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 LEG·X·GEM [Marcus Pompeius Fortunato]



POMPEII, TERRA DEORUM ₪ :: Villa de Diomède
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Patricien
Jeu 18 Sep - 23:20
LEG·X·GEM [Marcus Pompeius Fortunato]   




Caius Licinius Murena
₪ Arrivée à Pompéi : 19/06/2013
₪ Ecrits : 1081
₪ Sesterces : 163
₪ Âge : 41 ans
₪ Fonction & Métier : Legat / Edile de Pompéi

Cogito ergo sum ₪
₪ Citation: No matter how right a man may be, they always find the fallen one, guilty.
₪ Moi en quelques mots:
₪ Côté Coeur: Octavia, toujours.
Caius Licinius Murena
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LEG·X·GEM
Marcus Pompeius Fortunato & Caius Licinius Murena




Fin avril 725 AUC

Il ne m’arrive que rarement d’être seul depuis que nous sommes de retour à Pompéi. Jamais pour ainsi dire. En ce début d’après-midi pourtant, je découvre avec un œil nouveau la demeure de mon enfance dans la quiétude de ma solitude.
J’ai invité –ou demandé avec insistance, ne jouons pas sur les mots- aux femmes de ma maisonnée de s’occuper en ville pour l’après-midi. Ainsi Domitia et sa mère sont elles parties aux thermes et Laelia chez une amie, à mois que ce ne soit l’inverse, je dois bien confesser quelques absences lorsqu’elles évoquent devant moi leurs occupations féminines auxquelles je n’entends rien.
Seule Gaïa tient lieu de maîtresse de maison -et quelle maîtresse !- : depuis sa dernière tétée, elle dort à poings fermés et ne se réveillera que dans plusieurs heures.

Malgré ma joie de voir cette villa de nouveau vivante et animée, je ne boude pas mon plaisir que de l’avoir pour quelques heures pour moi seul. Seul, pas tout à fait… J’attends en réalité un invité qui ne devrait plus tarder.
Dans mon studium, je me laisse happé par une carte suspendue au mur et qui en occupe par ailleurs une bonne moitié. Comme tout Romain, je ne me lasse jamais, je crois, de contempler toute la grandeur de notre Empire. La grandeur de Rome.
J’en fus, et suis toujours l’un des nombreux artisans et c’est précisément alors que je retrace le cours de mes campagnes passées, alors que je ne m’y attends pas, cette vision m’arrache un soupçon de mélancolie.
Revenir à Pompéi, occuper les fonctions que j’occupe aujourd’hui, était le but de toute une vie de labeur et de sacrifices. Rien ne me prédestinait à faire de la guerre et de la conquête ma raison d’être, si j’avais dû suivre le chemin tracé par mes ancêtres, je n’aurais eu à cœur de ne conquérir rien d’autre que le siège curule. Cependant j’avais trop parcouru et trop aimé notre Empire pour m’en détourner aisément et lui préférer sans réserve le confinement des bureaux.


Derrière moi, le bruit de pas se fait entendre dans le couloir et suffit à me tirer de ma rêverie, bien loin du mouvant limes de Germanie. L’introduction est inutile et je vois le fils de Pompeius passer le seuil de mon studium avec un sourire jovial et un plaisir à peine dissimulé. Si j’avais pu imaginer cette scène, il y a encore quelques mois lorsque nous sommes arrivés, je m’en serais sans nul doute étranglé de rage. Je m’avance pour lui donner une accolade courtoise:

-Salut à toi, Marcus.  J’espère que le jour te trouve en bonne forme. Tu me vois désolé, quant à moi, d’avoir dû repousser nos affaires de quelques semaines…

Comme je m’écarte de lui je lui adresse un regard entendu. Inutile de lui préciser quelles affaires m’ont tenu occupé ces derniers temps puisqu’il a été lui-même l’un des facteurs de cette réussite. Je sais ce que je lui dois, je me suis d’ailleurs employé à lui en témoigner la juste gratitude avant même que les graines de son œuvre n’aient porté ses fruits.
Lors de cet accord tacite que nous avions passé, lui et moi, il y a de ça quelques mois le prêté pour le rendu ne laissait la place à aucun hasard : s’il m’assurait le soutien de ses amis et clients à l’édilité, il trouverait en moi le soutien et protecteur de sa carrière militaire. Ce que son père et son légat, ami de ce dernier, semblaient tous deux lui dénier.
Qu’à cela ne tienne… Il m’a fallu jouer de mes appuis et de toute ma force de persuasion pour obtenir de l’Empereur un changement d’affectation de Marcus et un nouveau grade, plus à la mesure de ses ambitions, préfet équestre.

Je tends une main vers les papiers qui jonchent mon bureau et en retire le décret d’Auguste qui entérine précisément les termes de notre accord. Je l’offre à Marcus sans mot dire. En est-il vraiment besoin ? Ce garçon sait ce qu’il veut. Depuis notre première rencontre et c’est bien là un trait de caractère qui me plait. Le seul valable, sans doute, qu’il a hérité de son haïssable paternel…
Puis finalement, je me dirige vers un coin de la pièce où demeure, impassible, une silhouette dissimulée sous un linge.

-Elle est arrivée de Rome hier…


Un signe au jeune esclave qui se tient docilement dans un coin de la pièce, prêt à satisfaire nos demandes,  et celui-ci s’exécute. Il tire, avec précaution, le tissu qui révèle une armure rutilante et neuve. Sur le plastron, les épaulettes et le casque, l’insigne de la Xème légion Gemina : un taureau.

-Je dirais à mon… beau-fils, Tiberius, de se mettre en relation avec toi. Il arrive dans quelques jours à Pompéi. Vous avez sensiblement le même âge, il saura t’introduire dans cette nouvelle légion qui est la tienne, peut-être encore mieux que je ne saurais le faire…

Je lui tends solennellement le glaive qui sera désormais le sien. Sur le pommeau sont gravés les initiales et l’insigne de la Xème.

-Bienvenue dans la Xème légion, Marcus Pompeius Fortunato, préfet équestre. Porte ceci avec honneur, comme tant d’autres avant toi. Pour la gloire de Rome et de l’Empire.

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