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 Sauvetage in extremis



POMPEII, TERRA DEORUM ₪ :: Insula :: Appartement d'Ausonius Niger
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Empire
Jeu 27 Mar - 22:31
Sauvetage in extremis    




Camilia Aemilia
₪ Arrivée à Pompéi : 06/10/2013
₪ Ecrits : 192
₪ Sesterces : 59
₪ Âge : 25 ans
₪ Fonction & Métier : Ancienne paysanne, fille de marchands du textile/ Esclave affranchie de la famille Camilius de Rome/ Ancienne gladiatrice/ Garde du corps & mercenaire

Cogito ergo sum ₪
₪ Citation: Une femme ne doit pas dépendre de la protection d'un homme mais doit apprendre à se protéger elle-même
₪ Moi en quelques mots:
₪ Côté Coeur: Elle ne ressent pas le besoin d'avoir un fiancé et encore moins un époux...Enfin pour le moment! D'un côté, avoir un mari pourrait être un handicap dans son rêve. Ceci dit, elle ne dit pas non à la compagnie d'un homme certains soirs.
Camilia Aemilia
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Niger&Aemilia ₰ Sauvetage in extremis

La vie ne se compte pas par les respirations, mais plutôt par les moments qui te coupent le souffle▲


Elle s'était toujours crue invincible…Pendant toutes ces derrières années, c'était ce qu'elle avait cru. Alors oui, elle avait vécu plus de douleurs que le commun des mortels. Mal aimée par sa mère qui croyait attendre un fils. Son rapt par des romains. L'assassinat de son père tant aimer. La haine qu'elle a ressenti en constatant que sa propre mère et ses propres frères l'avaient abandonnée. Le fait d'être considérée comme ni plus ni moins que comme une simple marchandise. Encaisser les coups. Apprendre à vivre dans un monde qu'elle ne comprenait pas. Devenir l'amante de son propriétaire. Endurer les coups bas de sa condition. Être jetée dans l'arène pour, au final, y trouver un épanouissement. Y être arrachée de force alors qu'elle avait sauvé la fille de ses maîtres.

Oui, Ophélia - maintenant Aemilia - par les épreuves qu'elle avait traversé de son esclavage à son affranchissement (et même au delà) avait cru être forte et capable de battre n'importe qui. Pourtant, ce soir là, elle n'y était plus tout à fait sure.
Ce qui devait être une mission de routine avait failli la tuer. Elle devait récuperer un bien précieux que des brigands avaient volé à son client. Aemilia pensait qu'il s'agissait de petits voleurs sans grande importance…Elle avait tout faux. Alors oui, la mission était accomplie mais, au moment de partir, les brigands lui ont fait un guet-apens. Ils lui ont sauté dessus et, au moment où elle était arrivée à s'enfuir en volant une des montures de ses agresseurs, elle avait reçu une flèche dans le dos.

Blessée à la tête et au dos. C'est dans cet état que la guerrière celte est arrivée à Pompei très tôt le matin serrant furieusement sa bésace dans laquelle se trouvait cette stupide parure qu'elle avait du récupérer! Au bout d'un moment, elle était tombée de sa monture et avait du continuer sa route à pieds avec l'énergie du désespoir.
Etourdie par son mal de tête, aveuglée par le sang et la sueur qui lui collaient les yeux et lui maculaient le visage, elle était suffisamment lucide pour deviner qu'elle était trop loin de l'auberge de Kaeso Ausonius Faustus. Et, de toute façon, même si elle arrivait jusqu'à chez elle, ce n'était pas dit que le propriétaire de la chambre qu'elle louait lui sauverait la vie. Mais, dans sa semi conscience, elle vit qu'elle était proche de chez Ausonius Niger. Un esclave affranchi dont elle avait fait connaissance quelques semaines après son arrivée dans la ville. Etant trop fatiguée pour réfléchir plus en profondeur, elle tituba dans les ruelles jusqu'à arriver au quartier de Nola et arriva, avec l'énergie du désespoir, devant l'insula où vivait Niger. Elle réussi à passer la porte d'entrée, répandant des gouttes de sang sur son passage, et tenta de monter les escaliers. Mais arrivée à la cinquième marche, elle fut prise d'un vertige plus fort que les autres. La tête lui tourna et son pied dérapa. Aemilia fit donc un descente dans les marches de l'insula jusqu'à arrivée, totalement inconsciente, au pied de l'escalier.
©clever love.
Empire
Dim 30 Mar - 23:31
Re: Sauvetage in extremis    




Ausonius Niger
₪ Arrivée à Pompéi : 18/10/2013
₪ Ecrits : 3207
₪ Sesterces : 407
₪ Âge : 21 ans
₪ Fonction & Métier : Au service de Kaeso Ausonius Faustus. Voleur à ses heures perdues, vacant entre une auberge et un lupanar.

Cogito ergo sum ₪
₪ Citation:
₪ Moi en quelques mots:
₪ Côté Coeur: Plusieurs femmes l'habitent, mais une seule a su le kidnapper.
Ausonius Niger
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Sauvetage in extremis
Niger était allongé sur sa couche, le regard planté sur le plafond. Les premiers rayons du soleil vinrent éclairer son chez-lui, rosâtres, rendant l’endroit presque agréable à regarder. Son drap et sa couverture de laine recouvraient son corps encore nu, et il réfléchissait aux événements qui avaient ponctué la vie dans la cité pompéienne, ces derniers temps. D’abord, il y avait eu ce tremblement de Terre. Les dieux étaient en colère, n’est-ce pas ? « Dies Irae », c’étaient les mots qui s’étaient murmurés dans toute la cité pendant de longues semaines, le temps que tout le monde se remette des événements. Mais est-ce qu’on se remettait seulement de ça ? Le comportement des gens ne semblait pas vraiment avoir changé, les dieux ne devaient pas être satisfaits … En tous cas, la Taverne Fausta avait subi un gros coup, ce jour-là. En plus des dégâts matériels qu’il fallait racheter, la clientèle s’était faite rare pendant un certain temps. On avait d’abord cru qu’ils restaient chez eux par peur de mourir en dehors de leurs murs si la terre tremblait de nouveau, mais on avait fini par revoir la théorie… Les commerces des Ausonii étaient des lieux de débauche ; et si le moyen de calmer les dieux était de redonner à ces lieux un peu de dignité, il fallait arrêter de les fréquenter. Bref, la Taverne avait fini par reprendre un bon rythme, et puis il y avait eu ces graffitis qui avaient ornés tous les murs : Furcifer. Pendards, hein ? Les Ausonii étaient des truands, il fallait l’admettre. Mais le dire ? Le crier, l’écrire sur les murs ? Jamais ! Le penser était déjà trop … Et voilà que les affaires s’étaient de nouveau mises à tourner plus lentement. Kaeso s’en arrachait les cheveux, et Niger n’aimait pas ça. Seraient-ils tranquilles un jour ?

Inquiet, l’affranchi finit part sortir de son lit. Il s’approcha du seau d’eau qui était posé sur une chaise, récupéra un linge qui traînait par-là, et le plongea dans l’eau fraîche, qu’il était allé chercher à la fontaine la veille. Il se frotta les mains, le visage et la nuque avec, ainsi que ses parties intimes. Un peu de propreté dans ce monde de brutes, n’est-ce pas ? Il laissa le linge à sécher sur la chaise avant d’enfiler ses vêtements. Un sous vêtement, une tunique en laine, ses sandales, et il était fin prêt. Pour faire quoi, au juste ? Il ne savait pas trop, il allait sûrement aller à la Taverne, ou peut-être au lupanar, voir sa sœur, si elle avait été libérée par son client de la nuit. En tout cas, il sortait de chez lui. S’il s’était douté qu’il allait tomber sur le corps inerte de Camilia Aemilia en bas des escaliers, il se serait sûrement dépêché. Au lieu de cela, il avait tranquillement descendu les escaliers, ouvrant la porte de son voisin pour vérifier qu’il s’était bien endormi dans son lit (c’était un ivrogne qui avait souvent tendance à manquer sa couche de peu), et descendant les marches une à une, alors qu’il avait plutôt l’habitude de les descendre en courant. C’était même en sifflotant qu’il était arrivé au rez-de-chaussée. Rassurez-vous, au moment où il avait vu le corps sans vie et féminin sur le sol, il avait immédiatement changé d’état d’esprit. Son cœur s’était accéléré, ses pupilles s’étaient écartées, et après une demi-seconde d’hésitation, il avait dévalé les marches qui restaient pour attendre la jeune femme. Il lui fallut quelques secondes à nouveau pour comprendre que ce n’était pas n’importe qu’elle jeune femme : c’était Aemilia, quelqu’un qu’il connaissait très bien, quelqu’un qui était très souvent venue chez lui et qui n’avait certainement pas atterrit ici par hasard : elle était venue le trouver. Elle voulait qu’il l’aide. De toute façon, qu’elle le veuille ou non, qu’elle l’ait fait exprès ou qu’elle soit arrivée ici par erreur,  il n’allait pas la laisser là. Elle était recouverte de plaies et de sang, particulièrement sur le crâne, et surtout, elle était évanouie. Il la souleva alors dans ses bras, d’abord du bras gauche sous les genoux puis de l’autre bras derrière le dos. Il remonta alors les étages qui l’amenèrent jusqu’à sa chambre à lui (c’était au troisième), ouvrit la porte avec quelques difficultés, et déposa la demoiselle sur le lit. Elle lui avait paru particulièrement légère, l’adrénaline avait sûrement aidé. Légèrement paniqué, il s’arrêta une seconde pour observer le corps de son amie. Qu’avait-elle fait, encore ? Bien trop souvent, elle jouait avec le feu, et aujourd’hui, elle en payait le prix. Enfin, l’heure n’était pas aux leçons. Il fallait qu’il l’aide. Sans réfléchir plus longtemps, il rapprocha le seau d’eau de sa couche, attrapa un tas de linges propres et fouilla surtout dans un placard pour trouver la bouteille d’alcool la plus fermentée qu’il avait. Il opta pour de l’hydromel dont la cuvée était réputée pour être forte. Il retourna ensuite vers Aemilia, et avant toute chose il lui défit délicatement sa tunique qu’il fit glisser le long de son corps. Valait mieux qu’elle reste endormie le plus longtemps possible, ça risquait d’être plus facile de la soigner ainsi. Elle était nue, mais ce n’était pas la première préoccupation du jeune homme. Il voulait savoir d’où venait tout ce sang ; apparemment, c’était surtout son dos qui avait été touché, ainsi que sa tête, ce qui avait dû causer les vertiges et la faire tomber. Quelques plaies profondes saignaient toujours, mais la plupart d’entre elles étaient en train de coaguler.

Il fallait qu’il choisisse un plan d’action, ce qui risquait de ne pas être facile. La tête ou le dos d’abord, il ne pouvait pas faire les deux en même temps ? Il décida de commencer par désinfecter son dos, au moins il pourrait après cela l’allonger sur le dos pour qu’il puisse s’occuper de son crâne. Il plongea avant tout un linge dans l’eau fraiche, et il déposa délicatement ce linge sur la tête de la jeune femme, avant de la faire basculer sur le côté, afin de voir ce à quoi il avait vraiment à faire. Celui qui l’avait touché ne l’avait pas ratée, en tous cas. Sa peau blanche était coupée à deux endroits particulièrement, en plus d’autres marques. Il attrapa un autre linge qu’il plongea d’abord dans l’eau pour effectuer un premier nettoiement. Par Isis, il n’avait vu faire ça qu’une fois, et c’était lui le patient. Comment savoir s’il faisait les choses bien ? Dès qu’elle reprendrait ses esprits, il essaierait de la convaincre d’appeler un médicus. En attendant, il s’occuperait d’elle. Arrivait maintenant l’étape plus délicate : il devait la désinfecter. Il prit la bouteille d’hydromel, retira son bouchon en liège, et en versa sur un autre linge. Jetant un œil sur la demoiselle, vérifiant qu’elle n’était toujours pas réveiller, il commença à appliquer l’alcool sur les plaies superficielles. Il voyait déjà le visage de la demoiselle se tordre, comme si elle avait mal. Il tamponna ensuite les blessures plus profondes, sa peau en frémissait. Elle devait reprendre conscience, il fallait qu’il fasse vite. Quand il eut terminé, le linge était rougit de sang. Il étala celui qu’il avait trempé précédemment d’eau et qu’il avait de nouveau mouillé sur l’ensemble de son dos, se décidant enfin à passer à sa tête. Il a fit alors de nouveau basculer, de manière à ce que cette fois elle soit complètement allongée. Ça ne devait certainement pas lui faire du bien, mais il devait absolument nettoyer la plaie qu’elle avait sur le front. A vrai dire, il était complètement paniqué, mais il essayait d’oublier ça en se concentrant sur la douleur qu’elle devait ressentir. Il récupéra le linge qu’il avait précédemment laissé sur sa tête et qui était recouvert de sang et le laissa tomber dans le seau d’eau. Il attrapa un autre linge (il n’en n’aurait bientôt plus), appliqua une nouvelle dose d’alcool dessus, et il tamponna cette fois le front de la jeune femme. C’était une vilaine blessure, Niger maudit à l’intérieur de lui celui qui la lui avait infligé. Qui faisait des choses comme ça, hein ? Alors qu’il était plongé dans ses pensées qui priaient les dieux de punir la personne qui avait fait ça à Aemilia, cette dernière ouvrit ses paupières. Il ne le vit pas tout de suite, trop concentré sur la blessure, mais en levant le linge ensanglanté il finit par le remarquer. Poussant un soupir de soulagement, il lui adressa un sourire doux et fit :

« Bienvenue dans le monde des vivants. Les dieux semblent être avec toi ... »



©️ charney


Spoiler:
Empire
Mer 9 Avr - 18:04
Re: Sauvetage in extremis    




Camilia Aemilia
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Niger&Aemilia ₰  Sauvetage in extremis.

LA VIE NE SE COMPTE PAS PAR LES RESPIRATIONS, MAIS PLUTÔT PAR LES MOMENTS QUI TE COUPENT LE SOUFFLE ▲


Dans sa semi-inconscience, Aemilia tentait de retenir sa vie mais elle semblait s'écouler en même temps que le sang qui se répandait sur le sol.

Elle tomba complétement dans l'inconscience, trop faible pour continuer à se battre, quand elle entendu des bruits de course dans les escaliers. La dernière chose dont elle se souvient ? Quelqu'un qui la porta dans ses bras et le fait de se sentir monter.


------

Plus le temps passa, plus la guerrière celte se sentait émerger des méandres des abysses de l'inconscience. Elle plissa fortement les paupières quand elle senti quelque chose la piquer dans le dos. A l'odeur, forte, elle devina que c'était de l'alcool. Elle émit un petit soupir en constatant, qu'après les picotements, elle ne ressentait plus aucunes douleurs. Puis elle eu une sensation de fraicheur, plutôt d'un linge humide, qui lui colla au dos. Bientôt, on la fit rouler sur le dos et elle senti un nouveau linge humide se coller sur son front. C'était encore de l'alcool et elle papillonna des paupières. Ces picotements là, la firent émerger de son inconscience.

Sa vision floue et désorientée, elle ne pu vraiment dire où elle se trouvait et la première chose qu'elle vit était une main s'approcher de son visage. Ayant toujours eu de bons réflexes, même blessée, sa main prit le poignet de la main qui s'approchait d'elle. Elle entendu une voix.


« Bienvenue dans le monde des vivants. Les dieux semblent être avec toi ... »


C'était la voix de Niger. Son ami qu'elle avait eu le réflexe de venir voir alors qu'elle était à moitié morte. Le reconnaissant, elle lâcha le poignet de son ami et amant. Complètement revenue à elle, elle essaya de se relever grâce à ses coudes mais renonçant en sentant le début du vague de douleur.

Il semblerait en effet… Lâcha t'elle dans un souffle en mettant sa main sur sa tête. Puis, se rendant compte de sa nudité, elle attrapa le drap de la couche de Niger pour s'en couvrir. C'était inutile: il l'avait vue nue plus d'une dizaine de fois mais pour le au cas où quelqu'un aurait l'idée d'entrer sans frapper et elle n'avait pas la force de virer une personne de la pièce par coup de pieds à l'arrière train.
©clever love.
Empire
Dim 13 Avr - 19:40
Re: Sauvetage in extremis    




Ausonius Niger
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Ausonius Niger
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Sauvetage in extremis
Aemilia n’était pas le genre de jeune femme dont on avait pitié, et c’est ce qui avait plu à l’affranchi quand il l’avait rencontré pour la première fois, dans la Taverne Fausta. C’était une femme forte qui savait ce qu’elle voulait, une ancienne gladiatrice, une de ces femmes qui savent faire peur aux hommes. Rare, n’est-ce pas ? Presque unique, même. Et voilà que quelqu’un avait osé l’abîmer. Alors certes, elle faisait un métier dangereux, à risques, mais jamais Niger ne l’avait vue être mise en morceaux comme à présent. Peut-être était-elle plus prudente d’habitude ? Ç’aurait été étonnant de sa part. Peut-être qu’elle s’était attaquée à un trop gros poisson, alors ? Mais y’avait-il même un trop gros poisson ? Jusqu’à présent, elle était apparue comme invincible aux yeux de l’affranchi. Apparemment, elle ne l’était pas. A présent, il s’inquiétait pour elle. Elle lui avait souvent répété de ne pas s’en faire, qu’elle savait ce qu’elle faisait. N’empêche, elle menait une vie dangereuse, et elle en payait le prix aujourd’hui. Néanmoins, il n’arrivait toujours pas à avoir pitié d’elle. De toute façon c’était tant mieux, elle l’aurait certainement tué si elle avait lu ne serait-ce qu’une once de pitié dans ses yeux. Non, Niger était en colère, il fulminait de rage. Qui avait osé lui faire ça ? Il fallait qu’il paye.

« Il semblerait en effet… »

Aemilia était une jeune femme courageuse. Elle ne se plaignait pas. Si ses traits n’avaient pas trahis sa douleur on aurait pu penser qu’elle venait juste de se réveiller d’une sieste douloureuse. Sûrement avait-elle déjà plus souffert dans sa vie de ses différents combats, dans l’arène ou autre part, mais n’empêche, Niger n’aimait pas ça, pas ça du tout. Néanmoins, Aemilia parvint à lui changer les idées une secondes. Après avoir eu les réflexes d’une battante en attrapant son poignet à peine il avait osé l’approcher de son visage, elle avait fini par le lâcher, reconnaissant son ami, et elle recouvrait à présent son corps nu. Niger, agenouillé près de la couche, une main toujours près de son visage, veillant à ce que le linge trempé de reste bien en place, sourit tranquillement. Rien qu’il n’ait pas vu des dizaines de fois, hein. Pourtant, c’est vrai, la pudeur était de mise. Rien ne garantissait qu’un de ses voisins, comme cet idiot de Cachetajoius qui serait bien trop heureux de voir pour une fois dans sa vie le corps d’une femme nue. Certes, il avait une concubine, la Troublefesta, mais franchement … enfin le pauvre semblait si aigri que l’affranchi n’aurait pas été étonné si ça avait fait dix ans qu’il n’avait pas vu l’intérieur de ses cuisses. Bref, tout cela n’avait aucun rapport : pour l’instant, il ne devait se focaliser que sur Aemilia. Après tout, elle était venu à lui pour ça, pour qu’il s’occupe d’elle. Il serait à ses petits soins :

« Tu peux rester ici autant de temps que tu veux, hein. Et puis dès que tu te sentiras mieux, je te raccompagnerai chez toi, à la taverne. Tu as besoin de quelque chose ? De l’eau, de la nourriture ? »

Niger plongea ses yeux sombres dans ceux de la jeune femme, plus clairs. Ces hommes l’avaient drôlement abîmé, et pourtant elle avait toujours cet air de battante sur le visage. Comme quoi, ce n’étaient sûrement pas des moins que rien comme eux qui l’abattrait.

« Qui t’a fait ça, Aemilia ? Dit-moi et je le casserai, je le massacrerai, je le crèverai, je lui arracherai les tripes, je le … je le … »

Niger se retint d’en rajoutait plus. Il avait commencé à hausser la voix, et ce n’était certainement pas ce qu’Aemilia voulait, avec sa blessure sur le crâne, elle devait avoir une sacrée migraine, et il ne voulait pas empirer cela. Mais n’empêche, ce moins que rien ne méritait pas mieux que cela. On ne blessait pas son Aemilia sans qu’il y ait des conséquences …

© charney
Empire
Lun 30 Juin - 14:41
Re: Sauvetage in extremis    




Camilia Aemilia
₪ Arrivée à Pompéi : 06/10/2013
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Camilia Aemilia
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Camilia Aemilia & Ausonius Niger
Sauvetage in extremis
« Tu peux rester ici autant de temps que tu veux, hein. Et puis dès que tu te sentiras mieux, je te raccompagnerai chez toi, à la taverne. Tu as besoin de quelque chose ? De l’eau, de la nourriture ? »

Elle bredouilla un merci. De route façon, même si elle voulait retourner d'elle même dans la taverne où elle logeait, elle savait très bien qu'elle n'était pas en capacité physique de le faire. Après tout, elle se sentait complètement incapable de mettre un pied devant l'autre et elle se demandait où elle avait trouvé la force pour saisir le poignet de Niger avant de le relâcher en se rendant compte que c'était lui. Elle essaya, cependant, de se mettre en position assise. Serrant les dents, faisant de petites grimaces de douleurs dues aux courbatures, elle parvint à se redresser et à appuyer son dos sur la tête de lit. Elle dit, d'une voix légèrement fiévreuse (chouette! Elle allait avoir la crève maintenant! Super journée!): Je veux bien de l'eau Dès qu'elle eu le verre d'eau en main, elle le but d'une traite. Elle était complètement assoiffée. Une fois le récipient fini, elle soupira de contentement. Alors qu'elle commençait à se relaxer, Niger demanda, d'une voix rapide dans laquelle on sentait un énervement: « Qui t’a fait ça, Aemilia ? Dit-moi et je le casserai, je le massacrerai, je le crèverai, je lui arracherai les tripes, je le … je le … » Elle le calma en mettant une de ses mains sur l'épaule de son ami affranchi, comme elle. Elle dit, d'une voix douce rare car on avait plus l'habitude de voir l'Aemilia guerrière plutôt que l'Aemilia femme: Ne t'inquiète pas…J'ai juste manqué de prudence. Ce n'est pas la première fois ni la dernière que je vais en prendre plein la tête. Quant à mes agresseurs, j'ignore qui ils sont…. On m'a juste payée pour: Elle chercha sa besace des yeux et se rendu compte qu'elle était juste à ses côtés. Apparemment, Niger avait eu du mal à lui retirer des bras. Il faut dire que, pendant tout le voyage, elle l'avait serrée comme une furie pour être sure qu'on ne la lui reprenne pas. Elle prit le petit sac des mains et l'ouvrit pour en sortir la parure qu'elle devait récupérer. Un magnifique collier en or et rubis aussi rouge que le sang. Récupérer ça. Cela aurait du être une mission de routine mais les bandits m'ont tendue un piège et je suis tombée dedans comme une débutante. Ils en ont profité c'est de bonne guerre. Et puis, j'ai tué la plupart de mes propres mains avant de m'enfuir... Toujours recouverte d'un drap un peu maculé de son sang, elle venait de se souvenir qu'elle était aussi nue que Vénus le jour de sa naissance dans la mer. Tu as toujours cette robe que j'ai laissé ici la dernière fois? Niger était son amant. Elle venait donc souvent ici pour passer un peu de bon temps et elle avait pris l'habitude de laisser quelques affaires ici pour ne pas être obligée de retourner à la taverne avant d'aller à un rendez vous.


mocking jay.
Empire
Dim 20 Juil - 14:44
Re: Sauvetage in extremis    




Ausonius Niger
₪ Arrivée à Pompéi : 18/10/2013
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Ausonius Niger
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Sauvetage in extremis
Niger était inquiet mais il tentait de ne pas le montrer. Son amie Aemilia était couverte de sang de la tête au pied, et malgré ça, il tentait de garder son rythme cardiaque le plus lent possible. Il ne devait pas lui montrer qu’il était un peu flippé, parce que ça risquait de la flipper en retour. Alors, il avait décidé que la réaction la plus appropriée serait la colère. Qui lui avait fait ça, qu’il lui casse la gueule, hein ? Niger n’avait pas beaucoup d’amis, mais le peu qu’il avait, il en prenait soin ; et ça passait par comprendre comment quelqu’un avait pu faire ça à Aemilia. Ça ne lui venait pas à l’idée que ça pouvait être sa faute, qu’elle l’avait cherché. Bien sûr, il savait quelles étaient ses occupations, comment elle gagnait sa vie, m’enfin, ça ne la rendait pas moins intouchable.
La jeune femme tenta de calmer son ami en posant une main douce sur son épaule. C’était dingue comme elle était capable de faire preuve autant de violence que de douceur. Un talent féminin, certainement, dont Niger était absolument dépourvu. Elle fit, la voix fatiguée :

« Ne t'inquiète pas…J'ai juste manqué de prudence. Ce n'est pas la première fois ni la dernière que je vais en prendre plein la tête. Quant à mes agresseurs, j'ignore qui ils sont…. On m'a juste payée pour … Récupérer ça. Cela aurait dû être une mission de routine mais les bandits m'ont tendue un piège et je suis tombée dedans comme une débutante. Ils en ont profité c'est de bonne guerre. Et puis, j'ai tué la plupart de mes propres mains avant de m'enfuir... »

Le visage de Niger se durcit un peu plus, certainement parce qu’il savait que jamais il ne pourrait la raisonner. D’ailleurs, il n’en avait pas vraiment envie. D’une Aemilia innocente, calme, douce, il n’en voulait pas. Il aimait la jeune femme qui n’avait pas peur de « s’en prendre plein la tête », comme elle le disait si bien. Il aimait comme elle avait qu’elle avait tué des gens sans ciller. Sa vie était excitante, tellement différente de celle du commun des mortels, et surtout tellement différentes de celle des autres femmes. Ces dernières étaient coincées chez elles, comme des proies, devant agir corps et âme aux volontés de leur père, de leur frère, ou encore de leur mari. Aemilia, elle, était libre. Ancienne esclave affranchie, comme lui, elle s’était débrouillée seule jusqu’à maintenant, et ce n’était certainement pas Niger qui allait commencer à lui dicter sa conduite. Tout ce qu’il pouvait faire, c’était la soutenir, et l’accompagner pendant sa rémission.
Elle lui demanda de lui retrouver une tunique qu’elle avait oubliée chez lui la dernière fois qu’elle était venue. Elle passait parfois plusieurs nuits dans sa couche, et laissait des affaires derrière elle. Ça ne le dérangeait pas, surtout que maintenant, ça se révélait utile. Tandis qu’il se retournait pour chercher dans sa malle la fameuse tunique, il fit :

« Ça ne sert à rien que je te dise d’être plus prudente, n’est-ce pas ? En tous cas, tu m’impressionneras toujours, Aemilia. Ces hommes n’ont eu que ce qu’ils méritaient … »

Une certaine hargne résonnait dans la voix du garçon. Il ne regardait pas la demoiselle puisque ses yeux étaient plongés dans la malle, mais un regard noir brillait au fond de ses orbites. Aucun remord de dire que c’était tant mieux s’ils étaient morts. Les dieux ne seraient certainement pas ravis de l’entendre avoir ce genre de pensées, mais il n’en avait pas grand-chose à faire. On ne touche pas à Aemilia. Il trouva la tunique quelques instants plus tard, enfouie en dessous de quelques autres vêtements. Il l’empoigna donc, et se retourna vers la demoiselle. Elle était toujours pâle, mais ses yeux brillaient toujours de la même ardeur qui lui plaisait tant. Il s’approcha de la couche, mais remarqua quelque chose d’anormal. Lui qui pensait avoir calmé les hémorragies, la tâche de sang sur les draps s’agrandissait toujours, pourtant. Que se passait-il ? Pourquoi ne s’arrêtait-elle pas de saigner ?

« Aemilia, tu es sûre que tu veux mettre ta tunique ? Tu saignes toujours, beaucoup … Ça va ? »

© charney
Empire
Sam 18 Oct - 15:44
Re: Sauvetage in extremis    




Camilia Aemilia
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Camilia Aemilia
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Sauvetage in extremis
« Ça ne sert à rien que je te dise d’être plus prudente, n’est-ce pas ? En tous cas, tu m’impressionneras toujours, Aemilia. Ces hommes n’ont eu que ce qu’ils méritaient … »
Cela se sentait qu'il était en colère. En colère contre elle de ne pas être assez prudente? Ou en colère contre lui qui, envers et contre tout, préféra toujours l'Aemilia guerrière que l'Ophélia innocente qu'elle avait jadis été? La mercenaire avait souvent pensé au fait que si lui et elle s'était rencontrée quand elle était encore une femme libre ou dans son début d'esclavage, leur relation n'aurait jamais évolué à ce qu'elle était aujourd'hui.

La jeune femme remis la parure qu'elle avait récupéré dans le petit sac qu'elle n'avait jamais lâché pour le mettre au pied du lit. Dès qu'elle irait mieux, elle se rendrait chez son client pour la lui rendre. Elle allait récolter une jolie somme au vue ce qu'elle avait marchandé. Elle avait exigé le prix standard de ses récupérations en plus de la moitié du prix de l'objet qu'elle avait récupéré. Et vu la marchandise, elle allait s'assurer un joli train de vie comme elle les aimait. Le jeune homme, parti chercher une de ses tuniques qu'elle avait oublié chez lui, revint vers elle avec l'étoffe blanche immaculée dans ses bras. Alors qu'elle tendait le bras pour qu'il la lui donne - Elle n'aimait pas trop s'habiller alors qu'elle était aussi sale, encore couverte de sang et de boue, mais Niger avait fait du bon travail et ce n'était pas dans ses habitudes de faire des manières - celui ci s'arrêta en pleine démarche en la fixant. Aemilia sourcilla et dit:
Ben quoi?

« Aemilia, tu es sûre que tu veux mettre ta tunique ? Tu saignes toujours, beaucoup … Ça va ? »


De quoi? Elle baissa le regard vers la zone que fixait son ami et jugea une flaque de sang devenir de plus en plus grosse. Et ***! En état de choc, elle n'avait pas senti de douleurs mais maintenant qu'elle avait vu le liquide vital, elle se crispa. Sa main et ses doigts raclèrent son ventre. Elle sentait quelque chose sortir d'elle en se frayant un chemin. Entre deux souffles de douleur, elle demanda à Niger d'aller cherché un domicus le plus rapidement possible.

Plusieurs minutes passèrent, Aemilia s'était calmée. Enfin, la douleur s'était calmée et elle reprenait doucement sa respiration. Elle était couverte d'une fine particule de transpiration, de sueur, sur toute la surface de son corps. Elle arriva, enfin, à gigoter un de ses bras tandis que l'autre la soutenait. De son bras et de sa main gauches, elle souleva le drap, qui avait été blanc dans une autre vie, pour regarder ce qu'elle sentait entre ses jambes.

Une forme difforme ensanglantée se trouvait entre celles ci, un peu au dessus de ses genoux, et hormis quelques sursauts, cela ne bougeait pas. Amilia poussa un cri ressemblant plus à un gémissement quand elle reconnu ce que c'était. Aucuns doutes possibles pour l'avoir vu avec sa propre mère. A la naissance de son petit frère quand elle avait dix ans...


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Empire
Mar 4 Nov - 14:16
Re: Sauvetage in extremis    




Ausonius Niger
₪ Arrivée à Pompéi : 18/10/2013
₪ Ecrits : 3207
₪ Sesterces : 407
₪ Âge : 21 ans
₪ Fonction & Métier : Au service de Kaeso Ausonius Faustus. Voleur à ses heures perdues, vacant entre une auberge et un lupanar.

Cogito ergo sum ₪
₪ Citation:
₪ Moi en quelques mots:
₪ Côté Coeur: Plusieurs femmes l'habitent, mais une seule a su le kidnapper.
Ausonius Niger
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Sauvetage in extremis
Niger était visiblement vingt fois plus inquiet qu’Aemilia. Mais c’était la réaction appropriée de la part d’un ami, n’est-ce pas ? S’il ne se préoccupait pas du sort de la jeune femme, qui était pourtant une des personnes qui lui étaient le plus proches, pour qui s’inquiéterait-il ?
Le cas d’Aemilia semblait empirer, au plus grand malheur de l’affranchi. Lui qui croyait avoir maîtrisé les hémorragies, qui s’était félicité de la voir éveillée et consciente, voilà que son corps se remettait à verser des litres de sang, donc l’origine lui était complètement inconnue. Au moins, la blonde ne semblait pas trop souffrir, mais peut-être était-ce seulement le choc. En tout cas, il ne manqua pas de lui pointer la tâche de sang qui grandissait sur les draps blancs cassés, elle baissa alors les yeux. Quand elle les remonta vers son ami, il crut y lire, cette fois, enfin, de l’inquiétude. Elle se tenait le ventre de ses deux mains, et laissa échapper un râle de douleur. Finalement, elle lui ordonna d’aller chercher un medicus. Il avait voulu éviter ça, mais ça paraissait indispensable, maintenant, quel que soit le montant qu’il faille payer à la fin, si ça permettait de la sauver, alors il le ferait. Il se pencha vers la demoiselle, et passa une main tremblante dans ses cheveux. Il fit :

« Je reviens vite, tu tiens le coup, hein ? »

Avant qu’elle ait eu le temps de répondre, il s’était déjà engouffré hors de la pièce, vers les rues de Pompéi. Il connaissait un médicus qui vivait quelques insulae plus loin, c’était lui qu’il irait chercher. Il n’avait aucune idée d’où pouvait venir le sang, et il ne savait pas trop ce qu’il pourrait dire au soigneur ? Tandis qu’il se répétait son discours dans sa tête, il poussa la porte du medicus.

***

Niger était adossé à l’encadrement de la porte. Le Medicus était penché sur le corps d’Aemilia, et il se sentait terriblement impuissant. Bizarrement, l’homme n’avait pas hésité une seconde à accourir chez l’affranchi, alors qu’il était déjà en train d’ausculter un enfant dont la morve dégoulinait à flots. Niger n’avait prononcé que quelques mots clefs, quelque chose qui ressemblait à « une femme s’est fait attaquer, l’hémorragie entre ses jambes ne semble pas vouloir s’arrêter, le sang coule toujours », et immédiatement, le plébéien avait récupérer quelques instruments, et avait ordonné à Niger de lui montrer le chemin.
En réalité, Niger savait très bien ce qu’il se passait, pour l’avoir vu plusieurs fois arriver au lupanar. Néanmoins, s’avouer qu’Aemilia était en train de perdre un enfant était pour l’instant trop compliqué. Au lieu de ça, il s’imaginait mille autres scénarios tous plus rocambolesques les uns que les autres, attendant le verdict du medicus, qui s’affairait en silence. Hormis les gémissements d’Aemilia, il n’y avait aucun bruit, si bien que l’affranchi sursauta quand le medicus lui ordonna de venir soulever la jeune femme, le temps qu’il change les draps sales. Apparemment, il avait fini son boulot. De la même malle d’où il avait sorti la tunique de la jeune femme, il trouva un drap immaculé. Il s’approcha alors du lit, se pencha vers Aemilia et la souleva doucement, plaçant une main sous ses genoux et l’autre sur son dos. Le Medicus fit une boule du drap ensanglanté, découvrant la paillasse du lit, tâchée elle aussi. Il faudrait qu’il s’en rachète une nouvelle, songea Niger à ce moment peut-être peu opportun. Bientôt, le medicus avait placé le nouveau drap, et Niger reposa Aemilia qui semblait à peine réveillée. Il porta ensuite son regard vers le soigneur, reconnaissant : son amie ne saignait plus. Ce fut à ce moment que le medicus choisit de rendre son diagnostic.

« Elle a perdu l’enfant, Ausonius. Elle a besoin de beaucoup de repos, d’eau, et je repasserai la voir dans les jours qui viennent. Elle ne doit pas bouger, Ausonius, c’est très important ! »

Niger, tremblant, baissa la tête pour montrer qu’il avait compris. Se repassant les mots qu’il venait d’entendre, il plongea une main dans sa bourse pour en sortir deux pièces d’or. Deux pièces qu’il ne pourrait plus donner à son maître, mais à vrai dire ce n’était pas ce qui le préoccupait le plus en ce moment précis. Elle avait perdu le bébé. Le medicus lui avait dit ça comme s’il était au courant, comme s’il avait quelque chose à voir là-dedans. Avait-il quelque chose à voir là-dedans ? Il releva le crâne vers le plébéien, lui tendit les deux pièces qu’il laissa tomber dans sa main grasse, la droite, puisque dans la gauche l’homme tenait la boule de tissu ensanglanté, dont il allait probablement se débarrasser sur le chemin du retour. En se rapprochant de la porte, Niger murmura :

« Merci beaucoup. Je veillerai à ce qu’elle dorme et ne bouge pas. »

Cette promesse, Niger se la faisait à la fois au médicus et à lui-même. Pour quelques jours, il devrait veiller sur la jeune femme. Quand le medicus fut sorti de la pièce, Niger referma la porte derrière lui et se retourna vers Aemilia. Il s’approcha du lit et s’assit au pied de celui-ci. L’inquiétude retombait petit à petit, avec le calme qui arrivait. Aemilia ne saignait plus trop, le medicus était parti en lui disant qu’elle n’aurait besoin que d’eau et de repos. Ce n’était pas si terrible, après tout, n’est-ce pas ?

© charney
Empire
Sam 13 Déc - 20:41
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Camilia Aemilia
₪ Arrivée à Pompéi : 06/10/2013
₪ Ecrits : 192
₪ Sesterces : 59
₪ Âge : 25 ans
₪ Fonction & Métier : Ancienne paysanne, fille de marchands du textile/ Esclave affranchie de la famille Camilius de Rome/ Ancienne gladiatrice/ Garde du corps & mercenaire

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₪ Citation: Une femme ne doit pas dépendre de la protection d'un homme mais doit apprendre à se protéger elle-même
₪ Moi en quelques mots:
₪ Côté Coeur: Elle ne ressent pas le besoin d'avoir un fiancé et encore moins un époux...Enfin pour le moment! D'un côté, avoir un mari pourrait être un handicap dans son rêve. Ceci dit, elle ne dit pas non à la compagnie d'un homme certains soirs.
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Sauvetage In Extremis




Très vite, Niger était sorti, alerté par l'état critique d'Aemilia, et était revenu avec un soigneur sur les talons. Ce dernier se précipita vers elle et, dans sa demie conscience et anesthésiée par la douleur, la mercenaire sentait celui ci palper son corps. Dans d'autres circonstances, Aemilia lui aurait mit ses phalanges sous le nez rien que par réflexe mais elle était tellement faible qu'elle se laissait faire. De plus, même si elle était aveuglée par la sueur qui lui dégoulinait du front jusqu'à ses yeux, elle apercevait Niger observer la scène adosser à la porte d'entrée. Si cet homme en train de l'examiner avait été dangereux, cela ferait belle lurette que le jeune homme lui aurait refait le portrait!

Elle poussait des petits gémissements de douleur, plus ou moins forts, pendant que le Medicus terminait son travail. Quand il eu terminé, celui ci appela son ami pour venir la soulever. Elle poussa un cri léger et aigu à cause d'une douleur dans son bas ventre quand Niger vint la retirer du lit.

Quand le Medicus eu terminé de faire une boule du drap - dans lequel se trouvait le bout de chair ensanglanté qui aurait du devenir l'enfant de l'affranchie - et de mettre une nouvelle étoffe, Niger la déposa sur la paillasse.
Elle entendu des voix puis la porte se fermer et, enfin, des bruits de pas.

Quelques minutes plus tard, elle se réveilla des abysses et vit le visage angoissé de Niger. Elle soupira.


Dans le drap, c'était bien ce que je pense? Elle attendu et vit qu'elle avait raison. Elle eu un petit rictus: Je ne savais même pas que j'étais enceinte… Elle reprit une pause. Elle devait lui dire. Tu sais que tu es loin d'être… Le seul hommes avec qui j'ai des relations mais…Ces derniers mois, il n'y a eu que toi. Cet enfant, il est probable que ce soit toi qui soit... Elle eu du mal à terminer sa phrase. C'était bien la première fois qu'elle ne savait pas quoi dire.

fiche codée par Empty Heart
Empire
Ven 2 Jan - 0:41
Re: Sauvetage in extremis    




Ausonius Niger
₪ Arrivée à Pompéi : 18/10/2013
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Ausonius Niger
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Sauvetage in extremis
Niger n’avait pas prévu que sa journée tourne ainsi, quand il était parti, il y a quelques heures maintenant, pour rejoindre l’auberge de son maître. Pourtant, ce n’était pas faute d’avoir été prévenu : il savait que ce n’était pas lui qui décidait, mais les dieux au-dessus. Pourtant Niger avait toujours eu cette envie-là, d’oublier qu’il y a toute une brochette de personnes qui décident du cours de sa journée pour lui. Cette histoire avec Aemilia venait de lui remettre les pieds sur terre, de la manière la plus violente possible. Alors qu’il promettait au medicus qu’il prendrait soin de la jeune femme, il se promit aussi qu’il irait plus souvent au temple, et pas seulement à celui d’Isis. Apparemment, Junon avait elle aussi envie de voir son petit bâtard égyptien préféré, peut-être était-ce seulement un moyen de le lui montrer. Niger suivit le medicus du regard alors qu’il quittait l’insula, avant de jeter un coup d’œil panoramique sur sa petite chambre. Le petit bâtard égyptien, une étable – ou presque – est son logement, un peu de paille est sa couchette, et voilà que maintenant, cet endroit se retrouve marqué de ce souvenir indélébile. Finalement, son regard se pose sur Aemilia. S’il souffre de la situation, il ne peut s’imaginer dans quel état se trouve son amie.

« Dans le drap, c'était bien ce que je pense ? »

Niger ne parvint à faire sortir aucun son de sa bouche sèche. Il se contenta alors de hocher la tête, vaguement, de haut en bas. Il supposait par-là que ce qu’elle pensait était bel et bien qu’elle venait de perdre un bébé. Aemilia était une jeune femme futée, et ces choses-là arrivaient ; rien d’étonnant à ce qu’elle ait compris, donc. Se sentant mal à l’aise ainsi debout, supérieur à elle, il s’accroupit devant sa couchette, pour se placer à sa hauteur alors qu’elle continuait de parler :

« Je ne savais même pas que j'étais enceinte… Tu sais que tu es loin d'être… Le seul hommes avec qui j'ai des relations mais…Ces derniers mois, il n'y a eu que toi. Cet enfant, il est probable que ce soit toi qui soit... »

Niger déglutit en s’imaginant la fin de la phrase d’Aemilia. Dans la série des claques infligées par les dieux, en voilà encore une. Le père, hein ? Ce mot résonnait dans le crâne de Niger comme un écho dans une grotte. Lui qui était d’ordinaire si mate de peau devait maintenant être complètement blanc, et c’est avec difficulté qu’il parvint à extraire quelques mots de sa bouche pour en faire un semblant de phrase :

« Je … je suis désolé que tu l’aies perdu, Aemilia. Je ne sais pas trop quoi dire, je ne sais pas si j’aurais été un bon père pour cet enfant, mais toi tu aurais été une bonne mère. »

Niger avait plongé ses yeux noirs dans ceux d’Aemilia. Il était sincère, en disant ces mots, on pouvait le lire sur son visage. Il se laissa tomber encore un peu plus sur le sol, passant d’accroupi à franchement assis. Alors qu’il baissait de nouveau son regard vers ses pieds, il ajouta :

« Enfin, je suppose que la question ne se pose pas, maintenant. Ne se pose plus. Le medicus a dit que tu devais te reposer, et boire beaucoup d’eau. Tu veux que je te prépare un truc à manger ? »

Niger tentait de changer de sujet, parce que la conversation se lançait sur un chemin tortueux et difficile, et qu’il préférait l’éviter. Il ne s’était jamais imaginé être père, encore moins d’un enfant d’Aemilia. Mais maintenant que, forcé, il y songeait, ce n’était pas le pire futur qu’il pouvait s’imaginer, loin de là. La jeune femme était forte, et s’ils ne s’entendaient pas sur tout, ils se ressemblaient assez. Ils ne feraient pas de si mauvais parents. Mais encore une fois, la question ne se posait plus, maintenant. Il n’y avait pas de bébé, plus maintenant.

© charney
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