Sois le serpent ; Lucana.

Ave, étranger ! Je suis Tullia Petronia Lucana, fille de Marcus Tullius Agrippa. Née à Rome, il y a 30 ans, je suis d'origine romaine. La déesse Fortune a fait de moi une patricienne et j'ai pour famille les Tullii de par mon père, et les Petronii de par mon époux.  



Plus de 2000 ans plus tard, c'est Scylla qui m'incarne. Qui es-tu ? une vilaine chipie qu'on a traîné dans le coin et qui n'a pas bien longtemps résisté à l'appel de la plèbe. 23 ans au compteur et trop de monde dans la tête.
Je me sens perdu et j'aimerais bien avoir un parrain ou une marraine : OUI [X] / NON [  ]
Si je venais malheureusement à quitter le forum, j'accepte [] que mon personnage soit adapté en scenario / [X] que le staff le fasse disparaître de Pompéi par mort ou départ, et ce pour permettre à mes liens importants de ne pas être gênés. Mais ça n'arrivera pas.

© crédit gif

→ Ce que je pense de Pompéi
Cité de merveilles où l'encens et l'or se mêlent. Elle s'avance et s'élève, la vénéneuse quoique glorieuse Lucana. De sa démarche de fauve, de ses ondulations de vipère. Qui pourrait se targuer de la saisir tout-à-fait ? Plus encore de la détenir entièrement. Personne. Personne, ou peut-être un fils prodigue, unique mâle qu'elle fut apte à engendrer. Alors, c'est le masque fermement accroché à sa face et l'ambition et la passion boursouflant en son sein qu'elle traverse le nid de serpents, qu'elle se hisse sur les marches d'un pouvoir qu'elle juge lui revenir aisément. Lucana réclame l'influence et la soumission de ses pairs. De femelle, elle est l'une des plus voraces et castratrices qui soit à Pompéi. Mais ses doux sourires et ses hanches savent adoucir les mœurs et les balafres qu'elle inflige aux orgueils démesurément grands. Des mains qui se frôlent et des accords qui se nouent sous le regard accusateur d'une déesse qu'elle chérit et supplie, pour ses fautes et dévorantes passions. Nouvelle Grande Prêtresse de Vénus Pompeiana ; ses desseins sont à présent sans limites.

→ Ce que je pense de la politique
Fille d'un politicien, épouse d'un politicien. Couronnée du sceau de Vénus et adorée des dieux – présume-t-elle. Lucana est de ces femmes qui des jeux de duperies et de la violence des chutes se ravit et jouit. Elle estime les combats de mots plus que ceux des poings. Et les liens qui se déchirent, qui se cousent, qui s'étirent, fascinent la lionne aux yeux de reptile. Toile d’araignée gigantesque couvrant ce monde. Et pour peu, elle prendrait un vilain plaisir à en tisser elle-même les fils. Afin de découvrir et sentir les prochaines victimes de ses pièges. Omniprésence, camouflée dans l'obscurité, lorgnant ses loyaux alliés, ses redoutables adversaires.

→ Ce que je pense des jeux
D'un intérêt particulier. Ils sont un moyen de percevoir l’énergie d'une foule, d'un peuple. Une chaleur asphyxiante et destructrice, éblouissant ses sens. Le sang et les cris l'indiffèrent. La contemplation des autres et des maux qui les cisaillent sont à défaut d'un passe-temps, une réelle traque pour elle. Les imperceptibles faiblesses se dévoilant à ses iris tandis qu'une mise à mort ou une décision doit être prise ; tandis que de nouveaux visages apparaissent, que de serviles bestioles foulent la terre et la poussière de l'arène.
La puissance réside dans l'enthousiasme de la plèbe, certes. Davantage dans la capture des sentiments et vertiges qui habitent l'Homme, selon sa logique fatale. Lucana est par ailleurs, souvent accompagnée de ses filles, qu'elle semble vouloir modeler à son image ; rendre insensibles à la sauvagerie des mâles et à celle de l'existence.

→ Mes souhaits, mes rêves, mes ambitions
Ses aspirations sont assouvies et son règne aux côtes de Vénus n'est plus à démontrer. Lucana est parvenue à ses buts, a obtenu ce qu'elle souhaitait depuis des lunes. Non sans écraser quelques doigts et dédaigner certains êtres. Mais qu'importe, l'efficience qu'elle porte à sa poitrine ne saurait se distordre ni la renverser. Souveraine, égocentrique et d'une furieuse ambition. Affable créature dont l'élégance et la lignée font rayonner à en crever les rétines.  Elle est, et sera, celle qu'on écoute et qu'on observe, celle à qui on offre et lègue un respect sans failles, une dévotion sans bornes. Quiconque tenterait de mettre un pied en travers de sa route, finirait les os broyés, la jambe arrachée.

→ Ma pire crainte
Son enfant, son héritier, le mâle et futur homme qu'elle a porté et mis au monde pourvue d'une souffrance illimitée. Celui qui devra soulever ses convoitises bien après son trépas, qui régnera sur le patrimoine que lui légueront ses deux parents légitimes. Rutilius ou la prunelle de ses yeux, l'obsession de son cœur. Treize années, qu'elle veille et voit grandir le fruit de ses entrailles et de son amour.
Cependant, depuis plusieurs mois, tristement, la colère de le voir s'éteindre grandit en son sein – une colère fausse, une colère de terreur. Terreur de le perdre par la maladie, terreur que les dieux punissent l'enfant à défaut de la mère. Car de fautive, il n'y a qu'elle. Et le destin s'est acharné sur le garçon ; en le plongeant dans l'agonie puis au fond d'un coma ; à la suite d'une catastrophe naturelle ayant secoué Pompéi.
Alors, à la tombée du jour et aux premières lueurs de l'aube, Lucana prie et implore les entités supérieures d'accorder à sa progéniture un peu de temps.  Car elle le sait – il sera sa plus grande fierté. Le plus fervent disciple de Mercure, le reflet terrestre de Phèbus.

→ Heureusement, les Dieux veillent sur moi.
Dévouée à en couper le souffle, croyante éperdue. Elle sait que le voile des glorieux la couve, qu'il protègent et affectionnent sa carcasse vieillissante. Et si par horreur, elle distingue les marques de l'âge salir sa peau et ses traits, il n'en reste pas moins une vénération presque aliénante de sa part envers eux. Garce à la beauté monstrueuse. Vénus pour mère, Artoria Tulia Lepida pour simple réceptacle, ventre rond capable d'accueillir ce précieux trésor – selon les propos de son père. Lucana sait son histoire déjà toute tracée, elle n'en connaît seulement pas les terminaisons, les déchirements, les honneurs. Et ceci la rendrait un brin démente, puisque sensiblement maniaque du contrôle elle demeure.  

→ Ce que je pense du "Fils de l'Etna" et de sa révolte
Marmot de la rue, cendre sur les pavés et rires abjectes aux coins des lippes. Lucana ne le considère pas plus qu'un chien enragé. Un chien duquel il faudrait vider les boyaux. Haine farouche donc, et dégoût flamboyant envers ses comparses et complices. Les désastres accomplis sur le sud de l'Empire la désole ; et si elle ne le montre pas et n'en fait pas écho, il y a cette crainte de le voir débarquer ici. Petite angoisse tenace de massacres à prévoir ; qui loin d'effrayer son esprit reptilien, se fait pleurs et plaies ouvertes dès que ses enfants déchiquetés lui viennent en songes. Des mises en garde de Ceux qui Regardent, elle en est sûre.

UNDERCO.