Flavia Pompeia Lupida ◘ Dies irae, dies illa solvet saeclum in favilla

   → Ce que je pense de Pompéi

Je suis née et j'ai grandi à Pompeii, cette ville est très importante pour moi puisque c'est entre ses murs que j'ai épousé celui que les pompéiens ont décidés d'appeler Publicola. Et évidemment afin de faire honneur à mon mari, je me dois d'être à sa hauteur, d'être un exemple pour tous les citoyens et de faire preuve de bonté en aidant les plus démunies. Cette démarche peut vous paraître hypocrite est intéressée mais, même si elle me permet en effet de gagner la sympathie des braves gens, je la mène d'une façon extrêmement sincère puisque j'apporte une grande importance aux hommes et aux femmes placés sous l'autorité de mon Duumvir d'époux. J'espère que vous aurez compris que cette cité est toute ma vie et que je ne supporterais certainement pas de devoir la quitter.

   → Ce que je pense de la politique

La politique est comme une deuxième nature pour moi, bien que n'étant qu'une simple femme je fais de mon mieux pour soutenir ma moitié et l'aider à se maintenir au sommet. Car aujourd'hui les adversaires de mon mari sont de plus en plus nombreux et je me dois d'honorer mon cognomen de louve en sortant les dents et en protégeant ma famille de tous les odieux personnages qui n'attendent qu'une chose : voir notre famille chuter simplement pour ensuite pouvoir la remplacer. Mais parole de Flavia et de Pompeii, cela n'arrivera pas de si tôt.
   
   → Ce que je pense des jeux

Que serais Pompeii sans ses jeux ? Mon époux dépense énormément d'argent, parfois même trop, afin de divertir la plèbe et combats de gladiateurs sont évidemment attractions phares de ces grandes fêtes. Et même si je ne suis pas extrêmement friande de ce genre d'affrontement je dois reconnaître qu'ils ont le mérite d'occuper et d'amuser les pompéiens qui repartent généralement de l'amphithéâtre avec le sourire aux lèvres. Pour être honnête ce genre de satisfaction me suffit à apprécier les Jeux du Cirque et à soutenir Lucius dans ses décisions. Voilà pourquoi je ne rechigne jamais à l'accompagner assister à ce genre de spectacles.

   → Mes souhaits, mes rêves, mes ambitions

Je ne peux pas m'empêcher de trouver cette question idiote, pour la simple et bonne raison que mes ambitions ont toujours été très claires et que je ne l'ai aient jamais cachés. Car je me bats pour ma famille depuis presque vingt ans, je suis prête à tout pour que mon aimé puisse rester sur son "trône", pour que mon fils puisse un jour suivre le même chemin que son père et le remplacer en tant que Duumvrir de la cité. Je veux absolument que les Pompeii conservent leur prestige et qu'ils continuent de briller, parce qu'en bonne louve je veux pouvoir être fière de ma meute.

   → Ma pire crainte

Ma plus grande peur serait évidemment que mon cher et tendre Lucius finisse par apprendre mon plus grand secret, celui qui pourrait à tout jamais chambouler l'équilibre de ma famille. Heureusement même la pire des tortures serait incapable de me faire avouer que le sang des Pompeii ne coule pas dans les veines de mon fils Marcus et que celui-ci est en réalité le fruit défendu d'un amour de jeunesse. Un amour de jeunesse qui m'a mené dans la couche de Caius Licinius Murena qui est aujourd'hui devenu pire ennemi de mon mari et donc mon pire ennemi. Et puisque je connais très bien celui que les pompéiens appellent Publicola, je sais que si jamais il venait à apprendre cela il ne me pardonnerait jamais et que rien ne pourrait me protéger de sa fureur. C'est pour cela qu'il ne doit jamais apprendre cela... et que j'emporterais ce secret dans ma tombe.

   → Heureusement, les Dieux veillent sur moi.
   L'avis de votre personnage sur les Dieux et la religion, quelle divinité vénère-t-il particulièrement? Pourquoi?

L'immense demeure des Flavia était en pleine effervescence, les esclaves courraient dans tous les sens afin de préparer la grande soirée organisée par l'extravagante Claudia Flavia Nequitia. Extrêmement concentrés et pressés par leur maîtresse les domestiques ne faisaient même pas attention au son horrible qui résonnait entre les murs de la maison. Ce bruit provenait d'une harpe ou plutôt des doigts d'une Flavia Albina encore toute gamine, qui s'acharnait sur les cordes et qui tentait tant bien que mal de jouer de ce noble instrument. Et ce n'est qu'après  vingt minutes de "torture" que l'aînée de la famille quitta ses appartements afin de rejoindre sa cadette et évidemment de mettre un terme à ce massacre musicale. La pompéienne de treize ans arriva dans le dos de la harpiste et elle esquissa un petit sourire en la regardant. Quelques secondes après elle glissa sa main dans la crinière blonde de sa petite soeur qui sursauta et se retourna avant de l'observer avec ses grands yeux bleus :

« Ce n'est pas en t'acharnant sur ces cordes que tu vas satisfaire Phébus ma soeur... Au contraire tu es certainement en train de lui casser les oreilles ! »

En entendant cela l'enfant fit la moue, elle s'arrêta de jouer et croisa les bras sous la poitrine. Devant un tel spectacle Lupida ne pu s'empêcher d'exploser de rire. De toutes évidence la petite dernière était déjà très fière, trop fière même puisque apparemment elle ne supportait pas la critique. Et pourtant elle était loin d'être une artiste et elle avait cruellement besoin de cours de musique ! Alors afin de jouer son rôle de "grande soeur" l'adolescente poussa Albina afin de s'asseoir tranquillement en face de la harpe et de finalement commencer à jouer... Et cette fois-ci la mélodie était douce et agréable ce qui fit grogner la plus petite des deux blondes. Mais la benjamine accepta finalement de mettre son égo de côté afin d'observer les gestes de sa mentor et de les mémoriser pour ne plus jouer faux. La mentee aimait apparemment observer son aînée sans rien dire, surement parce que les deux filles Flavia étaient très proches que Pompida bien qu'assez jeune avait finit par devenir la mère de substitution d'Albina.