fit vaguement la moue...Soudainement, quand personne ne s'y attendait point, un fort bruit de casse retentit. Surprit, il sursauta si vivement qu'il manqua de renverser l'alcool et les contenant de la table. Plusieurs secondes s'écoulèrent et il se saisit le cotes d'une main en grimaçant. Les mouvements brusque n'aidait en rien la cicatrisation.


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Mar 10 Mar - 22:48
Re: Where did you go ? ( Zephyre + Manius Oppius Corvus)   




Manius Oppius Corvus
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Where did you go ?


Auberge Fausta ~ mai 725 AUC


Alors que mon rire se fane doucement, je ne cesse de répéter ce nom étrange dans ma tête. Sirius Galli Salvare… Voilà qui ne ressemble à rien de ce que je connais ici, de son praenomen à son cognomen ! Je plisse des yeux, convaincu que ce patronyme n’est qu’une pure invention. Le petit doit certainement être un de ces fils de patriciens hauts placés, prisonniers de leurs richesses et de leur luxe de sorte que chacun de leurs faits et gestes doit être dicté par l’honneur, la tempérance, la discipline, l’obéissance… Après des années à ployer le genou pour satisfaire son pater familias, il a dû s’enfuir de Rome, lassé, étouffé par cette charge qui pèse sur les épaules des jeunes garçons, encore davantage s’il est l’aîné, et son chemin de traverse l’a mené au pied du Vésuve. Voilà qui pourrait coller à sa drôle d’histoire. Alors que mes idées s’emmêlent, je plonge mon regard dans les prunelles brunes de Zephyre  comme si elles pouvaient me crier que je suis sur la bonne voie, mais elles restent aussi taciturnes que ce tout jeune homme.

Je sens remonter en moi les souvenirs de mes dernières années dans la domus familiale, lorsque moi aussi, j’ai souffert de cet écrasement infligé par les exigences de la gens. Pansa ne les avait plus acceptées bien avant moi, en s’engageant dans l’armée pour tourner le dos aux thermes que la tradition lui demandait de reprendre derrière notre père. Pour ma part, j’ai toujours refusé de retourner vivre auprès de Lucanus et du reste de ma fratrie après avoir achevé ma formation au ludus Lucretius. Peut-être était-ce ma façon de refuser cette pression constante imposée par la tradition, l’honneur, la « chose à faire ». Si je me suis senti étouffé par tant de responsabilité en tant que benjamin d’une famille plébéienne, je ne saurais imaginer ce que peuvent connaître les jeunes des plus grandes gens patriciennes…

Mais bientôt, la voix de Zephyre me sort de mes pensées et me lance :

- Je suis ravi que mon nom vous amuse. Puis-je donc aussi rire du votre ? ... Loin de moi l'idée de remettre en cause votre bonne compréhension cependant, je n'ai nullement dit être purement romain. Et si vous allez par la suite jusqu'à m'interroger sur la signification de mon surnom, je ne saurais que vous dire tellement cela me paraît évident.

Je lui souris et baisse un instant les yeux pour admirer le vin tourner dans ma coupe. Pas purement romain ? Voilà qui remet à nouveau mes certitudes en doute… Je me refuse pourtant d’insister davantage, de peur de le perdre complètement et qu’il refuse ensuite ma compagnie. Lorsque que mon regard revient à lui, j’abaisse doucement la tête en signe de respect que je veux légèrement surjoué et je lui dit simplement :

- Je suis Manius, de la famille des Oppii, gérants des thermes de Stabies depuis quatre générations. Mais les gens d’ici ont pris l’habitude de me nommer Corvus.

Admire donc mon délicieux cognomen, gamin. Tu as face à toi le Corbeau de cette belle cité… Je me rappelle alors combien ma famille me rend fière, malgré le peu de services que je lui rends d’après mon père et ma fratrie. Aussi, alors que je formule le nomen des Oppii, je ne peux m’empêcher de me redresser en faisant grincer ma chaise.

- Mais je t’en prie, ris-en autant que tu le souhaites.

Je lui lance un sourire de défi et reprends une gorgée de boisson. Puis, je change de sujet, lui demandant ce que peut être un jeune homme perdu dans la taverne Fausta avec un nom patronyme aussi fascinant que celui de Sirius Galli Salvare.

- Je vous permets en effet. Malheureusement j'ai bien peur de vous décevoir. Mon nom ne me paraît pas si étrange que ça...Mes parents...

Son hésitation me fait froncer les sourcils un instant, mais je me force à ne pas l’interrompre.

-  ...Ils avaient des origines assez Grecs, Romaines et j'en passe...Je ne suis ni marchand, ni acheteur.

Je me ressers et lui propose alors mon aide, cherchant évidemment à davantage lui délier la langue. Mais sa réponse n’est pas pour m’encourager dans ma démarche.

- L'ennui est relatif. Peut-être n'ai je simplement pas rencontré de personnes suffisamment intéressante jusque là.  Mais je ne cherche rien de particulier si ce n'est à m'insérer au mieux dans la société. J'ai entendu dire que cela s'avérait plus difficile ici...Je ne sais pourquoi. Une rumeur sans doute...Je me suis dis que si jamais...Cela pourrait être distrayant. Néanmoins, je ne sais pas si vous me serez d'une grande aide.

- Loin de moi l’idée de m’imposer ! lui dis-je en écartant les bras jusqu’à croiser les doigts nonchalamment derrière ma tête. Si tu n’as pas besoin de moi, je te laisse t’insérer au mieux dans notre soc…

Le bruit est violent et me fait sursauter, mais pas autant que le jeune. Son geste est si brusque qu’il manque de renverser la table et je rattrape le pichet de justesse avant de plaquer ma main libre sur le meuble pour le stabiliser. Le temps reste en suspens une petite seconde pendant laquelle je ne comprends rien de plus que les dizaines de regards que je sens braqués sur nous car cette réaction n’étonne pas que moi. Le petit regarde un instant les alentours avec des yeux de bête traquée et plaque une main devenue blafarde sur son flanc. Doucement, je me redresse, puis je me retourne pour m’adresser au reste de nos camarades de beuverie en levant une main :

- Ca va, les gars, c’est bon… Tout va bien.

Les hommes hésitent un instant, puis retournent à leur coupe de vin, me laissant de nouveau en tête-à-tête avec Zephyre. Le regard inquiet, je lui murmure :

- Zephyre ?

Je me penche en avant pour regarder ses côtes où sa main demeure plaquée. Immédiatement, mes réflexes de masseur des gladiateurs me reviennent, et les cours du medicus avec eux. Les sourcils froncés, j’hésite à me rapprocher de lui pour ne pas m’imposer. Mais quelque chose le fait souffrir, son visage ne peut mentir.

- Est-ce que ça va ?

Ma voix se veut rassurante. J’agis sans plus réfléchir, simplement par instinct.

- Tu ne veux pas me montrer ça ? lui dis-je.

J’attends que son regard revienne croiser le mien et j’insiste doucement.

- Je ne suis pas medicus, mais… Je peux regarder.

Nul besoin d’être particulièrement altruiste pour prêter mes mains et mon temps à ce gosse. La façon dont il se tient les côtes ne peut témoigner que d’une vive douleur qui peine à s’atténuer. Je sais que j’ai certainement les connaissances nécessaires pour l’aider et que je n’ai aucune raison de ne pas le faire. Mais on ne soigne pas un homme qui refuse qu’on l’aide.

Des centaines d’idées s’entremêlent à nouveau dans mon esprit, à commencer par des questions concernant cette blessure. S’est-il coupé ? S’est il déchiré un muscle ? S’est-il blessé seul ou a-t-il subi une attaque ? A quel point est-elle préoccupante ? Et surtout, que signifie-t-elle ? Trop d’incertitudes entourent cet étrange personnage et chaque minute passée avec lui ne fait qu’épaissir le mystère qui l’entoure. Pourtant, à cet instant, seule sa blessure m’intéresse et je ne pense qu’à y jeter un œil pour enfin avoir quelques éléments de réponse.

lumos maxima


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Jeu 19 Mar - 15:08
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« Je suis Manius, de la famille des Oppii, gérants des thermes de Stabies depuis quatre générations. Mais les gens d’ici ont pris l’habitude de me nommer Corvus. » Le jeune homme se contenta d'un simple acquiescement.  « Mais je t’en prie, ris-en autant que tu le souhaites. ». Il haussa les épaules. Son n'avait rien d'hilarant. La discussion se poursuivit et pendant ce temps, l'ancien esclave eu l'impression d'avantage que son camarade, ce qui ne lui plut guère. Se laissait-il trop aller ? Pourtant ses paroles s'avéraient mesurées, tout du moins le pensait-il. « Loin de moi l’idée de m’imposer ! » Annonça l'autre en réponse à ses précédents propos. Il écarta les bras jusqu’à croiser les doigts nonchalamment derrière sa tête. « Si tu n’as pas besoin de moi, je te laisse t’insérer au mieux dans notre soc… ». Le bruit fit tellement sursauter Zephyre, qu'il manqua de renverser tout ce qui se trouvait autour, la table et le pichet comprit.  « Ça va, les gars, c’est bon… Tout va bien. » entendit-il vaguement tandis qu'il regardait les alentours avec affichant une mine de biche égarée. Son mouvement brusque lui coûta également une vie douleur qui le fit grimacer, il porta une main à ses cotes. Si tu ne cesse jamais de chahuter, ça ne guérira jamais, déclara sa conscience. « Zephyre ? » Ses yeux papillonnèrent un instant avant de se poser sur son compagnon. « Est-ce que ça va ? ». Il hésita un instant, ne sachant trop que répondre et décida pour le mieux, de mentir. « Ça va, juste une ridicule petite frayeur. J'espère que cela restera entre nous. » « Tu ne veux pas me montrer ça ? » insista le Corbeaux. Non, absolument pas, songea-t-il.  « Je ne suis pas medicus, mais… Je peux regarder. »
Il se mordit vaguement la lèvre. L’insistance de son camarade le mettait mal à l'aise. « Je n'ai besoin de rien » bafouilla-t-l à moitié. « Je vais bien ». Non, il ne montrerait pas le plus petit centimètre de peau à ce drôle d'individu. Même s ses intentions étaient honorables, comment en être sur ? Ayant était un peu brusque dans son refus, il se ravisa légèrement. « C'est gentil ou...Merci de vous inquiéter mais, c'est inutile. » Essayant de reprendre une position plus confortable dans son siège, il esquissa une nouvelle grimace. En définitive, il serra simplement les dents, affichant involontaire une mine crispée. Mieux valait paraître angoissé ou mal disposé que réellement souffrant. «  Je dois avouer être un peu trop craintif, à mon grand regret » tenta-t-il de se justifier. « Ou en étions nous dans la discussion ? » interrogea-t-il. Il commençait à se demander de quel façon, il pourrait bien se sortir de ce mauvais pas. La tête lui tournait et la douleur ne semblait pas vouloir le quitter. Il n'allait pas pouvoir faire illusion longtemps, en partant du principe qu'il avait réussi jusque là, ce dont il n'était pas convaincu. « Bon admettons, je ne me sens pas très bien. Mais...C'est surement l'alcool. » Ah ba tiens, mettons tout sur le dos de ce pauvre alcool oui...Mais t'es du coté de qui toi ? Ça paraît plausible non, que l'on se sente mal à cause de ça ? Sans doute...  «  Peut-être que je devrais boire un peu d'eau ou...Je ne sais pas, prendre l'air. » S'il gagner l'occasion de s'éclipser, il ne reviendrait certainement pas et si jamais il devait recroiser son charmant compatriote...Il aviserait. Oui c'était un plan comme un autre. Il se décala sur la gauche et voulu se lever mais son corps en décida autrement. Il sentit ses jambes tremblaient et se rassit d'office. Une démarche boitilleuse et aléatoire pouvait passer, mais risquer de s'étaler par terre. Çà non !


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Mar 31 Mar - 13:10
Re: Where did you go ? ( Zephyre + Manius Oppius Corvus)   




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Where did you go ?


Auberge Fausta ~ mai 725 AUC

Une « frayeur ». Une « ridicule petite frayeur »…
Je refuse de lui exprimer mes quelques doutes à ce sujet car je ne voudrais pas qu’il se sente attaqué d’une quelconque manière. Mais aucun sursaut n’endoloris une côte, à moins que celle-ci ait déjà été fragilisée par une blessure plus ancienne. Les traits tendus de Zephyre ne me laissent aucun doute à ce sujet : il souffre, et j’ai donc bien du mal à me satisfaire de sa petite pirouette. Mais le petit fait en sorte de stopper là mes élans et mettant brutalement fin à mes questions :

- Je n’ai besoin de rien. Je vais bien.    

Mes sourcils se froncent imperceptiblement alors que toutes ses réactions me crient justement que quelque chose ne va pas. Mais je ne réagis pas, me contentant de l’observer, quelque peu décontenancé. Il doit réaliser à quel point son attitude doit paraître étrange, car il ajoute, d’une voix toujours tremblante, mais moins sèche :

- C’est gentil ou… Merci de vous inquiéter mais, c’est inutile.    

Zephyre pivote sur sa chaise, mais ce mouvement lui arrache une nouvelle grimace. Son visage est crispé, tout son corps crie sa douleur sans que le petit ne se permettre de l’exprimer davantage. Je demeure immobile, le regard fixé sur lui, ne sachant pas qu’elle attitude adopter. Je le sens se maudire d’être entré dans cette taverne, et peut-être aussi d’avoir attiré mon attention tout à l’heure. Une voix en moi me dit qu’il apprécierait par-dessus tout que je le laisse seul désormais, mais je ne parviens pas à m’y résoudre. Le mystère sur ce jeune homme est trop grand et cette douleur qui l’a pris, tout comme ses efforts surhumains pour essayer de la cacher, ne font que piquer ma curiosité davantage. Et au fond de moi, le peu de morale qu’il me reste m’empêche d’abandonner chez Faustus un gamin qui a l’air loin d’être dans sa plus grande forme.

- Je dois avouer être trop craintif, à mon grand regret. Où en étions-nous dans la discussion ?    

Je garde encore le silence, refusant une reprise aussi artificielle d’une conversation dont nous nous moquons tous deux éperdument désormais. Quelques secondes passent et une goutte de sueur coule le long de la tempe de Zephyre, me faisant remarquer le teint blafard que prend sa peau. La douleur est toujours là, mêlée à une sorte d’angoisse que je peine à comprendre. Que cache-t-il, par tous les dieux ?

- Bon admettons, je ne me sens pas très bien. Mais… C’est surement l’alcool.    

Je ne prends pas encore la peine de lui répondre car nous savons tous les deux que ses quelques gorgées, même s’il s’agit de la piquette de Faustus, sont bien incapable de lui infliger une douleur quelconque. De toute manière, il ne me laisse pas le temps d’intervenir et ajoute :

- Peut-être que je devrais boire un peu d’eau ou… Je ne sais pas, prendre l’air.    

Doucement, je le vois tenter de se lever, mais la douleur le rappelle vite à l’ordre. Il se rassit maladroitement alors que je me penche précipitamment vers lui pour m’assurer qu’il conserve son équilibre. Ma main demeure sur son épaule quelques secondes pendant lesquelles aucun de nous ne brise le silence. Alors, je lui dis d’un ton n’autorisant pas la moindre objection :

- Attends-moi là…

Je me lève et vais jusqu’au bar d’un pas vif.

- Niger, file-moi de l’eau.

L’Egyptien me regarde un instant avec un air étonné mais part avec un pichet vide chercher ce que je lui demande. A ma droite, un habitué des lieux, avec des yeux vitreux comme j’en ai rarement vu, baragouine entre deux gorgées de vin :

- Putain, Corvus… On dirait que tu te ramollis !      

- Ferme ta gueule, lui intimé-je d’une voix trop calme pour être rassurante.

Niger revient et me tend le pichet que j’empoigne sans attendre avant de revenir vers Zepyre qui n’a évidemment pas pu bouger d’un pouce. Une fois à sa hauteur, je m’accroupis près de lui et lui offre l’appui de mon épaule libre pendant que ma main droite qui tient déjà le pichet d’eau s’empare d’une de nos coupes.

- Viens par là, lui murmuré-je.

Je crois qu’il hésite, mais également qu’il peut difficilement refuser. Autour de nous, certains regards curieux continuent de nous observer, aussi surpris de voir un jeune dans un état pareil que de voir le sombre « Corvus » lui offrir son aide. Je n’ai que faire des railleries, mais l’attitude de Zephyre depuis le début de cette soirée tend à me prouver que ce n’est pas son cas. Alors que je l’aide à marcher jusqu’à la porte, je perçois plusieurs murmures accompagner notre sortie, et l’ivrogne près du bar s’époumoner :

- Passe une bonne soirée avec ta nouvelle catin, corbeau !      

Son rire gras résonne dans l’auberge, accompagné par plusieurs de ses compagnons, mais je ne leur prête pas la moindre attention. Une fois dehors, je ne force pas Zephyre à faire un pas de plus tant j’imagine la douleur que chacun de ses efforts lui inflige. Lentement, je le fais glisser de mon appui pour le faire s’adosser au mur de l’auberge Fausta et m’accroupis face à lui. D’un geste, je jette dans la rue le vin de la coupe que j’ai apportée avec moi et verse un peu d’eau à l’intérieur avant de la vider une nouvelle fois. Enfin, je la remplis avant de la tendre à Zephyre.

- Bois ça, lui intimé-je.

L’air est frais au dehors et une légère brise soulève ici et là le linge étendu par les mères de familles et les esclaves des plus fortunées d’entre elles. Alors que les beuglantes ivres de mes camarades résonnent par-delà les murs de l’auberge, le reste de la rue n’est baignée que dans le silence froid qui accompagne les nuit pompéiennes des respectables gens. Je ne dis rien pendant un certain temps, laissant Zephyre calmer son souffle et gérer sa douleur. Nous restons ainsi, immobiles dans cette ruelle, et je tente de lire sur ses traits si sa souffrance diminue ou persiste encore. Je me refuse pourtant d’intervenir pendant de longues secondes, sachant pertinemment que face à la douleur, nous sommes toujours seuls, et qu’il y a un temps où seule cette solitude nous permet de lutter contre elle convenablement. Ce n’est donc que lorsque le petit me paraît assagi que je me permets d’intervenir à nouveau.

- Alors, petit, qu’est-ce qu’on fait maintenant ?

Zephyre lève vers moi un regard las et je reprends d’une voix que je tente de rendre la plus persuasive possible en désignant ses côtes de mon index.

- Je ne sais pas ce que tu as, là, mais ça n’a pas l’air joli. Je te propose une dernière fois de me laisser regarder. Si tu refuses, je n’insiste plus et tu n’auras qu’à me dire ce que tu veux qu’on fasse. Soit je te laisse ici, soit je te ramène chez toi. C’est aussi simple que ça.

Ce garçon est étrange, terriblement étrange. Tellement de mystères l’entourent que le laisser là serait une terrible frustration pour ma curiosité de corbeau. Pour autant, je ne peux le forcer à rien et il tire seul toutes les ficelles. Je plante donc mon regard bien fermement dans le sien, attendant sa réponse avec la certitude que, quoi qu’il dise, notre relation en sera changée du tout au tout.

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Ven 3 Avr - 21:20
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Sachant très bien qu'il serait difficile de se tirer de cette situation, sans avoir déclenché un quelconque climat de suspicion, il tenta quand même de se justifier. Que faire d'autre ? Il prit autant qu'il le pu sur lui et annonça que tout allait très bien. Son camarade n'était pas duper néanmoins, cela couper court à ses questions. A mesure que Zephyre trouvait des excuses plus ou moins passables, son compagnon semblait s'enfoncer dans un lourd silence. Rien qui ne m'aide beaucoup, songea-t-il. Ses côtes le lançaient atrocement et il ne pu retenir quelques grimaces. Était-ce normal de souffrir à ce point ? Cette fichue blessure, ne devait-elle dont pas commencer à guérir ? Certes ses mouvements s'avéraient brusque et n'arrangeaient en rien. Il aurait sans doute valut s'économiser, se reposer...Ce qu'il estimait ne pas avoir le temps de faire. « Peut-être que je devrais boire un peu d'eau ou...Je ne sais pas, prendre l'air ». Il n'y croyait pas vraiment lui même mais, peut-être tenait-il là, sa seule chance de s'éclipser. Le jeune homme tenta alors de se lever, sans grand succès. Cette vilaine et nouvelle problématique allait certainement compliquer se tâche. « Attends-moi là... ». L'autre se leva et alla jusqu'au bar d'un pas vif. Il ne le quitta pas des yeux. Ses mots prononcés ainsi, n’appelaient ni commentaires, ni protestations. Aussi, l'ancien esclave ne dit rien et attendit. La main brièvement égarée sur son épaule peu avant, ne lui avait pas échappé. Ce n'était a priori pas un geste menaçant, trop bref pour faire l'objet d'une remarque. Parce qu'en y regardant bien, il n'appréciait pas qu'on le touche. Il voyait régulièrement les mouvements à son égard à la manière d'une agression. Lorsque le corbeaux revint, pichet en main, il offrit son aide à Zephyre pour sortir vraisemblablement. Il hésita un instant, méfiant, à sa bonne habitude. Mais ne percevant pas d'autre option, il se résigna. Les regards curieux autour d'eux, tandis qu'il se déplaçait péniblement l'agacèrent prodigieusement. Une phrase particulière, lancée par un ivrogne le piqua si vivement, qu'il marqua un temps d’arrêt pour décocher à son encontre, un regard meurtrier. Une fois dehors, le barbu le laissa prendre appuie contre le mur, le long duquel il se laissa mollement glisser. « Bois ça ». Il jeta un air dédaigneux à la coupe pleine d'eau que Corvus tendait sous son nez. Il obéit néanmoins. Son coéquipier demeura à nouveau silencieux , il en profita donc pour ce concentrer sur le bien fondé de l'air frais. Progressivement, il parut plus calme. La douleur se trouvais toujours là. Cependant, tant qu'il ne bougeait pas, elle prenait la forme d'un bruit de fond. Désagréable tout en étant supportable. Le plus dur est passé non? S'interrogea-t-il. J'espère pour toi mais je n'en suis pas convaincu. Hum...  « Alors petit, qu'est-ce qu'on fait maintenant ? » Levant les yeux vers son charmant ambulancier, il soupira, la mine lasse. « On faiblit. » déclara-t-il. «  Je ne sais pas ce que tu as, là, mais ça n’a pas l’air joli. » dit il en pointant du doigt la partie incriminée. « Je te propose une dernière fois de me laisser regarder. Si tu refuses, je n’insiste plus et tu n’auras qu’à me dire ce que tu veux qu’on fasse. Soit je te laisse ici, soit je te ramène chez toi. C’est aussi simple que ça. »  « Je suis juste un peu...défaillant. » Contre toute attente, l'ancien esclave se mit à rire. Et dû bien vite s'arrêter pour ne pas se faire d'avantage de mal. « Qu'imaginez vous pouvoir faire pour moi ? » Il l'observa d'un air dubitatif. « Vous ressentez donc à ce point le besoin de satisfaire une forme de voyeurisme chronique ? C'est peut-être vous qu'il faudrait envisager de soigner, non ? » Il parlait, se montrer provocant et gagnait lamentablement du temps. Car il ne savait que faire. C'est simple pourtant, soit tu prends le risque d'accorder l'immense honneur à ton ami de voir ton abominable mocheté de blessure, tu trouve une excuse potable, expliquant pareil horreur ou tu dis au revoir à ton copain. Et tu attends ici de te défroisser par toit même pour rentrer. Hum...Aucun des deux choix possibles ne l'emballait. « Très bien » annonça-t-il. « Faites vous plaisir, regardez. » Lentement, avec précaution, il releva le haut de sa tenue et entreprit de défaire le bandage qui l'entourait. Sa mâchoire se contracta à plusieurs reprises, le procédé n'avait rien d'agréable. Enfin, il se tourna dans un énième effort légèrement de biais. « Je vous laisse constater à quel point c'est charmant ».  Il n'accordait pas sa confiance à l'homme qui l'accompagnait. Toutefois, peut-être entretenir un trop grand mystère s'avérait plus dangereux que d'en dévoilait une partie.


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Dim 5 Avr - 2:53
Re: Where did you go ? ( Zephyre + Manius Oppius Corvus)   




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Where did you go ?


Auberge Fausta ~ mai 725 AUC

Je pose sur lui un regard encourageant alors que j’imagine en lisant ses traits la douleur qui irradie son corps depuis ses côtes. Zephyre boit sans rechigner dans la coupe que je lui tends et se mure dans un silence que je respecte de bon cœur. L’air frais semble le calmer quelque peu et je sais que je ne pourrais de toute manière pas lui être beaucoup plus utile que je ne le suis à cet instant donné. Ce n’est donc que lorsque son visage me paraît moins crispé que je me permets de le réveiller de cette petite léthargie.

- Alors petit, qu’est-ce qu’on fait maintenant ?

Zephyre me regarde un instant avec des yeux de merlan frit avant de grogner :

- On faiblit.

Sa réponse dessine un sourire en coin sur mon visage alors que mes yeux se posent une nouvelle fois sur l’origine de sa blessure. L’envie de voir de quoi il souffre, qu’elle vienne d’une sorte  d’impression de responsabilité de la part de celui qui sait soigner face à un blessé ou d’une curiosité mal placée, ne parvient pas à quitter mon esprit. J’hésite encore un instant, de peur de le voir ruer une bonne fois pour toute et mettre ainsi totalement fin à notre entrevue qui, soyons honnêtes, devient de plus en plus intéressante. Mais bientôt, je me risque à insister une dernière fois, conscient que la douleur qui lui embrume quelque peu l’esprit pourrait être un argument plutôt convainquant compte tenu qu’elle semble avoir bien du mal à disparaître d’elle-même. Je sens que Zephyre est loin d’y être favorable. Ses réactions jusqu’à maintenant me l’ont bien fait comprendre.

- Je suis juste un peu… défaillant.    

Mais sa propre phrase parvient à le faire rire, ce qui nous montre bien à tous les deux combien cette dernière s’apparente davantage à un doux euphémisme. Rappelé à l’ordre par sa blessure, mon jeune ami s’arrête bien vite, grimaçant une nouvelle fois.

- Qu’imaginez-vous pouvoir faire pour moi ? me demande-t-il alors. Vous ressentez donc à ce point le besoin de satisfaire une forme de voyeurisme chronique ? C'est peut-être vous qu'il faudrait envisager de soigner, non ?  

J’ai un sourire amusé.

- Beaucoup dans cette ville te diraient que je devrais me faire soigner pour bien des choses, mais le voyeurisme n’en fait pas partie. Du moins, pas avec une poitrine si peu développée…

Je hausse les sourcils avec un air provocateur, suivi d’un petit rire. Puis, j’ajoute :

- Contrairement à ce que tu sembles penser, je ne suis pas un simple « masseur » dans le sens où je m’affèrerais uniquement à enduire d’huile les corps bedonnants de sénateurs rouillés par l’arthrose. Non. Je suis un unctor, ce qui signifie que j’ai travaillé auprès des gladiateurs, et, si les massages font évidemment partie intégrante de notre travail quotidien, je suis également formé à la majorité des soins de moyenne envergure. Remettre des luxations, recoudre des plaies et traiter des blessures sans trop de gravité font donc partie des choses que j’estime pouvoir faire pour toi. Maintenant, c’est à toi de voir…

Zephyre m’observe un instant, dubitatif. Je sens d’ici ses réticences comme si elles pouvaient me crier d’aller voir ailleurs et d’enfin le laisser tranquille. Mais je sais qu’une partie de lui ne peut que voir en moi l’espoir d’arranger un peu son état, sans quoi il m’aurait déjà volé dans les plumes depuis longtemps et je serais déjà en train de faire regretter à l’ivrogne de tout à l’heure ses provocations insensées car plus rien ne me retiendrait avec mon nouveau camarade. Un drôle de silence s’immisce entre nous quelques instants, puis deux mots viennent alors sonner à mes oreilles comme une douce récompense :

- Très bien.    

Je ne peux empêcher un discret sourire de satisfaction étirer furtivement mes lèvres, mais je me garde bien de me pavaner et retrouve rapidement mon air le plus sérieux alors que Zephyre entreprend de soulever ses vêtements et de défaire lentement le bandage qui cache son torse.

- Faites-vous plaisir, regardez.    

- Avec de la discipline et de la patience, on vient à bout de n'importe quel poisson, une fois qu'il a mordu à l'hameçon, n’est-ce pas ? m’entendis-je gronder gentiment.

Sa mâchoire se contracte à chaque frottement de l’étoffe sur sa peau meurtrie. Alors que sa blessure m’apparaît peu à peu, mes sourcils se froncent et mes yeux se plissent. Soudain, sa plaie se dévoile entièrement à moi et je ne peux empêcher un air de surprise de venir remplacer mon bel aplomb précédent. Lentement, je me rapproche pour mieux la distinguer dans la pénombre de la ruelle. La blessure est assez impressionnante, plutôt large sans être très profonde, elle surplombe plusieurs côtes. Mais ce qui m’inquiète n’est pas tant la grosseur de la plaie, mais la couleur de ses contours. Toute la peau est rouge, légèrement gonflée. Le cœur de la plaie n’est pas lisse, lui non plus, et, s’il ne suppure pas, il est loin d’être bien sec. Après plusieurs secondes d’observation, je lâche dans un murmure prononcé comme une pensée à voix haute :

- Mais comment tu t’es fait ça… ?

Doucement, j’approche mes doigts de ses côtes pour les placer sur les côtés de la blessure, sans appuyer. La chaleur qui s'en dégage élimine mes derniers doutes et, le sentant se crisper, je retire ma main immédiatement.

- Ca s’infecte, dis-je comme une étrange sentence. Il faut que tu fasses quelque chose rapidement avant que ça ne s’aggrave. Tu as ça depuis combien de temps ?

Je n’arrive pas à comprendre comment une telle blessure a pu lui arriver. Les contours de la plaie sont nets, comme découpés par une lame, mais elle est si peu profonde que cela ne peut pas être un coup d’arme blanche. Je ne peux pas y croire. On dirait qu’un homme s’est amusé à l’écailler comme un pauvre maquereau. Serait-ce cela ? Aurait-il été torturé, ce qui expliquerait par ailleurs son attitude de bête traquée de tout à l’heure ? Je n’en sais trop rien. Mais cette blessure est aussi étrange que ce jeune homme et le mystère autour de lui s’épaissit à mesure que je m’en approche.

Lentement, je passe une main sur mon visage, puis je réfléchis un instant. Mais je prends finalement ma décision assez vite et je finis par lui dire en replongeant mon regard dans le sien :

- Je n’ai pas de quoi te soigner ici mais je dois avoir de quoi aider chez moi. Si tu peux marcher, je t’emmène jusqu’au quartier de Nola et je te donne de quoi calmer la douleur et faire sécher ta plaie…

Comprenant que me proposition doit le prendre de court, j’ajoute pour détendre un peu cette atmosphère devenue bien trop pesante :

- J’avoue que je m’attendais moi aussi à un autre type de rencard ce soir, l’ami…

Je lui lance un sourire en coin avant de me relever.

- Tu n’es pas obligé d’accepter. Dis-moi si tu veux simplement rentrer chez toi et je te laisse sans plus jamais te reparler de ça. Mais rentre bien cela dans ta cervelle d’huître : tu ne peux pas garder cela ainsi bien longtemps. Alors si ce n’est pas moi qui te soigne, trouve-toi rapidement quelqu’un capable de le faire à ma place.  

Je lui laisse un instant pour réfléchir, conscient que la situation dans laquelle il se trouve n’était certainement pas celle à laquelle il s’était attendu en poussant la porte de l’auberge Fausta. Mais les faits sont là et nous ne sommes plus que deux clients de Faustus plantés à l’entrée, attendant de savoir si leurs chemins doivent se séparer maintenant. Je n’arrive toujours pas à comprendre ce qui me fait prendre ce gamin en considération, pourquoi je m’inquiète de la santé d’un gosse qui pourrait mourir demain sans que cela ne fasse naître en moi autre chose qu’une tendre indifférence. Pourtant, je reste là à attendre qu’il prenne une décision et, lentement, je tends une main vers lui en grondant d’une voix encourageante :

- Je sais que je ne suis pas connu pour rendre beaucoup de services sans contrepartie. Considère-toi juste comme un privilégié, qu’importe la raison. Tu auras tout le temps de refuser de tels services lorsque cette plaie sera guérie.  

Faire confiance… Difficile pour moi d’imaginer ce que cela doit coûter à Zephyre alors que je ne me fie moi-même qu’à bien peu de monde, et surtout à personne venant de l’auberge de Faustus. Suis-je donc crédule au point de penser qu’il pourrait me suivre ainsi, sans rien connaître d’autre de moi que mon amour pour la vinasse et mon sombre cognomen ?
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Mar 14 Avr - 15:01
Re: Where did you go ? ( Zephyre + Manius Oppius Corvus)   




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Pourquoi l'hilarité nous vient-elle à ces moments particulier ou rien n'est drôle ? Sa conscience haussa les épaules. Peut-être parce que ton cas est désespéré. Merci de me remonter le moral. Je t'en pris. Il soupira, encore...Cela arrivait un peu trop souvent. Néanmoins comment réagir autrement face aux différentes fichues situations dans lesquelles, il parvenait à ce mettre...Tout seul. Quand je te dis que t'es un cas d...Ah ca va  toi !!! Revenant à la dur réalité, il espéra que ses conversations mentales, ne se lisaient pas sur son visage. Ayant résolu, de montrer sa blessure à son compagnon, il patienta tandis que celui ci observé son flanc.  Et la question fatidique arriva : «  Mais comment tu t’es fait ça… ? ». Que répondre ? Il se mordit la lèvre et demeura silencieux. Lorsque les doigts du corbeau s'approchèrent un peu trop de la plaie, il se crispa.   « Ça s’infecte » déclara-t-il « Il faut que tu fasses quelque chose rapidement avant que ça ne s’aggrave. Tu as ça depuis combien de temps ? ». Le jeune homme baissa les yeux, peu fier de lui. Etant donnée ça condition bien particulière, il ne pouvait certes rien révéler. Mais même s'il l'eu voulu, comment avouer qu'il c'était fait ça tout seul ? Zephyre ce contenta donc une nouvelle fois d'un haussement d'épaules. «Mystère » lâcha-t-il seulement à mi chemin entre l'amusement et la provocation. Il n'y avait vraiment rien de drôle pourtant...Il observa son camarade qui semblait réfléchir. « Si vous cherchez comment m'annoncer, que le mieux serait de m'achever, dites le avec des mots simples ». Il battit des cils d'un air innocent. « Vous n'oseriez pas vous débarrasser de moi, je vous intrigue trop pour ça. » Il afficha une ébauche de sourire, qui fana néanmoins, bien vite. Leurs regards se croisèrent alors : « Je n’ai pas de quoi te soigner ici mais je dois avoir de quoi aider chez moi. Si tu peux marcher, je t’emmène jusqu’au quartier de Nola et je te donne de quoi calmer la douleur et faire sécher ta plaie… ». Là encore, il grimaça, peu enclin à collaborer. La tournure  que prenait les événements ne lui convenait guère. Dois-je te rappeler que tu es le seul fautif de tout ce cirque ? L'interrogea sa conscience. Non, bien sur, je sais... « J’avoue que je m’attendais moi aussi à un autre type de rencard ce soir, l’ami… ». L'ancien esclave pencha la tête de coté. Même dans un état aussi lamentable – et il avait sans doute connu pire- il ne perdait rien de sa répartie. « Vous auriez sans doute pu faire carrière dans le commerce...Ou pas. J'ai l'étrange impression que vous chercher à me vendre un produit miraculeux contre le vieillissement prématuré. C'est...singulier comme approche  ». Le barbu sourit, se releva et reprit ensuite la parole.  « Tu n’es pas obligé d’accepter. Dis-moi si tu veux simplement rentrer chez toi et je te laisse sans plus jamais te reparler de ça. Mais rentre bien cela dans ta cervelle d’huître : tu ne peux pas garder cela ainsi bien longtemps. Alors si ce n’est pas moi qui te soigne, trouve-toi rapidement quelqu’un capable de le faire à ma place. » Il hocha lentement la tête. Ce n'était pas dans ses habitudes de se montrer raisonnable mais, peut-être y serait-il obliger par la force des choses. « Admettons que je vous fasse confiance... ». Avait-il encore le choix ? Connaissait-il réellement quelqu'un d'autre capable de venir à son secours ? Hormis son étrange protecteur – qui ne ce manifestait que lorsque cela l'arrangeait- il ne possédait d'appuie nul part. « Pourquoi m'aider ? Pourquoi le vouloir ? » Il marqua une pause et resta une demie seconde bouche bée. « C'est un des effets de l'alcool ou...Vous venez de me comparer à une huître ? » Il fronça les sourcils et prit une mine contrariée. «  Est-ce que je critique votre barbe moi ?!» s'agaça-t-il. Non mais ! Malgré les diverses répliques cinglantes que balançait Zephyre, celui-ci persistait à l'attendre. « Je sais que je ne suis pas connu pour rendre beaucoup de services sans contrepartie. Considère-toi juste comme un privilégié, qu’importe la raison. Tu auras tout le temps de refuser de tels services lorsque cette plaie sera guérie. » Après avoir remballer promptement sa marchandise – ou viande presque avarié -il saisit la main tendu, décider à aller jusqu'au bout de cette aventure. « Au point ou nous en sommes. J'imagine que je ne risque pas d'avantage que vous ». Cela n'était sans doute pas tout à fait vrai. Cependant, ne pas acceptait de l'aide a un moment pareil, relèverait du suicide pur et simple. «  Ne vous emballez pas, je n'ai pas l'intention de vous être redevable de quoi que ce soit...Je ne crois pas vraiment que les gens fassent quoi que ce soit sans raisons. Elles ne sont pas toujours évidentes comme dans votre cas mais, elles sont là. » Il fit légèrement la moue. « Désolé je ne suis pas assez pour croire à la pure bonté d'âme. » Il l'était suffisamment en revanche, pour suivre d'un pas mal assuré et claudiquant au possible, le corbeaux dans il ne savait quel fameux boui-boui sordide.


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Sam 9 Mai - 23:40
Re: Where did you go ? ( Zephyre + Manius Oppius Corvus)   




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Where did you go ?


Auberge Fausta ~ mai 725 AUC
- Mystère.    

Comme tu dis, mon mignon… Comme tu dis. Comme j’aimerais percer ton mystère. Je ne m’explique pas cet intérêt étonnant que j’ai pour ce jeune. Je sais simplement qu’il est là et que je me connais par cœur : lorsqu’une telle énigme se présente à moi, la résoudre devient un défi personnel auquel j’ai bien du mal de mettre un terme avant d’y être parvenu. Malgré lui, je m’en doute bien, Zephyre devient ma nouvelle distraction. Pour un soir ? Pour une semaine ? Je ne saurais dire… Mais l’étrange m’a toujours intrigué et il semble s’être incarné en ce jeune homme tout en méfiance.

Alors qu’il enchaîne les petites provocations, allant jusqu’à me demander d’être bref si jamais le mieux serait de « l’achever », je ne peux m’empêcher un petit rire. Il est vrai que la plaie n’est pas belle. Sa douleur parle pour lui, mais ce que je vois demeure inquiétant bien que curable. Alors que mon esprit cherche dans mes quelques connaissances en médecine pour trouver de quoi le soigner, les produits qui me viennent en tête me semblent plutôt faciles à trouver et surtout, je sais en avoir quelque part dans mon appartement à l’insula. Mais le quartier de Nola n’est pas tout près et Zephyre peine déjà à rester debout. Ainsi, je ne fais que lui proposer mon aide une nouvelle fois, sans l’obliger à rien, mais en gardant dans la voix un soupçon d’insistance pour tenter de le convaincre. Le jeune homme grimace, m’observe, réfléchis, et un sourire narquois se dessine sur son visage blafard alors qu’il me montre encore toute la force de sa répartie, même dans la souffrance. Doucement, les coins de mes lèvres s’étirent et je quitte son regard pour laisser un soupire amusé se frayer un chemin le long de ma gorge. Peut-être est-elle là, la raison de mon intérêt pour ce garçon, pourquoi je m’obstine à vouloir lui venir en aide alors que je ne connais absolument rien de lui. Il m’amuse en plus de m’intriguer. En lui-même, Zephyre est un divertissement à part entière, une pièce de théâtre qui se joue comme un long monologue, et je me délecte de le voir ainsi me fuir en même temps qu’il s’accroche à moi car il aurait sans aucun doute préféré ne pas avoir affaire à moi, mais il sait qu’il ne peut pas me rejeter sous peine de rester adossé au mur de cette taverne de soiffards noyé dans sa douleur sans personne pour lui tendre une main désintéressée. En y réfléchissant, la main que je lui tends n’est pas désintéressée non plus, mais la seule chose que je lui demande est de me faire passer le temps, office dans laquelle il excelle depuis que j’ai pris place en face de lui dans cette auberge sombre. Soudain, au milieu de ces petite piques qu’il m’envoie à chaque phrase, quelques mots attirent mon attention avec une force bien plus appuyée :

-  Admettons que je vous fasse confiance...      
- Ce serait la plus belle connerie que tu pourrais faire ce soir, répondis-je avec un sourire arrogant.

Oh oui, Zephyre, ça le serait certainement… Mais je sais que je le coupe alors en plein milieu de sa réflexion. Aussi, je garde le silence par la suite, secouant légèrement la tête en signe d’excuse pour l’encourager à reprendre le fil de ses pensées.  

- Pourquoi m'aider ? Pourquoi le vouloir ?      

Je m’attendais à cette question, même s’il y a déjà fait une ou deux allusions auparavant. Je sais que je ne peux pas me dérober cette fois-ci. Comme un tic, mes doigts viennent caresser un instant mes poils de barbe avant que je ne lui réponde d’une voix pensive :

- Disons que… J’ai toujours été attiré par les énergumènes dans ton genre. Tu m’as l’air d’être un sacré loustic avec plus de mystères que ce que tu peux laisser supposer à la première approche et j’aime ça. Le fait que tu entretiennes ces secrets qui t’entourent me plait davantage encore. Tu es une petite énigme et j’ai toujours adoré les énigmes. Elles font passer le temps, rendent les journées moins mornes. Puisque la déesse fortune t’as mis sur ma route, je préfère penser que tu es là pour une raison, même si celle-ci se résume à me distraire un peu au milieu de cette soirée que j’ai déjà vécue dix fois. Alors tu n’as rien à me devoir. Tu m’amuses et c’est tout ce qu’il me faut. En échange, je te propose de sauver ta peau. Ça m’a l’air d’un marché honnête.

Nous faisons tous les deux une pause un instant. Puis, alors qu’il s’irrite après m’avoir entendu le comparer à un mollusque, l’idée de me laisser le soigner semble faire doucement son chemin. Je sens son hésitation comme si elle m’envahissait, pourtant, je crois être une de ses seules chances de rentrer chez lui cette nuit sans trop de problèmes. Alors, il finit par empoigner ma main et grogner pendant que je l’aide à se hisser sur ses jambes :

- Au point où nous en sommes. J'imagine que je ne risque pas d'avantage que vous . Ne vous emballez pas, je n'ai pas l'intention de vous être redevable de quoi que ce soit...Je ne crois pas vraiment que les gens fassent quoi que ce soit sans raisons. Elles ne sont pas toujours évidentes comme dans votre cas mais, elles sont là. Désolé je ne suis pas assez pour croire à la pure bonté d'âme.    
- Bien reçu, l’ami, lançé-je avec un sourire. Allez, agrippe-toi…

Doucement, je viens me positionner sous son épaule du côté opposé à sa blessure et nous entamons notre long périple jusqu’au quartier de Nola. Le chemin ne m’a alors jamais paru aussi long, même lors de mes gueules de bois les plus légendaires. Notre pas est lent, au rythme de Zephyre qui peine à cacher sa souffrance. Plusieurs fois, nous sommes contraints de nous arrêter sur la route pour le laisser reprendre son souffle. Les ruelles s’enchainent pourtant et nous arrivons bientôt dans mon quartier. Les hommes se font de moins en moins nombreux à mesure que nous nous éloignons des tavernes et nous pénétrons dans Pompéi endormie où seules quelques rares lampes à huiles illuminent encore les fenêtres comme autant d’étoiles artificielles. Au milieu de la pénombre se cache alors la célèbre insula, connue pour ne jamais être habitée par un véritable silence.

- Nous y voilà… soufflé-je alors, fatigué moi aussi d’avoir soutenu mon jeune ami jusqu’ici. Plus que deux étages. Ça va aller.  

Deux étages que nous gravissons comme deux alpinistes épuisés cherchant à gravir un glacier. Lorsque le pied de Zephyre se pose sur la dernière marche, je crois déceler en lui un soulagement digne d’une femme enfin libérée après des heures de travail pour donner naissance à un fils. Nous traversons ainsi un dernier couloir et j’ouvre la vieille porte de mon appartement sans ménagement avant de l’écarter pour laisser entrer mon jeune blessé. Je le guide alors jusqu’à ma vieille couche où il s’écroule, visiblement à bout.

- Bouge pas, mon gars… lui dis-je en me relevant.

Autour de nous, tout n’est que pauvres décors et meubles rudimentaires. Les draps qui composent le lit n’ont pas été lavés depuis une éternité et chaque bibelot git sous une épaisse couche de poussière comme s’ils reposaient ici depuis des décennies. Aucune trace de nourriture, encore moins de légumes frais. Seuls quelques bocaux garnissent les vieilles étagères qui occupent les murs anciennement blancs, devenus ocres depuis une éternité. Mes affaires jonchent les fauteuils : quelques tuniques, des outils, un miroir en étain. Un véritable bordel. Pourtant, je fais pénétrer Zephyre ici sans honte : tout le monde ici sait le peu de temps que je passe dans cet appartement. La plupart de mes nuits, je les vis chez Faustus, entouré de ses filles et de ses amphores de piquette. Pourquoi me fatiguer à prendre soin de cet appartement qui ne me sert réellement que lorsque ma bourse est trop vide pour m’offrir les bras d’une catin ?

Au-dessus de nos têtes, nous entendons des bruits évocateurs qui indiquent que notre voisin semble s’être réconcilié avec son épouse qu’il avait battue la veille. A gauche, un autre ronfle assez fort pour convaincre tout l’étage de sa présence. Avec le temps, on apprend à oublier cette nuisance sonore perpétuelle. Zephyre, en revanche, serait peut-être surpris. Mais qu’importe.

D’un pas décidé, je me dirige jusqu’à une étagère où je commence à tourner les pots les uns après les autres en grognant :

- Bon sang… Où j’ai planqué mon achillée ? …

Je mets quelques minutes à mettre la main dessus et, quand enfin je la retrouve, me m’empare de plusieurs feuilles fraîches que je dépose dans une gamelle avec un peu d’eau. J’attrape alors un pilon et me mets à écraser les feuilles jusqu’à obtenir une sorte de pâte prête à être appliquée. Je reviens enfin vers Zephyre.

- Lève moi ça… dis-je alors en désignant ses vêtements.

Avec délicatesse, je trempe mes doigts dans la mixture et badigeonne généreusement la plaie en prenant garde de ne pas appuyer. Inutile de raviver sa douleur. Les sourcils froncés, concentré sur ma tâche, je finis par m’éloigner quelque peu pour admirer mon ouvrage.

- Voilà… Ca aidera à cicatriser.

J’observe Zephyre un instant, puis ajoute :

- Il doit me rester quelques graines de pavot pour la douleur...

La proposition est implicite, mais je sais que certains refusent de lutter de manière artificielle contre la douleur, considérant que cette dernière est une punition divine à laquelle il faut se plier pour apaiser les dieux. Je n’ai jamais été adepte de ce genre de pratique, mais n’impose les miennes à personnes. Après un moment de silence, je me permets enfin de lui demander :

- Ca va aller ?

lumos maxima
Ven 15 Mai - 22:41
Re: Where did you go ? ( Zephyre + Manius Oppius Corvus)   




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❝No matter how many lives that I live I will never regret❞
Zephyre & Le corbeau
« Ce serait la plus belle connerie que tu pourrais faire ce soir » annonça-t-il son ami barbu. Il haussa les épaules avant de prendre un air résigné. « Ce ne sera pas la première et certainement pas la pire. » déclara-t-il. Intrigué par l'attitude compatissante et cet étrange élan de solidarité, il questionna le corbeau. C'est vrai ça, pourquoi t'aider ? Pourquoi toi, si insignifiant petit être ? L'interrogea sa conscience. Mais tu es de quel coté ?! « Disons que… J’ai toujours été attiré par les énergumènes dans ton genre. Tu m’as l’air d’être un sacré loustic avec plus de mystères que ce que tu peux laisser supposer à la première approche et j’aime ça. Le fait que tu entretiennes ces secrets qui t’entourent me plait davantage encore. Tu es une petite énigme et j’ai toujours adoré les énigmes. Elles font passer le temps, rendent les journées moins mornes. Puisque la déesse fortune t’as mis sur ma route, je préfère penser que tu es là pour une raison, même si celle-ci se résume à me distraire un peu au milieu de cette soirée que j’ai déjà vécue dix fois. Alors tu n’as rien à me devoir. Tu m’amuses et c’est tout ce qu’il me faut. En échange, je te propose de sauver ta peau. Ça m’a l’air d’un marché honnête. » Le jeune homme afficha une moue dubitative. Au moins, son camarade ce montrait honnête, du moins le croyaient-il. Prenant quelques minutes le temps de la réflexion, la mention de mollusque ne passa pas inaperçu et il fit fortement remarquer son mécontentement. Cependant, l'idée fit son chemin à l'intérieur de son crâne. Bénéficirais-je d'une meilleure offre ce soir ? Sans doute que non. « Au point où nous en sommes.. . ». Dans une volonté de mettre les choses au clair, Zephyre annonça qu'il ne souhaitait être redevable de rien et que sa réponse positive à cette...invitation, ne suggérait pas qu'il se mettrait par la suite en quatre pour Corvus. «  - Bien reçu, l’ami » lança-t-il avec un sourire. « Allez, agrippe-toi… ». Le périple s'avéra quelque peu laborieux. Le boitillement ne permettant pas d'avancer à une vitesse folle. De plus, il pesait de tout son poids sur son compagnon et cela lui coûtait quand même un maximum d'efforts. « Nous y voilà… » souffla-t-il alors, fatigué sans doute aussi d’avoir soutenu l'ancien esclave jusqu’ici. « Plus que deux étages. Ça va aller. » Il fronça les sourcils et répliqua, à bout de souffle : « Plus que deux étages...Vous voulez...me tuez en vérité... ». Il n'eu pas la force d'en dire d'avantage et quand ils furent enfin à destination, il s'écroula comme une loque sur le sol. « Bouge pas, mon gars… ». Il leva les yeux au ciel. « Moi qui avait l'intention de partir en courant... ». Cela semblait plus fort que lui, il ne pouvait s’empêcher de se montrer agressif ou cassant.  La douleur n'arrangeait certes rien à son caractère peu docile. Battant des cils, il se tourna comme il pu, grimaçant lors de mouvements trop brusque. Il voulait pouvoir observer l'espace autour d'eux. « Bon sang… Où j’ai planqué mon achillée ? … » Fort bonne question, songea-t-il. « Vous m'avez l'air tout à fait organisé » commenta-t-il narquois. Ce fut néanmoins une toute autre histoire que l'autre revint à son coté. «  Lève moi ça… ». Il n'y tenait pas particulièrement mais obtempéra. « Voilà… Ça aidera à cicatriser. » L'individu le regard ensuite, pour déclarer : « Il doit me rester quelques graines de pavot pour la douleur... ». Il devait admettre que cela ne serait pas de refus. Il se l'avoue intérieurement mais, ce fut bien tout. « Ça va aller ? ». Attendait-il son consentement pour aller chercher ses satanées graines ?! Apparemment oui. « Bien sur ! J'ai l'air de ce que je suis, en pleine forme ! » railla-t-il. Zephyre demeura encore un instant silencieux puis, ajouta : «  Honnêtement je ne sais pas...Je crois que j'ai connu vraiment pire. Mais également beaucoup mieux. Et maintenant que fait on ? On discute jusqu'à ce que je tombe de sommeil. Ou pensez vous à me raconter une histoire ? ». Se redressant tant bien que mal, il s'essaya a trouver une position approximativement confortable. « J'espère que votre tambouille est efficace, car je ne compte pas moisir ici. Que dirait-on de moi si l'on savait où je me trouve... ». Il jouait encore la carte du mensonge, ne sentant pas prêt à avouer le moindre petit secret à son compatriote.
© Pando
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