Le Deal du moment :
Display Star Wars Unlimited Ombres de la Galaxie : ...
Voir le deal

 Lurco | "The last son"



POMPEII, TERRA DEORUM ₪ :: Exilés
Partagez
Lun 9 Sep - 23:00
Lurco | "The last son"   




avatar
Invité
Lurco | "The last son" Empty


(c) Billie
Lurco
incarné(e) par Clive Standen
Ave, étranger! Je suis Sighil, fils de Dordhuigan et de Samara. Né dans la forêt noire d’Arduenna, au bord de la Mosa, il y a environs 30 ans, je suis d'origine Gauloise, de la nation des Belgae, tribu des Aduatuques. La déesse Fortune a fait de moi un Gladiateur et j'ai pour maître l'homme avec un grand front


Plus de 2000 ans plus tard, c'est Bilie LeCat, the mad return qui m'incarne. Qui es-tu?
Je suis un petit chat gourmand !

Si je venais malheureusement à quitter le forum, j'accepte [x] que mon personnage soit adapté en scenario / [] que le staff le fasse disparaître de Pompéi par mort ou départ (cochez selon vos préférences), et ce pour permettre à mes liens importants de ne pas être gênés. Mais ça n'arrivera pas. hem

(c) copyright
Pompéi & Lurco

→ Ce que je pense de Pompéi
Ils font des villes étranges les Romains. Des villes à leur image, vastes mais étriquées, dures comme le roc mais sinueuses. Ils construisent des titans de pierre, mais je dois me pencher pour passer leurs portes. Et puis, tout est petit, précieux et fragile, ils font que des objets qui cassent. Ils mangent couchés, leurs femmes portent des cheveux qui ne sont pas les leurs et ils crient le nom de Ceux Qu’ils Prient sans respect.
On dirait qu’à force de trop réfléchir, ils sont devenus fou. Ils mangent les idées, courent après les étoiles, ils grimpent toujours plus haut, toujours plus vite. Ils sont comme une nuée de papillons de nuit autour d’un feu de camp, beaucoup d’entre eux brûlent mais la lumière les attire toujours. La preuve, c’est qu’ils édifient leur ville sur le dos d’un dragon, persuadés de n’jamais finir au fond de son gosier. Ils se pensent à l’abri de tout parce qu’ils sont intelligent. Mais moi je sais qu’on peut être malin et bête à la fois…

Je ne sais pas ce que Pompéi me réserve. Et à vrai dire je m’en fous.

→ Ce que je pense de la politique
J’en pense rien.
Ils adorent ça la politique les Romains. Chez moi, c’est les familles de bons guerriers qui font les meilleurs bergers pour le peuple. Ici, c’est compliqué. C’est toujours compliqué. Et plus c’est compliqué plus ils sont contents.
J’ai eu du mal à m’y faire quand j’ai compris que c’était les hommes en robe qui prenaient les décisions. Certains n’ont même jamais tués personne ni même vu un champ de bataille… allez comprendre ça vous.

→ Ce que je pense des jeux
Moi, je ne comprends pas l’intérêt d’un combat où personne ne meurt à la fin. J’ai essayé de leur faire comprendre comme c’était ridicule, mais ils sont bornés ces gros gueux. ‘C’est pour le sport’ ils me disent. Mais pour moi, ce sont les enfants qui font semblant d’être mort et jouent à la guerre. Un homme ça ne fait pas semblant, ça ne joue pas. Un homme vie, puis meurt par l’épée et s’il a vécu sans peur alors ceux qui lui succèdent honorent sa mémoire et Ceux Qu’on Prie lui font une place parmi Eux de l’autre côté. Mais ici ils s’amusent avec tout comme une meute de jeunes chiots fous et la valeur qu’ils donnent aux choses est différente.
Au début, je trouvais ça grotesque et je me refusais à le faire. Ensuite j’ai compris qu’on donnait de l’argent au vainqueur, alors j’ai changé d’avis. J’ai passé toute ma vie à les tuer pour leur prendre leur argent, mais eux ils me capturent pour me le donner eux-mêmes. Si j’avais su, je me serai fait prendre plus tôt. C’est ça les Romains…

→ Mes souhaits, mes rêves, mes ambitions
Aucun. J’ai déjà tout fait.
J’ai vécu les plus beaux étés, traversé les plus rudes hivers et pissé dans la neige, j’ai ripaillé de viande à m’en faire exploser le ventre, j’ai gouté toutes les femmes, les blondes, les brunes, les rousses et j’en ai chaque fois trouvé une pour me donner un fils, j’ai été pauvre et j’ai été riche, j’ai profité du corps solide que les Dieux ont taillés pour moi dans le bois et j’ai chevauché sur les plus beaux étalons, mes frères à ma suite, j’ai parcouru les terres en homme libre, j’ai fais couler le sang de nombreux ennemis en m’illustrant parmi les miens, j’ai gagné des batailles et survécu aux défaites, j’ai respecté le Nom de Ceux Qu’on Prie, j’ai respecté celui de ma mère, celui de mon père, j’ai aimé une femme et elle m’a aimé aussi. Je n’ai plus rien à demander aux Dieux. Sighil a bien vécu. Il s’est éteint sur la terre de ses ancêtres et maintenant c’est un nouveau nom que je porte, et une nouvelle vie qui m’anime.

→ Ma pire crainte
Avoir faim. Je déteste ça.

→ Heureusement, les Dieux veillent sur moi.
Les Romains, ils construisent des édifices en pierre pour honorer leurs Dieux. Puis ils s’y amassent pour prier en décrétant eux-mêmes que leurs Divinités y habitent.
Quel genre de Dieux est-ce là ? A quoi servent-ils, ces Faibles, si le mortel peut même leur dicter où vivre ? Ca n’a pas de sens. Les Dieux sont là, dehors, partout. Ils sont la terre qu’on foule et qui fait pousser le blé et l’orge. Ils sont le lit des rivières où brillent les gemmes et les poissons. Ils sont le soleil et l’air qu’on respire.
On ne confine pas les Dieux. Pour les honorer, c’est nous qui devons aller à leur rencontre et trouver leurs Maisons. Les trouver dans le temps qui s’écoule et chaque moment qui passe, dans le grand cercle des saisons, dans les astres et la nature, dans le sang, celui qui barbouille les cuisses d’une jeune mère et celui qui macule les cadavres, dans le feu de la forge où naissent les batailles et celui qu’on allume pour dire Adieu aux Frères tombés.

Ca n’a guère d’importance de toute manière. Ni leurs Dieux ni les miens n’veulent de moi, et la Mort continue de passer son chemin chaque fois qu’elle m’approche.

Mon histoire

Il est conçu un soir d’été de l’an 695, à la veille de la première grande bataille qui oppose la fédération des tribus Gauloises Belges sous le commandement du Roi Galba, aux Légions Romaines de César. En tout, c’est plus de 300 milles guerriers qui convergent pour affronter les envahisseurs. Parmi ces 300 milles guerriers, 19 milles épées sont de sa tribu, parmi ces 19 milles épées, 7 clans, sous le commandement de Cleteth, chef du clan des Dubnovellaun, secondé par Dordhuigan, chef du clan des Sinats, qui, le soir précédant la boucherie, étreint son épouse pour ce qu’il craint être la dernière fois. Pourtant, aucun des deux ne tombe sur les rives de l’Aisne. Des milliers d’autres n’ont pas cette chance et les pertes sont lourdes. C’est la débandade, mais surtout une défaite cuisante car l’ennemi possède une méthodologie de combat encore inconnue d’eux. Bientôt plusieurs tribus se soumettent sous leurs assauts, et le Roi Galba lui-même courbe l’échine.

Les mois passent et l’hiver voit s’arrondir le ventre de Samara pour la douzième fois au moins, privée de bataille en regard de son état. Car à nouveau, une bataille se prépare belle et bien. De retour dans leurs bois et sur leurs terres pour passer la saison froide, les chefs de Clans Aduatuques reçoivent l’appel de leurs voisins, les Nerviens. Les Romains marchent sur eux au bord de la rivière qui porte le même nom que sa femme, Samara, ‘la Sage’. Ainsi à nouveau ils rassemblent leurs troupes et se dirige vers l’ouest, mais ils n’ont même pas fait la moitié du chemin que la bataille à déjà fait rage. Leurs alliés sont décimés, et les Nerviens n’existent pour ainsi dire plus. C’est avec César et ses légions à leurs trousses qu’ils font demi-tour à la hâte pour aller se terrer dans la plus grande place forte de la région, pendant que le reste du peuple part se cacher dans l’interminable forêt noire qui couvre presque tout leur territoire et s’étend encore bien au-delà. Ainsi Dordhuigan et Samara se retrouvent séparés, le premier assiégé par les légions Romaines, l’autre terrée dans les entrailles ombrageuses d’Arduenna, comme la plus part des femmes, des enfants et des vieux.

Devant la supériorité des machines Romaines, leur promptitude sans égale, sans espoirs de soutiens quelconques, il est évident pour eux que le siège est perdu d’avance. Ainsi les chefs de clans décident dans un premier temps de se rendre à César comme l’on fait toutes les autres tribus avant eux. Sauf qu’ils seraient les premiers à mentir, car de concert, tous s’accordent à dire que mieux vaut la mort à toute autre option. Ils sont les derniers de leur nation encore libre et insoumis, le dernier rempart avant la pacification de toute la région, du Rhin jusqu’à la mer. Ils ne peuvent pas courber l’échine, même s’ils vont perdre. La citée est donc investie et les armes rendues, les combattants montrent pattes blanches à ces nains venus du Sud durant le temps d’une journée, mais à la nuit tombée, à nouveau ils sortent leur griffes et passent à l’attaque, mus par le désespoir et l’absence de choix. Le combat fait rage à la lueur des torches, et sans étonnement, la tribu est vaincue....
Le lendemain, après cette traîtrise, pour César il n’est plus question de soumission, ni de rendre les armes en conservant gens et terres comme il souhaitait le leur accorder la veille. Il opte pour un nettoyage à vide de ces félons. Il vend tous les prisonniers comme esclaves, hommes, femmes, enfants. En tout, c’est 53 milles têtes qui sont déportées par les marchants. Dordhuigan son père fait partie de ceux-là, à moins d’être tombé durant la bataille, ce que son épouse lui souhaite, depuis sa forêt.

Puis les Légions opèrent le reflux de leur vague destructrice, et derrière eux il n’y a plus rien que des cendres et des ruines vides. Leur tribu est anéantie, balayée, dispersées aux quatre vents, et leur pays n’est plus qu’une terre désolée et piétinée où errent des groupes sans buts et où les villages survivent dans la misère. C’est dans cette atmosphère que Sighil sort du ventre de sa mère, quelques mois plus tard au début du printemps de l’an 696. Il vient au monde mort-né, tout bleu et le cordon comme collier. Heureusement, une fois libéré, il revient miraculeusement à lui et pousse son premier cri. L’accoucheuse y voit un mauvais signe des Dieux tandis que Samara elle, n’y voit que leur clémence. Il est le dernier fils de Dordhuigan son père, tombé au combat, le dernier né d’un haut lignage maintenant tombé en désuétude, le dernier sang du clan des Sinats de la tribu des Aduatuques, désormais décimés. Ainsi elle le nomme Sighilgan, ‘le dernier fils’.

Bien entendu, Sighil lui-même ne possède aucun souvenir de ses premières années. Sa mémoire débute lorsqu’il est âgé de 4 ans, alors que partout dans la région gronde une révolte qui ne met pas longtemps à éclater. Ce qui reste des peuples se rassemblent et attaquent les légions romaines qui hivernent sur leurs terres et durant des semaines la forêt toute entière raisonne des batailles qui font rage. A l’est, la tribu voisine des Eburons est exterminée, à l’ouest, les Nerviens sont à nouveau écrasés, et c’est trois légions entière sous les ordres de Gaius Trebonius qu’on envoi pour mettre à sac leur territoire. A nouveau, la mort emporte des centaines d’entre eux, et les villes qui subsistaient encore se voient désertées au profit de leur forêt. Leur précieuse forêt qui les nourrit, les abrites, les chauffe et les dissimule, et qui devient leur nouvelle place forte, leur nouveau palais. A cette époque débute l’air de l’insurrection, de la révolte, des raids, des batailles surprises et des pillages. Tantôt ce sont les Romains qui fondent sur eux et attaquent, tantôt ce sont eux qui attaquent pour continuellement harceler l’ennemi. Les mois passent ainsi, puis les années, et pendant que plus bas l’on chante les exploits du Celte Vercingétorix qui soulève la Gaule, ici au Nord, ils restent muselés, sans réussir à se dépêtrer du joug Romain. Et pour lever quelle armée de toute façon ? Tous les hommes sont morts ou vendus comme esclaves. Il ne reste plus que les femmes et les vétérans, et durant plusieurs années ce sont eux qui résistent et prennent les armes. Samara sa mère est parmi eux bien sûr, qui n’a de ‘sage’ que le nom et qui dresse ses enfants comme des loups. Son fils cadet n’a que huit ans lorsqu’il égorge son premier Romain avec un poignard d’obsidienne. On lui fait une grande fête lorsqu’il revient au camp cette nuit-là, et ils dansent jusqu’à l’aube pour que les Dieux le reconnaissent comme guerrier.

Ce n’est pas du tout l’enfance qu’un garçon tel que lui aurait dû vivre, et ce n’était pas l’enfance dont avaient jouis ses aînés. Ils avaient été élevés dans les vallées déboisées et aménagées au bord de la rivière, dans la grande Oppida de leur clan, nourris tous les jours et cernés par l’opulence de bétails et de chevaux et de plantations fertiles. S’il avait eut la chance de grandir dans cet environnement, son père aurait mené leur peuple et fait la guerre aux voisins jusqu’à ce que ses cheveux blancs ne l’obligent à céder la place à Ruodun, son aîné, et Sighil lui-même aurait eut une place de choix dans la communauté, bénéficié des enseignements d’un maître d’arme de hauts faits et serait devenu un général important, puis aurait reçu ses terres, comme tous ses frères. Et la vie aurait coulée ainsi, comme coulaient leurs précieuses rivières nourricières. Au lieu de cela, ils errent en troupeaux hirsutes dans les collines, sur les tertres et aux bords des falaises, toujours en fuite et toujours en chasse, sans cesse à l’affut, tout aussi affutés, à vivoter sur les restes et les pillages, à compter les Romains tombés et planifier leurs prochains mouvements tout en évitant les battues qu’on organise souvent pour les capturer.

Pourtant, pour des enfants qui n’ont guère connus que cela, la vie n’est pas si mal et toutes ces tueries deviennent leur terrain de jeu. La colère farouche et la rancœur de leur aînés leurs sont transmises bien sûr, mais elles manquent de consistance. Ils haïssent les Romains car il faut les haïr, et ils les tuent car leurs vies entières n’ont de but que leur mort. C’est dans l’eau qu’ils boivent, l’air qu’ils respirent, dans leurs prières et dans leurs rêves, omniprésent. Les plus âgés sont encore presque imberbes, pourtant déjà comme de vrais petits hommes ils comparent leurs exploits, le nombre de Romains tués, le nombre de casques récoltés pour le prouver. Puis quand leurs matrones braillent, ils vont docilement se coucher. Et les années continuant de passer ainsi, le jeu devient de plus en plus sanglant.
Pour masquer leur jeune âge aux yeux des Romains et frapper l’imagination de l’envahisseur, ils s’affublent d’armures impressionnantes et macabres, d’os humain, de doigts, d’oreilles ou de cuirs chevelus débités, se couvrent le chef de tête d’ours, de loups et de sangliers, rugissent dans la nuit, hissés sur leurs énormes chevaux de trait. Ils ont l’air de colosses et la rumeur les dépeints comme des spectres vengeurs parmi les légions ennemies. Pour étayer leur peur, ils décorent leurs bois et leurs maisons avec des crânes de Romains dépiautés et des animaux sacrifiés. Malheureusement, ils sont bel et bien mortels, et malgré les rumeurs les plus folles, beaucoup tombent avant même d’être nubile. Ceux qui restent sont les plus forts, les plus solides d’esprit et de corps.

Tout cela ne suffit pourtant pas à repousser les Romains.
Entre temps, la guerre a  prit fin pour de bon. A leur désavantage. Comme toujours face à César. La plus part ont renoncés au combat, réintégrés les villages et baissés les bras. Pour d’autres, la lutte continue, puisqu’ils respirent toujours. Mais ce n’est pas le cas de tous… Ruodun son aîné est mort au combat, puis quelques mois plus tard, après qu’une plaie se soit infectée, leur troisième né Volco le rejoint également. L’hiver suivant, c’est sa sœur Ambiocca qui succombe à la maladie.

De son côté, il n’y a rien encore qui distingue Sighil des autres jeunes guerriers, et ce n’est qu’à l’aube de ses 12 ans qu’il s’illustre vraiment pour la première fois, en prouvant ainsi sa valeur particulière au combat. Presque seul, il parvint à libérer quatorze des siens dont sa propre mère qui s’étaient fait capturer par un petit groupe de Romains. Il tue huit d’entre eux à lui tout seul avant de recevoir de l’aide des captifs. En réalité il n’en tue que cinq, mais le chiffre est grossit dans la chanson qu’on en fait par la suite tant elle frappe les esprits, et ça lui convient très bien comme ça. A cette époque, dépourvus de tout, et surtout de richesses, c’est le plus grand honneur qu’on puisse lui faire. A partir de ce jour, comme un chien fou, son seul et unique but est de goûter cette ivre fierté à nouveau. D’être celui qu’on admire, qu’on respecte. Mais surtout, d'être celui que l’on craint. Ne valait-il pas mieux être le chasseur plutôt que la proie ?

De ce fait, l’année suivante à nouveau, il fait parler de lui lors d’une expédition punitive où ils massacrent avec ses frères restant et un groupe de jeunes garçons, une famille entière de nobliaux Gaulois soumis aux Romains – avant de mettre le feu à leur Oppida toute entière au passage. L’incendie fait de nombreux morts.
C’est pourtant l’année de ses 14 ans qu’il assoit réellement sa position au sein du clan. L’annonce de la mort de César, ce puissant guerrier, là-bas loin dans son sud, déchaine les imaginations et la sienne ne fait pas exception. Lors d’une attaque mal préparée sur un contingent Romain, Sighil est mortellement touché sur le flanc par un glaive. Ou du moins c’est ce que pense leur Druide en voyant la blessure. Au lieu de cela, pour la seconde fois, Sighil trompe la mort. Un peu plus tard dans l’année, encore convalescent, mit à l’écart des champs de bataille et assigné à la chasse, il parvint à tuer Diviciuncos, la colère du divin, qui est en fait le nom donné par son peuple à un ours noir énorme qui vivait sur le territoire depuis des années et avait fait nombreuses victimes. Une fois la dépouille acheminée au camp, à nouveau c’est une grande fête qu’on lui réserve, et par la même occasion, on fait de lui un homme. L’enfant avait périt avec la bête, dont il mange le cœur et les yeux pour absorber son pouvoir et sa force. Cela fonctionne parfaitement d’ailleurs, car à partir de ce moment-là il ne cesse plus de grandir et de s’élargir, de prendre en force et en vigueur.

Ours ou pas, des Romains il en massacre bel et bien, mais ils ne sont pas ses seuls trophées. Sans réel leader, leurs terres sont bien souvent victimes de pillages perpétrés par les tribus voisines, et lorsqu’ils ne peuvent les empêcher, il faut les punir. Eux aussi pillent les terres voisines, mais pas à la manière des Romains. Avec eux, pas d’esclaves. Pas même de prisonniers. Pour finir, tombent fréquemment sous leurs lames ceux de leur propre peuple qui choisissent de collaborer avec l’ennemi plutôt que de prendre les armes. A 16 ans, malgré la vie rude et leur quotidien d’exilés, pour Sighil c’est l’âge d’or. Le sang coule ou il passe, sa taille et ses exploits imposent peur et respect, les filles l’accueillent entre leurs cuisses sans effort, on cherche son conseil en matière de guerre, ses mots ont du poids pour le clan, et certains le pressentent même comme futur chef.. Ce qui n’est pas sans déplaire au plus âgé de ses frères encore en vie, Laccan, à qui il est finalement obligé de couper la tête avant que la sienne ne lui soit ôtée. Après ça, il n’y a plus personne pour le remettre en cause et l’année suivante, il porte le titre de Champion et le clan est pour ainsi dire à lui, même si sa mère continue de régenter les leurs.

C’est aussi l’année où son premier bâtard vient au monde. Ce après quoi sa mère décide de marier ses trois fils restant d’un seul coup, ainsi Sighil épouse Litta, fille d’Oxcus du clan ami des Dubnovellaun. C’est une gentille rousse, douce et passive, aux formes pleines et aux hanches larges, qui lui donnera presque aussitôt une fille. Durant ce temps, le nombre d’insurgés vivant dans leur forêt s’accroit doucement, et bien loin aujourd’hui des attaques aléatoires au nom de la vengeance et de l’honneur, leurs raids et leurs pillages s’organisent de mieux en mieux et gagnent en efficacité, au nom du sang et du profit. Bien souvent, les stratégies d’attaque de Sighil portent leurs fruits et sont les mieux organisées car finalement, ce qui le distingue vraiment des autres, ce n’est ni sa stature imposante, ni son rang, ou le fait qu’il ait dévoré un cœur d’ours, c’est tout simplement qu’il observe et réfléchi plus souvent que ceux qui l’entourent, ce qui n’est en soi pas un exploit tant la compagnie est rustre.

Il a 18 ans lorsque son épouse meurt en couche. La fille qu’elle portait survie quant à elle, et quelques mois plus tard, Sighil épouse sa nourrice dont il est tombé fou amoureux. Elle s’appelle Vegonda, et malgré toute l’affection qu’il portait à Litta, il ne la regrette pas un instant. Il trouve sa nouvelle épouse aussi belle qu’intelligente, et chaque fois qu’elle enfantera ce sera pour lui donner un fils. Mais mieux encore, c’est lui-même qu’elle fait renaître en lui ouvrant l’esprit. Avec patience et douceur, elle dévie ses pensées brutales de leurs aspirations guerrières et lui montre les trésors de mystères qui se cachent par-delà les champs de batailles, dans les étoiles et les contrées lointaines dont elle rêve. Vegonda n’est pas plus instruite que lui, pourtant sans cesse elle remet en question le monde et les idées, dans le seul but paisible de comprendre et d’appréhender ce fabuleux Royaume que leur avaient concédés les Dieux. C’est ainsi que le voile se soulève enfin et que Sighil se rend compte de la toute petitesse de l’univers dans lequel ils vivent, et du nombre incroyable de choses ignorées de lui et de son peuple. L’âge et quelques prémices de sagesse aidant, il réalise que c’est justement l’ignorance qui les a perdus face aux Romains. Cette idée seule remet tout en question et font doucement changer ses priorités, ce qui n’est pas très bien perçu parmi les siens. Avec le temps on le trouve distrait, distant, détaché et moins en colère.

Il a 21 ans lorsque Samara donne sa vie lors d’un rituel religieux et s’immole. L’année suivante Vegonda tombe malade et succombe après de longs mois de souffrance. Ces deux pertes consécutives consacreront son émancipation. Il se sent comme un aveugle qui découvrirait ses yeux pour la première fois. Il sait maintenant, qu’ils ne sont non pas de fiers guerriers vengeurs, mais bien une bande de pillards vivants comme des animaux dans un bois. Il sait également que si les Romains avaient gagnés, ce n’était non pas la volonté des Dieux mais simplement qu’ils s’étaient montrés plus malins qu’eux. Il sait pour finir, qu’ils blâmaient les Romains pour leur invasion alors qu’eux-mêmes étaient les descendants d’envahisseurs Teuton qui s’étaient installés là après en avoir bouté les Celtes. Ainsi les Dieux lui avaient donnés l’Amour d’une femme et la faim de l’esprit, et le prix à payer en était l’amertume. Les années passèrent de cette manière, et il reprit rapidement femme en la personne de Kaat, une farouche archère respecté parmi les leurs et avec qui il entretien une grande connivence apaisante. Le reste de sa vie pourtant ne l’intéresse plus guère. L’ivresse ressentie autrefois quand il brandit sa hache lui échappe aujourd’hui. Le quotidien l’ennuie et son désintérêt devient fort difficile à cacher, ce qui met de la tension au sein des guerriers du clan. Sighil s’en fiche pourtant. Il aspire à autre chose, il ne sait quoi ni où, mais autre chose.

C’est sans doute pour cette raison qu’à l’âge de 26 ans, lorsqu’une garnison Romaine attaque sa horde sur un territoire où on leur a interdit de chasser, il est pratiquement le seul à se rendre quand tous les autres préfèrent en crever plutôt que de finir capturés. Ce jour-là, Sighil meurt d’un coup d’épée dans le gosier, et c’est un nouvel homme qui se réveil après cela, au fond d’une cage, la gueule dans la boue, alors que tous le croyaient fichus. Il le regrettera bien des fois à partir de ce jour, mais dans le vif de l’instant, il veut se faire prendre, il veut qu’on l’emmène ‘là-bas’, où il se passait tant de choses, tant de progrès, où l’on avait déporté tant des leurs, peut-être même son père. Il veut savoir, expérimenter ce que leurs vies avaient été après qu’on les ait enlevés, voir ce qu’ils avaient vus, saigner ce qu’ils avaient saignés et peut-être mieux comprendre qui-sait, la logique de tout ce chaos.

C’est loin d’être le cas au début et plus que jamais il est tel un animal. Il ne sait où il va, ne comprend guère les langues parlées autour de lui et le voyage dure des lunes et des lunes dans la pourriture macabre des cages. A ce moment déjà il perd le compte du temps et de son âge, trop déraciné qu’il est. Souvent la rage déborde et il se rebelle, mais on le mate à coup de fouet et de chaînes, ou on le laisse crever de faim entre deux marchés. La réalité se déforme comme de la chaire qui fond et se calcine sous une flamme. Plus tard, on le fait voyager en bateau, puis ensuite à nouveau en chariot, et plus ils avancent plus il fait chaud et plus le monde devient un endroit inconnu et étrange. Finalement, son calvaire prend fin, et un autre commence. C’est Publius Vibullius Caper, Laniste de son état, qui fait l’achat de ce solide Gaulois pour son ludus de Capua. Comme toujours, il le met d’abord à l’entrainement, et si au départ il se réjouit de cette recrue prometteuse, c’est rapidement qu’il déchante. Il tente tout de même d’en tirer ce qu’il peut, aussi le surnomme-t-il Temero, puisqu’il s’évertue à frapper comme un sourd, au hasard. Pendant quelques mois, cela fait l’affaire et il sort victorieux de ses premiers combats. Peut-être même un peu trop victorieux lorsqu’il décide de sectionner la tête de son adversaire alors que son Laniste lui a clairement ordonné le contraire. La foule désapprouve et Caper en est fort incommodé. Pour éviter ce genre de désagréments, il puni sévèrement son homme et, puisqu’il se conduit en animal, le cantonne par la suite aux Venationes. Durant de longs mois, on ne fait que le confronter aux fauves, ce que les autres Gladiateurs tournent vite en dérision. Avec le temps, on le surnomme finalement Lurco, le glouton, parce qu’il ne fait que des chasses et qu’en dehors de l’arène, la nourriture est à peu près tout ce qu’il réclame.

Puis un soir où l’un de ses prétendus frères vient le moquer d’un peu trop près, il lui arrache presque un bras. Fou de rage qu’il ait ainsi estropié l’un de ses titans favoris, Caper le défigure en lui entaillant les joues, puis comme il se défend trop, ses gardes le battent à mort. Du moins, c’est ce qu’ils espèrent, mais une fois de plus, les Dieux lui refusent l’entrée et il revient à lui quelques jours plus tard, seulement pour apprendre qu'il sera vendu. Moins d’une lune après cela, il est reprit pour une bouchée de pain par à un jeune Laniste de Pompéi, où on l’expédie avec joie, en souhaitant bien du plaisir aux Pompéiens…
fiche (c) Semper Eadem


Dernière édition par Lurco le Mer 11 Sep - 19:16, édité 16 fois
Mar 10 Sep - 0:47
Re: Lurco | "The last son"   




avatar
Invité
Lurco | "The last son" Empty

Re-Bienvenue a toi !
Que les dieux soient avec toi pour cette seconde fiche !
Mar 10 Sep - 7:14
Re: Lurco | "The last son"   




avatar
Invité
Lurco | "The last son" Empty

Rebienvenue Gladiateur !
J'espère que tu feras honneur à ton ludus Sourire
Bon courage pour ta fiche Wink
Patricien
Mar 10 Sep - 12:16
Re: Lurco | "The last son"   




Caius Licinius Murena
₪ Arrivée à Pompéi : 19/06/2013
₪ Ecrits : 1081
₪ Sesterces : 163
₪ Âge : 41 ans
₪ Fonction & Métier : Legat / Edile de Pompéi

Cogito ergo sum ₪
₪ Citation: No matter how right a man may be, they always find the fallen one, guilty.
₪ Moi en quelques mots:
₪ Côté Coeur: Octavia, toujours.
Caius Licinius Murena
Lurco | "The last son" Empty

Je change pas de compte mais au nom de Priam: cheers Yeah Content Bwa Yaaa Danse Vert Aaah pompom a moi ! Mouton Fire Lurco | "The last son" 1343103726 Lurco | "The last son" 3374478506 Lurco | "The last son" 1100896645 Lurco | "The last son" 127180532 Lurco | "The last son" 3419338341 Lurco | "The last son" 2682238038 Lurco | "The last son" 4128054563 

Voilà je crois que ça résume à peu près... XD

Please Hâte de découvrir ton poilu viril et de l'accueillir à grandes gorgées de cervoise! PTDR

Mar 10 Sep - 13:53
Re: Lurco | "The last son"   




avatar
Invité
Lurco | "The last son" Empty

Bienvenue Gladiateur.
Mar 10 Sep - 17:29
Re: Lurco | "The last son"   




avatar
Invité
Lurco | "The last son" Empty

Bave 

Nan, ce ne sont pas du tout ces yeux de braise et cette chevelure de mâle alpha qui me font de l'effet. Pas du tout. XD

Bref, re-bienvenue, chaton pervers 
Mar 10 Sep - 17:36
Re: Lurco | "The last son"   




avatar
Invité
Lurco | "The last son" Empty

Rollooooo Yaaa
Bienvenue Please
Mar 10 Sep - 19:12
Re: Lurco | "The last son"   




avatar
Invité
Lurco | "The last son" Empty

Ooooh je ne t'avais pas vu!
Re bienvenue ma belle ♥️
J'ai hâte de découvrir ton personnage Coeur 
Mar 10 Sep - 20:17
Re: Lurco | "The last son"   




avatar
Invité
Lurco | "The last son" Empty

Lurco content Bwa 

Merci tout le monde love
Mar 10 Sep - 20:52
Re: Lurco | "The last son"   




avatar
Invité
Lurco | "The last son" Empty

Cette cicatrice que tu as dans le visage est une blessure de guerre ou une blessure provenant d'un combat avec un adversaire ?
Patricien
Mar 10 Sep - 20:55
Re: Lurco | "The last son"   




Lucius Pompeius Publicola
₪ Arrivée à Pompéi : 11/05/2013
₪ Ecrits : 2404
₪ Sesterces : 65
₪ Âge : 42 ans
₪ Fonction & Métier : Duumvir

Cogito ergo sum ₪
₪ Citation: Verba volant, scripta manent.
₪ Moi en quelques mots:
₪ Côté Coeur: Époux de la louve et amant de la vipère.
Lucius Pompeius Publicola
Lurco | "The last son" Empty

Re-bienvenue à toi Wink
Patricien
Mar 10 Sep - 21:44
Re: Lurco | "The last son"   




Licinia Domitia
₪ Arrivée à Pompéi : 17/03/2013
₪ Ecrits : 8618
₪ Sesterces : 223
₪ Âge : .
₪ Fonction & Métier : .

Cogito ergo sum ₪
₪ Citation: .
₪ Moi en quelques mots:
₪ Côté Coeur: who needs a heart when a heart can be broken ?
Licinia Domitia
http://torahana.tumblr.com/
Lurco | "The last son" Empty

Spoiler:

Bref, rebienvenue XD j'ai hâte de voir ce que tu vas faire de ce personnage Yaaa 
Patricien
Mer 11 Sep - 8:58
Re: Lurco | "The last son"   




Helvia Claudia Scaevola
₪ Arrivée à Pompéi : 26/05/2013
₪ Ecrits : 2157
₪ Sesterces : 60
₪ Âge : 41 ans
₪ Fonction & Métier : Reine des Vipères et femme d'affaires

Cogito ergo sum ₪
₪ Citation: Chaque miette de vie doit servir à conquérir la dignité.
₪ Moi en quelques mots:
₪ Côté Coeur: Veuve et amante de Publicola
Helvia Claudia Scaevola
Lurco | "The last son" Empty

Mais c'est la foire aux DC en ce moment ! Trop la classe !
Bravo pour cette nouvelle invention, Themis, et hâte de le voir sur le sable de l'arène !
Mer 11 Sep - 11:49
Re: Lurco | "The last son"   




avatar
Invité
Lurco | "The last son" Empty

Citation :
Cette cicatrice que tu as dans le visage est une blessure de guerre ou une blessure provenant d'un combat avec un adversaire ?
Ni l'un ni l'autre mon bon Marcus... What a Face 

Merci encore mes braves gens, il me tarde de vous distraire dans l'arène !
Patricien
Jeu 12 Sep - 10:26
Re: Lurco | "The last son"   




Claudia Cassia
₪ Arrivée à Pompéi : 29/03/2013
₪ Ecrits : 2744
₪ Sesterces : 136
₪ Âge : 17 ans
₪ Fonction & Métier : Vestale

Cogito ergo sum ₪
₪ Citation: Qu'importe que le vent hurle, jamais la montagne ne ploie devant lui.
₪ Moi en quelques mots:
₪ Côté Coeur: Mon coeur ne peut appartenir qu'à Vesta, n'est-ce pas ?
Claudia Cassia
Lurco | "The last son" Empty

Themiiiiis Aaah

Non, en fait re-bienvenue avec ce personnage Please

Bon courage pour la fin Lurco | "The last son" 1207939952
Arene
Dim 15 Sep - 10:57
Re: Lurco | "The last son"   




Priam
₪ Arrivée à Pompéi : 21/08/2012
₪ Ecrits : 4319
₪ Sesterces : 283
₪ Âge : 29 ans
₪ Fonction & Métier : Gladiateur pour la maison Lucretius

Cogito ergo sum ₪
₪ Citation: The Gods have no mercy, that's why they're Gods
₪ Moi en quelques mots:
₪ Côté Coeur: Gauche...
Priam
Lurco | "The last son" Empty

Tout d'abord mille pardon de t'avoir fait attendre, il se trouve que j'ai eu bien moins de temps que je ne le pensais, ne me crève pas les yeux s'il te plait! :face PTDR

Bref, j'ai lu avec une grande attention ta fiche au combien complète et plaisante à lire. J'aime la manière dont tu nous présentes cet ours qui n'a jamais vécu que de combats, je suis persuadée qu'il sera fascinant à suivre et à voir évoluer au milieu de tous ces Romains! Razz Ton souci du détail montre que tu sais très bien où tu veux aller avec Lurco et on a bien envie de t'y suivre! Razz

Rien à redire pour ma part donc, sinon qu'il me tarde de te croiser en jeu! cheers J'ai le plaisir de te pré-valider, tu connais la maison, tu sais donc ce que ça signifie! Danse 
Arene
Dim 15 Sep - 11:37
Re: Lurco | "The last son"   




Ulysse
₪ Arrivée à Pompéi : 02/05/2013
₪ Ecrits : 787
₪ Sesterces : 1
₪ Âge : 25 ans
₪ Fonction & Métier : Rétiaire chez Lucretius

Cogito ergo sum ₪
₪ Citation: La dignité une fois perdue ne se récupère jamais.
₪ Moi en quelques mots:
₪ Côté Coeur: Tout va bien, merci.
Ulysse
Lurco | "The last son" Empty

J'adore, mais j'adore ton nouveau personnage il est juste hyper alléchant ! (bah quoi je parle d'ours à ours :Arrow ) cheers

Comme l'a dit Priam, ta fiche est plaisante à lire et je n'y vois pas non plus de mot à y redire, avant que tu tentes de me tuer je vais terminer de te valider officiellement !

Je sais pas si j'ai très envie de te rencontrer en jeu ... hem Mais bon, maintenant que tu es validé, difficile de faire autrement :greeen:
Dim 15 Sep - 11:56
Re: Lurco | "The last son"   




avatar
Invité
Lurco | "The last son" Empty

Mdr, bande de petits mignons impressionnables !
Tout ce que vous risquez c'est que je vous racket la pâtée du midi What a Face YUM YUM !

MERCIIII ♥️
Re: Lurco | "The last son"   




Contenu sponsorisé
Lurco | "The last son" Empty

Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Lurco | Gladiateur pour le ludus Lucretii

Sauter vers: